PESTE BOVINE A. HASSELT.
On écrit dellasselt, le 6 La peste bovine
continue son œuvre d'extermination. Elle
vient d'éclater pour la seconde fois chez
MM. De Bormatï, distillateurs, dont les
étables avaient déjà, il y a quelques jours,
payé un premier tribut de quinze bêles. II
leur en restait encore quarante-trois. C'est
dans ce troupeau, parqué dans une seule
étable, que sa présence a été reconnue vers
2 heures de relevée. L'abatage a aussitôt
commencé. Ces 43 bêtes, ajoutées celles
déjà abattues, portent 475 le nombre de
têtes de bétail mortes de l'épizootie ou
sacrifiées par mesure de précaution. Malgré
l'emploi continu et intelligent des plus
énergiques moyens préventifs, il devient
de plus en plus difficile d'admettre que le
fléau puisse être vaincu. A quatre excep
tions près, toutes nos usines sont très-rap-
prochées les unes des autres En ville, il y
a encore 1515 têtes de bétail. Aucun uou-
veau cas n'est signalé Houlhaelen.
L'épizootie vient d'éclater Fléron et
Ketinne, lez-Liége.
Nous lisons dans le Journal de Liège,
d'avant-hier jeudi La peste bovine s'est
déclarée avant-hier soir dans une étable
contenant sept vaches appartenant M.
Dor, Retinne. Les caractères de la mala
die ont été constatées par Bastin, vétéri
naire du canton de Fléron. Hier malin de
bonneheure, M.de Luesemans,gouverneur
de la province, est parti pour Retinne
accompagné de MM. les vétérinaires Coclet,
de Liège, et Macorps, de Huy, M. le com
missaire d'arrondissement s'y est aussi
rendu.
La première des bêles achetées, par M.
Dor mourut dans les derniers jours de
janvier sans que l'on ait remarqué aucun
symptôme.
Le seconde a été abattue le 5 février par
ordre du vétérinaire et enfouie immédiate
ment, M. le gouverneur a fait abattre et
enfouir les sept bêtes restantes.
Ces bêtes avaient été fournies par un
nommé Leclerq, qui acheté des bestiaux
en Hollande et en Prusse.
Indépendamment de l'abatage du bétail,
on a ordonné l'incinération du fumier et
des fourages contenus dans l'étable; la
désinfection de celle-ci et de ses dépendan
ces, la prohibition de la circulation du
bétail dans la commune, de la divagation
des chiens, du transport des fourrages et
fumiers.
Trois vétérinaires sont restés sur les
lieux. De plus, M. le gouverneur a ordonné
un recensement du bétail de la commune
et des communes voisines.
Nous recevons de Maeseyck la nou
velle suivante, dit la Gazette de Liège:
Notre propre sécurité commence être
compromise. Dans une ferme de nos envi
rons, Wyshaegen, on vient de signaler
parmi le bétail quelques cas de maladie,
dont le caractère n'est pas encore bien
défini l'heure actuelle. Le vétérinaire de
notre ville, accompagné delagendarmerie,
s'y sont portés en toute hâte.
Avis en a été donné M. le gouverneur
de la province et au ministre de l'intérieur.
Nous lisons aujourd'hui dans le
Constitutionnel du Limbourg Le bruit se
répand en ville que le gouvernement
enverra l'ordre d'un abatage général. Au
moment de mettre sous presse nous appre
nons avec la plus profonde douleur qu'or
dre a été donné d'abattre 411 têtes de
bétail dans les étables de l'usine la plus
importante de notre ville, chez M. Nys,
frères.
L'An triche «ient de compter ses morts de la
dernière guerre. Ils sont au oombre de 10,671. En
outre, 24,096 hommes ont été plus ou moins
grièteroent blessés, et 07,500 soldais sont de
meurés, dorant un certain temps, prisonniers chez
l'ennemi.
Le champ de bataille de Kœningçgraeis présente
encore aujourd'hui l'aspect le plus désolant. Voici
ce que raconte fe ce sujet le Journal de Bohême
h Les inhumations ont été faites si précipitam
ment et si mal qu'on ne peut pas faire un pas sans
fouler des mains et des pieds sortant de dessous
terre. Et avec cela des émanations cadavériques
qui empesteot le pays a trois lieues la ronde! La
misère des habitants du voisinage dépasse toute
description, surtout dans le district de Necbaniz.
La charité des particuliers, si abondante qu'elle
soit, suffi: a peine d'uu jour l'autre au soulage
ment des malheureux. Des communes entières
parcourent le pays en bandes affamées et assiègent
les bureaux des chefs de districts et les maisons des
bourgmestres. Les lamentations, les plaintes de ces
pauvres gens fendent le cœur. Les champs ne sont
pas ensemencés; car, que pourrait-on semer dans
ces bourbiers déchirés par la roue des affûts et
saturés de sang et de chair hamaiue D'ici au prin -
temps, pas le moindre grain Je seigle, et cependant,
le pays ne saurait mourir de faim. On attend de
nouveaux secours du gouvernement.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Berlin, 5 février. Le Roi «le Prusse,
en sa qualité de chef de la maison de llo-
henzollern, a donné son consentement au
mariage de la princesse Marie de llohen-
zollern, fille cadette du prince Antoine
lequel réside Dusseldorf avec le comte
de Flandre, qui est attendu jeudi Berlin.
