D'YPRES ET DE L'AIRONDISSEMENT. 5,170. 50me Année. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. C'est Mardi dernier que s'est plaidé de.ant le tribonal correctionnel de la Seine le second procès de presse fait a M. Emile de Girardien et k la Li berté. Ainsi que l'on poo<tit aisément le piévoir, auesecondecondarooation a frappé M.de Girardin. Le tribunal lui a de nouveau infligé le maximum de l'amende, et de uou.eau aussi il a écarté la peine de l'emprisonnement, par l'admission de circonstances atténuantes. Noos arrivons actuellement un fait que nous ne nous expliquons pas bien et qui cependant doit avoir son importance La Gazette de Cologne pu blie sur le Luxembourg et la maison d'Oiauge un article dans lequel le Roi Guillaume III est insulté et les Luxembourgeois sont traités de la manière la plus cavalière, Guillaume III, suivant ce journal, a toujoars gouverné le Loxembourg dans un esprit mercantile. Le premier ministre do grand-duché, M. de Tornaco, est un réactionnaire qui a escamoté toutes les libertés constitutionnelles de ce petit pays. Qoant aux Luxembourgeois, aptès avoir résisté, ils ont fini par se soumettre, niais ils ne tiennent ni lenr gouvernement actuel, ni k leur indépendance. Us ne veulent pas être Allemands, on ne sait pas bien s'ils veulent être Français. Le Luxembourg est uoe pomme de discorde eutre la Prusse et la France. Il en sortira ou une guerre, ou un arrangement après quelques combats. Daus un cas comme dans l'autremalheur a la Hollande! malheur k la Belgique Et malheur k Guillaume III Tel est le résomé très-exact de I article de la Gazette de Cologne, tuais nous voudrions que le journal rhéoan put nous dire où il veut eu venir. M. Sella, qui a deux fois au moins occopék Florence, le ministère des finances, où il a fait merveille, comme on sait, vient de prononcer dans un banquet, k Mosso Santa-Maria, un discours sur la situation financière du royaume d'Italie. Voici les propres paroles de M. Sella Ce qui serait pire qu'une banqueroute immédiate, ce serait de bercer et de tromper le pays, en es- sayant de remédier au mal par une impression de nouveau papier-monnaie. Oo courrait alors dans nne voie pins périlleuse; on ne porterait pas seulement on préjudice direct au crédit de l'Etal, on troublerait encore toutes les relations so it ciales. On écrit de Londres k l'Agence Havas qu'une rumeur curieuse et importante excite en ce moment l'attention dans les cercles politiques de Londres. M. Gladstone renoncerait k la direction du parti libéral dans la Chambre des communes. Il dit avoir prévenu M. Brand que sa place serait Pou des ar rière bancs, et qu'il mènera les affaires de l'oppo sition seulement jusqu'à ce que sou successeur ait été désigné. Le motif donné k cette décision est que 60 membres au moins do parti libéral ne soot pas d'accord avec lui, et qu'il est de l'intérêt même de ce parti de trouver un chef disposant d'on nombre d'adhésions plus considérable. Les journaux des États-Uuis nons apprennent qu'il est k peu près certain qoe M. Jefferson Davis sera mis en liberté sur parole avant la fin du con grès- Un correspondant parisien du Journal de Bruxelles se dit en mesure de citer les paroles suivantes, prononcées par lord Stanley devant uu homme d'État français, qui questionnait le ministre britannique sur la conduite que tiendra l'Angleterre au milieu de complicationsfacilesà prévoir: C'est bien simple: l'Agleterre, l'abri des secousses du continei, est une espèce d'Océanie qui entend vivr en paix, le pins longtemps possible. Il n'y que trois points qui la touchent en Europe Malte, l'Egypte, Anvers. Gibraltar n' plus la même importance qu'autrefois; sec des monitors etdes bâtiments cuirassés,an peut aisément passer le détroit sans soui de nos canons; et quant Coiisianlinoltleon peut trouver aussi des arrangements des garanties. Mais sur les trois poinlf que j'indique Malle, l'Egypte, Anvers, ^Angleterre sera intraitable, et j'ajoute qœ, pour le troi sième elle ferait la guere jusqu'à son dernier soldat, jusqu'au ouleau, comme disent les Espagnols. Le correspondant croit pouvoir «garan tir la parfaite authenticité» de ces paroles. Dans sa séance du 12 de ce mois, le conseil communal de Gan 1 a reçu commu nication d'une pétition portant nombre de signatures, et qui l'invite insister auprès du gouvernement, l'occasion de la réorganisation de l'armée, sur l'utilité de raser la citadelle. Celle pétition a été renvoyée l'examen d'une commission spéciale,composéedeMM. De Leu.