ÉTAT-CIVIL D'YPUES, ratrice Charlotte doit quitter très-procbai- nemcnt sa résidence de Mirainar, et être conduite dans le célèbre établissement du médecin aliéniste Préfargier (oanton de Neuchâtel), où elle serait installée avec quelques personnes de son entourage, dans un corps de logis particulier. Nous trouvons ce qui suit dans la der nière livraison de Bulletin de l'Œuvre de Saint-François de Sales Dans le mondesavant, tons connaissent et respectent le nom de M. Cbevreul, direc teur du Jardin-des Plantes, chimiste célè bre, qui a publié dans ces dernières années des travaux admirables sur la lumière, Dans son dernier ouvrage, Des Connais sances chimiques, M. Cbevreul a plusieurs pages éminemment remarquables sur la folie des doctrines matérialistes et sur la nécessité de la foi, au point de vue des sciences. Les deux petits enfants de ce vénérable vieillard ont eu cette année la pieuse inspi ration de déposer leurs élrennes au pied du Saint Père, en guise de filiale offrande. Un ami, qui s'élaitcbargédelacommission, écrivait ce sujet Ce que je tenais vous dire, c'est l'ac cueil fait par le Saint Père l'offrande de vos chers enfants. Je n'ai pu attendre le moment d'une audience, mais dès la pre mière semaine de mon séjour Borne, j'ai fait présenter au Saint Père les trois petits paquets que vous m'aviez confiés, cachetés et portant les noms de chacun des dona teurs. Mgr Mercurelli, secrétaire des Lettres latines de Sa Sainteté, a dit au Pape que c'étaient là les étrennes de vos enfants, et qu'ils les consacraient tout entières au De nier de Saint-Pierre. Le bon Saint Père en a été extrêmement touché; il a voulu lire lui même les noms, et, les larmes aux yeux, il a béni chacun de ses chers petits bien faiteurs, les appelant chacun par leur nom, puis tous les trois ensemble, enfinles dignes parents qui les ont si bien élevés. Quelques jours après, Sa Sainteté aimait encore s'en souvenir et se plaisait en parler. Dans la même revue, M. l'abbé Bauer raconte comment ils'acquitta d'une mission qui lui avait été confiée lors d'un voyage qu'il fit Rome. Admis l'audience do Saint Père, il s'exprima ainsi Très-Saint-Père, il y a quelques se maines, je vis venir moi une humble fille du peuple, une paysanne. Vous allez Rome, me dit elle; tenez, voici l'épargne de toute ma vie prenez la. Mettez la aux pieds du Pape; priez le de me bénir et de m'obtenir de Dieu la grâce de bien mourir. s Déposant cet or sans prix aux pieds du Souverain Pontife, ajoute M. Bauer, je levai de nouveau les yeux sur lui. Et, sur ce visage où l'humanité vient lire une part considérable de ses destinées, sur ce visage où nulle menace ne sait faire naître la peur, sur ce visage dont nul péril ne sait bannir la paix, je vis briller... deux larmes. Le ciel aussi les a vues, il les a recueillies, il les a pesées; et sache le bien, humble fille des champs, fille de l'Eglise, fille de la France, ces larmes là, Dieu s'en sou viendra l'heure de recevoir ton âme au sein de son éternité. Nons lisons dans l'Union Nous avons dit que la veille de l'Imma culée Conceptionle Souverain Pontife avait été l'objet, de la part de son peuple, d'une démonstration enthousiaste. Des lettres particulièresnonsapprennent que M. Gladstone se tronvait alors sur le paseage du Saint Père. Il paraissait tout stupéfait et ému, et il faisait part l'on de ses amis de sou émotion. Il faut venir Home, dit-il, pour voir se dissiper promp- tement un grand nombre de préjugés sur la cour pontificale et le gouvernement ro main. A ('encontre de bien d'autres gou vernements, celui des Papes gagne être vu de près, b b Voyant une somme relativement con sidérable, jemecrus obligé, par la prudence du ministère sacré,de lui adresser quelques questions avant d'accepter son offrande: Quel âge avez-vous? Plus de cinquante ans. Combien vousa t-il fallu de temps pour gagner cette somme? Près de quarante ans; car douze ans déjà je gagnais mon pain. Qu'aviez vous l'in- tention de faire de cette somme avant de b connaître les besoins du Saint Père? s Je l'avais destinée en vivre dans ma vieillesse. Et maintenant, de quoi vivrez-vous? De mon travail. El si vous tombez malade? Et bien!... j'irai b l'hôpital! b b Ces paroles dites, celte femme d isparut, laissant entre mes paains le labeur de toute sa vie, et laissant dans mon âmejume-des secousses les plus profondes qui l'aient ja mais émue, b ,|..- FRANCE. yàbis, 17 décembre. On lit dans l'Union La France n'est plus b Rome: Rome est au Pape, et le Pape y est seul. Rouie est plus tranquille que jamais, et Pie IX, sans autre défense que la majesté de son caractère, de son pouvoir et de ses iofortunes, domine le monde. A l'heure où nous écrirons, la voix de ce grand délaissé s'élève sans doute do haut du Vatican. Elle adresse b l'Europe, la chrétienté, l'univers ces paroles désarmées et victorieuses qui vont retentir jusqu'au fond des cousciences les plus rebelles et qui, par leur seule force morale, vengent la vérité et procorent le triomphe de la justice dans les âmes. b En face de ce Roi b demi dépouillé et b demi détrôné, nu autre Roi parle aussi, au même moment. C'est l'héritier de la maison de Savoie, lequel n'a plus ni te berceau ni les tombes de sa race; c'est le fils de Charles-Albert, b qui sou illustre et malheureux père laissait de si