Berlin, 7 février. Le roi a reçu au
jourd'hui le comte de Flandre et lui a rendu
immédiatement sa visite. Ce soir il y aura
au palais un dîner gala en l'honneur de
S. A. R.
Le prince royal de Prusse a donné une
soirée en l'honneur du comte de Flandre.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal du 5 février, le collège
électoral de l'arrondissement de Malines
est convoqué pour le 20 de ce mois, dix
heures du matin, l'effet d'élire un repré
sentant, en remplacement de M. le baron
Félix Van den Branden de Reeth, décédé.
M -
NÉCROLOGIE.
M. le chanoine Van Nieuwenhnise, curé
de la cathédrale de Bruges, examinateur
prosynodalet membre du conseil épiscopal,
est décédé Bruges le 6 février, l'âge de
69 ans.
M. l'abbé lluyghe est décédé Cour-
trai, le G février, l'âge de 88 ans.
M'" Emelie Fontainas, fille de l'ancien
bourgmestrede Bruxelles,est morlediman-
che l'âge de 23 ans.
NOUVELLES DIVERSES.
Dans la nuitdu7au 8, un nouvel ouragan
a régné sur uolre ville et ses environs. Vers
le malin, le vent était d'une violence inouie.
Diverses toitures et cheminées ont été en
dommagées.
Depuisquatrejoursun violentouragan
règne sur notre ville. Le vent souffle con
stamment avec une force qui ne diminue
pas. La pluie qui tombe de temps en temps
peut occasionner de grands dégâts. Les
inondations que nous avons signalées dans
notre province ne diminuent guère, au
contraire, elless'étendent et si bientôt nous
ne sommes favorisés d'une température
plus sèche, la moisson prochaine pourrait
en souffrir. Les villages qui jusqu'ici ont le
plus souffert des inondations sont ceux
situés sur le cours de la rivière l'Yser et
dans les environs de Dixmude. 4
Dans la soirée de dimanche, un
incendie s'est déclaré V'Iamertinghe, dans
la maison du nommé V. Lonck. cultivateur
au Brandlioek La maison avec tout ce
qu'elle contenait et une étable ont été ré
duites en cendres. La cause est inconnue.
Le dommage s'élève a 800 francs. Rien
n'était assuré.
Samedi matin, on a retiré d'un fossé
situé le long du chemin qui conduit d'EI-
verdinghe sa ferme, le cadavre du sieur
A. DeCaed. cultivateur et échevin en cette
commune. Il y était tombé accidentellement
la veille vers 11 heures du soir, en quittant
la maison communale pour rentrer chez
lui. Il rérulte de l'autopsie que M. De Caed
a succombé une attaque d'apoplexie.
On écrit de Courtrai que jusqu'ici,
malgré les plus actives investigations de la
police, le plus grand mystère règne encore
tant sur l'auteur que sur le but de la ten
tative criminelle qui a eu lieu au collège
de celte ville.
M. Van Nieuwenhuyse, représentant
de l'arrondissement de Brugessouffre
depuis quelque temps d'une oppression de
poitrine. Il a étéadministréjeudi après-midi.
Jusqu'à présent, les régiments des
carabiniers, des grenadiers et des guides
faisaient seuls le service du palais du Roi
Bruxelles.
Sa Majesté, voulant mettre fin ce privi
lège que rien ne justifiait, vient de faire
prescrire au commandant de placede char
ger également le8e régiment d'infanterie et
Ie5° régimenlde lanciers, en garnison dans
la capitale, de fournir la garde de son ha
bitation d'hiver. A partir du 2 février, cette
mesure a été mise exécution.
On écrit de Lille que l'instruction ju
diciaire ouverte au sujet de la faillite du
banquier Follet,amène des découvertes qui
ne laissent plus de doute sur la nature de
ce sinistre financier.
Le premier acte posé par la justice a été
l'arrestation de M. Romain Follet, frère du
failli décédé, qui tenait Roubaix une suc
cursale de la maison de Lille.
On parle d'un grand nombre de traites
en l'air créées sur des noms imaginaires
ou sur des homonymes de grandes maisons
de commerce; un Courlraisien qui avait
monté un lissage Roubaix, perd toute sa
fortune; en un mot, c'est une catastrophe
énorme, et loin de diminuer, le chiffre de
la faillite va en augmentait c'est 17 ou
18 millions qu'il faut l'évaluer aujourd'hui.
Le gouvernement néerlandais a de
mandé aux diverses sociétés concession
naires de chemins de fer dans les Pays Bas,
leur rapport annuel sur les accidents qui
ont eu lieu en 1806 sur leurs lignes respec
tives. La Compagnie du chemin de fer de
Liège Maestrichl a eu le bonheur de pou
voir répondre que, pendant toute l'année
1806, aucun accident n'a eu lieu sur cette
ligne, pas plus qu'en 1805, 1864, 1863 et
1802, c'est dire que depuis la mise en
exploitation de ce railway pas un seul de
deux raillions cent et soixante huit mille
voyageurs transportés n'a éprouvé la moin
dre contusion, la moindre blessure.
On écrit de Munich, l'Europe de
Francfort
Depuis que les finançailles du Roi de
Bavière sont connues, chacun en parle,
chacun veut voir la jeune et heureuse fian
cée, chacun enfin raconte sa façon la
manière dont l'amour est né dans ces jeu
nes cœurs et dont les paroles mutuelles
d'engagement se sont échangées entre la
duchesse Charlotte et Louis 11. Plusieurs
récits s'accréditent; les voici sans commen
taires. tels qu'on les raconte dans les cer
cles de la cour