D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 4îî'r,e Année. Samedi 16 Juin 1866. Ko 5,082. YPIVES. REVUE POLITIQUE. Garibaldi est Côrae au milieu de ses volontaires. Par neuf voix contre six, la Diète de Francfort s'est déclarée pour l'Autricfae contre la Prusse. Pour le moment, ce qui mérite toute notre attention et tout notre intérêt, c'est l'allocution de l'empereur François Joseph au conseil communal de Vienne. Je sors présent l'épée du fourreau, a dit ce souverain, plein de confiance en Dieu, en mon bon droit, en mou armée. Celle déclaration est nette; mais voici qui doune réfléchir J'ai fait tout ce que j'ai pu pour main tenir la paix et la liberté de l'Allemagne, mais, de tous côtés, on a rendu mes efforts inutiles. Il faut s'arrêter sur ces mots de tous côtés et en tirer la conclusion que M. de Bismark n'est pas le seul bomme qui ait contribué rendre la guerre inévitable. Souhaitons sincèrement ce souverain de trouver autour et loin de lui des hommes jostes, dévoués et sympathiques; que les uns le secondent, les autres l'encouragent et l'affermissent dans la lutte qu'il engage pour la défense de la justice. Ce n'est pas seulement la liberté de l'Allemagne que l'Autriche va protéger. Bien d'autres libertés pourraient périr avec elle si l'Au triche succombait. Faisons remarquer encore que c'est dans la journée du 17 que seront arrêtées Vienne, entre l'Autriche et ses alliés allemands, les résolutions la suite des quelles commenceront les hostilités. Ep Angleterre, le mouvement d'opinion favorable l'Autriche s'accuse de plus en plus. Les séances du Corps législatif de France présentent en ce moment un intérêt sur lequel nous devons nous arrêter quelques instants. On sait que celte assemblée s'oc cupe du budget. A celle occasion, M. Jules Favre a réveillé la question du Mexique et demandé que la France rappelât ses trou pes le plus tôt possible. Son discours était plein d'amertume; mais M. Boulier n'a pas jugé proposée lui répondre. Peut- être craignait-il, en abordant cette discus sion toute politique, de glisser de nouveau dans la question allemande et italienne. Le dernier sujet lui paraît sans doute semé d'écueils si nombreux qu'il ne croit pas possible qu'un ministre s'y aventure sans venir se briser sur l'un de ces écueils. On écrit de Vienne au Times, sous la date du 5 Le général Benedek est encore Olmuiz, avec une partie de son état-major et il doit y rester pendant quelques jours. Il a passé en revue, le I" courant, onze régiments de ligne, deux régiments de cavalerie, et, dans le courant de la journée, il a renouvelé connaissance avec plusieurs officiers qu'il n'avait pas vus pendant une longue série d'années. La force exacte de l'armée autrichien ne du nord n'est pas connue du public. On peut évaluer 250,000 hommes le nom bre de combattants que Benedek a sous la main. Tous les jours des bataillons et des régiments au complet lui sont envoyés de Vienne et grossissent ses rangs. On m'as sure qu'un grand nombre de volontaires se présentent aux autorités, mais jusqu'ici on n'a formé qu'une compagnie de ces volontaires. Le roi de Prusse a brûlé ses vaisseaux. Cependant, par mesure de prudence, il a eu soin de s'en réserver un pour se mettre l'abri des aigles autrichiennes, dans le cas probable où il prendrait fantaisie au maréchal Benedek de les porter jusqu'à Berlin. On m'assure qu'un navire stationne Steitin, l'embouchure de l'Oder, afin de recevoir Sa Majesté prussienne dans le cas d'un revers essuyé par ses armes. L'Autriche a fait triompher son opinion dans la Diète de Francfort (séance de jeudi), utfais sous certaines réserves. La Prusse^déclaré, l'union allemande est dissoute, la guerre commence. C'est ce que voulaient M. de Bismark et les Italiens. