D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
No 5,126.
REVUE POLITIQUE.
Le Sénat, la suite de la séance royale,
a validé les pouvoirs de MM. BarbaDson,
élu par l'arrondissement de Bruxelles, en
vertu de la loi Orts augmentant le nombre
des représentants et des sénateurs, ainsi
que les pouvoirs de MM. d'Hoffschmidl,
Dolez et De Hasse de Grand'Ry, élus le
premier par les arrondissements d'Arlon,
de Bastogne et de Marche réunis, le deux
ième par l'arrondissement de Mons, le
troisième par celui de Liège, en vertu éga
lement de la loi Orts. Le Sénat a de même
validé les pouvoirs de M. Cogels-Osy, qui
a été élu par le collège électoral d'Anvers,
en remplacement de M. le baron Osy de
Wychen, décédé.
La validation des pouvoirs des nouveaux
élus étant terminée, le Sénat s'est occupé
de la formation de son bureau définitif,
qui est composé de la même manière que
celui de la dernière session président,
M. le prince de Ligne; premier vice-
président, M. cl'Omalius d'Halloy; second
vice-président. M. le baron de Tornaco;
secrétaires, MM. le baron de Rasse et le
comte L. de Robiano; secrétaires sup
pléants, MM. le baron de Labbeville et le
comte de Looz Corswarem. MM. le baron
d'Overschie de Neeryssche et Van Schoor
sont réélus eu qualité de questeurs.
La commission de l'Adresse en réponse
au discours du trône a été composée de
MM. Barbansons, les barons Délia Faille et
de Tornaco, et Grenier.
Le Sénat a adopté avant-hier le projet
d'Adresse en réponse au discours du trône
l'unanimité des quarante neuf membres
présents.
Le Sénat s'est ajourné indéfiniment hier
après avoir reçu communication, par
l'honorable M. d'Omalîns d'Halloy, de la
réponse que le Roi a faite la commission
çhargée de lui remettre l'Adresse eu ré
ponse au discoms du Trône. Sa Majesté
s'est exprimée en ces termes
«Messieurs, je reçois avec reconnais-
sance l'expression unanime des senti -
ments et des vœux du pays. Le concours
bienveillant de cette patriotique assern-
blée aidera puissamment la marche de
mon gouvernement, et j'espère que nous
pourrons accomplir en commun, dans
le cours de cette session, des travaux
uiiles au pays et favorables au dévelop-
peinent de sa prospérité.
La Chambre des représentants a terminé
hier la validation des pouvoirs de ceux de
ses membres qui ont été élus en juin, par
l'admission des sept députés de Gand. La
demande d'enquête formulée par M. Jacob s
a été sepoussée par 65 voix coque 34.
On a pu remarquer que le discours du
trône garde le silence sur la question de
l'armée, mais qu'il indique comme base,
pour l'avenir, une neutralité sincère et
forte.
Chacun est en droit de se demander au
jourd'hui ce que l'on doit entendre par ces
paroles une neutralité forte et sincère,
mais surtout ce que fera la Chambre de la
proposition d'enquête déposée l'année der
nière par M. Couvreur.
Cette proposition qui réclamait une en
quête sur notre organisation militaire ne
fut pasrejetée;elleapprocha bien près de la
majorité; le ministère toutefois la combat
tit; et par 5 ou 6 voix de majorité, l'ajour
nement fut décidé jusqu'après le dépôt du
rapport que M. Chazal avaif promis la
Chambre, depuis plus d'une année.
Mous, ne saurons que dans quelques jours
ce que le ministère veut faire du rapport
de M. Cbazal. On assure qu'il hésite beau
coup sur le parti en tirer.
Le Moniteur vient de publie un arrêté
royal du 12 novembre qui accepte la dé
mission offerte par M. le lieutenant général
baron Chazal de ses fonctions de ministre
de la guerre, r
Par un autre arrêté royal de la même
date, M. le lieutenant-général baron Cbazal
est nomtné ministre d'Etat.
Le ministre de l'intérieur reste chargé
par intérim du département de la guerre.
Par arrêté royal du 13 octobre, est nom
mé Officier d'armement le lieutenant
J. d'Hondt, du 12° régiment de ligne.
Par arrêté royal du 8 novembre, est
nommé dans la cavalerie Capitaine com
mandant le capitaine en second, C. De
Posch, adjudant-major au 3° lanciers.
Par arrêté royal du 29 octobre, le
capitaine de 3° clas,se A. Spinoy, du 6° ré
giment de ligne, est déenu de son grade
pour absente illégale de son corps pendant
plus de quinze jours.
