Vienne, 5juin. L'Abendpost (édition du soir de la Gazette officielle de Vienne) an nonce que, sur l'ordre de l'Empereur, no nobstant la mort de l'archiduchesse Ma- thilde le couronnement aura lieu le 8 de ce mois. Seulement, toutes les fêtes annon cées par le programme seront supprimées. chronique judiciaire. nouvelles diverses. o tions de Vive l'Empereur'. Vive le Czar! s'élevèrent de toutes parts. Les deux souverains, dont le calme et le sang froid n'ont pas été un moment altérés, donnèrent ordre de continuer marcher au pas. L'assassin, relevé presque sans connais sance, avait le pouce de la main gauche mutilé par l'explosion du second canon de son pistolet. Le même journal répète que jusqu'ici les bruits relatifs la triste péripétie qui serait survenue au Mexique, et dont l'em pereur Maximilien aurait été la victme, ne sont confirmés par aucune dépêche du ministre d'Autriche Washington. L'absence de nouvelles autorise nourrir l'espoir que ce triste événement n'a pas eu lieu. On écrit d'Ostende que la coalition qui s'était formée entre les industiels de celle ville qui se livrent l'élève de l'huître et du homard, est en voie de se dissoudre. Trois d'entre ces industiels se sont déjà retirés de l'association qui avait eu en vue de s'assurer un monopole regrettable. Les trois dissidents ont déjà affrété un navire pour la pêche du homard. Il faut espérer que les consommateurs retireront quelque profil de la concurrence aujourd'hui réta blie. Le tribunal civil d'Anvers a prononcé avant-hier matin dans l'afîaire De IJuck contre Valentyns. Il a prononcé l'annula tion du testament de Guillaume De Boey. La famille royale est attendue au camp de Beverloo pour le 20 de ce mois. Un douloureux accident est venu interrompre une fête donnée dimanche dernier, par la société des Barbes de la Senne, en l'établissement appelé la Cour de Borne, Uccle. Un des invités, le sieur Demoor, a été pris, au commencement d'une valse, d'un mal subit, une hémor- rhagie, et s'est affaissé pour ne plus se rele ver. Tous les secours de l'art prodigués immédiatement ont été superflus. [rcbonwelz, commune située près d'Ath, n'a plus de poules ni de tapins une razzia complète des poulaillers et des garennes a eu lieu dans la nuit de mardi mercredi. On val ne le nombre des animaux volés environ 280. On apprend que la Reine Olga de Wurtemberg se rendra au mois de juillet Ostende. Mardi soir, la nommée J. Dieryckx, ménagère Mouscron, a été asphyxiée sur le tas de fumier situé dans son jardin. La malheureuse, âgée de 66 ans, était atteinte d'épilepsie. Une dépêche de Miramar du 5 juin, dit qu'aucun changement ne s'est produit dans l'état moral et physique de l'Impéra trice Charlotte. Le bruit d'une aggravation de la maladie de la princesse est aiusi démenti. On évalué 700 le nombre des dons de 500 fr. recueillis dans divers diocèses de France pour l'entretien d'autant de zouaves pontificaux. FRANCE. Pabis L'Empereur de Russie a commencé visiter les monuments. Une de ces premiè res visites a été pour la Sainte Chapelle. Sur les marches du grand escalier, par où l'Empereur et sa suite faisaient leur entrée, quelques cris de Vive la Pologne! se sont fait entendre. C'est peut-être celle manifestation, quoique peu nombreuse, qu'on doit attribuer la courte visite du czar qui n'a jeté qu'un rapide coup d'oeil dans la Sainte Chapelle, sans même pénétrer dans le palais de Justice. Vendredi soir, dit I Opinion nationale, lesehefs del'émigralion polonaise, le prince Czartoryski en tête, ont quitté Paris et sur un avis transmis de bouche en bouche, les exilés polonais qui reçoivent des subsides du gouvernement français ont décidé qu'ils s'abstiendraient de sortir de leurs foyers ou de leurs ateliers pendant la journée du 1"juin. Le nombredes voyageursqui arrivent Paris s'accroil dans une proportion con sidérable. On assure que les divers lignes de chemins de 1er en amènent chaque jour en moyenne de vingt à-vingt cinq mille. On a calculé, dit le Journal de l'aris, que les paris engagés pour les courses de dimanche dépassaient le chiffre fabuleux de 60 millions. L'empressement des Parisiens et surtout des étrangers se rendre aux courses était si grand, que, dès le matin, il était impos sible de se procurer le moindre fiacre. Dans un café du boulevard, un breack deux chevaux, loué pour la journée, a été mis aux enchères. Il a été adjugé pour 850 fr. une famille américaine. La première visite d'Alexandre 11 et des grands-ducs l'Exposition s'est pro longée au delà de quatre heures du soir. On lit dans la l'alrie Nous avons lieu de croire aujourd'hui, et avec plus de certitude, que les dépèches transmises de Nevv York, la date du 1" juin, annonçant l'exécution