YPKES. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Londres, 16 mai. Le Globe dit qu'il a toute raison de croire que le gouvernement anglais a conseillé amicalement aux gran des puissances, spécialement la France et la Prusse, un désarmement général. VILLE D'Y PRES. Conseil communal. Londres, 16 mai. Un grand meeting réformistea eu lieu James Hall. Plusieurs membres du Parlement y assistaient. L'as semblée a décidé qu'on renouvellerait l'agitation pour l'abolition des restrictions des franchises électorales. ACTES OFFICIELS. Par arrêté royal du 26 avril, contre-signé par les ministres des aiïaires étrangères, de la justice, des finances, de l'intérieur, de la guerre et des travaux publics, remise est accordée V De toute peine principale, d'empri sonnement ne dépassant pas quinze jours, de toute amende ne dépassant pas trente fr. et de la peine d'emprisonnement qui la remplace, prononcée, soit séparément, soit cumulalivement, par airêts ou jugements rendus par les cours ou tribunaux ou les conseils de discipline de la garde civique, avant le 26 dudit mois. Cette remise n'est applicable qu'à ceux qui ne se trouvent pas en état de récidive légale. 2* De toute peine de détention ne dépas sant pas un mois aux militaires qui n'ont pas subi de condamnations antérieures. Par arrêté royal du 13 mai, les col lèges électoraux des provinces d'Anvers, de Brabanl, de la Flandre occidentale, du Luxembourg et de Namur, sont convoqués pour le 11 juin prochain, l'eiTet de pro céder au renouvellement partiel du Sénat. Par arrêté royal du 13 mai, le sieur Deneckere, juge au tribunal de première instance séant Courtrai, est déchargé du mandat de juge d'instruction près ledit siège et le sieur De Meulenaere, également juge au même tribunal, est désigné pour remplir, jusqu'au 15 octobre 1868, les fonctions de juge d'instruction. Par arrêté royal du 10 maile sieur A. Devauxdocteur en médecine, en chi rurgie et en accouchements, Bruges, est nommé membre de la commission médicale provinciale de la Flandre occidentale en remplacement du sieur Beghin, décédé. Par arrêté royal du 13 mai, M. A. Anoul, est nommé major aide»de camp de l'inspecteur général de la garde civique du royaume. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. Mgr. l'Evêque vient de nommer curé Middelkerke, M. Bordeyne, vicaire Oost- vletereo. t-Jï Q n rg— Voici le programme des morceaux d'har monie qui seront exécutés le 19 mai 1867, midiau Jardin public, par l'excellente musique du 10* de ligne, sous l'habile di rection de M. Walhain. 1* Marche milifctire. Walhain. a* Grande Ou.erture Balfe. 3* Grande Fantaisie de la fiancée d'AbydosWalhain. 4* Élodiepolka OoUFRÉ. Séance publique du Samedi 4 mai 1867. M. l'écbeviu Vanbeole donne lecltue do procès- «eibal de la vérification trimestrielle de la caisse Looiuiuuale faite le 26 avril. Il y avait en caisse fr. 24,i86 5oque le comptable devait bouifier. Adopté. M. le président, abordant le 3* article k l'ordre du jour, expose qu'il croit l'occasion opportune de réorganiser lesancieuoes corporations et de lesrem - placer par des associations d'oovriers. H donne lec ture d'on rapport du collège écbevtual sur cette transformation pour en démontrer la nécessité. Celle institution de corporations ouvrières se perd daos la nuit des temps et doit avoir été réglementée l'époque où le commerce et l'industrie ont pris en notre ville de notables développements. Ces corporations étaient au nombre de quatre, savoir les Bermans de vin ou ffynschroders, les Korde- waegcruyderou brouetteurs, les Zakkedragers, porte-faix, et les porteurs de beurre et fromage. La plus ancienne ordonnance concernant les Wynschrodera est de 1291. A cette occasion, ils recevaient le nom de Ffolletvynschroders. Dans les keuren et délibérations du magistrat du dix huitième siècle, il est sou.eut question de cette corporationqui depuis 1716, élan désignée sous le nom de kV ollewynschrodera et Kranekinders Sous la rapport de l'aocienoeté, il y a lieu de men tionner celle des Kordewaegcruyders ou brouet teurs de bière. La plus aocieuoe ordonnance qui la concerne est de i42o; ou y voit que ses membres étaient chargés du transport de la bière, de la laine, de la guède, de l'alun, du bareng, du beurre, des cendres et autres marchandises. Le transport s'opérait par brooettes, traîneaux, chevaux et civières. Daus l'ordonnance de 1687, ils sont préposés au transport de la bière, du chargement sur les chariots des grains arrivant par bâteanx et de toute autre oiarcbandise se veodant au poids. Par d'autres ordoonances, leurs privilèges, ainsi qu'on les qua lifiait k cette époque, odI été entendus. Les Zahhedragers ou porte-faix formaient une corporation ayaut ses privilèges qui consistaient dans le traosport des marchandises arrivant eu sacs au marché. Outre ces trois corporations principales, il y avait celle des porteurs de beurre et fromage et pour s'y affilier il fallait passer par des épreuves et des formalités saos nombre. La condition la plus communément exigée, était celle d'être poorter ou bourgeois d'Ypres, soit natif de la Plaudre et faire serment de fidélité k leur Mère la sainte Église catholique et romaine. Ensuite, il fallait payer de la cire a biûler devant la Vierge des Halles. Il y avait des messes k célébrer et autres prescriptions d'ordre intérieur aux diveises corporations. Malgré le soin du magistrat de bien définir les attributions de ces diverses corporations, il naissait souvent des