instructifs et de si redootables enseignements, es qui n'a profité ni des leçons de l'adversité ni de celles du succès, c'est le descendant des héros et des saiuts qui n'a pas su, jusqu'ici, reprendre les traditions de fidélité et de foi auxquelles sa famille a dû sa véritable gran deur; c'est celui qui aurait pu, d'accord avec les prioces et les peuples de soo pays ses alliés, ses amis, ses parents, d'accord avec le magnanime suc cesseur de saint Pietre, être le libérateur de la Pé- (1 i n su le et l'épéede l'Italie confédérée et régénérée, er qui a préféré expulser des souverains comme lui, s'emparer des courounes de ses proches, d'une veuve et d'un orphelin, pactiser avec les corps francs recevoir Naples des mains d'un traître et d'un Gartbaldi, envoyer son drapeau au guet-apens de Castelfidardo, c'est lui dont le gouvernement n'a pas hésité b usurper le bien d'autrui, recueil lir les votes de scrutins faussés par la violence et par la peur, a écraser les nations au nom du prin cipe des nationalités, b les bâillouuer au uoin de la liberté les mitrailler au nooi de l'indépen dance b confisquer les domaines des pauvres et des raoioes au nom de l'Eglise libre et conduite le trésor b deux pas de la banqueroute au nom de l'unité b bon matçhéi Ce contraste suffit, c'est de l'histoire, et l'his toire a des arrêts qui sont b eux-mêmes leurs motifs et leurs justifications. Que dira le Pape dans le Consistoire, ao mi lieu de ces vieillards vénérables, sénat de l'Eglise universelle, loi, représentant de cette dynastie immortelle qui défie les siècles? Nous ne savons mais ce dont nous sommes sûrs, c'est que son lan gage sera l'écho du droit, de la dignité et de l'honneur. Voyez déjà quelle sérénité dans soo attitude! A peine la terre catholique a-t-elle reçu en trem blant la nouvelle de soo isolement et de soo aban don que le même courrier porte tous les évêques, d'un bout du monde h l'autre, l'invitation aposto lique la fête séculaire du martyre de saint Pierre. Oui, Pie IX donne rendez vous ses frères dans l'Épiscopat, le 29 juin 1867, près du tombeau de soo premier prédécesseur, et il répond de la sorte aux menaces de la Révolution cosmopolite par l'iodictioo des assises de l'Eglise universelle. Quel beau et fier défi! Remarquez que, dans lesfêtesqui s'annoncent, la plupart des natiotis seront directement intéres sées. Les canonisations prononcer comprennent des saints et des martyrs de France, d'Espagne, d'Italie, de Naples, de Hollande, de Pologne. Ici encore, c'est l'universalité de la société fidèle qui ^oppose ses armes et ses victoires aux attentats et eux violences de la subversion universelle. Malheureuse Italie, qui pouvait être si grande et si prospère daos l'union et la concorde, qui s'est mise au ban de la conscience publique par ses entreprises contre la liberté des États, par ses perfidies contre le droit des gens, par ses crimes contre la souveraineté pontificale. a Voici pour elle l'heure décisive un pas de plus, et elle consommera tic de ces forfait» qui four trembler les plus osés! Ne s'arrêtera-l elle pas? 8 En attendant, le Pape étend ses mains bénis santes vers le ciel et prie pour ses persécuteurs. Pilules Holloway. Etat nerveux et manque d'énergie Dès que l'on senl les nerfs détendus et que l'apathie succède h l'énergie, c'est le moment propice de prendre qoelqu'aliérant, comme les Pilules Holloway, pour empêcher les désordres dé dégénérer eu maladie. Ces excellentes Pilules cor rigent tontes les irrégularités et les faiblesses. Elles agissent avec tant de douceur et b la fors tant d'é nergie sur les fonctions de la digestion et de l'assi milation, que le corps entier est ravivé, le sang devient pins pur et plus riche, les muscles devien nent plus fermes et plus forts, les nerfs et le sys tème absorbant sont fortifiés. Ces Pilotes convien nent b tous les âges et b toutes les classe». Elles produisent les plus merveilleux effets sur les per sonnes qui sont dans une condition dése9péiée; elles rectifient bientôt toute irrégularité, restaurant an corps la force, et la confiance l'esprit. Cure du Pape Rome, 21 juillet iBfifi La santé du Saint Père est excellente, surtout depuis que, s'abstenant de tout aoire remède, il fait ses repas de la Revalenta Arabica du Rarry, qui a opéré des çffeis surprenants sur lui. Sa Sainteté ne peut assez louer les avantages, qu'elle ressent de cette excellente farine dont elle prend une assiettée b chaque repas. Correspondais! de la Gazette du Midi. Les gastrites, gastralgies, toux, consomption, dépérissement pour lesquels la médecioe n'offre aucun remède efficace, sont parfaitement guéris par la délicieuse Revalenta Arabica Do Barry de Londres. Cure N" 62,815, Thoillies (Belgique), 3o septembre 1863. Depuis 20 ansj'ai souffert d'une dyspepsie avec tons les maux qui en résul tent. Votre Revalenta Arabica a fait disparaître la stupeur, la chaleur de l'estomac et les conges tions cérébrales. J.-J. Noël. 5 L)U BAKRY, 12, rue de l'Empereur, Bruxelles. 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Fonteyne, Cécile, 74 ans, reli gieuse, roe S' Jacques. Riem, Arnaud, 58 ans, cordonnier, époux de Joséphine Step, Nooveau Chemin S' Jacques; Liebaert, Eugénie, 79 ans, sans professionV d'Ignace Bossaertroe de Lille.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 2