YPRES.
Dans la nuit du 50 au 51 janvier un
ouragan a régné sur notre ville et ses en
virons; le vent souillait avec une violence
inouie.
La baisse des eaux continue dans une
proportion assez considérable.
Un Concert sera donné le 5 mars pro
chain, en la Salle de Spectacle, au profit
des Écoles gardiennes de cette ville, par le
Cercle musical avec le concours deplusieurs
Dames et amateurs. Le produit de la recette
sera intégralement remis M. le Trésorier
des Écoles gardiennes.
A partir de la nuit du 51 au lr février,
minuit, les barrières de dégel seront ou
vertes sur les routes pavées et empierrées
de cette province, l'exception des routes
mentionnées ci après, savoir: de Dix-
mude Houlers. De Poelcapelle Éessen.
De St Génois vers Armentières par Messi
nes et Ploegsteert.
Par suite de la fonte des neiges une
inondation est survenue dans les cantons
de Dixmude et de Furnes les communes
de Wouuien, Merckem. Loo, Nieuwcapelle,
Oudecapelle, Éessen, Zarren, Moeres, Pol-
lincbove, lloutliem, sont toutes inondées.
A VVoumen, dix familles ont dû quitter
le rez de-chaussée de leurs habitations
pour se réfugier au grenier.
A Moeres, plus de cinq cents hectares
de terres encemencées se trouvent sous
eau.
A Pollinchove, les terrains submergés
ne peuvent pas être évalués.
A Houthem, plusieurs personnes ont dû
être sauvées l'aide de canots.
Les dégâts sont incalculables. On tra
vaille activement la consolidation de la
digne du canal d'Ypres vers Nieuwport.
Plusieurs ingénieurs civils se trouvent en
permanence sur les lieux.
Samedi soir, une meule de seigle ap
partenant aux enfants Lierens, Ruysse-
lede, a commencé brûler. Grâce aux
prompts secours apportés, des 850 gerbes
qui formaient la meule, il n'y en a qu'une
cinquantaine plus ou moins endommagées.
On 11e connaît pas la cause de cet incendie.
La meule n'était pas assurée.
La semaine passée, deux habitations
sises Wynghene, louées par les nommés
Calis et Dedeyne, et appartenant Mmt La-
maire, de Bruges, sont devenues la proie
des flammes, ainsi que les meubles et 1,000
kilog. de paille qui s'y trouvaient. La cause
est inconnue. Les dégâts pour la proprié
taire s'élèvent 1,000 fr. et pour les loca
taires 1,200 fr. Rien n'était assuré.
On annonce que le traitement des
facteursdela poste va être portéà 1000,900
et 800 fr. l'an. Ce dernier chiffre est le
maximum actuel.
Nous avons dit que l'État était tombé
d'accord avec les R. P. Capucins sur le
prix d'acquisition de leur couvent, l'effet
d'être incorporé dans la station du chemin
de fer de Bruges. M. le ministre des finan
ces a donc admis les évaluations des ex
perts (ailes par mètre cube et non d'abrès la
valeur vénale. Le ministre accorde égale
ment dix pour cent pour frais de remploi
et un quart pour cent pour intérêts d'at
tente. Par jugement du 8 de ce mois le tri
bunal a accepté ces offres et a en consé
quence condamné l'État payer aux huit
religieux capucins, défendeurs en cause
1° Pour l'emprise des parcel
les expropriées présentant une
contenance d'un hectare 11 ares
22 centiares. Fr. 579,940-96
2° Pour frais de remploi 57,994 09
5° Pour intérêts d'attente 4,749-26
4" Pour indemnité de démé
nagement 5,000 00
Ensemble la somme de fr. 425,684 51
L'État est condamné, en outre, aux frais
du procès lesquels, en y comprenant les
frais des experts, s'élèveront au moins
fr. 4,000,00.
Les Capucins sont autorisés reprendre
jusqu'à concurrence de 11,565 fr. pour
tels objets d'art et du culte que le rapport
des experts indique.
Une tentative d'assassinat a eu lieu
Mercredi soir, au Collège patronné de Cour-
trai. Voici dans quellescirconstances
Vendredi passé, vers six heures du soir,
un monsieur arrivé au Collège en voilure
deux chevaux demanda parlerquelques
instants M. Benoit Parel d'Iseghem, étu
diant, âgé de 16 ans. La voilure était con
nue ainsi que le cocher. Ce monsieur se
disait très pressé et porteur de communi
cations de la part d'un membre de la fa
mille. On fit donc venir l'élève. La conver
sation fut quelque peu embarassée car
l'élève ne connaissait pas cet étranger qui
semblait lui porter tant d'intérêt et qui lui
remit, au nom d'un cousin, un paquet de
gauffres.
On ne songea plus cette visite inopinée.
Mercredi passé, vers la même heure, ce
même étranger arriva de nouveau au Col
lège. Cette lois encore en voilure deux
chevaux. 11 demanda voir M. Paret la
couciergerie, prétextant son manque de
temps et le soin qu'il devait prendre de ses
chevaux. Use disait encore porteur decom-
municalions de famille et s'appeler M. Del-
vaux de Roulers. Il vil l'élève chez le con
cierge et lit des instances réitérées pour
l'engager accepter de sa part un petit
cadeau. L'élève accepta pour se dégager
de sollicitations importunes et aussitôt l'é
tranger monta en voilure disparut.