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Une sérénade a été donnée mercredi soir M. Ernest Vandenpeereboom, l'oc casion de sa promotion au grade de com mandeur dans l'ordre de Léopold. On écrit de Bruges, 13 juin A peine avons nous en quelques jours de grande chaleur que déjà nous voyons les journaux de toutes les localités mentionner des malheurs survenus des baigneurs. Sa medi soir, la ville de Dixmude a été éga lement attristée par un malheur de ce genre. Les deux frères Huyghe, Emile âgé de 20 ans et Guillaume âgé de 18 ans, étaient se baigner, ne sachant pas nager, dans l'Yser, l'endroit appelé Kruisvaerl, où il y a environ trois mètres d'eau. Guil laume, s'étant trop avancé, allait périr, quand 6on frère se portail son secours; sur le point de disparaître pour la der nière fois, il saisit son sauveur, mais de telle manière que celui ci ne put plus se dégager de ses étreintes; il l'enserra et disparut avec lui. Quoique retirés presque immédiatement, les deux frères n'ont pu être, rappelés la vie. Impossible de décrire l'émotion que ce double malheur a occasionné Dixmude. Les funérailles ont eu lieu au milieu d'un grand concours de monde. Voici des détails sur l'incendie de l'hôpital militaire de Louvain Le feu s'est déclaré le 12 au malin, vers neuf heures, dans le corps de bâtiment qui fait face la cour; on suppose qu'il a été provoqué par l'imprudence d'ouvriers plombiers occupés réparer la toiture. Ces manœu vres qui, pour leurs travaux, avaient allu mé un brasier destiné fondre du plomb, ont, par une déplorable imprudence, donné naissance au sinistre. Dès que l'incendie a été signalé, les mesures les plus promptes ont été prises; malheureusement l'eau manquait. Tous les brasseurs de Louvain fuient immédiate ment mis en réquisition, la garnison tout entière se porta l'hôpital militaire, les malades furent transportés dans une cham bre de la caserne, une grande partie du mobilier de l'hôpital et tout le matériel de pharmacie furent sauvés. Au bout de quelques minutes, trop lon gues hélas! des chaînes, dont quelques- unes avaient 100 1,000 mètres de lon gueur, avaient été organisées, sept pompes fonctionnaient, mais l'hôpital presque tout entier était en flamme et le foyer principal était rendu inabordable par une pluie de plomb fondu qui tombait de la toiture. La panique était son comble dans toutes les maisons environnantes qu'il fallut immédiatement évacuer; les étu diants de Louvain se distinguèrent par leur empressement se mettre au service des malheureux que le feu menaçait; on les vil avec un ensemble étonnant, une agilité,in croyable déménager tous les meubles menacés; meubles, menus objets, furent transportés en lieu sûr. Pendant ce temps, les travailleurs ont redoublé de zèle pour circonscrire le foyer de l'incendie; comme toujours, il fallut faire la part du feu et le feu était avide, il embrasait déjà toute l'aile gauche, le bâti ment central et une partie de l'aile droite. Tous les efforts des travailleurs se sont réunis pour arrêter la marche de l'élément destructeur et préserver les maisons voi sines; des soldats armés de haches ont été placés sur la toiture joignant la maison située gauche de l'hôpital militaire ce vaste bâtimentavec ordre de jeter bas la toiture si le feu s'y communiquait toutes les couvertures de la garnison, après avoir été mouillées, furent placées sur les toits des bâtiments voisins et de l'eau fut lancé en abondance sur le foyer central. Le danger était grand car, quelques pas de l'hôpital militaire se trouve un magasin appartenant M. Vanderkelelen et rempli de spiritueux c'est de ce côté que les craintes ont été les pins vives, c'est là aussi que la surveillance la plus active a été exercée. Vers le soir l'incendie reprenait une nouvelle activité. L'écroulement des plan chers supérieurs avait donné aux flammes LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELCE. bulletin de la guerre et de la paix. Francfort, 15 juin. Tous les fonc tionnaires prussiens auprès de la Diète ont cessé leurs fonctions officielles. NOUVELLES DIVERSES.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 1