D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 50rne Année. N° 5,156. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. Dans la séance de mercredi, après une répoose de M. Ronlier, ministre d'Etat, b M. Joies F**re, pois après une déclaration de M. Emile Ollivirr, qoi est une adhésion explicite aux changements iotrodoils, le Corps législatifs fermé cette première phase de la discussion par oo «oie que l'on doit regarder comme un succès pour le goo.ernement. Par ait «oix sur 366 «otants, l'ordre du joor sur l'interpellation de M. Lanjuinais, relative au droit de discessioo de l'Adresse, a été adopté; ainsi, le tiers-parti s'est rallié b la majorité. M. Routier a promis qne le programme de l'Em pereur serait loyalement et striciement exécuté. On aquooce le dépôt et la discussioo de l'inter pellation de M. Thiers sur les affaires d'Allemagne, poor la semaine prochaine. Une correspondance de Florence publiée par le Monde cous doonail des détails alarmants sur les menées des révolutionnaires a Rome, tandis qu'au cootraire une correspondance romaine do même journal présentait l'état de la tranquillité publique sous un jour plus rassurant. Malheureusement nous oe pouvons guère douter aujourd'hui des efforts de Is conspiration mazz'nieone. Le correspondant ro main du Journal des Débats eotre sur ce point dans les détails les plus précis; et nul doutera de son autorité dans re genre d'informations révo lutionnaires. Il importe d'autant plus d'arrêter son attention sur cet extrait de la feuille piémoo- liste, qu'il nous montre le gouvernement de Victor* Emmanuel cherchant éloder la clause de la convention du 1 septembre,qui l'oblige b garantir la sécurité de Rome cootre toute entreprise révolu tionnaire du dehors. Mais la France sans doute voudra y tenir la main. La mystérieose histoire du comité secret tenu La Haye contioue défrayer l'imagination des nouvellistes. En présence d'uoe foule de versions contradictoires. Le Courrier de Maestricht pré tend avoir reçu des informations positives, d'où il résulterait qnela Prusse demandeune compensation poor la sortie du Limbonrg de la Confédération germanique. Les avis do Mexique sont très peu clairs en ce qui concerne la prise de Juarez. Si l'ancien prési dent de la république mexicaine a échappé aox impérialistes, il semblerait toutefois qu'il a été sérieosemeot en danger. La Chambre des représentants a adopté dans sa séance de jeudi le projet de loi ouvrant des crédits supplémentaires au budget du ministère de l'intérieur pour l'exercice 1867, jusqu'à concurrence de 660,000 fr. Ce crédit est destiné, d'abord, couvrir les dépenses auxquelles a donné lieu la dernière irruption dans notre pays du typhus contagieux de l'espèce bovine, et, ensuite, faire face des frais résultant d'une organisation spéciale de mesures relatives au service vétérinaire et de police sanitaire. Sur la proposition de M. Allard. il a été décidé que la Chambre, après la séance de samedi, s'ajournerait jusqu'au 12 mars prochain, 2 heures. M. Allard a déposé le rapport sur le budget du département de la guerre pour l'exercice courant. Cet objet sera mis en tête de l'ordre du jour pour la rentrée de la Chambre. I RÉCEPTION AU PALAIS. Le Roi et le comte de Flandre ont reçu avant-hier au Palais les félicitations de la Chambre des représentants, l'occasion du mariage de S. A. H. avec la princesse Marie de llohenzollern. Un grand nombre de représentants s'é taient joints au bureau et la dépulation de la Chambre. Le Roi et le comte de Flandre, entourés d'un brillant état major, ont reçu ladépu- tation dans le salon Bleu du Palais. PESTE BOVINE. An moment où la peste hovioe étend ses cruels ramges daos notre pays, il n'est pas sans intérêt de donner 00 aperçu du nombre des bêtes bovines qui existent dans nos différentes provinces: Il y a en ce moment, daos tout le royanme, en viron i,5oo,ooo bêtes bovines, qui se répartissent ainsi dans chacune des provinces Flaodre Orien tale, 195,000; Brabant, 176,000; Flandre Occi dentale, 1 ôg.Ooo; Haioaut, 149,000; Luxembourg, i4o,ooo; Anvers, 138,000; Liège, n4,ooo; Narnur, io5,ooo; Liai bourg, 95,000. Les arrondissemeots de la province de Liège contiennent celui de Verviers, 35,000 bêtes b cornes; celui de Huy, 33,000; celui de Liège, 37,000; celui de Waremuie, 19,000. Dans les cantons de Fléron, Dalbem, Aubel et Herve, dans lesquels soot comprises les communes du pays de Herve, il existe environ 37,000 bêtes de la race bovine. Comme ou le voit, les pertes éprouvées jusqu'à ce jour dans notre pays par suite de la peste bovine soin assez insignifiantes, eu égard an nombre total des bêtes cornes do royanme. Ainsi que nous le disions mercredi, 00 s'est livré de minutieuses