ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
L'enfant du nommé Ch. Gryson, por
tefaix Menin, s'était introduit jeudi clan
destinement dans la civière attachée au
chariot du voilurier Geldbof. Sur la route
de Menin Roulers, Gryson étant tombé
de la civière, une roue du véhicule lui a
passé sur la téle. Inutile de dire que la
mort était instantanée.
Pendant la semaine dernière, on a
enregistré, sur les côtes d'Angleterre, 40
nouveaux sinistres en mer, ce qui fait en
totalité, pour la présente année, 1,315.
La princesse Dagmar, dont le mariage
avec le grand duc héritier de Russie aura
lieu au mois de novembre prochain, par
tira de Copenhague pour Saint Péters-
bourg, la fin de septembre.
Un combat singulier. L'Union de la
Sarthe raconte en ces termes un combat
singulier qui a eu lieu au Mansdans les
ténèbres Dans la nuit de mercredi
dernier, un menuisier, qui demeure au n4
7 de la rue du Bourg Belé, fut réveillé par
le bruit d'un grattement assez fort qu'on
faisait la porte de sa chambre. Il crut
que c'était un chat, et s'étant levé, il ouvrit
la porte pour faire sortir l'animal de la
maison. Mais celui-ci, son approche,
s'élança au contraire au fond de la cham
bre où il fut poursuivi par le menuisier.
Cette poursuite dura quelques instants
sans résultat, et sans que le menuisier,
qui n'avait pas de lumière chez lui, pût
voir distinctement quel genre d'ennemi
il avait réellement faire. Tout coup,
il sentit une masse velue se cramponner
entre ses épaules et Te mordre cruellement.
II essaya de se débarrasser de cette horri
ble étreinte, mais la bête le mordit encore
au pouce. Enfin, étant parvenu la saisir
par le couil la serra avec une énergie
désespéféeel fut assez heureux pour l'ache
ver en lui écrasant la tête contre le sol.
Pendant ce temps, la femme et l'enfant
du locataire, qui, ne comprenant pas ce qui
se passait, poussaient des cris déchirants,
un voisin étant arrivé avec de la lumière,
on put constater que l'animal mort était
un rat d'une grosseur extraordinaire.
Mis dans une balance le lendemain-,
devant témoins, il pesait 1 kilogramme
600 grammes.
Un chat furieux. Le 19 août, la
commune de Journans a été saisie d'une
alarme et d'une émotion des plus vives, dit
le Courrier de l'Ain. A voir tout le monde
en émoi, ceux-ci munis de fourches, ceux-
là de bâtons, les autres de fusils, on aurait
pu croire qu'une bêle féroce, échappée de
quelque ménagerie, avait paru. Le danger
n'était guère moins grand. On ne lira pas
sans quelque frisson le récit de ce qui
s'était passé.
Sur une galerie, une jeune fille âgée de
onze ans jouait, assise sur le seuil de la
porte, avec un petit garçon, âgé de trois
ans. La mère balayait tout près. Survient
le chat, hôte de la maison depuis douze
ans, qui monte les degrés la hâte, et
voilà que sans provocation il s'élance la
tête de la jeune fille, lui arrache avec les
dents et les griffes un tour de tête, et la
mord au front et derrière le cou. Aux cris
de sa fille épouvantée, la mère se retourne;
aussitôt l'animal lui saule la figure; elle
le détourne avec le manche du balai; le
chat déchire sa robe et lui enfonce ses
quatre dents incisives dans le gras de la
jambe.
Là ne se borne pas sa fureur, la chatte
quitte la femme pour se jeter sur le petit
garçon, et lui fait en plusieurs parties du
corps des plaies et des blessures.
Aux cris des victimes un homme accourt
armé d'un bâton, il engage une lutte dans
laquelle il peut peine se défendre contre
l'animal furieux qui cherche lui sauter
la figure. Il fallut qu'un voisin ayant heu
reusement un fusil chargé vînt tuer la bête
féroce.
