YPKES.
été arrêtés dimanche dernier, et; subissent
en ce moment leur peine la maison d'arrêt
cellulaire de Termonde.
PESTE BOVINE.
On écrit de Liège
La peste bovine se propage dans le pays
de Herve. Elle vient de se déclarer Melin,
localité située une lieue de Herve. La
terrible maladie s'est manifestée dans une
étable de la ferme tenue par le sieur Col-
son et qui contenait vingt-cinq têtes de
bétail dont dix-sept vaches et huit veaux.
L'une de ces bêles était morte ces jours
derniers, et l'on croyait qu'elle avait suc
combé une atteinte de pleuropneumonie
exsudative, une seconde bête étant tombée
malade, plusieurs vétérinaires, furent
appelés et reconnurent, dans la peste
bovine. L'autopsie ne fit que confirmer
leurs prévisions.
Le commissaire d'arrondissement s'est
rendu samedi Melin et a ordonné l'aba-
tage de toutes les bêtes de letable. Ces
bêtes ont été abattues et immédiatement
enfouies.
La ferme de M. Colson est isolée et l'on
espère que la maladie pourra être facile
ment circonscrite dans cette commune.
Cette nouvelle apparition de l'épizootie
dans la Province de Liège se présente
dans des circonstances très extraordinai
res et dont les vétérinaires se préoccupent
vivement. Les bêtes atteintes se trouvaient
depuis longtemps déjà dans cette ferme;
elles n'avaient eu aucune espèce de contact
avec des animaux malades et il paraît
qu'aucun habitant de la ferme n'avait fré
quenté des endroits contaminés. Si c'est
un cas spontané de peste bovine, c'est la
première fois que ce fait se serait produit
en dehors des steppes de la Russie. Quoi
qu'il en soit, une enquête minutieuse a été
ouverte ce sujet, et les hommes de l'art
eD attendent le résultat avec une vive
impatience.
La jeune phalange chorale que la ville
d'Ypres est fière de posséder a donné di
manche dr 5 la salle de spectacle, au profit
des indigents, un Concert, dont les nom
breux assistants garderont longtemps le
souvenir. Inutile de dire que chanteurs,
chanteuses et exécutants ont enlevé les suf
frages et les chaleureux applaudissements
de l'auditoire.
Un vol de 40 50 kilogr. de froment a
été commis la semaine passée Pollin-
chove, au préjudice du cultivateur Alder-
weereldt.
Jeudi soir, le nommé J. 0. Herchuez,
marchand de bas Avelghem, a été ren
versé sur la roule entre YVaermaerde et
Avelghem, par un cabriolet attelé d'un
cheval, qui était lancé au grand trot sur un
des accotements de ladite route. Plusieurs
personnes accourues sur les cris poussés
par la victime, l'ont transportée son
domicile; le médecin a constaté la fracture
de la cuisse gauche. L'auteur de cet acci
dent a pris la fuite fond de trainsitôt
l'accident survenu et n'a pu être reconnu.
Les travaux de soutènement du puits
d'extraction du Bon-Buveur ne peuvent
avancer que lentement. On a rétabli le boi
sage sur environ 5 mètres, et l'éboulement
d'une des parois s'est produit sur 18 20
mètres de hauteur. 11 faudra en outre, con
solider les boisages inférieurs et dégager
les déblais accumulés 145 mètres de pro
fondeur. On voit que plusieurs semaines
seront nécessaires avant qu'on puisse reti
rer les corps des malheureuses victimes.
Mgr l'évêquede Gand vient de prescrire
une neuvaine de prières pour obtenir que
la Miséricorde divine nous préserve de la
peste bovine.
Le bruit était répandu, depuis quel
ques jours, au Palais de justice, que M. le
procureur-général de Bavay avait adressé
aux parquetsunecirculaire pourles obliger
requérir dans les affaires pour refus de
serment qui se produisent journellement
devant les tribunaux.
Nous croyons savoir que M. le procureur-
général, voulanten finir aveccellequeslion,
a simplement engagé ses substituts pour
suivre et en appeler. C'est la suite de
cet avis officieux que M. Fétis, qui occupait
jeudi les fonctions de ministère public la
5° Chambre du tribunal correctionnel, a
requis contre le témoin Malhy et vient d'in
terjeter appel du jugement rendu par le
tribunal. (Etoile.)
ALLEMAGNE.
Ouverture du Parlement Allemand.
La solennitédel'ouverture du Parlement
allemand a eu lieu aujourd'hui conformé
ment au programme qui avait été arrêté
A droite du trône se trouvaient le prince
royal et les autres princes. Le prince Fré-
deric-Charles était parmi les membres du
Parlement. Le comte de Bismark, en uni
forme de cuirassier, était la tète des plé
nipotentiaires des Etals fédéraux
Le Roi a été salué d'un triple vivat
enthousiaste. Sa Majesté a In le discours
du trône, qui a été interrompu trois fois
par de vives acclamations.
