D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 50,ne Année. Mercredi 27 Février 1867. I\o 5.155. actes officiels. nominations ecclésiastiques. chronique judiciaire. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQCE. -- CONSTITUTION BELCE. REVUE POLITIQUE. Dimanche, h midi, le Roi de Prosse ouvert b Berlio le premier Parlement allemand, avec nne solennité qni n'était ositée jadis qu'au couronne ment des chefs du Saint-Etnpire. Le Roi a rappelé les longs déchirements et les luttes incessantes de l'Allemagne pour arri.er A l'unité, loties dans lesquelles l'Allemagne a été si sou»ent le champ de bataille et la proie de l'étran ger. Renonçant b des illusions chimériques et A un passé désormais impossible, l'Allemagne se recon stitue eo se donnant des institutions communes qni répondent aux besoins les plus pressants de l'époque. Les États qui entrent dans la non «elle Confédération ce renoncent h lenr indépendance absolue que au tant que l'exige le salut commun. Le Roi a remercié les souverains qui se sont associés b son œuvre; il a déclaré que s'il s'est placé b la tète du mouvement, c'est que les succès et la puissance de la Prosse sont autant d'appuis pour la puissance, la prospérité et la sécorité de l'Allemagne. En parlant do projet de Constitution, dont il recommande la prompte adoption, le Roi n'a pn en motifer les avantages que par les nécessités d'une sitoaiiou encore incomplète et hérissée de difficultés. Il semble même résulter du sens des paroles royales, que la Constitution actuelle n'est considérée que comme on premier jalon dans la route qui doit conduire b l'union complète de toute l'Allemagne. Pour les États du midi de l'Allemagne, le Roi a eu des paroles gracieuses et amicales, il leur fait entrevoir leur accession foiore b la confédération nouvelle dès que celle-ci sera solidement constituée. Enfin, ce qui est le plus important, le Roi Goil- lanme met un soin extraordinaire a bien accentuer le caractère purement défeosif de la nouvelle Alle magne. L'Allemagne, dit-il, a voulu s'affranchir des Alpes b la mer, mais elle oe rêve ni agressions, ni conquêtes. I.es plos poissants États ne sauraient être jaloux de la voir jouir des avantages d'une grande existence nationale qu'eux mêmes possèdent depuis des siècles. On comprend sans peioeb quelles préoccupations se rapportent ces assurances paci fiques. En terminant, le Roi a fait un appel chaleureux au patriotisme des élus de la oation. Il leur a mon tré le but élevé qu'il s'agit d'atteindre et la res ponsabilité dont le présent les charge eovers l'ave nir. La Providence, a-t-il dit, fera le reste. Le Pape a tenu jeudi on consistoire secret. Après avoir annoncé son intention de pourvoir b la cano nisation do B. Léonard de Port Marice, le Saiut- Père a prononcé une courte allocution sur les affaires religieuses de l'Italie. Pie IX a d'abord rappelé la lettre écrite par lui en i865 au Roi Victor-Emmanuel dans le but de poorvoir b la vacance des sièges épiscopaux en Italie. On se souvient que c'est b la suite de cette lettre que fut envoyé b Rome le commandeur Ve- gezzi. Le Pape a dit, comment les négociations ont été interrompues et sont restées sans effet, non par la faute do Saint-Siège; pnis comment elles ont été reprises. Ensuite, le Pape a déclaré que ce n'était pas saos une grande douleor qu'il voyait la triste situation dans laquelle les évèques qu'il envoie vont troover leurs diocèses. Ces prélats arriveront dans leurs églises dévastées, déoués eux- mêmes de tous biens et au milieu de la dispersion des congrégations religieuses dont tons les membres ont été expulsés. Cependent c'est ao nom du Christ qu'ils marcheront pour le plos grand bien des âmes. Eofin, le Pape a terminé en disant qu'il ne croyait pas le moment venu d'insister sur la situa tion de l'Eglise et de l'Italie les événements actuels indiquent clairement ce que sera l'avenir si Dieu n'intervient pas. Il faut plos que jamais se confier en Loi; lui seul peut changer tout deuil eo joie. Les é.êques préconisés sont au nombre de 22 2 pour la Fiance, 5 pour la Sardaigne, 4 poor le Piémont, 4 pour la Toscane, 2 pour la Sicile, 2 pour les Marches, a poor le patrimoine de saint Pierre, 5 pour la Hoogrie, i pour la Bavière, 1 poor l'Irlande, 5 in partibua. C'est avant-hier qu'a coiurneocé, ao Corps Lé gislatif de France, la discussion soulevée par l'in terpellation relative aux changements iotroduils dans l'organisme politique de l'empire par le décret do 19 janvier. M. Laujuitiais a pris le premier la parole pour préciser les questions que ses amis et lui voulaient adresser au gouvernement, et pour développer les observations et les critiques que leur a suggérées le mutu proprio de l'Empereur. Sans mécounaîlre la valeur de certaines coucessions accordées eo compensation do