inands. des Egyptiens.des Belges, etc., etc., maison n'y trouve pas un seul Anglais. Et ce n'est pas par oubli qu'aucun An glais n'a été décoré, mais sur la demande formelle du gouvernement de la Grande- Bretagne, qui n'aime pas que les citoyens de la libre Angleterre se parent de déco rations étrangères. Le Droit annonce que Berezowski a été interrogé vendredi par M. Devienne, premier président de la cour impériale de Paris, sous la présidence duquel l'affaire sera jugée l'audience de la cour d'assises du lundi 15 juillet. ITALIE. On écrit de Borne, le 2 juillet, au Monde A la messe solennelle du 29 juin célé brée par le Souverain Pontile sur le loin- beau des Saints Apôtres, en face de la Chaire de Saint Pierre, il y a eu un moment d'une magnificence inouïe, c'est celui où tous les évèques. au nombre de cinq cents environ, ont entonné le Credo, le Symbole de saint Athanase. l'expression de la loi de l'Eglise depuis le commencement, l'expres sion de la foi catholique sur toute la terre. Tous ces hommes doctes, instruits eu des lieux différents, appartenant des natio nalités diverses et souvent ennemies, dont plusieurs ne se connaissaient pas quelques jours auparavant, ont spontanément, pour ainsi dire, et sans s'être concertés, exprimé les mêmes croyances dans les mêmes ter mes sans hésitation, sans réserve, avec une conviction qui ne reculerait pasdevant le martyre. Kt aucun d'eux ne parlait pour lui seul; tous ils représentaient des diocè ses, des populations entières obéissant leur autorité, parlant et pensant comme eux, et comme eux prêts sceller leur foi de leur sang. Où trouver un plus grand spectacle, en ce moment surtout où, hors de l'Eglise, il n'y a que divisions, guerres, conflits, et où les sociétés, dissoutes par les principes révolutionnaires se réJuisenl n'être plus que des poussières d'hommes. Le dernier bulletin hebdomadaire du Moniteur du soir contient le passage sui vant sur les fêles de Borne Les dernières fêles qui ont eu lien Borne prouvent une fois de plus combien la présence du Pape dans la Ville Etemelle constitue pour la Péninsule une force morale imposante. Dans un consistoire public, le Saint- Père a remercié les évèques venus de tous les points du globe, de leur zèle, de leur attachement au Saint Siège, de l'union qui existe au sein de l'Eglise catholique. Sa Sainteté a exprimé en même temps l'inten tion de convoquer prochainement un Concile œcuménique. Le 29 juin a été cé lébré avec la plus grande pompe le I8ma anniversaire séculaire du martyre des deux apôtres saint Pierre et saint Paul. Pie IX a dit la messe pontificale. Après l'évangile, Sa Sainteté a prononcé une homélie dont l'auditoire a été vivement ému. Il y avait dans la procession 420 évèques et 45 cardinaux. Plus de cent mille étrangers assistaient cette fête religieuse, dont le caractère grandiose a frappé la population romaine qui, par ses acclama tions, a témoigné ses sentiments de respect et de gratitude pour le Saint Père. AUTIUCIIE. Nous lisons dans la correspondance par ticulière de Vienne, 3 juillet, adressée au Journal de Bruxelles Vous connaissez la funèbre nouvelle. C'est Munich, au moment où l'Empereur et l'Impératrice venaient de porter des consolations suprêmes la princesse Hé lène, la noble veuve du prince de Tour et Taxis, c'est l'instant même l'auguste couple impérial en pleurs fermait la tombe du prince beau père de l'Impératrice, que le foudroyant télégramme du Mexique iui est parvenu. Que s'est il passé dans l'âme de François Joseph dans ce moment su prême? Un frère inort, un archiduc d'Au triche, un Empereur, traîné par îles bour reaux au camp d'exécution, et là, les mains liées derrière le dos, les yeux bandés, su- bisanl le supplice des scélérats, tout cela est tombé l'improviste et avec le froid la conisme d'une dépêche télégraphique sur le cœur d'un Hapshourg L'homme a faibli, des larmes abondantes ont coulé de ses yeux, et sa main a cherché la main fidèle de l'auguste héroïne qui ne lui a fait défaut dans aucune de ses douleurs. Puis, l'Em- ppreurs'est redressé.Sa Majestéeslrevenue Vienne, et Elle est maintenant au milieu de nous, navrée sans doute, l'àmeabreuvée d'amerluue, mais debout dans sa mission impériale et dans sa confiance en Dieu. Pour que rien ne manquât l'épreuve, savez vous quelle est. l'heure où je vous écris, la consolation qui ai rive aux oreilles de Sa Majesté? C'est le son des cloches, c'est le glas funèbre qui ajipelle les fidèles au service des soldats morts la bataille de Sadowa! Car. vous ne l'avez oublié, ce jour, le 3 juillet, est un douloureux anni versaire pour l'Autriche; c'est le jour où la gloire séculaire de l'empire s'effondra sous le canon prussien. Ce jour là tout notre passé en Allemagne et ioutes nos espérances furent ensevelis dans une tombe de sang; l'ennemi marchait sur la capitale et l'Empereur, enfermé, comme aujour d'hui, dans son palais de Vienne, ne voyait au tour de lui queconslernal ion et désespoir. Les cloches de la capitale rappellent en ce moment ces lamentables événements celui dont la terrible nouvelle du Mexique vient de briser le cœur. A l'ajnère douleur du frère, l'anniversaire de Sadowa ajoute les poignants souvenirs de l'Empereur. Dans une heure, le prêtre dira l'absoute sur le catafalque des morts, la canon ton nera sous