D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 50iae Année. Mercredi 5 Décembre 1866. 5,131. ^TT revue politique. Lorsqu'on parcourt avec quelque atten- lion les nouvelles du Mexique dans le Moniteur universel, on se sent rassuré, mais surpris. Il n'y a trace dans ces nouvelles exposées avec calme ni de l'abdication de l'empereur Maximilien, ni même du pro chain départ des troupes françaises. Mais aussitôt après, si vous jetez les yeux sur les journaux de Mexico, toui'tbange de face. Vous devez reconnaître qu'à la fin d'octobre, tout était agitation et fièvre dans cette capitale. L'empereur Maximilien n'avait pas, il est vrai, quitté le Mexique celle époque; il devait même y être encore dans les pre miers jours de novembre, seulement tout annonçait qu'il s'était éloigné de Mexico, le 22 octobre, sans idée de retour. La question mexicaine est en plein dé- noûment. A Rome, les troupes françaises ont com mencé leur mouvement de d'épart. D'ici vingt-quatre ou quarante huit heures, on s'attend voir entrer dans le port de Tou- lou le premier navire de guerre qui ramène une partie des troupes d'occupation. Partout, les hommes attentifs et pré voyants témoignent de leur émotion parce qu'ils ne peuvent repousser encore toute incertitude de leur esprit. Le Souverain Pontife se proposait, aux dernières nouvelles, de se rendre Civita- Veccbia. Voici ce que pense de ce déplace ment momentané le correspondant du Monde 11 y aurait une longue histoire faire des actes de résistancequ'opposentles con scrits du Hanovre aux recruteurs prus siens. Le Monde a un correspondant qui se charge d'en écrire quelques feuillets. On ne peut dissimuler que la situation ne reste fort tendue en Autriche. On n'est bien sûr Vienne d'aucune province; ajou tons qu'on est encore moins sûr des bon nes dispositions des puissances étrangè res. La ville de Londres a assisté avant hier la plus grande manifestation ouvrière qui eût encore été faite. Défilé des ouvriers et meetings, tout s'est accompli dans l'or dre le plus parfait. Le Sénat est convoqué pour lundi, 17 de ce mois, deux heures. beaucoup d'officiers de l'armée viennent de recevoir l'avis que ceux qui ont atteint l'âge de la retraite ou qui pour cause de maladie sont dans le cas de jouir de leur pension, cesseront de faire partie de l'ar mée la date du 26 de ce mois. Nous extrayons d'une lettre de Vienne publiée par le Monde les détails suivants sur l'Impératrice Charlotte Des personnes dignes de foi, arrivées ces jours derniers de Miramar Vienne, affirment d'une manière positive que l'Im pératrice Charlotte n'a jamais été malade, et que ses propres domestiques ont appris par les journaux la triste maladie de leur infortunée maîtresse. En même temps, le Journal de Viennefeuille très sage et très- bien informée, nous apprend, d'après un rapport officiel fait par le docteur Riedl S. M. l'Empereur d'Autriche, que, dans l'état d'isolement sévère dans lequel vit l'Impératrice, et qui s'étend en partie sur l'entourage qui seul est en conlract avec elle, il est étonnant de voir avec quelle assurance certaines correspondances de Vienne publient presque chaque jour un nouveau bulletin sur l'état de santé de l'auguste malade. La France, prenant occasion de la réu nion devant Civita-Vecchia de presque tou tes les marines du globe, y voit matière reproches très-sévères que ce journal adresse aux hommes d'État italiens. Le journal de M. de la Guéronnière ter mine ainsi ses réflexions Les hommes d'Etat de la Péninsule peuvent s'apercevoir que les garanties l'aide desquelles ils espéraient rassurer les consciences ne rassurent personne, et que tous les gouvernements pensent, comme la France, qu'il n'y a de garantie sérieuse pout Je Pape que dans la souveraineté. Le sort de la légion autrichiepne encore au Mexique commence préoccuper les journaux de Vienne. Qu'il soit permis, nous