sur le côte. On espérait trouver les deux autres marée basse. Depuis 10 15 ans, des vols de lin écangué et non écangué se commettaient au préjudice de M. Berten, marchand de lia VVervicq. Cette semaine, ces sous tractions ont été portées la connaissance du propriétaire. Le coupable qu'on dési gnait s'est réfugié en France. M. le ministre de la guerre, général baron Goelhals, a fait transmettre l'ordre aux militaires de l'armée belge qui ont obtenu en 1864, de son prédécesseur le général baron Chazal, l'autorisation de s'engager dans le corps expéditionnaire mexicain, de se présenter immédiatement au chef de corps où ils servaient, pour y achever leur terme de service, et l'on sait déjà que chaque chef de corps a été auto risé accorder ces militaires un congé après leur réintégration. On écrit de Nieuport, 15 mars A Dunkerque il y a un mouvement ex traordinaire au port et tout ce qui tient de près la pêche. Un grand nombre de navires s'apprêtent encore celle année ci pour aller se livrer la pêche de la morue dans les parage lointains, et souvent dan gereux, de l'Islande. a Beaucoup de nos marins ne trouvant pas s'occuper leurs bras chez eux, faute de navigation nous quittent pour aller s'enrôler sur les navires français qui, Dunkerque, s'apprêtent partir pour la pêche de l'Islande; il en est de même de plusieurs de pêcheurs de la Panne et des environs. On vient de juger et de déclarer non- coupable le tailleur Pust, accusé d'avoir voulu tirer un coup de pistolet sur l'Em pereur d'Autriche, Prague. Ou parle beaucoup Vienne et Prague de la conversion probable de M. de Beust au catholicisme. Les magnats hongrois, écrit-on de Pestb auraient l'intention de convertir le présent traditionnel que le royaume fait au souverain lors de son couronnement, en un don qui profilerait l'empire d'Au triche tout entier. Il s'agirait d'offrir Sa Majesté trois vaisseaux cuirassés, qui pren draient le nom de HungariaFrançois- Joseph, Elisabeth. Un effroyable accident de chemin de fer en Russie vient de coûter la vie une trentaine de voyageurs; on parle aussi de plusdecent personnesgrièveinent blessées. Le train venait de quitter la station de Mikitino, 226 verstes de Moscou, lorsque un tournant de la voie, près du pont de la Prona, en droit où la voie est élevée d'environ huit toises, les deux derniers waggons déraillèrent, se détachèrent du train et roulèrent en bas du remblai. La violence de la secousse faisait dérail ler les six autres waggons de voyageurs et un des waggons de bagages, qui leurtour, après avoir été traînés cinq toises, se déta chèrent du train et roulèrent en bas du talus. Les deux locomotives et un waggon de bagages restèrent sur les rails. Le bruit des waggons qui se brisaient, les cris des malheureux voyageurs complé- taint l'horreur de ce spectacle. Les paysans du village de Philatof accoururent pour leur porter des secours et trouvèrent huit waggons couchés sur le côté; un grand nombre de voyageurs étaient déjà parve nus, tant bien que mal, en sortir. Bientôt les paysans d'un autre village vinrent se joindre ceux de Philatof et les aider retirer les morts et les blessés. La cause de cet accident est attribuée l'ivresse des deux chauffeurs de la locomo tive. FRANCE. Paris. 12 mars. L'Avenir national donne les nouvelles suivantes Londres. Le gouvernement belge adresse une note l'Angleterre,la France et l'Autriche pour avertir ces puissances que la Hollande commence le barrage de l'Escaut sans attendre le résultat de l'en quête internationale. La Belgique prie les trois puissances d'aviser. Le bruit court qu'en réponse l'appel interjeté par M. de Girardin du jugement qui l'a condamné, le ministère public en appellerait de son côté du même jugement minimâ. On parle d'une lettre que Mme Emile de Girardin aurait écrite l'Impé ratrice, lettre qui naturellement laisserait la charmante signataire en dehors de l'in cident qui vient de se produire, mais, qui, avec le tact exquis et l'élévation de pensée, que l'on connut la jeune femme de l'é- ininent publiciste, rappellerait le souvenir de l'intérêt touchant que l'Impératrice a témoigné M. et a M"* de Girardin, lors du malheur affreux qui les a frappés Biarritz. On écrit de Paris au Vœu national de Metz S'il fallait en croire certaines corres pondances qui arrivent de l'entourage in time de M. de Bismark, il laisse entendre que l'assimilation des Etals annexés la Prusse et l'unité allemande ne peuveul être cimentées que par le sang dans une guerre étrangère. Elle se ferait contre la France et entraînerait toute l'Allemagne. Le Lu xembourg fournirait un prétexte celte guerre. Si le cabinet des luileries laissait enlever ce duché par la Prusse, la brattee se trouverait assurément auiondrie en Eu rope. Si, au contraire, le gouvernement français résistait, alors ce serait la guerre, et le