les fenêtres du palais, et, dans ce moment là, il n'y aura pas au monde de plus grande infortune que celle qui pèsera sur François Josephnotre auguste Em pereur. MEXIQUE. EXÉCUTION DE L'EMPEREUR MAXIMILIËN. Ou communique au Figaro l'article ci-après du New Orléans Picayun Le premier courtier parvenu k SaD Lnizle 19 mai au uraiio, ue revint Qiereraro avec les or dres du Piésideui que le 22. Ou siguifia l'Ern- peieur sa cotuparuitoo devant le conseil de guerre. Il protesta par écrit, demandant a êire jugé par la chambre des uoiables, qui l'avait appelé au noue. Ou suspendit le procès et 00 envoya au Piésideui sa lettre a«ec les papiers saisis. La ré ponse oe parvint que le 5o. C'était uu refus, motivé sur ce fairque la chambre des notables n'avait pas été convoquée par le chef de la répu blique; mais le Présideut ofTiait la vie sauve a l'Empeieur s'il jurait de ne jamais fouler le sol mexicain et siguatt, avec cette déclaration, sa pro pre déchéance. Spontanément et de vive voix Maximilieo répondit accepter avec plaisir cel'e double condi tion, si les officiers et soldais capturés avec loi élaieul également indemnes. Il ignorait alors le sort de Castillo et d'Avellano. Ou satisfit encore k cette exigence et ce fut l'occasion de nouveaux pourparleis qui ne pouvaient ibootir. Le conseil se réunit enfin en comité secet le 11, an malin, sous la présidence du général Corona, as'isié des généraux Escobedo, Niartiriez, Roiz, Negreie, et de deux coiouels. Eps fois accusés forent conduits devant le tri bunal; Maximilien refusa tour défenseur, Méjia et Miratuon en choisirent un seul pour eux deux. I.a condamnation, parlie le jour même, ne revint qoe le 18 au matin. Aussitôt que le général Corona fnt muni de la pièce nécessaire, on en donna connaissance aux trois prisonniers, qui ne manifestèrent aucune surprise car on n'avait po leur cacher plos long temps le supplice des autres. Maximilien se borna a demander qu'on les laissât ensemble jusqu'à la dernière beure, ce qui fut accordé. Ou les transféra •laits l'ancien couvent qui servit 'd'hôpital aux troupes françaises. L'autel fut rtressé tonl an fond, les sentinelles eurent pour consigue de tirer sur quiconque entre rait ou sortirait sans uu sauf conduit du capitaine Gonzalès. D'ailleurs on ne laissa pénétrer que l'abbé Fisher, secrétaire et confesseur de Maximilien. Un peu plus lard, l'é-êqne de Qnerelaro se présenta, offrant son divin miuisière, qui fut accepté après une courte conférence des prisonniers entre eux. La noir se passa en conversaiiotis k voix basse, ils se cnnlessèi eut. Maximilien demanda du papier et des plumes; on mit quelque temps k en trouverau milieu de nuit. Il écrivit deux lettres; la première en alle mand adressée k l'archiducbesse Sophiesa mère; la second pour sa femme, il les remit l'nneet l'au tre a l'évêque, en le priant de les faire parvenir. Il y joignit une mèche de cheveux que la femme d'un garde vint elle même lui couper, il la baisa, la roula el la glissa dans l'enveloppe déjk cachetée. Vers quatre heures, Maximilien désira entendre la messe, qui fuî dite par l'évêque; on éveilla Méjia, tous trois communièrent. Il paraît qu après la messe l'Empereur resta longtemps agenouillé sur la pierre dure il n'a vait pas de prie-Dieu les yeux cachés el le frout appuyé sur ses mains. On ne sail s'il priait ou s'il pleurait. Miraroon était pâle et abattu. Méjia était radieux. Lorsque sept heures sonnèrenton entendit la musique Je la procession et le capitaiue Gonzalès entra dans la chapelle avec les bandeaux. Miramon se laissa lier la tête sans foire uu mouvement. Méjia refusa et, comme le capitaine essayait de surmonter sa résistance, l'évêque dit quelques mots font boS au général, qui se soumit. Mais l'Empereur s'avan- çant déclara que pour lui il ne souffi irait pas qu'on lui cachât les yeux. Après un moment d'bésitaliou, Gonzalès salua avec bienveillance el alla prendre la tète de l'escorte. Alors la procession s'ébrala le chemin était onvert par ou escadron de lanciers, ensuite la musique jonait une marche funèbre. Un bataillon d infanterie, le moosquet au poing, formait deux lignes de quatre hommes de front chacune, pour la haie. Le défi'é atteignait la grande porte de l'hôpital, lorsque Méjia dit très-haut Sire, donnez-nous pour la dernière fois I exemple de votre noble courage; nous suivons les pas de Votre Majesté. A ce momeot passaient les Franciscains; les deux premiers portaient la croix et l'eau béuite, les autres tenaient des cierges. Chacuo des trois cercueils émit porté par un groupe de quatre Iu- Jieos; les trois croix noires d'exécution avec les becquettes verraient derrière. Le capitaine Gonzalèsfitalors signe Maximilieo de. descendre dans la rue. L'Empereur s'avança très courageusement en disant aux deux généraux a Famos nos liberdadi La procession gravit lentement la rue du ctœe- liere, en passant derrière l'éghse par la roule de I acqueduc. bientôt le cortège domina toute la platoe et le coop d'œil vu du bas était fort impo sant. L Empereur marchait le premier, ayant k sa droite I abbe bisher, k sa gauche l'évêque. Der rière,sornne me.ne ligne, venait Miramon,soutenu sous .es bras par deux Franciscains, et Mejia entre .es deux pretres de la paroisse de Sauts C.oz.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 2