statistique de la guerre de crimée. L'Académie desscieocesa décerné, eo 1866, !e prix de statistique fondé par Montbjon, M. Chenu, aoteur do Rapport au conseil de santé des armées sor les résultats do service de chirurgie médicale pendant la campagne d'Orient, en 1854- i855-i866. Aucone statistique ne saorait être plus intéres sante ni plus instructive que celle dressée par M. Chenu. C'est la condamnation la plus accablante de la guerre. Reproduisons quelques-uns de ces chiffres, si éloquents par eux-mêmes. Les pertes des deux armées en présence pendaot la campagne d'Orient se sont élevées HUIT CENT MILLE HOMMES. Le chiffre des hommes toés sur le champ de bataille est minime comparé^ celui des soldats qui ont péri dans les hôpitaux par les maladies ou les privations 53,ooo seulement sur 800,000. Le grand fléau des armées eo campagne, c'est donc la maladie,plosquelesballes del'eonemi. Sur g5,ooo morts qu'enregistre M. Cheno dans l'armée fran çaise d'Orient, pour toute la durée de la campagoe 74,000 ont été emportés par des maladies con tractées dans les hôpitaux, et 21,000 seulement morts sor le champ de bataille 00 a la soite de blessures. t ACTES OFFICIELS. justice de paix. Par arrêté royal du 8 avril, un subside de 800 fr. est alloué la communede Wervicq (Flandreoccidentale) pour appropriation au siège de la justice de paix du canton. NÉCROLOGIE. M. le baron Meunier, nommé maire de Lille depuis un mois peine, est mort su- bitemeut avannl hierl'âge de 54 ans. NOUVELLES DIVERSES. Le roi des Belges est arrivé mercredi Paris, trois heures, dans le plus strict incognito. L'Organe de Courtrai croit savoir que la Société générale d'exploitation du che min de fer vient d'accepter le transfert de la concession du railway de Draine le- Comte a Courtrai. Ou écrit de Bruxelles VEcho de Liège: Je tiens de bonne source que le Koi Léo- pold II a fait mander tout récemment, au palais de Bruxelles, M. Van Damme, gou verneur du Luxembourg. Entre autres ren seignements qu'il a communiqués au Roi, le gouverneur d'Arlon a dit que si on lais sait les habitants du grand-duché de Lu xembourg libres de se prononcer, par le suffrage universel, sur leurs destinées po litiques, la grande majorité, si ce n'est l'unanimité, se prononcerait pour leur réunion la Belgique. Un journal de Charleroy assuie que depuis quelques joursil est beaucoup ques tion de la mise hors feu de plusieurs hauts- fourneaux. Ces mesuresexlrêmessonl dues, paraît-il, l'invasion des fontes anglaises qui inondent le pays depuis quelques mois. Seize volontaires pontificaux suisses se sont embarqués avant-hier Marseille sur le vapeur le Roi Jérôme pour Rome. Plusieurs correspondances de feuilles provinciales assurent que le gouvernement suédois vient de vendre 20,000 fusils aiguille au gouvernement français. On ne dit pas de quel modèle. On écrit de Bois-le-Duc Jeudi der nier, un détachement d'infanterie de 25 hommes, commandé par le lieutenant Joncquierre, est parti d'ici pour Amerzoden pour y tenir en respect des ouvriers des polders qui avaient fait rffine de percer une digue. On lit dans une correspondance de Bahia (Brésil), que le spiritisme était l'or dre du jour de cette ville Ce qui est malheureux, écrit le correspondant, c'est que nos spiriles sont loin d'être inoffensifs, et on a reconnu que leurs séances ont amené la folie chez plusieurs individus. Un négociant portugais, jouissant d'une assez belle fortune, vient aussi d'être atteint de folie par ce motif. Il s'appelle Fereira. Une caricature représente le portrait du pauvre négociant assailli par les prêtres de la nou velle secte, entre lesquels se trouve le di recteur de la police, José do Amaral, un des sectaires de cette doctrine. Oo lit dans l'Union de Charleroy, do 5 Une scène Iragi comique s'est passée hier l'audience du tribunal correctionnel de cette ville. L'heure était avancée; l'on venait d'appeler la dernière affaire iuscrite au lôle du jour, lorsqu'un individu qui se trouvait au milieu de la fonle s'é cria tout coup, au grand ébabissement de tous Cela va-1-il bientôt fiuir? Eu même temps, joignant l'action la parole, il lança dans ia direc tion des juges une pleine poignée de petits cailloux, dont quelques-uns vinrent tomber sut le garde- champêtre de Chapelle lez Harlaimout, occupé en ce moment faire sa déposition. Celui-ci, s'étaot retourné vers l'endroit d'où semblaient venir les projectiles et ayant aperçu l'assaillant, s'élance sa poursuite, le saisit au collet et le ramèoe au pied do tribunal qui le condamna séance tenante 6 mois d'emprisonnement. Cet individu a dit être de Gosselies. On écrit de Texel L'espoir de trouver une meilleure patrie aux Etats-Unis fait quitter la Néerlaude de nombreux habitants de celte con trée. Il y a huit jours, 60 personnes sont parties d'ici pour le Nouveau-Moude; hier, 3o ont suivi le même exemple. Oo écrit de Philadelphie: Le 11 mars est mort dans le comté du roi George (Virginie), un nègre nommé Adam Page, qui était âgé de 122 aus. {Times.) Dans la seule journée du 5 mars 1867, on a transporté l'hôpital de Lemberg quinze personnes du cercle de Zolkiew, qui avaient toutes été mor dues par un seul et même loup. Il est fort craindre que cet animal ne soit hydropbobe, ce qui iuspire les plus vives inquiétudes pour les blessés. Le 20 janvier 1867, mourut Krooau, dans le graod-duché de tiade, l'âge de 124 ans, une femme qui n'avait jamais été mariée et quidès l'auoée 1755, avait été, vu son état d'indigence extrême, autorisée mendier, métier qu'elle a exercé I espace de 1 1 3 aus sans interruption. Un singulier duel vient d'avoir lieu a Berlin entre un ouvrier orfèvre et un autre artisan. Les armes choisies n'étaient autres qu une bouteille d acide sulfurique. 