parti militaire en Prusse se vaille de triompher comme Sadowa. Il ne faut pas se le dissimuler, ces idées fermentent dans les têtes allemandes, et en incident quelconque peut amener les conQits les plus sérieux. Telle est la vraie cause du sentiment général et indé fini d'inquiétude qui pose sur la situation, malgré le calme apparent. L'attitude de la Russie dans la dues- lion d'Orient éloigne les espérances dans le maintien de la paix. Le parti belliqueux qui domine la cour de Saint Pélersbourg, prétend que le moment n'a jamais été plus favorable pour prendre une revanc'ie des défaites de Crimée. L'autriche est réduite l'impuissance; la France a son armde réorganiser; la Prusse est absorbé par son travail de domination en Allemagne5 l'Angleterre se débat dans la crise inté rieure de la réforme... La Russie pense donc que les puissances européennes se raient hors d'état d'arrêter son mouvement contre l'empire ottoman. Voilà pourquoi nous le voyons encourager l'insurrection des provinces chrétiennes en Orient. Elle doit se développer avec une nouvelle acti vité après les rigueurs de l'hiver. La révo lution italienne, qui a d'accord avec la Prusse contre l'Autriche,semble s'entendre avec la Russie pour profiter des boulever sements en Orient. Il n'y a toujours que la l rance dont on ne dit rien et dont on n'at tend rien. La sœur de Ucrangcr. La sœur du chansonnier Béranger vil encore, religieuse au couvent des Oiseaux, Paris. Elle a 101 ans, et se porte très bien. C'est son frère qui avait payé sa dot. On lit dans le Courrier dtf Pas de^Calais Un accident dont les émouvantes péripé ties ont leûu pendant de mortelles heures toute une famille dans la plus douloureuse inquiétude, est arrivé samedi soir sur la ligne du Mord. M"" X... était montrée la gare d'Achiet pour rejoindre son mari, que les -devoirs d'une position supérieure reliennentà Paris une partie de l'année. Elle était accompa gnée de ses deux filles, de sa belle-fille et de leurs enfants. M"* X occupait, avec sa fille aînée, ses enfants et leurs bonnes un compartiment, pendant qu'un autre com partiment du même wagon élaitoccupé par sa plus jeune fille, sa belle-fille et trois en fants; il s'y trouvait en outre un monsieur inconnu Entre la belle mère et sa bru se trouvait le jeune enfant de celle-ciâgé d'environ quatre ans, debout, regardant par la glace fermée le panorasma si mouvant et si at trayant de la campagne. On venait de quit ter la gare de Chantilly, quand tout coup la portière s'ouvrea vec violence elle pauvre enfant est précipité hors du wagon. On peutse figurer l'effet produit par cette catastrophe. La pauvre mère, folle d'in quiétude, et la bonne qui a élevé le jeune enfant, veulent se précipiter son secours, lleurement, M0" X... conserve sa présence d'esprit et les retient. A leurs cris, on soup çonne un grave accident dans l'autre com partiment. L'étranger dont nous avons signalé la présence se penche, voit la portière ouverte apprend le terrible événement, et, descen dant sur le marché pied, repousse les deux pauvres femmes, ferme la portière et va avertir le conducteur, puis le machiniste, il revient en suite dans le wagon. On l'avait supplié de faire arrêter le train, pour des cendre et aller au secours de la pauvre victime, jetée nu tête par le froid, mutilée, tuée peut-être. Le pauvre enfant, disait on, s'était relevé; mais s'il errait sur la voie, les trains si nombreux qui se succèdent pouvaient l'écraser. Supplications inutiles: le tiain continue sa marche et ne s'arrête qu'à la station d'Orry. Là, Mm' X..., sa fille et une domestique descendent; le chef de gare se met avec la plus grande obligeance leur disposition. Un train de marchandises vient passer heureusement; on en profite pour remon ter vers Chantilly. Devant une petite mai son de cantonnier, la femme de cette de meure fait des signes. Le train s'arrête, et la mère et la grand'mère, après d'épouvan tables émotions, retrouvent leur enfant, objet des soins les plus assidus. Le pauvre petit, écorché aux mains et la figure, mais sans aucune fracture, avait dû son salut un tas de sable sur lequel il avait été précipité. La femme du cantonnier l'avait recueilli sur la voie, l'endroit même où son fils aîné, âgé de douze ans, avait été broyé par un train six mois aupa ravant. ANGLETERRE. On a fait courir des bruits alarmants sur la princesse de Galles. D'après le limes, Son Altesse royale n'est pas encore rétablie de son affection rhuma tismale au genou. La convalescence sera longue; mais l'état de la malade est loin d'inspirer aucune inquiétude. Les fenians semblent se dissiper ra pidement ils rentrent dans leurs foyers ou bien ils quittent le pays. Beaucoup d'arrestations ont eu lieu. On croit que le mouvement touche la fin. I.okdaes v 12 mars.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 2