hommes Madin une dizaine de lieues
de Monterey. Noire compatriote résolut de
tomber sur lui l'improvisle. Il partit le
15 avril, neuf heures du soir, avec 150
hommes du corps belge, et un nombre
peu près égal de cavaliers du colonel
mexicain Quiroja. Pour plus de sécurité,
il plaça des sentinelles aux portes de Mon
terey, avec défense de laisser sortir qui
que ce fût. Vous n'ignorez pas, en effet,
que les dissidents entretiennent des intel
ligences très-dévouées leurs intérêts dans
tous les endroits occupés par les forces
impériales.
t A la pointe du jour, la colonne expé
ditionnaire arriva Maoni, sans avoir
rencontré de postes avancés. La cavalerie
entra au galop d'un côté, l'infanterie de
l'autre au pas de charge. L'ennemi surpris,
s'enfuit en désordre, puis des renforts lui
étant arrivés, tanta de reprendre le terrain
perdu. Mais il fut alors repoussé définiti
vement et finit par se disperser. Ses pertes
s'élèvent une trentaine de morts; de plus
il a abandonné ses blessés, une soixantaine
de chevaux, des mules et quelques armes.
Le dépôt du corps belge qui se trouve
encore Tacubaya, près de Mexico, part
dans une dizaine de jours pour Monterey,
sous la conduite du capitaine Dufour et du
lieutenant Poucin. Les bataillons ne por
tent plus depuis le 1" mai les noms d'Im
pératrice Charlotte et de Roi des Belges.
Réunis aux bataillons français et ceux de
la légion autrichienne, sous la même dé
nomination, ils s'appellent maintenant
Corps belge de la division auxiliaire. T et 8'
bataillons. En un mot, la légion belge
comme la légion autrichienne est réunie
la légion étrangère, mais on ne dit pas
sous quel drapeau. Les soldats paraissent
assez peu satisfaits de ce changement et la
plupart sont découragés. Ils ne voient plus
de chances d'avancement. Les bataillons
belges seront bientôt décimés par la guerre,
les mises la réforme, les maladies, et se
fondront naturellement dans les rangs de
la légion étrangère.
Le lieutenant Marchai, rerais presque
entièrement de sa blessure reçue Rio-
Frio, et qui a été soigné avec tant de
sollicitude au palais impérial, s'embar
quera le 22 de ce mois Vera Cruz pour
l'Europe. Dans quatre jours il quittera
Mexico en litière avec une escorte de sol
dats français et belge. Le médecin Woillot,
dn corps belge, l'accompagne par ordre de
l'Empereur.
Les individus arrêtés Mexico comme
coupables de l'attentat commis sur la
légation belge ont été acquittés. Encore,
sur dix-sept arrestations, n'en avait-on
maintenu que trois. La justice mexicaine
n'a pas trouvé de charges suffisantes con
tre les accusés. Il est remarquer toute
fois, propos de ce procès, qu'un des
acteurs principaux du drame, le lieutenant
Marchai n'a été ni entendu, ni assigné
comme témoin, et qu'un témoin décharge
a été convaincu de faux témoignage. Dans
la colonie étrangère, ce verdict a causé
une vive indignation. On est convaincu
que des habitants notables de Mexico ont
été les instigateurs ou les complices de
l'attentat, et que pour ce motif la justice
n'est point parvenue découvrir les cou-
pables.
M. Ferrant, ancien vicaire de S'-Jacques
Ypres, est décédé Wervicq, le 7 juin,
l'âge de 58 ans.
M. Vleminck inspecteur-général du
service de santé, a visité aujourd'hui les
casernes d'infanterie et de cavalerie, l'hô
pital et la boulangerie militaire.
Les importations illicites de bétail
que l'on redoutait n'ont pu avoir lieu par
suite des mesures intelligentes concertées
entre la douane et l'armée. Aujourd'hui,
l'introduction en Belgique d'animaux de
la race bovine atteints du typhus conta
gieux n'est plus craindre.
En conséquence toutes les troupes qui
formaient un cordon sanitaire sur les
frontières ont déjà reçu l'ordre de rentrer
dans leurs garnisons respectives.
Par suite de la loi d'amnistie qui vient
d elre promulguée en faveur des déser
teurs et des réfractaires, un certain nom
bre d'individus de ces catégories sont déjà
rentrés pour profiter du bénéfice de cette
loi, et un grand nombre de déserteurs en
état de détention ont été relâchés pour être
conduits aux corps qui leur ont été
désignés.
L'impératrice du Mexique a accompli
le 7 courant sa 26' année. Sa Majesté est
née au château de Laeken le 7 juin 1840.
C'est dimanche prochain, 10 courant,
qu'expire le deuil officiel de la cour.
Un arrêté royal ayant commué en
travaux forcés perpétuité la peine de
mort prononcée contre les deux assassins
De Dessus le-Moustier et Désiré Ponchau,
auteurs du meurtre prémédité et commis
avec guet-apens sur la personne de Fran
çois Adria, dit l'Espagnol, Chapelle-à-
Watlines, les coupables viennent d'être
transférés la maison de force de Gand.