11 avait été décidé que celui des deux adversaires qui amènerait le moins de points au jeu de dés devrait avaler le contenu de la fatale fiole. Le sort fut favorable l'orfèvre, qui versa immédiatement son adversaire un verre du liquide contenu dans la bouteille. Quel fut l'élonnemeul de l'orfèvre quand, au lieu de voir son ennemi tomber fou droyé, il l'entendit s'écrier en faisant cla quer sa langue contre son palais Encore un verre! Les témoins avaient eu la bonne idée de remplacer l'acide sulfurique par du rhum. Inutile de dire que l'affaire se ter mina par une réconciliation. FRANCE* Fakis, g avril. L'Impératrice est toujours soufftaute, elle a une iffectiou rhumatismale de la haoche. L'état du prince impérial s'est amélioré et le docteur Audral De voit point de danger immédiat, bien que la santé du jeuue prince demande de grands snus et exige uu traitement très énergique. Oo pense tou jours qu'il sera euvoyé aux eaux de fireuzuaeh aussitôt que la saisoo le permettra. L'Avenir national, de Paris, a reçu par sod service particulier le télégramme suivau't Londres. Les ingénieurs anglais et prussien déposeront aujourd'hui ou demain leur rapport sur le barrage de l'Escaut. Leurs conclusions sonr contraires aux prétentions de la Hollande. Celles de l'ingénieur français sont encore inconnues. On lit dans le Courrier du Far Il s'est présenté devant le tribunal de simple police de notre ville un procès où se rencontre on curieux et funèbre assemblage de noms. M. le juge Sépulchre a condamné Jules Fossoyeur 10 francs d'ameDde pour sévices exercés sur la veuve Cercueil. Parmi les témoins se trouvait uo cabaretier qui s'est qua lifié François Le Maur (pourquoi pas le mort?) marchand de bières. On lit dans un journal parisien L'af- fluence des étrangers fait croître le prix des vivres dans des proportions qui rendent la vie impossible Paris et forceront les indigènes de s'en aller ou de mourir de faim. Déjà nous avons parlé de l'embarras des étudiants qui n'ont point trop d'argent mettre leur loyer. On nous signale un certain nombre de personnes qui font venir des provisions de cinquante,soixante et même cent lieues la ronde. Le chou est un excellent fourrage pour le bétail d'engrais et pour les vaches laitières; mais il a un ennemi acharné dans les chenilles et les vers qui le dévorent, et dont les cultivateurs s'efforcent en vain de le délivrer. Or,d'après une expérience faite par les frères de Ploërmelle genêt a la propriété de faire périr les chenilles du chou. Il en résulte que, pour préserver les cboux de ce vorace parasite, il suffit de planter des branches de genêt vert dans les plants de choux. Un rameau de genêt suffirait par trois mètres carrés. (Bulletin des Halles.) ITALIE. On écrit de Rome au Moniteur universel que le concert établi enlre les troupes pontificales et italiennes pour la répression du brigandage sur la frontière napolitaine a déjà produit des résultats apprésiables. Le nombre des bandes a diminué, et, depuis notre dernière correspondance, ou signale de nouvelles soumissions de la part de plusieurs chefs, qui, profitant du délai de quinze jours, accordé par le dernier édit du gouvernement du Saint-Père aux brigands qui voudraient se rendre, ont remis leurs armes, aux autorités pontificales. Les journaux italiens annoncent au jourd'hui seulement une nouvelle que nous avons prévue et annoncée depuis long temps le voyage du prince Humbert Vienne n'aura probablement pas lieu son projet de mariage avec une archiduchesse d'Autriche n'ayant pas abouti. Il paraît que le prince Humbert s'obsti nait rechercher la main de la jeune ar chiduchesse nièce et future héritière du duc de Modène. La magnifique fortune dont elle doit hériter avait de puissants attraits pour lui. Son père, Victor-Emma nuel, s était emparé révolutionnairement des Etats du duc François; il ambitionnait de compléter la prise de possession en s annexant, au moyen d'une annexion matrimoniale les 100 millions que possède encore la maison d'Esté; mais il fallait, pour réussir, obtenir le consentement du duc de Modène, et il était facile de prévoir ce que consentement aurait refusé, même aux instances de l'Empereur François- Joseph, en supposant qu'il ait poussé la complaisance jusqu'à se faire le négocia teur matrimonial du fils aîné du Roi d'Italie. Resterait encore un mariage possible avec une archiduchesse, la fille de l'archi duc Albert, le vainqueur du Custozza, et il avait été dit que cette union s'accomplirait, mais elle n'est pas riche, et on sait complet' dans la maison de Savoie.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 2