droit d'Adresse, l'bouorable membre de la gauche s'est élevé contre les restrictions qui entravent le plein exercice du droit d'interpellation et il a émis l'opinion qu'il eut fallu procéder par voie da sénatus-consulie et oon par «oie de décret. Les difficultés qui oui arrêté jusqu'ici le gouver nement autiichieu dans sa constitution ne sont pas finies; elles ne soot que déplacées. Si le dualisme donne louie satisfaction aux Hongrois, si les Alle mands eux-mêmes l'acceptent sans trop de dé plaisir, les autres provinces de l'empire, et parti culièrement les Bnhêmeset les Polonais, manifestent d'autres sentiments. Longtemps bercés de l'espoir de voir la Constitution de l'empire prendre lafoime fédéraliste, ils ne peuvent accepter aujoord'hoi que leur nationalité se fonde dans le sein des Allemauds ou des Hongrois et il faudrait leur accorder beaucoup d'autonomie administrative pour les consoler de la perte de leor liberté politique. Pour le moment les Polonais et les Tchèques paraissent décidés b procéder avec une entente parfaite et b apporter la plus vive résistance aux projets de M. de Beost, dût la chute du système entraîner la chute do mioistre. Les embarras de l'Autriche tiennent surtout aux changements qui se sont successivement manifestés dans sa politique. Centraliste d'abord, fédéraliste ensuite, doaliste aujourd'hui, elle a successivement mécontenté toutes ses provinces l'une après l'autre, et telle qui se serait résignée b n'avoir jamais d'es pérances, ne peut accepter de les voir s'évanouir après avoir été sur le point de se réaliser. r t -s Hier matin 10 heures a eu lieu Ma- lines l'élection d'un membre de la Chambre des Représentantsen remplacement de feu M. le baron Van den Branden de Reelh. II y avait 2,488 électeurs inscrits. 2,233 ont pris part au vote. La majorité absolue était de 1,117. M. Ecg. DE KERCKHOVE, candidat des catholiques, a obtenu 1,300 voix. M. L.Verhaegen,candidat des libéraux, a eu927 Par conséquent, M. le vicomte Eug. De Kerckhove a été proclamé représentant. Nous lisons dans VAvenir national que le Roi de Prusse a adressé jeudi une lettre autographe au Roi des Belges. Guillaume assure Léopold de sa sympathie person nelle, et de son ferme appui. Celte nouvelle est confirmée en ces ter mes par le correspondant bruxellois de l'Escaut qui dit On dit, dans les cercles diplomatiques, qu'à l'occasion du mariage du comte de Flandre avec une princesse prussienne, le Roi a reçu de Guillaume III une lettre autographe dans laquelle S. M. prusienne donne Léopold II les assurances les plus positives sur le maintien de la Belgique, quelques complications qui puissenlsurgir. Il paraîtrait que le Roi a montré cette lettre plusieurs personnes de son entou rage et qu'elle est conçue en termes si clairs et si précis qu'elle ne peut laisser de doute sur les dispositions du gouverne ment prussien l'égard de notre pays. LES FRANCS TIREURS. Uo ancien capitaine de l'armée, M. Ed. Faucon nier, a publié une brochure, dont nous avoos rendu compte dernièrement, contenant on projet de formation de neuf régiments de francs tireurs. Cet ouvrage se disliogue éminemment parmi tous ceux qui ool paru sur les forces b opposer b l'ennemi, en cas d'invasion du territoire belge. Préparer b l'armée un poissant concours de combattants auxi liaires, suffisamment exercés en temps de paix, sans qu'il soit porté atteinte b l'organisation de l'armée ni de la garde civique, sans qu'il soit exigé do gouvernement le moiodre sacrifice voilb, certes, uo problème dont ancoo auteur de projet sur la défense du pays n'avait même pas essayé d'aborder la solution. Quelque nouveaux que soient les moyens proposés par M. Ed. Fauconnier, nous pensons qu'ils soot parfaitement praticables; et nous engageons tous ceux qui s'intéressent b l'importante question de la défense de la patrie belge, b prendre connaissance des idées émises daos le remarquable et patriotique oposcule de notre concitoyen. (Extrait du Franc Tireur.) Un arrêté ministériel du 25 février porte que la chasse tir de la bécasse, dans les bois, est ouverte dans toutes les provinces, dater de ce jour, jusqu'au 31 mars, minuit. Mgr. l'Evêque de Bruges vient de nom mer vicaire de S'-N'icolas, Furnes, M. Vercruysse, vicaire Woumen. La cour d'appel de Gand vient de pro céder dans son audience de samedi la désignation des candidats la place vacante par suite de la démission de M. le conseil ler De Sraet-Grenier. M. Tunck, juge Bruges, a été nommé premier candidat, et M. De Graeve, président du tribunal de Courtrai, 2e candidat. La Cour d'appel de Gand a, par arrêt du 11 février, condamné huit personnes de Stekene un. deux et trois mois d'empri sonnement, du chef d'introduction frau duleuse de bétail. Ces condamnés ont tous

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 1