Ces visites, évidemment, ne peuvent
avoir eu pour but que d'isoler l'élève et de
donner au meurtrier l'occasion de ne pas
manquer sa victime désignée.
L'élève quelque peu surpris du cadeau
que l'on avait si mystérieusement cacheté
et qui consistait en un vieux jeu de cartes
jouer, se dirigea vers l'étude des internes
pour reprendre ses occupations. Il prit le
chemin le plus direct en traversant les
cours. Arrivé au bord de la grande cour
au bout du petit jardin des élèves, il vit
quelqu'un s'avancer vers lui. Fouillant
négligement encore son jeu de cartes, et
cherchant s'expliquer ces visites extra
ordinaires. il n'y prit garde et le laissa
passer côté de lui. 11 vit alors qu'il avait
la tête couverte d'un mouchoir. Il se re
tourna pour reconnaître le personnage
qu'il venait de coudoyer et au même mo
ment un coup de feu part et il se sent
blessé l'oeil. Ses cris suivant cette forte
détonation attirèrent immédiatement du
monde de tous côtés. On sait que la
grande cour est entourée des salles d'étu
des et des chambres des professeurs et
c'est quelques pas de ces salles remplies
d'élèves et bien éclairées que la tentative
a eu lieu. On n'est point parvenu décou
vrir le meurtrier. L'état de l'élève est rela
tivement assez satisfaisant.
On a trouvé dans la nuit, le pistolet qui
avait servi au crime, il est balle forcée
etentourétrèsadroitement de papierblanc.
Il porte l'intérieur de la sous garde un
papier au cachet de M. Benoit Paret.
Espérons que la justice parviendra
découvrir les auteurs de ce crime dont la
prémédidalion doit avoir été bien mûrie,
les moyens longuement préparés et la vic
time spécialement choisie.
Le temps et le lieu de l'attentat prouvent
encore l'audace et la témérité du meurtrier
et sa détermination arrêtée, Il faut
qu'il ait aussi quelque connaissance de la
maison, de ses habitudes.
Reproduisant l'article du Journal
d'Anvers relatif la chûle qu'aurait faite
M. le capitaine De Mahieu fond de cale
du steamer qui devait le transporter au
Pérou, le Nouvelliste de Gand dit
Nous pouvons rassurer les nombreux
amis que M. De Mahieu compte Gand.
Parti le 18 octobre, il est arrivéà destination
le 22 novembre, après une traversée des
plus heureuses, et vers le nouvel an, on a
reçu de ses nouvelles en Europe.
Nous lisons dans le Moniteur:
Plusieurs cas de typhus contagieux ont
été constatés Ilasselt, principal centre de
la fabrication de l'eau-de vie indigène, où
se trouvent toujours réunies deux trois
mille têtes de bétail, destinées l'engrais
sement. Il résulte des renseignements re
cueillis par l'administration que la maladie
y a été introduite par des bœufs qu'un
marchand, résidanten Hollande,a importés
de Cologne, et qui repartis entre plusieurs
distilleries, ont été placés immédiatement
dans des étables déjà garnies de bétail.
Les établissements infectés sont fort rap
prochés d'autres établissements qui possè
dent un grand nombre de bestiaux; en
raison de cette circonstance, il est crain
dre que la contagion ne se propage rapi
dement, et que, pour en arrêter les ravages,
on ne soit obligé de sacrifier de nombreuses
victimes.
Déjà tout le bétail de la distillerie où la
maladie s'est manifestée en premier lieu, a
été battu, et il est probable que celui de
deux autres fabriques, qui se compose, le
premier de cent sept et le second de soixante
têtes, le sera dans la journée. Quoiqu'on
ait pris toutes les mesures indiquées par
l'expérience, pour limiter et détruire le
fléau, d'autres sacrifices, tout porte le
croire, seront encore nécessaires.
C'est ainsi que la prospérité d'une indus
trie importante risque d'être compromise
par l'incurie de ceux mêmesqui l'exploitent.
On est en effet en droit de dire que si la
peste bovine sévit Ilasselt, c'est qu'il s'y
est trouvé des industriels imprudents qui,
malgré les avertissements réitérés de l'ad
ministration, ont non-seulement négligé
les précautions nécessaires pour y échapper,
mais sont en quelque sorte allés au-devant
du fléau, en introduisant directement dans
leurs étables des animaux suspects, achétés
des iniermédiaires qui vivent pour ainsi
dire dans les loyers de contagion.
Berlin, 29 janvier.D'après des nouvelles
dignes de foi de Muoich l'organisation militaire
projetée consiste ooiqueraent dans ud système
d'organisation analogue celui de la Prosse, mais
nullement dans une fusion quelconque entre les
armées prussienne et ba»aroise.
New-York, 29 janvibr. Le président
Johnson a mis son «eto sur le deuxième projet de
loi admettant le district de Colorado comme Etat
dans l'Union.
.«-b rg—
NOUVELLES DIVERSES.
Dans la nuit de lundi deroier, vers 2 heures du
matin des individus se sool introduits, au moyen
d'uoe échelle, au greuier de la maison dn nommé
Louis Braetu, cabaretier Wesl-Roosebeke. Celui-
ci ayaut entendu du bruit, donna l'alarme et il vit
deux ou trois individus s'enfuir. Durant la même
nuit, 00 s'est introduit dans la remise de Braem,
ainsi que dans la grange d'un voisin, M. L. De
Bruyne où l'on s'est emparé de l'échelle dont il
est parlé ci-haut. Les voleurs ne sont pas connus