tifs. Ces rappels se font pour renforcer les régiments qui doivent prendre part aux grandes manœuvres qui auront lieu inces samment dans les plaines de Beverloo. La police du Bassin Anvers a arrêté un vagabond français. On a trouvé sur lui un grand nombre d'écrits contre la vie de l'Empereur des Français. Il résulterait des renseignementsprissur sa personne, qu'il s'agit d'un condamné politique évadé de Toulon. Tousses manuscrits ont été saisis. Ce vagabond est doué d'une grande in telligence et les mémoires saisis, qui, dit il, sont écrits par lui indiqueraient une haine implacable contre les Bonaparte. Il paraît qu'il ne voudrait que la mort de l'Empe reur après quoidit il dans ces éorilsil mourra heurenx. Incendie de la station de Mons. On écrit de Mons,22 Un incendie a consumé cette nuit, en partie, les bâtiments de notre station. Le feu s'est déclaré une heure moins le quart dans le bureau où se pèsent les bagages; la pièce est chauffée par un poêle, et une étincelle échappée de ce der nier aurait, dit on, allumé l'incendie. A la première nouvelle du sinistre, le commissaire de police en chef Louvel se trouva sur le théâtre de l'incendie, et, avec le concours de quelques agents et d'ou vriers dirigés par M. le chef de station Defrue, opéra le sauvetage des livres de comptabilité, de l'argent, des coupons, etc., déposés dans le bureau attenant celui des bagages. Quelque temps après arrivaient les pompiers avec deux pompes, un déta chement de chasseurs pied, diverses au torités, et l'incendie se développant en dépit des efforts des travailleurs, on dut songer le circonscrire tout d'abord et préserver le bureau du télégraphe. On put, après une demi-heure d'un travail assidu arriver ce résultat, et dès lors tout danger de propagation du feu disparut, le bâti ments incendiés étant isolés. Les communications télégraphiques sont interrompues et le seront sans doute pendant loulela journée,cardans lacrainte d'une extension des ravages du fféau des tructeur. M. Delrue avait prudemment donné l'ordre d'enlever les appareils qui représentent, comme on le sait, une valeur considérable. d Les dégâts sont évalués environ 25,000 francs. Le Moniteur publie un avis informant le public que les achats de chevaux ont cessé dans les corps et qu'en conséquence, les commissions régimentaires chargées de ces achats ont été dissoutes. On écrit de La Haye que le Koi, après avoir assisté de nombreuses expériences sur la transformation des armes, a donné M. Ed. Ueville, de Liege, une forte com mande de transformation, d'après le même système et avec le même calibre que l'on a choisi pour l'armée helge. FRANCE* Paris31 mai. Le Corps Législatif, dans sa séance d'aujourd'hui, a adopté la majorité de 251 voix contre 15, le projet de loi concer nant la naturalisation des étrangers. Dimanche dernier, une messe spé ciale a été dite, la chapelle des Tuileries, pour le Hoi et la Heine des Belges, avant celle a laquelle assistent ordinairement l'Empereur et l'Impératrice. C'est l'église de la Madeleine que la Heine de Portugal est allée entendre la messe, avec sa sœur, la princesse Clotilde. Le priuce de Galles et le prince Alfred O ont donné le même jour une preuve de leur respect pour les commandements de Dieu, qui prescrivent la sanctification du dimanche et l'obéissance aux parents. Le prince de (.ailes avait demandé par le té légraphe, la Heine sa mère, la permission d'assister aux courses de Chantilly cette permission n'a pas été accordée, et Leurs Altesse se sont abstenues d'aller Chantilly. Les deux princes anglais ontquitté Paris. La moyenne des recettes «le l'Expo sition pendant la semaine dernière a dépassé de beaucoup le chiffre de 50,000 francs par jour. La Presse annonce, que le Crédit foncier de France subordonne au consen tement du Saint Père la réalisation du traité qui lui a été proposé par le gouver nement italien sur les biens ecclésiastiques. On dit que M. de Rothschild, qui est partie au traité, exige aussi le consente ment préalable du Saint-Siège. Noos empruntons an Figaro les détails suivants sor la niaoière dout la police est organisée l'Ex position La police est faite, l'Expotilion, par cinq cent cinquante-trois sergents de «ille, et cinquante- deux agents de la sûreté en costume ci.il. Les sergents de ville sont presque tous d'on certain âge; ils ont du service et savent faire leur devoir sans blesser le public par des excès de zèle, (.es agents de la sureié sont des gaillards connais- saut fond les procédés de sousliaction de tous les peuples. S'il y avait une exposition universelle de filous, on pourrait les prendre pour former le jury des récompenses. Ce personnel est commandé par vingt-neuf brigadiers et sous brigadiers. Eu outre, il arri.e chaque malin au Champ de Mars cent et dix gardes de Paris, sous la conduite d'un lieutenant. Ces solddls sont chargés du service des postes. Deux postes situés aux portes de l'Ecole militaire et d'Iéua contiennent chacun tin violon pour hommes, pouvant reuferruer quinze vingt hôtes, et an peu moins étendu. On n'entre plus dans le palais après six heures du soir. A ce uiomeut a lieu la sortie géuétale, qui s'opère ainsi Les tambours de la garde de Paris battent la retraite sous la marquise du jardin central. Les trois cent soixante agents dont se compose le service de jour se massent dans le jardio, et se di visant eu groupes peu près éganx, en sortent par tontes les portesbalayant devaat eux le public. Les galeries concentriques