On écrit de Verviers, le 4 Hjer
vers midi et demi une ménagère demeu.
rant Pont do Chêne, en celle ville, avait
laissé on petit garçon de trois ans et demi
l'étage, pendant qu'elle vaquait aux soins
du ménage au rez de chaussée elle n'était
pas descendue de cinq minutes que le$
passants terrifiés apercevaient la fenêtre
do l'étage l'enfant, les vêlements en feu
criant quand la fumée et la flamme le lui
permettaient. Deux de nos concitoyens
volèrent au secours de ce petit malheu'
reux; ils étouffèrent le feu et donnèrent
les premiers soins la victime, dont la
figure n'avait plus rien d'humain les chairs
de la face, le nez, la bouche, les yeux
étaient grillés
On comprend le désespoir de la mère
en retrouvant dans cet état épouvantable
l'enfant qu'elle venait de quitter, rose et
bien portant, quelques instants auparavant.
Malgré tons les soins qni Ini ont été
prodigués, le pauvre enfant est mort.
n'y avait du reste aucun espoir, les brûlu
res ayant été trop graves.
On ne sait quoi attribuer l'accident;
il n'y avait pas de feu dans la chambre, et
les allumettes étaient hors de portée de la
victime.
On écrit de Habay-Ia Vieille Le 5
juin, vers 3 i/i heures de l'après-midi, un
double accident est arrivé Habav-la-
Vieille.
Les nommés Molitor Alexandre d'Arlon
et Molitor Edouard de Habay-la-Vieille,
ayant voulu aller se baigner, ont péri dans
la rivière qui coule ici. Le jeune Molitor
Edouard a péri en voulant porter secours
son cousin Alexandre. Celui-ci était âgé
de 18 ans et l'autre de 17. Molitor Alexan
dre n'est pas resté plus de dix minutes
dans l'eau et Molitor Edouard y est resté
moins de cinq minutes, et cependant tous
les deux avaient déjà cessé de vivre lors
qu'on les a retirés.
On nous commnniqne la nouvelle
que voici, dit le Courrier de Huy Un
fait douloureux est venu lundi dernier
attrister les élections provinciales de
Maeseyck (Limbourg). Une manifestation
libérale avait lieu, et une troupe d'indivi
dus parcouraient la ville criant Vivent les
libéraux, bas la calotte, etc. Au moment
où un jeune ecclésiastique, vicaire Liège,
passait côté de la bande, les cris redou
blèrent. Tout coup Le plus forcené des
crieurs chancelle, vacille et enfin tombe,
s'affaissant sur lui-même. Les cris s'arrê
tent, on s'empresse autour du malheureux,
mais tous les soins sont inutiles, il n'était
plus.
Le 26 mai dernier, Olmutz (Autri
che), M. Wisgrill et sa femme, qui s'étaient
mariés le 26 mai 1791, ont fêlé le 75*
anniversaire de leur union. L'heureux
couple compte juste deux cents ans,
l'homme ayant cent trois ans et la femme
quatre-vingt-dix sept. Leurs descendants,
au nombre de quarante-cinq, assistaient
la solennité.
Les savants nous inquiètent parfois
sans le vouloir. Voici, par exemple, le
professeur William Thomson, qui, dans
une lecture faite Cambridge, arrive
cette conclusion que le globe terrestre perd
lentement, mais incessamment, de sa cha
leur, et que ce refroidissement doit amener
une époque où notre pauvre petite boule,
que nous appelons fièrement le monde,
roulera dans l'espace inerte et privée de
toute créature.
Heureusement, il y a encore pour nous
une mange assez agréable, que l'honnête
savant anglais estime deux cents ans
dans trois siècles, qui vivra verra
s'élançant hors de la cabane au moment où Lau
rent, ayant relevé le corps, y entrait le portant sur
ses bras.
Antonio dirent ils tous les trois aussitôt que
la lumière de la lampe lai eot éclairé le visage.
Il respire il n'est pas mort, disait Laurent, le
seul qui des trois eût conservé assez de présence
d'esprit pour donner des secours a l'enfant... La
pluie l'aura attrapé en roote, il avait peut-être
chaud, il a eu froid... frère... ouvre ton lit, que je
le mette près de toi... la chaleur le rappellera b la
vie. a
Effectivement, Antonio était b peine étendu
auprès de son père, qu'il ouvrit les yeux, les
promena autour de lui, recoonot son père, sa
uère, sou oncle, et cberchaul uu autre objet, son
premier mot fut Mon argent
C'est peut être le paquet qui était près de lui
quand je l'ai relevé, dit Laurent qui alla voir, et
revint avec le sac de gros sons.
C'est pour vous, mon père, dit Antonio au
bûcberou qui pleurait b chaudes laimes... pour
vous, ma mère, pour vous, mon oncle.
Ah ça la as donc fait fortune dit Laurent...
NÉCROLOGIE.
NOUVELLES DIVERSES.
C'est le produit de mon premier tableau, dit
Antonio; cent francs!..
Cent francs s'écria l'oncle, je n'ai jamais vendn
les miens autant
C'est qu'ils sont bien mauvais les vôtres, mon
oncle, lui dit Daïvemeot l'élève de François
Biancbi.
Ça se pourrait, neteo, dit l'oncle, baissant la
tête avec nne résignation pleine de boohomie.
Alors Antonio raconta son histoire, et si per
sonne n'avait dormi la nuit de son départ, on ne
dormit pas davantage la nuit de son retour, jnsqu'b
l'oncle qui ne pouvait se décider b se retirer;
cependant l'enfant tombait de sommeil et de
fatigue.
Adieu, Antonio lui disait chaque membre de
la famille voyant ses yeox qui se fermaient.
Antonio, reprit l'eûfant, il y avait longtemps
que je ne m'étais entendu nommer ainsi.
Comment t'appelle-t-on donc la - bas
Le Corrége, dit-il, et sa tête alourdie letombaut
snr l'oreiller, il s'endormit.
Pour être continué.)