Mr l'évêque de Bruges vient de nommer vicaires A Woumen, M. Pattyn, vicaire Reninghe; Reninghe. M. Lambrecht, ancien coadjuteurHouthem (arr. Fumes). Le tribunal correctionnel de Charleroi, a commencé mercredi l'examen des affaires relatives la grève. Quinze prévenus ont comparu. Douzed'entr'euxétaient prévenus d'avoir voulu forcer la hausse des salaires par violences, injures, menaces, interdic tion, ou tout au moins d'avoir fait partie des rassemblements dont le but était de porter atteinte la liberté du travail et de l'industrie. Deux d'entr'eux étaient en outre prévenus de coups et blessures et de dora- mages la propriété d'autrui. Un seul des prévenus de cette catégorie a été acquitté, fautes de preuves suffisantes. Les autres ont été condamnés respectivement six semaines d'emprisonnement, deux, trois et 4 mois de la même peine. Trois prévenus comparaissaient pour répondre la prévention d'avoir résisté par violences et voies de fait la force publique et d'avoir outragé les agents de l'autorité dansl'exercice de leurs fonctions. Les deux premiers ont été condamnés G mois d'emprisonnement, le troisième quatre mois de la même peine. A l'exception d'un souffleur et d'un forgeron tous les condamnés sont des ouvriers bouilleurs. M. Le procureur du Roi a soutenu avec force la prévention. Il a indiquébrièvement les véritables motifs de la grève, qui n'a aucun rapport avec la diminution des salaires. Eu effet, ce sont les bouilleurs qui ont pris la plus grande part aux évé nements déplorables dont nos environs ont été le théâtre, et il u'était nullement question de réduire leurs salaires qui sont très élevés. Les ouvriers bouilleurs qui ont été condamnés gagnent de 4 6 fr., néan moins, ils ne peuvent suffire aux besoins de leur ménage, et cela parce qu'ils dépen sent tout leur salaire au cabaret et dans des lieux plus mauvais encore. Quant l'élévation du prix de la farine, elle n'est pas le fait des maîtres, elle est tout simplement le résultat de la mauvaise récolte. Du reste, une foule d'ouvriers, les ouvriers agricoles notamment, sont loin de gagner des salaires comme les ouvriers houilleurs, et, cependant, ils vivent, ne se révoltent pas et ils ne vont pas piller les moulins. L'honorable organe du ministère public a ajouté que les prévenus n'avaient obéi qu'à leurs mauvais instincts, et il a requis contre eux toute la sévérité des lois. Puissent les sévères condamnations dont ces malheureux ont été frappés, servir d'exemple et prévenir les désordres regret tables dont nous avons été témoins. (Union de Charleroi). Le 26 février, la vénérable centenaire d'Ypres, Marthe Ruseyne, a accompli sa cent-et unième année. Sa santé reste ex cellente, son intelligence aussi et sa parole est facile, forte et toujours bienveillante. On écrit de YVaremme, le 26 février a Hier, vers 10 1/4 heures du soir, un train de marchandises, venant de Tirlemont, a heurté un autre train, également de mar chandises, qui stationnait l'entrée de la gare de Waremrae. Le choc a dû être épou vantable car la locomotive du second train a été culbutée, couvrant tant la voie sur laquelle elle circulait qu'une autre de service, et plusieurs voitures sont littéra lement broyées. Le feu s'est communiqué des waggons de pétrole qui formaient l'arrière du premier train, et l'incendie aurait certainement amené de graves dé gâts sans la présence d'esprit des fonction naires de l'administration, qui ont itnmé* diatemenl isolé les waggons incendiés, dont il ne reste plus actuellement pour tous débris, que la garniture en 1er, en partie fondue. Cet accident est dû uniquement la négligence du conducteur du second train, qui n'a pas aperçu les signaux don nés, mais qui a payé cher sa faute, car son état est presque désespéré. On ne signale aucune autre blessure grave. Plusieurs polaux du télégraphe ont été consumés par lesflammes, et lesfils sont renversés ou brisés sur une étendue de près d'un kilo mètre de manière que toute communica tion télégraphique est momentanément interceptée. Parsuile de cette interruption, l'accident n'ayant pu être signalé, l'express de Bruxelles a dû rétrograder jusqu'à Landen pour prendre l'autre voie, et n'est arrivé YYaremtne qu'à 5 heures du matin, au lieu de minuit. L'incendie, qui s'est prolongé jusqu'à une heure avancéeré pandait une vive clarté qui a mis en émoi toute notre population. Les travaux de déblaiement marchent rapidement, et l'on espère que la circulation sur la voie ob struée ne lardera pas être rétablie. On lit dans la Gazelle de Liège Plu sieurs journaux ont parlé des commandes faites pour le gouvernement français aux fabricants d'armes de notre ville. iNous apprenons que ces commandes consistent dans l'exécution de plus de cinquante mille fusils Chassepol. Ils doivent être livrés, la plus grande partie dans moins de quinze mois, le reste dans dix-sept mois. Le prix convenu avec la plupart des maisons lié geoises est de 60 francs le fusil; quelques- unes ontoblenuG2. Commeces