C'est pour moi un heureux spectacle
que celui de me voir au milieu de vous,
en songeant aux grands événements qui
m'y ont conduit et aux brillantes espéran
ces qui s'y rattachent. Il m'est permis
d'exprimer ces espérances en commun
avec une assemblée comme depuis des
siècles aucun prince allemand n'en a vu
autour de lui. J'en remercie profondément
la protection divine, qui s'est étendue sur
l'Allemagne et sur mon peuple, d'une
manière que nous ne pouvions prévoir.
J'ai la confiance que nous parvien
drons d'autant plus tôt notre but, que
nous en apprécierons mieux les causes,
que nos ancêtres et nous avions éloignées
par égard pour les traditions de l'Allema
gne. Conduits par une pensée puissante
et une forte main, grâce l'Allemagne,
mais non sans l'opposition de quelques uns
des membres de cet empire qui le divisaient
et l'affaiblissaient. Nous étions privés dans
les conseils de l'Europe de l'influence
et du poids sur lesquels l'Allemand devait
compter. Les efforts inutiles du passé n'ont
fait qu'aggraver les déchirements, au lieu
de nous rapprocher du but parce qu'on
s'est laissé tromper par des espérances ou
des souvenirs sur la valeur de la situation,
par des illusions sur la portée des faits.
Mais compter de ce jour, profitant de
notre expérience, nous proclamons la
nécessité de l'unité allemande et d'autre
part nous cesserons de préférer les espé
rances aux réalités.
Les Etals conférés ont pensé ainsi;
en modifiant l'ordre de choses ancien, ils
se sont entendus sur les points les plus
importants, d'une manière précise et inva-
riable. Les éventualités immédiates et la
nécessité la plus incontestableencouragent
également l'idée de l'indépendance indivi-
duelle des Etats, tout en favorisant la
réunion de ceux auquels on doit nécessai-
renient demander ce sacrifice pour la con
servation de la paix, la protection du ter
ritoire de l'Union et le développement de
la prospérité générale.
J'ai remercier mes illustresalliés pour
l'empressement avec lequel ils ont été au-
devant des besoins de la patrie commune.
Je leur adresse ces remerciements dans
la persuasion que j'aurais été prêt faire
preuve du même dévouement pour le salut
de l'Allemagne, s'il m'avait été demandé
par les circonstances. Mais la Providence
m'avait appelé au premier rang et m'avait
fait surgir de ce sol pour marcher en guide
des Étals confédérés. Héritier de la cou
ronne prussienne, je puisais ma force dans
la convention que la destinée de la Prusse
la conviait restaurer et relever plus
haut que jamais la puissance et la gloire
de l'Allemagne.
Nonobstant tous les obstacles et quoi
que les prodigieux événements de ces der
niers temps nous aient apporté une nou
velle délimitation de l'Allemagne qui nous
est imposée de tous les côtés et dont
l'acceptation nous est commandée comme
devant être tôt ou tard une nécessité, nous
noussommes efforcés dans les négociations
de parvenir une complète unanimité
entre un grand nombre de gouvernements
indépendants qui avaient prendre en
considération le consentement de leurs
Etats.
Je vous mets sous les yeux. Messieurs,
ces difficultés, convaincu que dans l'examen
du projet de Constitution vous aurez pré
senté l'esprit la responsabilité des dan-
gets que courrait l'introduction pacifique
et légale de l'oeuvre entreprise, si, dans
la situation actuelle, le concert établi entre
les gouvernements pour la formation de
l'assemblée désirée pouvait être troublé
par quelque changement. Aujourd'hui est
arrivé le moment heureux où ne sera plus
différé l'achèvement de l'édifice qui com
plètement terminé, peut concourir dans
l'avenir réunir les princes et les peuples
de l'Allemagne.
Les rapports internationaux de l'Union
de l'Allemagne du Nord ont été scellés l'an
née dernière par la conclusion d'une paix
qui se trouve en rapport avec vos intérêts.
Pour la mise en pratique de ce concert
établi, nous tendons la main nos frères
de l'Allemagne du Sud, nous allons au-
devant d'eux, et aussitôt que l'Union de
l'Allemagne du Nord se trouvera faite et en
vigueur, nous nous trouverons en mesure
conclure des trailésqui assureront le main
tien du Zolverein et le traitement en com
mun des affaires d'économie politique. La
garantie commune de la sécurité du terri
toire allemand deviendra la condition fon
damentale de l'entente vers laquelle, des
deux côtés, doivent tendre tous les efforts.
La direction de l'esprit allemand le
porte en général la paix et au travail. Il
en résulte donc que l'Union des Etals alle
mands ne peut, en réalité, avoir qu'un
caractère défeosif et jamais de tendances
hostiles envers nos voisins ni aucune pen
sée de conquête. Le mouvement allemand
de l'année dernière prenait sa source dans
le besoin d'étendre le territoire depuis les
Alpes jusqu'à la mer. C'est pour garantir
l'étendue territoriale laquelle le mouve
ment de développement des siècles passés
avait fait obstacle, dans une pensée de
défense et nullement en vue d'attaquer
l'un ou l'autre Etat de la uationalité aile-
11
NOUVELLES DIVERSES.
Berlin, 2\ février.
DISCOURS DU ROI DE PRUSSE.