également, de s'inquiéter de ceux de nos compatriotes qui sont encore dans cette contrée où les hommes semblent pro tester contre toutes les magnificences et les faveurs que Dieu leur a faites. La Presse de Vienne nous fait connaître celte circonstance que les officiers de la légion autrichienne se sont solennellement engagés tirer les uns sur les autres si, dans les rencontres, il n'y avait pas moyen d'éviter de tomber entre les mains des Mexicains. Ces officiers veulent éviter les horribles souffrances que les Mexicains font subir leurs prisonniers. dépêches télégraphiques. Persano a été mis en état d'arrestation dans le local du Sénat. 1 1 - Chevaliers. MM. D. Vanderbeken,juge de paix du deuxième canton de la ville de Courtray, ancien juge de paix du cpntpn de Ruysselede; J. Wijlems, ancien con seiller communal Courtray, ancien substitut du proçurepr du roi près le tri bunal de première instance de la même ville; A- Rembry-Delva, bourgmestre de la ville de Menin; J. Storme, bourgmestre de la commune de Waereghem; J. Jans- sens, lieutenant-colonel commandant la garde civique de Courtray; E. Simon, ex percepteur des postes. YPRES. Un Mandement épiscopal exposant les dangers qui menacent le Saint-Siège, prescrivant des prières pour le Souverain Pontife et recommandantl'œuvredu denier de S' Pierre, a été lu dimanche dernier dans toutes les églises et oratoires de cette ville. Le Cercle musical a donné dimanche dr la salle de spectacle, on Concert auquel un grand nombre de personnes ont assisté. Les disciples de saint Eloi, forgerons, maréchaux ferrants, etc., ont joyeusement célébré depuis samedi, la fête de leur patron. La tempête du 25 novembre d'a enlevé, sur le territoire de la commune de Heyst, au moins 6 mètres d'épaisseur la dune. L'escalier qui se trouve devant la plage est entièrement séparé de la digue, encore un coup de vent, et il disparaîtra. Une partie de la promenade en briques est emportée, et il ne reste presque rien des travaux de de nivellement que le gouvernement a fait faire, l'été dernier, en face du pavillon de Molder. La mer a tout dévasté. Ses rava ges se sont étendus sur toute la côte, mais nulle part elle n'a fait autant de dégâts qu'à Heyst. Pour en donner une idée, il suffira de quelques chiffres. L'hôtel du Phare a été construit en 1859. II était alors une distance de 54 mètres du bord de la dune; le 20 février 1861, il n'y avait plus que 40 mètres, et le 1" avril 1866, 30 mètres seulement. La dernière tempête a encore pris 5 mètres. C'est donc 29 mètres de perdus en sept ans. L'hôtel n'est plus aujourd'hui qu'à 25 mètres seu lement et se trouve très exposé. On annonce pour le 6 mars 1867 une éclipse annulaire de soleil, visible Brux elles. On écrit d'Anvers Depuis 8 jours. FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. Il est naturel que, dans les circonstances préseotes, et lorsqu'on se regarde comme certain d'avoir subir, aussitôt après l'exécution de la cooventiou, une attaque soit des partis secrètement soudoyés par l'Italie, soit de l'Italie elle-même, ou avise aux moyens b prendre pour se défendre. Le Pape, qui ne veut pas qu'on fasse couler le sang de son peuple, ni qu'on fasse tomber une seconde fois son armée dans on guet-apens semblable b celui de Castelfidardo, serait maître, le cas échéant, d'attendre une issue b Civita-Vecchia, sans aban donner le territoire de l'Église, comme aussi de s'embarquer sur sa propre corvette et d'aller, escorté par les navires des puissances, Ib où la Providence le conduirait. Ce sont Ib, au moins, les calculs auxquels se livrent les amis du Saiot- Siége. 11 Florence, 1" décembre.Aujourd'hui, la suite de l'interrogatoire qu'il a subi devant la commission du Sénat, l'amiral ACTES OFFICIELS. ordre de léopold. Par arrêtés royaux du 26 novembre, sont nommés NOUVELLES DIVERSES.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 1