Au premier avis de l'accident, M. Bon
net, orfèvre de Bourg, qui possède une
propriété Journans et qui s'y trouvait,
s'empressa d'apporter un flaçon d'alcali
volatil et de toucher avec ce liquide cha
cune des plaies des blessés. Par surcroît
de précaution, on allait les conduire chez
un médecin de Bourg, lorsque par un
heureux hasard ce médecin arrive lui-même
Journans; on l'informe de ce qui se
passe; des broches de fer sont emmanchées
dans des morceaux de bois, et rougies
blanc; elles servent cautériser femme,
jeune fille et enfant.
Le chat était-il enragé? (aucun chien
enragé n'avait passé dans la commune
depuis un an). C'était peu probable. Pour
quoi les chats ne seraient-ils pas atteints,
de même que l'homme, d'accès de folie
furieuse. La sagesse des nations dit Dans
le doute abstiens-toi. Plus sage que la sagesse
des nations, le maire de Journans fit
aussitôt abattre tous les chats de la com
mune, mesure prompte dont on doit louer
cet administrateur. Les chiens sont mis
l'attache.
C'est, nous dit on, le troisième cbat
furieux de telle sorte que l'on abat depuis
un an dans le département de l'Ain.
Le fusil aiguille en 1792. A pro
pos du fusil aiguille, le Courrier Français
a trouvé dans le Robespierre de M. Ernest
Hamel, une curiosité véritable Au com
mencement de la séance du 15 avril 1792,
un membre de la société des Jacobins avait
présenté ses collègues un Anglais et un
Français, inventeurs d'un canon perfec
tionné, avec lequel on pouvait tirer vingt-
cinq coups la minute, et Desfieux avait
proposé ses collègues d'ordonner des
expériences aux frais de la société.
Robespierre combattit vivement cette
motion, comme contraire aux principes
de l'humanité. Toute invention ayant
pour but d'accélérer la destruction des
hommes était, ses yeux, une chose tou
jours déplorable. Il ne pouvait être d'un
autre avis, étant ennemi de la guerre en
principe. Déjà vers la fin de l'Assemblée
constituante, un inventeur était venu lui
soumettre une carabine tirant neuf coups
consécutifs, et sous ses yeux, dans le jardin
de sa maison de la rue de Saintonge, s'était
livré des expériences dont le résultat
avait été des plus satisfaisants. Aussi con
sulté par cet inventeur, Robespierre l'avait
instamment prié de laisser de côté sa
meurtrière invention, sur laquelle un silen
ce absolu avait été en effet gardé.
Il y a eu le 29 août au matin avant le
conseil des ministres, consultation de mé
decins sur l'état de l'empereur Napoléon,
qui n'est pas complètement satisfaisant.
On parle de la publication prochaine
de documents très curieux sur le Mexi
que. Ces documents embrasseraient, dit-
on, tout le règne de Maxitnilien et même
la période de quelques mois qui a précédé
son avènement au trône. Celte publication
jetterait une lumière décisive sur tous les
faits accomplis depuis quatre années au
Mexique, et on m'assure qu'elle est de
nature produire en Europe une véritable
sensation.
Population de la ville de Paris. Le
recensement de la ville de Paris vient
d'être terminé, dit la Gironde. Il n'est pas
encore publié, mais on assure que le chiffre
officiel des habitants de la capitale je
dis les habitants, non les nomades,
s'élève 1,700,000. Le nombre des députés
parisiens devra donc être modifié et
augmenté aux élections de 1869.
FRANCE»
Paris, 3o août.
Pilules Holloway. Important pour les Ma
lades. Bien que l'esprit soit abatto, et que le
corps soit affaibli par une indisposition continuelle,
le patient devra, a cette raison, faire on dernier
effort pour recouvrer la santé, en prenant des
purifiantes Pilules Holloway qui, en dépurant le
sang, parviendront la cause sécrète des désordres
et extirperont complètement la maladie. Quelque
grave que soit cette maladie, on peut toujours,
avec confiance et sûreté, entreprendre ce doux
traitement. La jeunesse comme la virilité, n'aura
point craindre de dérangements du système, au
moyen de doses régulières avec ces Pilules. Elles
soDt infaillibles pour les maladies d'estomac, les
affections de la bile, les maux de cœur, la consti
pation et les ennuis provenant des organes diges
tifs et assimilants.
