D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
50n,e Année
Samedi 6 Juillet 1867.
No 5,192.
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE,
REVUE POLITIQUE.
Bien que le Moniteur d'hier dise
On attend a*ec anxiété des avis pins authen
tiques et plus explicites, et l'oo conser.e l'espoir
de voir démentir la nouvelle qui a produit en Eu
rope connue en France one si donloose et si pro
fonde impressioo.
Il n'est malheureusement pas permis de dooter
de la fin tragique de l'Empereur Maximilien.
La France assure, d'après ses renseignements
particuliers puisés, dit elle, aux sources les plus
antorisées, que l'exécution a eu lieu, non pas a
Mexico comme on l'a prétendu, mais a Queretaro.
Ce crime abominable aurait eu lieu clandestinement
dans la matinée du 19 juin, et immédiatement
après la sentence de pure forme rendue par la
cour martiale.
Ce journal ajoute que la nouvelle de la mort de
l'Empereur est arrivée, le 20 Mexico, qui s'est
reodu ce jour là même sans conditions De cruelles
vengeaoces avaient accompagné la reddition de la
ville. La Vera Crue en apprenantle 25 le croel
attentat, se serait également rendue sans conditions.
Ou lit dans le Journal de Paris
Le prince de Metternich, ambassadeur d'Au
triche, s'était rendu la distribution des récom
penses. C'est dans on des couloirs du palais de
l'Industrie qu'il aurait appris de la bouche même
de l'Impératrice Engénie la mort du frère de soo
souverain. Le prioce a quitté immédiatement la
cérémonie.
Le mcme journal dit que le comte et la com
tesse de Flandres ont fait célébrer mercredi one
messe de Requiem Notre-Dame pour le repos
de l'âme de leur malheureux beau -frère.
Une dépêche de Muoich, portant a date de ce
jour, 5 juillet, nous informe, d'après des avis de
Vieone dignes de foi, que le voyage de l'Empereur
d'Autriche Paris est ajourné jusqu'à nouvel ordre;
mais elle ajoute qu'il n'est nullement abandooné.
Le Times aononce que la Reiue Victoria, en
présence des tristes nouvelles venues du Mexique,
a ajourné le bal qui devait avoir lien Buckingham
Palace.
Pour la même raison, le prince Humbert de
Savoie aurait remis soo voyage Vieone.
Dans certaios cercles Paris, on raconte d'hor
ribles choses sur les derniers moments de l'infor
tuné Maximilien. Il aurait été pendu, mutilé, coupé
en quartiers. Aucon fait n'est veno confirmer ces
abominables récits. Tout ce qu'on sait, c'est que
l'exécution ayant eu lieu le 19 juin, Mexico a ou
vert ses portes le lendemain et Vera Cruz cinq
jours après.
Les bruits d'une crise ministérielle persistent
toujours Paris. L'Empereur voudrait se séparer
des conseillers qui n'ont pas su l'arrêter sur la
pente fatale où il s'est engagé le jour où il a entre
pris d'établir en Amérique on empire modelé
l'image du sien et destioé faire contrepoids la
prépondérance que prennent daos le monde les
idées de la race auglo-saxonne.
Il y a peu de jours, les Italiens essayaient de
troubler la paix dans les États-Pontificaux. Au
jourd'hui l'on oous appreod qne la ville de Triesle
compte des italianisimes dont les démonstrations
paraissent vouloir prendre nn caractère décisif.
Plusieurs personnes ont été arrêtées dans ces der-
nieis temps et livrées aux tribunaox. Oo croit
avoir acquis la certitude de l'existence d'uo comité
national qui se trouve la tête de toutes ces dé
monstrations. Des conflits sérieux sont craindre
erilte lesdtverses partiesde la population deTrieste.
La Presse annonce d'8près ses renseignements
que vingt trente mille paysans des provinces
pontificales aujourd'hui annexées l'Italie, se sont
reodos Rome, pied, pour le jour de la Sainte
Pierre.
u Ils ont marché jonr et nuit, et toutes les routes
qui conduisent Rome en étaient couvertes. Toute
celle multitude n'a cessé d'assiéger le Vatican, et
chaque fois que le Pape a paru, elle l'a salué d'ac
clamations prolongées et caractéristiques, qui oe
laissaient aucun doute sur leur signifi:atioo, et qui
s'adressaient au Souverain regretté aulaot qu'au
Pontife.
c Ces démonstrations, immédiatement connues
Florence, y ont produit one vive émotion.