commandes sont faites pour le compte de M. Chassepot qui le gouvernement français paie 70 fr., cet inventeur réalise, on le voit, un joli bénéfice. Le gouvernement impérial a fait des commandes beaucoup plus importantes en Angleterre et aux Etats Lois. Le Dagblad de La Haye croit savoir que le lieutenant général Chazal a quitté Pau pour Berlin, chargé d'une mission du Roi des Belges. On lit dans le Middelburgsche Courant: Les travaux préparatoires du barrage de l'Escaul oriental ont été commencés la semaiue dernière. Ils consistent dans le déchargement de pierres et de pilotis. La commission impériale de l'Expo sition universelle offre une médaille d'or et 10,000 fr. au musicien qui fera la meil leure hymne de la paix. Voilà uue excellente inspiration, puisse-t elle porter bonheur aux artistes! Nous souhaitons en outre que le chant couronné soit exécuté en chœur par les 1,500,000 soldats français qui vont monter en permanence la garde pour sau ver l'empire. Si on leur apprenait chan ter une belle hymne de la paix, le salut de la France et du monde serait assuré. (La Paix.) A partir du 1" mars, le prix de la dé pêche simple, par le câble transatlantique, sera abaissé 5 liv. sterl. (125 fr.) FRANCE. On lit dans le bulletin du Moniteur du soir Le langage du Pape a produit Rome la meilleure impression. Les esprits y sont pleinement rassurés par le discours que l'Empereur a prononcé l'ouverture des Chambres, et les paroles de S. M. ont été accueillies avec un sentiment unanime de satisfaction et de gratitude. L'autorité du gouvernement n'est nulle part méconnue. Aucun désordre n'est regretter l'inté rieur ou aux frontières. L'argent devient moins rare, et l'arrangement relatif au partage de la dette pontificale rétablira sur un pied normal les finances du Saint Siège. Entouré de la vénération de ses sujets, le Pape peut maintenant envisager l'avenir d'un œil tranquille, et Sa Sainteté s'occupe déjà des apprêts de la grandefêtereligieuse qui doit, au mois de juin réunir Rome tous les évêques de la catholicité pour cé lébrer le dix huitième anniversaire sécu laire du martyre deS' Pierreet de S' Paul. Le Phare de la Loire de Nantes annonce que la maison Gouin frères, est fermée pour cause de faillite. Le passif est de 5,197,000 fr., balancés par un actif égal, réprésenté par le porte feuille et les débits en comptes courants. ITALIE. Les nominations faites dans le dernier Consistoire du Pape quelques sièges épiscopaux d'Italie ne pourvoient qu'aux deux tiers des diocèses vacants. Il n'a encore été adopté aucune résolution quant aux autres. Le gouvernement du Roi paraîtrait être dans I intention d'en laisser la majeure partie en administration, afin de faciliter la suppression de ceux que l'on ne jugerait pas propos de garder. (ISazione.) I On lit dans YItalie de Florence, du 24 février - La liste de nouveaux évêques donnée par le télégraphe'comprend tous les sièges pour lesquels le gouvernement et le S1 Père s'étaient mis d'accord. Il y aura lieu plus tard une nouvelle promotion, quiest l'objet de négocialionsen ce moment. On lit dans une correspondance viennoise: J'ai enregistrer une nouvelle version quant au yoyagedu prince Humbert. Cette altesse irait d'abord Parispour voir l'Exposition. De là, faisant son grahd tour européen, il viendra Vienne Cepen dant dans nos hautes régions le bruit déjà accrédité d'une union matrimoniale entre Le corps expéditionnaire belge do Mexique, ayant a sa tête M. le colonel Van der Sroisseu, sera sois très-peu de jours rentré en Belgique. Le na vire qui l'a ramené se troueait jeudi dernier eu rade de Brest, d'où il devait se diriger hier sur le port d'Anvers. Araot que ce corps quittât le Mexique, le maréchal Bazaine lui a transmis l'ordre du jonr suivant corps cxpéditlowalhe dl mfviqio état-major gérerai. ORDRE GÉNÉRAL. La légion des volontaires belges va rentrer en Eorope. Avant de se séparer de cette troupe, le maré chal de France, commandant en chef, tient se faire auprès d'elle l'interprète de tout le corps ex péditionnaire français, en lui témoignant la haute estime qu'elle a so s'acquérir pendant cette longue campagne. Officiers et soldats, Vous avez pris votre part des travaux et des loties de la guerre du Mexique; votre valeur dans les combats, votre discipline dans les fatigues des longues marches ont honoré le nom belge. Au moment de vous rembarquer pour aller revoir votre patrie, recevez les adieux de vos frères d'armes du corps expéditionnaire français. Dans quelques semaines, vous aurez revu les rivages de votre patrie; vous y conserverez, je l'espère, bon souvenir de ceux qui ont souffert et combattu h vos côtés, ainsi que du maréchal de France qui a eu l'bonneur de vous commander. Le maréchal de France commandant en chef, n Bazaine. Mexico, i5 janvier 1867.» NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. CHRONIQUE JUDICIAIRE. NOUVELLES DIVERSES. ?ams. 28 février.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 2