Un curieux incident vient de se produire
devant la cour d'assises du Hainaut dans
une affaire de faux serment, en matière
civile, charge d'une dame Waqtiez, de
Çhâtelet, défendue par M. François De Ba-
rolet. du barreau de Mons.
Le ministère public, l'appui de son ac
cusation, produisait une reconnaissance de
la dette signée sur timbre par l'accusée sous
la date du 20 Mai 1855. Le plaignant ad
joint commissaire de police et ex-beau
frère de l'accusée avait remis lui même au
procureur du roi celte pièce qui établissait
toute évidence la culpabilité de l'accusée
qui en déniait la signature malgré les con
clusions des experts en écriture.
A (audience, M. De RaroJLet vérifiant de
près ce titre, découvrit lout-à-coup, ce que
les experts n'avaient pap vit, que le mille'
«-. -..,\n 1 seaihai sol bawMo izo uo .sùl 7
FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE.
Depuis quelque temps le moode politique se
livre de nombreuses conjectures et des combi
naisons plus ou moins savantes. Le public ne recule
jamais devant ce genre de nourriture intellectuelle.
Ou annonce par exemple au public que l'impé
ratrice Eugénie va partir pour Rome et que la
flotte française de la Méditerranée lui servira d'es
corte. Il y a là on texte commentaires; l'idée ne
manquerait pas de grandeur. Malheureusement, la
réflexion la plus sommaire rend l'exécution de ce
projet tout fait impossible.
On a ensuite attribué un tôle très-important au
génétal Fleury, qui est dans les confidences de
l'empereur Napoléon aussi avancé qu'homme puisse
l'être, ce qui ne dit pas beaucoup; on l'a fait
voyager entre Rome et Florence. Il est maintenant
acquis que le général Flenry ne va qu'à Florence,
mais qu'il est réellement porteur d'une mission
relative In convemiou du t5 septembre.
Les commentaires de tout genre son.t loin d'être
épuisés, quoiqu'ils remontent déjà plus de huit
jours et même de quinze jours, sur la question de
savoir s'il y a alliauce entre la Prusse et la Russie.
Des démentis nous sont arrivés, sur ce point, de
Berlin et de S1-Pétersboorg. Nous engageons nos
lecteurs considérer ces démentis comme étant sans
valeur. Rappelons-nons que l'alliance entre la
Prusse et l'Italie a été l'objet Berlin des mêmes
dénégations. Le gouvernement français en opérant
chez lui, dans le même temps, on simulacre de
désarmement, oa de réduction d'effectif militaire,
semblait donner la dénégation concernant l'al
liance prusso-italienne un poids de plus. Et ce
pendant tout était vrai; le général Govone avait
été nn négociateur très-sérieux.
Ainsi dans les conjectures actuelles, il en est
qu'il faut écarter, mais d'autres aussi qu'après
examenl'ou peut accueillir sous réserve.
Des nouvelles qui arrivent de Malte sont de
nature justifier les craintes assez vives qui se
répeodant Rome, propos du départ possible
du Souverain Pontife, ie mois prochain.
L'arrivée Malte de toute la cour pontificale
est anooocée comme vraisemblable. Des prières
se disent dans les diverses églises catholiques de
cette Ile pour demander au Ciel qu'il protège la
Papauté.
Pie IX se préoccupe en ce moment des daogets
que courrait non pas sa personne, mais l'Eglise
tout entière s'il tombait Rome, par quelque
piège qui lui serait tendu entre le mains de la
Révolution.
Des explications qui viennent d'être donnés par
le ministre président la Chambre luxembour
geoise jettent quelque jour sur l'étal du différend
que soulève l'occupation de la forteresse de Lux
embourg entre la Prusse et le roi de Hobapdç.-
Il parait qu'il n'y pas eu encore d'ultimatum
de la part du gouvernement .prussien. Rien ne
presse en effet, puisqu'il exerce te droit de posses
sion; la Prusse veut bien reconnaître la neutralité
du Luxembourg, pourvu tju'ou lui concède le droit
de mettre garnison dans la place forte du grand-
duché.
Les élections qui viennent d'avoir lieu en Hol
lande avaiejjjjlaissé au premier scrutin la majorité
indécise enire Le cabinet et l'opposition. Les résul
tats du ballottage font pencher la balance du côté
do cabinet, c'est-à-dire du côté des conservateurs.
ACTES OFFICIELS.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.