ypjTes. Le feld-maréchal Benedek sera au sien la même époque, c'est-à-dire Pardubitz, petite ville de la Bohême. Les princes prussiens se rendent leur poste dans le courant de cette semaine. Ni Victor-Emmanuel, ni M. de Bismark ne s'arrêtent devant les projets les plus insensés; mais aussi ils comptent tant de soldats sous les armes pour les appuyer. Et puis, ne sont-ils pas souterrainement excités et encouragés? Le temps où nous vivons est fécond en grandes et nombreuses péripéties. Puissent notre pays rester en dehors de celles qui menacent l'Europe! C'est déjà quelque chose qu'on ne comp te pas un soldat de plus dans le départe ment le plus voisin de nos frontières. Nous demandons que cela continue. Dimanche dr, 10 h. du matin, a eu lieu la revue-inspection de la Garde civi que. M. le colonel du 10° de ligne avait eu la gracieuseté de prêter pour la circon stance les tambours, les clairons et la musique du régiment. L'inspection s'est faite sur l'Esplanade et la revue sur la Grand'Place. 11 suffira de dire que le Chef de la Gardé, ancièn officier et homme énergique, ne fait pas les choses demi et que la milice citoyenne d'Ypres se distin gue par son amour-propre et sa bonne volonté, .pour faire comprendre que la revue-inspection de dimanche d'a ajouté un nouveau lustre la bonne réputation de discipline dont elle jouit si juste titre. MM. lès officiers du 10° avaient répondu par 1èur .présence l'invitation que leur avait faite le major d'assister la revue. Ils avaient voulu témoigner de cette ma nière combien sont intimes les sentiments de confraternité qui unissent l'armée et la milice citoyenne. M'le major-commandant les en a vivement remerciés au nom de la Garde sous ses ordres. Le défilé a ter miné cette prise d'armes. Défilé magnifi que, admirable. Les divisions marchaient comme des guerriers vieillis dans le métier des armes. On dit que M. Ramoen, capitaine com mandant du Corps de sapeurs-pompiers de celle ville donnerait sa démission. Dans ce cas, ajoute t-on, M. le lieutenant Brun- faut, deviendrait capitaine; M. Valcke, sous-lieutenant, remplacerait M. Brunfaut comme lieutenant, et M. Lapiere, sous- lieutenant porte-drapeau, remplaçant M. Valcke, serait son tour remplacé dans ses fonctions de sous-lieutenant porte- drapeau, par M. Brunfaut. fils, actuelle ment musicien dans la musique des pom piers. Il y avait ce malin la Plaine d'Amour grandes manœuvres pour l'école de cava lerie. Un cavalier a été renversé de sa monture, le cheval est tombé sur lui et le malheureux soldat a eu, dit on, la cuisse cassée. Il a été transporté l'hôpital. Le 26 mai, est décédé Bruges M. le baron Auguste de 'T Serclaes de Wonmer- som, chevalier de l'Ordre de Léopold et inspecteur provincial de l'enseignement primaire. Hier a eu lieu l'adjudication de l'en treprise des travaux pour la reconstruction partielle de l'Eglise de S' Martin, Cour- trai. La soumission la plus basse est celle de M. Delaporte, entrepreneur Mouscron; elle s'élevait a la somme de 275,000 fr\ Par disposition ministérielle du dé partement de la guerre, a été désigné Le capitaine en second de 2° classe Mignolet, du 2' chasseurs cheval, pour passer l'école de cavalerie; Le Beurzen-Courant, de Gand, annon ce que le parquet de cette ville vient d'ouvrir une enquête sur les désordres qui ont eu lien Gand. Le 22 de ce mois, une vache atteinte do typhuscontagieux, appartenant P.-F. Dewilde, Waerscboot, a été abattue et enfouie. Le 23, une autre vache apparte nant aux enfants de G. De Meester, de la même coramuBe, présentant des symptô mes assez prononces du typhus, a été également abattue et enfouie. Plusieurs bêles cornes de ces propriétaires sont isolées en attendant l'autorisation de les abattre pour les livrer la consommation. Dans l'affaire Claes, les frais judi ciaires se sont élevés 8,311 fr. et 8 cent. Le nommé Wasislas Sabowski, ren voyé devant les assises du Brabant du chef de fabrication et d'émission de faux assi gnats russes, vien d'arriver Bruxelles après son extradition de la Saxe (Dresde). La cour d'assises s'occupera très-pro chainement de celte affaire, dont il a été fait un si grand bruit. VUnita callolica du 20 mai apporte le texte du décret de béatification de la vénérable Marie-Christine de Savoie, reine des Deux Siciles. Ce décret a été signé par le Souverain Pontife le 3 de ce mois, après l'avis-donné par la Sacrée Congrégation des Rites le 28 avril dernier. Le câble transatlantiqueOn lit dans le Daily News du 25 mai Neuf cent milles environ du nouveau câble télégraphique atlantique ont été renfermés avec succès dans les