investigations pour découvrir comment la peste bovine avait pn péoétrer daos les étables de M. Colson, Mélio. Uo seul fait a été constaté. Il y a qnelques jours, une laitière, venant de Retione, était eotrée daos cette ferme, sans toutefois mettre les pieds dans la maison. Aurait- elle déposé daos l'étable qoelqu'objet iofecté? La contagion se serait-elle tiausmise au bétail par les personnes de la ferme qui auraient simplement approché les objets portés par cette femme? C'est assez probable. Les hommes de l'art soot persoadés que la peste bovine oe peol éclater spontanément et que la contagion seole peut la traosmettre. Quoi qu'il en soit, ce fait prouve une fois de pins quels soios minutieux les cultivateurs doivent prendre poor empêcher leurs étables d'être infectées. Oo écrit de Hasselt, 34 février La peste bovinesemblenonsavoirdéfioitevement quittés; samedi il y a eu encore une fois une pa nique. Heureusement ce n'était qu'une fausse alerte; 00 bœof a dû être abatto dans les étables de M. Louis Vaoviukeroy; mais l'antopsie faite, on n'a coostaté aocon sigue de typhos. Les étables de celoi-ci, ainsi que celles de soo frère M. Jean Vanvinkeroy, restent parfaitement saines. D'après les hommes de l'art, il faut encore cinq jouis, avant de pouvoir affirmer en toute certitude que le tègoe du terrible fléau a cessé. Ce n'est qu'alors, en effet, que l'époqoe de l'incubation aura tooché a soo dernier terme. Toutefois, la circulation eu ville et an dehors est depuis deux jours entièrement libre, toutes les étables où la maladie s'est déclarée ayant été désin fectées en présence des agents du gouvernement. Durant l'épizootie, i,5oo bêtes cornes ont été abattues, il reste encore l'intérieur 566 bêles, qui se repartissent ainsi Daos les étables de M. Jean Vanvinkeroy, s56 bœoft de la valeur, en moyenne, de fr. 800 1,000; dans celles de M. Louis VaoviDkeroy, 170 bœufs même valenr moyenne, et chez les laitiers eovirou i4o vaches de valeur diverse. Les hommes de la troupe de ligne et ceux de la compagnie do train cootiooeot charrier an champ d'enfouissage le fumier, le purin, etc., des étables infectées. Le dévouement dont ils continuent de faire preuve est admirable. Plusieurs distilleries ont repris leur fabrication. Comme il est impossible de repeupler, en ce no* ment, les étables de bceofs, a cause de la fermeture des marchés et de l'interdit sous lequel se trouve la ville de Hasselt, les distillateurs se sont mis acheter des potes maigres, qu'ils engraissent afia de pouvoir utiliser, eo partie au moins, le résida de leur fabrication. Le goovernemeot s'est empressé de faire par venir M. le gouverneur de la province le mon tant des iodemcités dues aox laitiers doot les vaches ont dùèlre abattues et qui selrouvaient sans ancane ressource. Poor ce qui regarde l'indemnité doe MM. les distillateurs, ceux-ci seront obligés d'at tendre jusqo'b ce que la Chambre ait discoté le projet de crédit déposé par M. le ministre de l'in térieur. La banlieue est restée jusqu'ici l'abri des atteintes du fléau. Elles a cinq distilleries qoi sont en pleine activité. Une sixième, fermée depuis quelqne temps, vient de se rouvrir, c'est, celle de M. Louis Prickeo. A l'intérieur de la ville, M. François Nys ouvre également une nouvelle usine, dans la distillerie de M. Farcy, exploitée par Com pagnie la Luxembourgeoiseon augmente le nombre des cuves, les puissants distillateurs MM. Nys ftères se préparent faire remettre leurs usines en activité. L'Etat dn bétail en Campiue ne laisse rien b désirer. Malheureusement, les lettres que je reçois de Weert, ville du Limboorg cédé, qui u'est sé paré de Dotre frontière que par une distance insi gnifiante, sont alarmantes et m'affirment que la contagion y fait des progrès. M. le gouverneur de notre province continue b donner les ordres les plos sévères poor que la cootagion ne se propage pas en Campine do côté de la Hollaode. On écrit de Melin, 36 février Rien de nonvean ce matin. Les 17 bêtes abattnes dans la ferme de M. Colson, ont été enfouies. Les trois géoisses présentaient fort pen de lésion b l'autopsie. Oo a désinfecté les étables. Ce matinon a procédé b la visite des étables chez Mm* vente D. Lempereut, contenant 10 bêtes de bétail; chez M. J.-F. Renotte, 17 bêtes; chez Mm* veuve Tb. De Vos, contenant i4 bêtes. Les mesures les pins énergiques sont prises pour combattre l'invasioo du fléau. Ou écrit de Retinne, le 36 février Tout est tranquille s Reiiooe, ancnn cas nouveau ne s'est plus présenté depuis huit jours. Voici le bilaD de l'épizootie b Retinne 67 bêtes bovines abattues; 7 moutons, 1 chèvre. Le tout pour one somme d'eoviroo 5o,ooo fr.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 1