échevin; Dubois. VniinrnnNeyi. Maertens et Van- derbaeghe, conseillers. On connaît l'avis des ingénieurs prussien et anglais au sujet de la question du barrage de l'Es caut oriental l'opinion de l'ingénieur français, pour s'être fait attendre, n'aura pas moins de poids. Oo sait que le gouvernement belge avait de mandé au gouveruemeut français d'euvoyer uo ingénieur sur les lieux pour examiner les consé quences du barrage sur le tégime du fleuve, au point de vue des intérêts belges. M. Gosseliu s'est rendu en Hollande, il a tout examiné de près, il a mûrement réfléchi sans doute, car il devait bien penser que sou avis était attendu avec impatience et serait d'un poids considérable, et eufin il a foi muté sa conclusion. Est-elle favorable k laHoliaodeoùk la Belgique? se demandert-t-on. La est toujours la question pour nous. M. Gos seliu ayant déclaré que le barrage de l'Escaut n'est pas nuisible aux intérêts... français. Pour le conp, nous voilk bien avancés! On n'est pas plosspirituelou plus prudent. tu La pétition des liquidateurs de la Com pagnie de matériels de chemins de fer produit un effet de scandale. On se rap pelle que M. Pauwels a été décoré pour les services qu'il a rendus dans l'entreprise des fortiticalions d'Anvers. Le public trouve généralement que l'on aurait mieux fait de décorer les actionnaires qui savent ce que leur a coûté la magnifique combi naison arrêtée entre cet entrepreneur et les plus hauts personnages de l'Etat. (Escaut.) 11 1 1 in 11 DEPECHES TELEGRAPHIQUES. Florence, 16 avril. La Chambre s'est ajournée jusqu'au 24 avril. Le Sénat a adopté, par 71 voix contre 3, le traité de paix avec l'Autriche. ACTES OFFICIELS. Par arrêté royal du 10 avril, M. H. Fla mand, commis greffier" de la justice de paix du deuxième canton d'Ypres, est nommé greffier de la justice de paix du premier canton de cette ville, en rempla cement de M. Bouckenaere, décédé. Pararrêléroyal du 15avril,M. F.Tuncq, juge d'instruction Bruges, est nommé conseiller la cour d'appel séant Garni, en remplacement du sieur Desmet, démis sionnaire. NÉCROLOGIE. Une dépêche annonce que M. le lieute nant général pensionné Vanderlinden, qui était allé faire un voyage d'agrément en France, est mort mardi matin au Mans. NOUVELLES DIVERSES. Dans la nuit de mardi mercredi, des voleurs se sont introduits chez M. Heursel, horloger-orfèvre Poperinghe. C'est en enlevant le seuil de la porte qu'ils se sont introduits dans le magasin. Une montre en or, une montre et une tabatière en argent, sont ies objets les plus importants qui aieut été dérobés, la justice informe. Dans la journée de lundi, le sieur Charles Markey, âgé de 40 ans cultivateur Oostvleteren, a été trouvé morldans sa cour, la suite d'une suffocation. Le mal heureux était tombé la face sur le fumier. Dimanche soir, les nommés Th. Vin- devogel, cultivateur, et Charles Van Dries- sebe, journalier Tieghem, revenaient ensemble de Ansegbem, quand le second nommé terrassa soudainement Vindevogel et lui porta un coup de couteau dans le côté gauche. Vindevogel, un moment ébloui par l'attaque soudaine, revint immédiate ment lui, et fut assez heureux de désar mer son adversaire. Quoique assez pro- fonde,lablessure de Vindevogel ne présente pas de danger. Le moment del'éclosion des hannetons, qui dure au plus quatre ou cinq jours, va arriver très-prochainement. Un zoologiste, M. Florent Prévost, indique un moyen bien simple de faire périr beaucoup de ces in sectes ravageurs en peu d'instants. Il con siste allumer la nuit tombante des feux clairs de bruyère, de fougère, etc., près des endroits où lesbannelons sont attachés aux feuilles des arbres. Alors ils viennent en grand nombre s'y brûler ainsi que beau coup d'autres insectes nuisible. On n'aura pas besoin de moins de 250 quintaux de bronze pour les médailles comraémoratives qu'on se propose de dis tribuer aux soldats prussiens ayant pris part la dernière campagne. Il faudra y employer le métal de plus de quarante canons autrichiens et les frais pour la frappe deces médailles s'élèveron là 200.000 tbalers.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 1