D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 50me Année. Mercredi 22 Août 1866. No 5,101. REVUE POLITIQUE. Un message royal présenté la Chambre prussienne annonce l'annexion du Hanovre, de la Hesse-Electoralede Nassau et de Francfort. Il y est déclaré que la Prusse n'a pas recherché des acquisitions de ter ritoire mais que l'attitude hostile des États ci-dessus indiqués a exigé la sup pression de leur autonomie. Il faut espé rer, dit le message, que, avec le temps, les populations des pays annexés accepteront leur annexion la Prusse. Des communi cations ultérieures seront faites relative ment au Schleswig-Holstein après la con clusion de la paix. Aujourd'hui encorec'est de M. de Bis mark et de ses discours qu'on s'occupe. Ce sont des événements que les paroles de ce ministre. L'Autriche signe-t elle la paix avec la Prusse Nikolsbourg, la Bavière fait elle de même Berlin, on enregistre ces deux faits; mais côté d'un mot, d'un seul mot qui tombe de la bouche de M. de Bismark, ce ne sont que des événements de second ordre. M. de Bismark a parlé au banquet que lui a offert la ville de Berlin il a donné dans l'une des séances de la commission de l'Adresse de la Chambre des députés des explications qui ont été soigneusement recueillies. Si le premier ministre prussien est fier de quelque chosec'est de faire partie de l'armée prussienne; il est major dans cette armée, qui est, suivant lui, la première du monde. Et s'il est une chose que M. de Bismark passe sous silence avec une affec tation que tout le monde remarque, c'est l'état actuel des rapports de la Prusse avec la France. Comment! pas un mot de re merciaient pour l'empereur Napoléon qui vient de se montrer si désintéressé! Tous les journaux prussiens l'ont annoncé qui mieux mieux; les journaux anglais ont fait de même; M. de Bismark seul se tait; il ne veut absolument pas dire ce qu'il pensede l'attitude de l'empereur Napoléon, de ses réclamations actuelles,de la manière dont le cabinet des Tuileries envisage les annexions que le gouvernement prussien consomme et celles qu'il médite. Pour savoir quelque chose ce sujet, ce n'est donc pas le ministre prussien qu'il faut interroger, c'est le Moniteur universel, ce sont les journaux de Paris qu'inspire le plus notoirement le ministre des affaires étrangères. Nous mettons la France en première ligne. Pas de doute, il y a du mé contentement en France, et un orage, qui éclatera un jour sur la Prusse, gronde Paris. Les nouvelles qui arrivent de Munich, par le télégraphe, font espérer une solu tion pour la Bavière beaucoup moins désastreuse que celle que la Prusse avait d'abord fait entrevoir. Ce royaume ne Perdrait que deux parties de territoire contenant 40,000 habitants. La signature delà paix est imminente. Le traité de paix entre l'Autriche et la Prusse est déjà entièrement rédigé, dit une correspondance de Vienne, et l'on n'a laissé en blanc que quelques paragraphes relatifs des faits secondaires, tel que l'indemnité réclamée par l'Autriche pour les frais de construction des forteresses fédérales qui restent aux mains de la Prusse. Entre Florence et Vienne, les relations paraissent devoir aussi entrer dans une voie tout fait pacifique. Les deux gou vernements se seraient mutuellement pro posés de traiter indistinctement dans l'une ou dans l'autre des deux capitales. Des correspondances de Paris préten dent déjà savoir que l'impératrice Char lotte n'atteindra pas le but de ses efforts, dans le voyage qu'elle a entrepris sur le continent. Tout en reconnaissant que le séjour prolongé de cette princesse Paris semble faire pressentir qu'elle a dû ren contrer des difficultés et des résistances, nous regardons comme prématurées les communications que certains journaux prétendent avoir déjà reçues dans le sens du plus complet insuccès. causes de l abaissement de l autriche. Les causes de l'abaissement si soudain de l'Autriche ne peuvent pas être encore très certainement déterminées. La diffi culté de les préciser augmente en voyant l'exhibition de forces militaires que fait en ce moment celte puissance et son déve loppement, alors que la nécessité d'en tirer parti semble passée. Un nain peut sur prendre un géant au moment où il revêt son armure et le lier, ou il peut, quand ce dernier est armé, lui tendre un piège dans lequel il tombe. La Prusse n'est peut-être pas un de ces nains, mais la résistance que lui a faite l'Autriche De donne aucune idée de la force que celle-ci pouvait et devait déployer dans la lutte. En considé rant les circonstances qui viennent d'ame ner d'aussi lamentables conséquences, on peut admettre et soutenir que l'Autriche n'était pas préparée pour la guerre la- quelleelle a été provoquée et que la Prusse, au contraire, l'était. Au début de cette guerre, l'Autriche n'a pas été soutenue par l'unanimité de sa population; la Prusse non plus. Mais la Prusse a eu la chance d'allumer l'enthousiasme national par ses victoires, tandis que l'Autricheau con traire par ses défaitesencourageait les divisions intérieures. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Berlin, 18 août. Ou annonce que le traité de paix entre la Prusse et le grand- duché de Bade a été conclu hier. Le grand-duché de Bade doit payer six millions de florins pour frais de guerre. Par arrêté royal du 18 août, M. J. Delva, secrétaire communal Wervicq, est nom mé juge suppléant la justice de paix de ce canton. ouverture de la chasse. Par arrêté ministériel du 18 août, l'ou verture de la chasse est fixée, dans la province de la Flandre-occidentale, aux époques indiquées ci-après Chasse toute espèce de gibier sans chien courant ou lévrier, le faisan excepté: au 28 août. Chasse au chien courant et lévrier au 12 septembre. Chasse au faisau au 1" octobre. Lorsque la neige permet de suivre le gibier la piste, même sur une partie seulement du sol d'une commune, la chasse est suspendue et ne reste autorisée que dans les bois, marais, et le long des fleuves et rivières. La chasse la perdix sera fermée le 31 décembre prochain, minuit. La chasse au gibier d'eau et de passage dans les marais et le long des fleuves et rivières restera ouverte jusqu'au 1" mai exclusivement et la chasse courre che val et sans armes feu) jusqu'au 15 mars exclusivement. Toute autre espèce de chasse cessera d'être permise le 51 janvier prochain, minuit. Les journaux d'Ostende annoncent la très-prochaine arrivée de S. M. la reine de Wurtemberg, qui vient prendre les bains et y séjournera probablement jus qu'à la fin de septembre. Le Boi et probablement la Reine et le comte de Flandre se rendront au camp de Beverloo l'avant veille du jour où le camp sera levé. On agite souvent la question de savoir si les cabareliers doivent posséder les mesures légales, c'est-à-dire le litre et ses multiples et sous-multiples décimaux? La loi ne laisse pas de doute cet égard, et un jugement du tribunal de simple po lice de Mons vient de condamner 10 francs d'amende et aux frais unecabare- tière de Jemmapes, pour n'avoir pas été munie de ces mesures. Qu'on ne conclue pas de là que les verres usage des consommateurs dans les lieux où l'on débite boire, doivent être jaugés et avoir une contenance d'un demi litre. Non, la loi fait une exception formelle cet égard ces verres ne sont pas considérés comme mesures. Seulement, toutes les fois que l'acheteur en fait la demande, le débi tant est tenu de contrôler les quantités vendues, au moyen des mesures légales qu'il est obligé de posséder. Le collège des bourgmestre et éche- vins de Terraonde, cause de l'épidémie LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. ACTES OFFICIELS. NOUVELLES DIVERSES. Courrier de CEscaut

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