Une dépêche de Berlio annonced'après le
Correspondant de Hambourg, que le gouverneur
de Hanovre a adressé, dimanche dernier, la
Reine Marie de Hanovre, on message dans lequel
il loi pose l'alternative d'avoir quitter le pays
dans trois jours, 00 bien d'accepter les nouveaux
serviteurs qu'on loi désignera. La Reine a refusé
de nouveaux servitenrs et a déclaré qu'elle oe
pouvait changer de résidence que sur l'ordre dn
Roi son époux.
Conseil pro vincialde la Flandre occidentale.
Séance du 4 juillet. Présideot, M.'Buyse.
La Séance est ouverte 10 172 heures.
M- Storme demande 00 congé. Accordé.
M. Fan Dromme demande l'irapressioo do
rapport de la députation permanente snr le projet
de suppression des droits de barrière, afin de pou
voir mieux apprécier les moyens proposés pour
suppléer au déficit que cette suppression entraî
nerait.
M. le président pense qo'il serait préférable
d'attendre le rapport de la commission chargée
d'examiner cette question.
M. le Gouverneur propose la lecture immédiate
do rapport de la députation permanente. Adopté.
M. le baron de Crombrugghesecrétaire ad
joint, donne lecture de ce rapport.
Il est donné lecture des rapports des commis
sions sur les affaires examinées par elles.
M. Bieswal donne lecture de la requête de plu
sieurs habitants de Breedene, teodaot ce qo'il
soit établi entre celte localité mère, et le hameau
de Molendorpune délimitation sons le rapport
civil, comme il en existe déjà sous le rapport spi
rituel.
L'urgence est déclarée.
Les conclusions de la 2' commission tendant
au renvoi de celle aflaire l'année prochaine, sout
adoptées.
M. Merghelynck donne lecture do rapport
concernent le projet d'eodignement du Zwijn
dont les conclusions tendent remettre l'affaire
jusqu'à ce que le gouvernement soit suffisamment
instruit.
M. le baron Peers prie iostammenl le conseil
d émettre un toeu tendant ce que les terres du
Zwijn soieot remises le plus tôt possible l'agri
culture, et que la question aujourd'hui pendante
relativement aux propriétés soit résoloe promp-
tement.
M. le président engage M. le baron Peers
communiquer par écrit le voeu qu'il propose d'é
mettre.
M. Breydel appuie le vœu émis par M. Peers.
M. De Mulie partage aussi l'avis de M. Peers,
mais trouve que le retard peot être imputé aux
intéressés.
M. le Gouverneur dit que le gouvernement
ne peot pas être responsable do retard que cette
affaire subit, mais qu'il est imputable aux inté
ressés, aux propriétaires qui touchent l'endroit
endiguer. Celle affaire soulève des questions de
propriété et une question internationale difficiles
résoudre; mais rien n'empêche d'émettre le vœu
proposé par M. Peers.
Les conclusions de la commission sont adoptées,
ainsi que le vœu proposé par M. Peers.
M. Merghelynck donne lecture do rapport
concernant le projet d'amélioration dn chemin de
Meolebeke la station, dont les conclusions ten
dent ne pas intervenir dans cette affaire. Ces
conclusions sont adoptées d'urgence.
M. Merghelynck donne lectore do rapport
concernant la réglementation de la navigation snr
les canaux de l'État situés daos la province.
M. le baron Peers, remercie M. le gouverneur
et la députation de la vigilance qu'ils ont mise
donner une solution la proposition qu'il a faite
l'année passée.
Ce rapport sera discuté la prochaine séance.
L'ordre da jour étant épnisé, M. le président
demande ao conseil de fixer son ordre dn jour de
demain.
Merghelynck demande de formuler l'ordre dn
jour de telle sorte qu'après la communication des
pièces adressées an conseil, on lise immédiatement
les rapports des commissions.Adopté.
La séance est levée 11 173 heures. Demain
séance 10 heures.
A l'occasion du décès de Sa Majesté
l'Empereur de Mexique, la cour prendra
le deuilpartir du 5 de ce mois, jusqu'au
4 septembre inclusivement.
M. Duhayon-Brunfautmarchand de
dentelles, vice-président de la classe 33,
l'exposition universelle de Paris, est
nommé chevalier de la Légion d'honneur.
Le Mercure souabe rapporte que c'est
la gare de Munich que l'empereur Fran
çois Joseph a reçu la nouvelle officielle de
la mort de l'empereur Maximilien son
frère. Cette nouvelle a produit visiblement
une terrible impression sur l'Empereur.
On le vit pleurer chaudes larmes. Le
même soir, François Joseph est reparti
pour Vienne.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal du 4 juillet, du subside
de 200 francs est alloué la commission
administrative de l'école industi ielle d'Y-
pres pour l'achat de prix distribuer
quelques élèves de cette école.