conflits; des décisions très-nombreuses out élé prises pour les trancher. Ce qui donnait de 1 im portance k ces compétitions, c'est que ces corpora tions étaient gouvernées par des personnages occu pant des positious notables dans la commune. A la fin du dernier siècle, ces institutions furent abolies et une nouvelle organisation devint nécessaire. Les brouetteurs de bière et les Kranekinders furent fusionnés par un arrêté du préfet de la Lys, du 24 floréal an XIII. La moins importante fut suppiimée. Depuis cette époque, d'autres changements furent introduits daus le régime intérieur de ces institu tions, saos consécration légale, car tous les privi lèges étaient supprimés et nul n'était obligé d'avoir recours au travail des membres des anciennes asso ciations. Or, la question qu'il s'agit de résoudre, est de tenir k la disposition do commerce et de l'industrie 00 noyau d'ouvriers robustes et consti tué de façon k offrir des garanties. A cet effet, le Collège a formulé un projet de règlement de façon k coosacrer la liberté du travail et de la concurrence, acceptant sans arrière- pensée la suppression irrévocable des aucienoes corpora tions condamnées par le progrès de la science de l'économie sociale et les remplaçant par des asso ciations ouvrières réglementées sous le patronage de l'administration communale. Lecture est donnée du projet qui est renvoyé k l'examen delà 2° commission. M. becuwe demaude quel usage serait fait du fond créé eu faveur de l'aucieoue institution et M. Vaode Brouke pense qu'il serait injuste d'en faire profiter de nouveaux élus. Il est répondu par M, l'écbevin Vaeheule que ces objections pourroot être soulevées eu commission, k laquelle on pourrait adjoindre les membres du Conseil qui sont négociants. M. le boorgmeslre est d'avis que la Chambre de Commerce devrait être appelée k émettre son avis. Ces propositions sont accueillies, et MM. Cardinael et Froidure sont priés de s'adjoindre k lu 2" commission. Le Conseil vote k l'unanimité l'approbation do procès-verbal de l'adjudication de l'égnnt k con struire de la rue de Dixmnde au canal. L'évaluation du devis était de 4,200 fr. La construction a été adjugée k M. H. Lapiere-Vandevyver, au prix de 3,960 fr. M, l'écbevin de Stuers donne leclore du rapport de la commission sur un projet de rectification de la chaussée vers Meriin, k la sortie de la ville et l'établissement d'un trottoir vers le cimetière. La ville céderait gratuitement k l'État pour cette route et sous certaines conditions, 3 ares 38 centi ares, dépendance du terrain loué au sieur Ver- grachtet acquerrait du sieur Dewaegbenaere 71 centiares, et de madame veuve Doock 25 mètres carrés. Ces deux parcelles seraient transférées a l'Etat en toute propriété gratuiiement par la ville. Les dépenses de ce chef seraient inscrites ao budget de 1868. Les conclusions du rapport sont adoptées. M. le président informe l'assemblée que certains changements devront être exécutés d'orgence la fosse de l'abattoir pour faciliter l'extraction des vidanges. M. Vaode Brouke fait remarquer qoe la pompe actuelle est vicieuse. M. l'écbevin Vanheule donne quelques détails techniques sur les causes qui ont amené des inconvénients, non seulement au point Je voe de la valeur de l'engrais, mais encore par suite de l'obstruction qui pourrait en résulter. Du reste, les dépenses k faire seront amplement couvertes par l'augmeutaliou de la vente des en grais. Le Conseil adopte la proposition do Collège et vole la somme nécessaire qui sera inscrite au budget de l'exercice suivant. ordre du jour de la séance d'aujourd'hui Communication de pièces. Augmentation du prix de loyer du bâtiment occupé par le Tribu nal de i* instance. Budget de l'École moyenne de l'État, pour l'exercice 1868. Radiation d une inscription hypothécaire, au profit du Bureau de Bienfaisance. Procès-verbaux vente de taillis, sapins, etc sur les propriétés des Hospices. Projet d'alignement pour la partie nord de la rue de Dixmnde. Statuer au sujet des emprises faites sur les propriétés des admiuisîratious chari tables, pour la construction du chemin de fer d Ypres k Roulers. Arrêter le programme des fêtes et cérémonies qui auront lieu k l'occasion de la visite Royale. NOUVELLES DIVERSES. On écrit de Warnêton Samedi après- midi, vers les 4 heures, un bâtiment ser vant de remise et de grange, es', devenu la proie des flammes. Grâce au courage qu'à déployé notre corps de pompiers, l'incendie ne s'est pas propagé plus avant. Ce bâtiment était adossé tout un groupe de maisons situées au faubourg de Lille. Le tout était assuré; on attribue l'incendie l'impru dence de quelques enfants. On écrit d'Oslende, le 15 mai Les grèves continuant d'être l'ordre iour et se produisant un peu partout, il eût élé au moins étrange qu'après avoir visité tant de pays, elles ne vinssent pas comme prélude de la saison des bains, visiter la grève ostendaise. Aussi il arrive que nos ouvriers voiliers, déposant l'ai guillée, se liguent et réclament une augmen tation de salaire. Le moment de se mettre en grève est singulièrement choisi par cette catégorie d ouvriers, ce moment étant précisément celui où toutes les circonstances font pré voir une stagnation affligeante dans cette partie si intéressante du travail local. En effet, il n'y a plus guère en fait de navigation que la pêche qui procure Ostende de 1 occupation aux marins; les navires commerçants chôment dans nos

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 2