de l'empereur Maximilien, ne sont pas exactes. Des informations télégraphiques, posté rieures de dix jours la nouvelle de la prise de Queretaro, et de la capitulation de l'empereux Maximilien, l'ont connaître que, vers le 20 mai, ce souverain n'avait pas encore été victime des vengeances de ses ennemis. On assure d'autre part qu'à New-York même, la nouvelle des journaux avait été accueillieavec la pluscomplèle incrédulité, et qu'on ne doutait pas du succèsdes efforts du cabinet de Washington auprès des as siégeants de Queretaro. On dit que les élèves de l'école mili taire de Sainl-Cyr, qui doivent assister la grande revue du bois de Boulogne, ont résolu de ne pousser aucun cri. On ajoute que les jeunes gens de l'école appartenant des familles polonaises ont demandé être exemptés de cette corvée pénible. Ainsi que nous l'avons annoncé, l'em pereur de Russie a fait mardi sa première visite l'Exposition. Le tzar n'est pas un souverain ordinaire. Il a des allures qui rappellent son origine. Il n'a pas la brusquerie de Pierre le Grand, mais il ne lui cède rien en activité. Au Champ-de-Mars, sa visite a été une course réelle travers les galeries et les allées. L'empereur de Russie était accompagné de ses deux fils, du duc de Leuchtenberg et du comte Adlerberg, du général Lebœuf, de M. Bourgoing, etc. Arrivé au grand vestibule, le Czar est monté sur le prominoir des machines, du côté de la France, et a parcouru les sections française, hollandaise, belge, allemande, suisse, espagnole, portugaise, grecque et suédois. Arrivé la Russie, il est descendu dans la nef, puis est sorti pour aller visiter les écuries r usses et l'isba h. En passant devant la jiorle du restaurant russe, il a trouvé groupés tous les moujicks et toutes les femmes du peuple russe pré sent l'aris. Les moujicks du restaurant russe lui ont présenté, suivant l'usage, le pain et le sel. Le pain est ur, effroyable tdoc de pâte noirâtre, pesant bien une di zaines de kilogrammes, et sur lequel se trouve placée une petite boîte en or, conte nant le sel. Cette boîte est carrée. Sur le couvercle se treuve une inscription russe qui se traduit ainsi Sans sel, sans pain, ce n'est qu'un demi dîner! Ce principe établit une différence entre les Russes pro prement dits et les Cosaques, la chandelle, sans sel ni pain, suffisant au bonheur de ces derniers. Les femmes lui présentèrent un bouquet réellement merveilleux, sur lequel le chif fre impérial se détachait en lettres de myo sotis, au-dessous d'une couronne. Le Czar est entré au restaurant dix heures, et en est sorti dix heures un quart. Au sortir du restaurant, le Czar est reu- tré dans le palais. Le roi et la reine des Belges avaient été priés par l'Empereur de prolonger leur séjour jusqu'après la grande revue de Longchamp, fixée jeudi prochain. Ils devaient rester jnsqu'au 6 Les mauvaises nouvelles reçues de Miramar et du Mexique ont déterminé le roi Léopold rentrer Bruxelles. Leurs Majestés sont parties sans aucun cérémonial; elles avaient demandé l'Empereur qu'il en fût aiusi. Elles voya gent tout fait incognito. On dit que l'étal de l'impératrice Char lotte s'est aggravé depuis quelques jours, et que l'infortunée princesse approche de sa lin, l'âge de 27 ans. Elle était mariée depuis le 27 juillet 1857 l'archiduc Fer dinand Maximilien, empereur du Mexique, dont le sort provoque une émotion légitime et une respectueuse sympathie. Une dépêche télégraphique privée porte que le Sultan partira de Constanti- noble le 25 juin et entrera Paris le 1" juillet. La visite du vice-Roi d'Egypte en France sera antérieure celle de son souverain. Ismaïl-Pacha partira pour Paris le 15 courant; de là il se rendra Londres et rentrera Alexandre par l'Allemagne et Trieste. D'après le Nord, le Sultan re rendra en grand appareil Paris. Sa haulesse sera escortée d'une partie de sa garde, dont le costume est éclatant. Abdul-Aziz amènera également trois de ces chevaux de selle fovoris; l'un blanc; l'autre, couleur gorge pigeon et tacheté; le troi sième, noir d'ébène. Le Sultan monte ses chevaux avec l'ancienne selle des califes, glands d'or. Une étoffe pourpre couvre la croupe du cheval, et les glands d'or sont soutenus par des personnes de sa suite. Le Sultan est très simple, d'ailleurs, presque toujours en habit civil il a supprimé l'ai grette de diamant qui ornait autrefois son fez, suivant l'usage traditionnel. Ce fez. écrasé, très évasé aux rebords, s'appuie sur une tète d-expression un peu sauvage, aux cheveux très noirs sur le devant et entièrement blancs sur la, nuque. Abdul- Aziz, de ta il le ordinaire, est très vif et robuste. On pense qu'il revêtira Paris,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 2