divisant le palais par zones, tous les agents se retrouvent en ligne sitôt qu'une zone est parcourue. Quand les agents soot arrivés la grande nef des machioes oo ferme les portes du palais, l'exception des quatre grandes entrées, et la bat tue atuène les retardataires sur ces quatre points, où leur sortie s'opère. Cette battue ne dure pas plos d'uue demi-heure. Les quatre portes principales restent ouvertes toute la ouif,afia de faciliter le service des pompiers en cas d'inceodie. Deux agents sont postés eu per manence chaque porte et empêchent d'entrer qui que ce soit, sous aucun prétexte. A l'intérieur se tiennent cent agents munis de lanternes sourdes, se promeoaut daus tontes les parties du palais, bra quant leurs fanaux sor tous les points où on bruit, si léger qn'll soit, se fait entendre. Des plantons se tiennent immobiles chaque endroit où se trouve no objet d'une grande valeur. La battue du parc se fait minuit d'one façon analogue. Les agents, munis de leurs lanternes, se groupent sous la marquise dn palais et, partant de lâ, se dirigent vers la grande aveooe circulaire, où ils se retrouvent. De lâ ils repartent en se dirigeant vers les clôtures, en sondant, ions les recoins, et en s'asso- raot chaque établissement isolé qu'il ne reste que le personnel autorisé i y coucher. L'opération dore dois quarts d'heure. Trente deux sergents de ville passent la nuit dans le parc. Pour la surveillance de jour, les sergents de ville occupent toujours les mêmes points dans le palais. Us en connaissent les moindres détails et savent quels sont les endroits où nne vitrine est vulnérable. Aussi le public peut il se renseiguer auprès d'eux. n La plus grande politesse est recommandée a tous les agents Aussi les étrangers et les provin ciaux sont ils eue-bhtes de la façon dont se prati que la police Paris. Celle bienveillance n'exclut pas l'exécution sévère des consignes, et la surveil lance est si bien faite que, depuis l'ouverture, il n'y a eu que six tentatives de vols, aussitôt répri mées que signalées. Les opérations des pick pocket* se soot accomplies sur oue échelle un pen plus large. Il eu a été signalé une vingtaine seulement, dit- on. n Cbaqne jour, nn commissaire de police vient au Cbarup de Mars faire sa petite récolte. Noos avons mentionné en quelques lignes la catastrophe survenue le dimanche 12 mai, Lous- tnes, dans la Cote d'Or. Voici les détails publiés par VAube o On célébrait, ce jour-fâ, la fête des premières communions. Toutes les familles du village comp taient de nombreux représentants l'église et y avaient conduit leurs parents, amis et iovliés du dehors. La procession aux fonts baptismaux, l'issue des vêpres, venait de rentrer an chœur, la bénédiction du Saint-Sacrement était peioe donnée, qu'un affreux craquement se fit entendre, vers les grandes portes, seule issue existante. Ren versé de sa base, par on ouragan indicible, le clo cher vint s'abattre sor la partie ganebe de l'édifice efioudraot couvertures et voûtes sor les fidèles, près de la chapelle des fonts qoe la procession venait de quitter dix minutes auparavant. D'énor mes blocs de pierre de taille formant la corniche supérieure de la tour effondraient en même temps que la voûte de la nef ptiucipale, dans une lon gueur de quelques mètres le tout en quelques secondes Qu'on juge de la terreor générale? Dix per sonnes fureul tuées instantanémentdeux autres ont succombé depuis. En outre ao a5 blessés, dont ta grièvement, gisaient pêle-mêle sous les décombres avec ceux qui n'étaient plus! Instincti vement, tous ceux qui n'étaient pas atteints se précipitèrent vers le cœur et l'autel en poussant des cris affreux de terreur et de désolation. C'était qui reconnaîtrait et appellerait les siens. d Le digne curé de la paroisse, qui réside de puis 54 ans Louesmes, avait peine posé sur I autel le Saint-Sacrement, quaud la cbùte du clocher s opéra, et se retournant vivement, crut un incendie par la foudre en voyant le tourbillon de poussière près des grandes portes. A sa recom mandation le sauvetage de tonte l'assemblée se fit en bâte, mais eocore avec certaioes précautions, car il fallut sortir en passant pardessus les décom bres et conséquemmeot sur le corps des tués et blessés. Rien ne saurait rendre l'horreur de pareille situation. Une pluie terrible inondait la foule qui, ahurie, folle d'épouvante, courait éperdue en tous sens, dans les rues, pour regagner son domicile. Mais il fallait enlever les victimes! Immédiatement, on envoya demander des secours dans les pays voisins. Il était quatre heures et demie. Sur ces entrefaites le chef de gare de Courbon deox kilomètresadressait une première dépêche télé graphique aux autorités de Châtillon demandant médecins, pharmaciens, en no mot toute espèce de secours. En un clin d'oeil la fatale nouvelle se répandit, et aussitôt des véhicules de tous genres partaient grande course pour le lien dn sinistre. M. le maître de poste, faisant atteler un immense chariot, fit conduire en poste, par ses meilleurs chevaux, tons ceux qoi se présentèrent. Toutes nos autorités, la gendarmerie, M. le commissaire de police, partait cheval ou en voiture. Oo peot dire que l'élan fut tellement général, que nous avons vu la dame d'un de nos fonctionnairesen modeste toilette de se maine, partir pied avec on ballot de charpie, de bandes et de compresses. Un instant après, cette dame prenait place dans l'omnibus des dignes soeuts

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 2