Cure du Pape Rome, ai jaillet 1866 La
santé du Saint-Père est excellente, surtout depuis
que, s'abstenant de tout autre remède, il fait ses
repas de la Revalenta Arabica du Barry,
qui a opéré des effets surprenants sur lui. Sa
Sainteté ne peut assez louer les avantages qu'elle
ressent de cette excellente farine dont elle prend
une assiettée chaque repas. Correspondant de la
Gazelle du Midi.
Dans l'intérêt de l'humanité, nous doooons en
core un petit extrait des 65,000 goérisons opérées
sans médecine par la délicieuse Revalenta Ara~
bica Du Barryqui, Il quelques sons par jour,
économise cinquante fois son prix en d'autres re
mèdes. - Guérisons N* 53,860 M,u Gallard, rue
du Grand Michel, 17, h Paris, d'one phthisie pul
monaire (consomption), après avoir été déclarée
incurable, et de n'avoir plus que quelques mois a
vivre. Aujourd'hui 1866, elle jouit d'uoe santé
par faite preuve vivante que la phthisie est guérie
par la Revalenta Arabica. - N» 53,982 M. Aug.
Hecqued'une hydropisie et maladie du foie. -
N* 44,619 M"" Woodbonse, d'one constipatioa
opiniâtre, de nausées et vomissements pendant sa
grossesse.
du BARRY, 12, rue de l'Empereur, Bruxelles. En
boîte* de 1 (4 kil2 fr. 25 j i|2 kil., 4 f*r- 1 M'-? 7 f*".; 1 ip
kil., i(îfr. y6 kil., 32 fr. 12* kil., franco, 60 fr. Contre hou
de post°. La iievalenta chocolatée du Barry. Aliment exquis
pour déjeuner et souper, éminemment nutritif, assimilant tt
fortifiant les nerfs et les chairs, sans causer de manx de téle,
ni échauflement, 111 les autres inconvénients de.* chocolatsnr-
liinairrment en usage. En bot («s de i;j tasses, fr. 2-25;
tasses, fr. 4; 4$ tasses, fr. 7; 288 tasses, fr. 32; 576 tasses, ho
fr. «Se vendu Ypres .chez MM. FRYSOU, pkarm.; BECUYVE,
ph. G. \'EYS, ph.; M AH1EU confiseuret daus toutes
les villes, citez les premiers pharmaciens, épiciers et confiseurs.
K il Al' il AOUT INCLUS.
Naissances i i. Sexe raasc. 4, sexe fém. 7.
Mariages. Conssaert, François, maréchal
ferrant, et Eeckhout, Rosalie, dentellière. De-
voldere,Charles, blanchisseur, et Gillot, Stéphanie,
couturière. Cailliez, Henri, peintre,e: Gbékiere,
Amélie, tailleuse. Duprez, Louis, tisserand, et
Coene, Marie, dentellière. Flamand, Arthur,
cordonnier, et Depreter, Lucie, dentellière.
Décès. DevosRobertine76 ans, sans
profession, veu»e d'Henri Liegeois et de Jean
Vanderplaucke, rue de Lille. Dancoine, Angé
lique, 85 ans, sans profession, épouse d'Alexaodre
Vandenbussche, rue de la Boule. Denoël,
Cornélie, 90 ans, sans profession, veuve de Pierre
Geinders, Marché au Bois. HarteelVirginie,
02 ans, bouliquièrî, épouse d'Auguste Boddaert,
rue de Dixmode. Hieroaox, Marie, 65 ans,
sans profession célibataire rue de Thourout.
Ditprez, Ignace, 78 ans, journalier, époux de
Colette Vandermeersch, rue Basse. Verhelst,
F.ugénie, 84 ans, dentellière, veuve de Jean
Verhelst, rue de Lille. Vaoderhaeghe, Antoi
nette, 46 ans, sans profession, épouse de Geinders,
rue de Menin. Vanackev, Joséphine, 82 ans,
dentellière, veuve de Louis Dubameeuw, rne de