grandes cuvettes bord du Great Easlern. Un steamer hélice, YAlbany, appartenant la compagnie du paquebot vapeur, le Diamond, a aidé l'exécution de celte entreprise, et le gouvernement a, en outre, accordé les services du vaisseau de Sa Majesté le Terrible pour accompa gner l'expédition. On profitera de la haute marée du 23 juin pour faire sortir le Great- Eastern du bassin, et, un jour ou deux après, il'partira pour Beerbaven el y res tera environ quinze jours. Il partira de nouveau pour poser le câble. Un Français, de passage Londres, y fat invité dîner dans une maison an glaise. Peu au courant des usages du pays, un peu embarrassé en outre par les ter mes de l'invitationon le priait de venir sans façon, en ami, le Français demanda quelle tenue il devait adopter Venez simplement en babit et en cra vate blanche, lui répondit l'ampbytrion, vous serez plus votre aise! Ce trait ne peint-il pas le peuple anglais d'un mot? Le Journal du Havre relève nn fait économique qui ne laisse pas de mériter attention. Sous le rapport des céréales, les Etats Unis ont été souvent considérés corti- me les greniers d'abondançe de l'Amérique et même de l'Europe. Or, cette année ils sont court de froment. Une lettre de Londres, publiée parle Jockey, raconte un trait de mœurs tout fait britannique On parle, dit elle, du luxe effréné des femmes et de leur goût extravagant pour la parure et la dépense. La règle n'est pas sans exception, comme on va voir. Un de nos plus riches noblemen a épousé, il y a six mois environ, une jeune fille paovre, mais honnête et douée en outre d'une merveilleuse beauté. Le mari est vite... emportez cet enfant.,, dans mon carosse... Mais Aolooio, ranimé par l'orange, se leva tout seul remercia la marquise, et s'avançant vers la marchande d'oranges, tira de sa poche la pièce de monnaie donnée par son oncle, et lui dit de se payer. Ta avais dooe de l'argentlui demanda la marquise, alors pourquoi ne mangeais-tu pas? Je n'y pensais pas, madame, répondit Aolonio pendant qoe la marchande lui changeait sa pièce en monnaie. El quoi pensais-tu donc, mouraot de faim! ré pliqua la marquise. Hélas! h mon père... ma mère... h chercher de l'ouvrage et l'idée de n'en pas trouver, dit Antonio. Viens avec moi, pauvre petit, dit la marquise avec bonté... viens, tu me diras ce qoe tu veux faire... pieux, timide et modeste!... tu dois trouver des protecteurs. Et malgré sa riche toilette, la jeune dame prit pàr la main cet èofant pauvrement vêtu, et monta avec lui dans son carrosse, )i la vue de tout tm peu ple, toujours étonné de voir faire uoe bonne action, uoe personne riche. nécrologie;. nouvelles diverses. VU. d'où lui vient le nom de corrége. Arri»é au palais de Gambara, el après un bon repas que la marquise lui fil prendre en sa présence, Aotooiolui racouia son histoire. Il lui dit soo dé goût pour l'état de bûcheron, et le reproche qu'il s'était attiré de sùo père. Il avoua a*ec naïveté que sou père avait raison, qu'il était on être inotile sur la terre et bon rien. Cela ne doit pas être bien difficile cependant de couper du bois, lui fit observer la marquise, qui, dans sa judicieuse sagesse., prévoyait tontes les difficultés qoe cet enfant avait surmonter pour vouloir sortir de son état. Certes oui madame la marquise si la tête y était, dit Antonio, avec une candeur pleine de bonhomie. Mais ce sont des bras qu'il faut pour être bûcberon, et non de la tête, lui dit la jeune femme en souriant. L'enfant secoua la tête et se tut; il y avait dans ci? silence une expression si visible que la marquise reprit To peoses que je ne te comprends pas, n'est- ce pas... Antonio?., tu le trompes, mou enfant... je prévois seulement beaucoup de peines pour loi, je «oulais te les éviter... tu persistes ne pas re tourner Correggio... veux-tu entrer l'atelier du Fraril Le moyen? demanda Antonio qui ce nom fit monter le rouge au front. Viens, dit la marquise, a La marquise remonta dans sa voitore avec An tonio, et donna ordre au cocher de la conduire chez François Biancbi. Il est heureux, dit elle en route Antonio, que tu aies eu la pensée d'aller prier la chapelle de la Madone c'est là que je fais mes dévotions ordinairement; je l'ai reconnu en y entrant; j'at tendais que tu eusses fini la prière pour l'appeler, lorsque je t'ai vu pâlir, pâlir, perdre connaissance enfin. Mon premier tableau sera pour cette chapelle, madame, lui répondit Antonio. S'il est bien, je te rachèterai, pour le lui offrir moi- même, mais... Vous doutez, madame? interrompit l'enfant- [Pour être continué

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 2