sang être le dernier répandu, et puisse-t-il
régénérer le Mexique, mon malheureux
pays d'adoption!
Après ces paroles, il se relira en arrière,
et, un pied en avant, les bras croisés sur la
poitrine, les yeux levés au ciel, il attendit
la mort avec calme.
Les fusils furent abattus, le mot fatal
fut prononcé, et les trois victimes tombé*
rent a poitrine percée de balles.
Ainsi sont morts trois hommes illustres,
tous trois différents par l'origine et le lan
gage, mais tous trois également braves et
généreux.
Pas une âme de Queretaro n'assistait
l'exécution. Les rues étaient désertes, et les
maisons fermées.
Veut-on savoir quels étaient les joges de
l'Empereur Maximilien et des généraux
Miramon et Mejia, quelle était leur mora
lité? Quon lise les extraits suivants d'une
lettre de Queretaro publiés par la Pairie
Par arrêté royal du 8 de ce mois, les
Chambres législatives sont convoquées en
session extraordinaire pour le lundi 19
août courant.
Par arrêtés royaux du 7 août, sont ac
ceptées les démissions offertes par M. le
baron de Gerlache, premier président de la
Cour de cassation; le comte E. de Sauvage,
président de chambre la même cour; L.
Marcq, conseiller id.; A. Peteau, id., id.; B.
Dewandre, id., id.
MM. de Gerlache, de Sauvage, Marcq,
Peteau etDewandresontadmisà l'éméritat,
conformément l'article 9 de la loi du 25
juillet 1867, et autorisés conserver le
titre honorifique de leurs fonctions.
Mgr. l'Évêque de Bruges vient de nom
mer curé Watou, M. Cuvelier, curé
Dickebusch.
Curé DickebuschM. Anseeuw, vicaire
de S1 Pierre Ypres.
Mgr. l'Evêque de Bruges vient de nom
mer vicaires
A S1 Pierre Ypres, M. De Cuypere, vi
caire Oostroosebeke;
A Oostroosebeke, M. Van der Beke, vi
caire a Anseghem;
A Anseghem, M. Van Daele, vicaire
Watou;
A Watou M. Mervillie, coadjuteur du
curé défunt.
YP11ES.
La distribution solennelle des Prix aux
élèves du Collège Saint Vincent de Paul
sera faite au local des Halles, le mardi 15
Août, 10 heures du malin.
Le 4 de ce mois, vers onze heures du
soir, la nommée Victoire De Craene, jour
nalière Sweveghem, trompée par l'obscu
rité, s'est cognée contre un poteau sur la
digue du canal de Bossuyt Courtrai et
est tombée l'eau où elle a péri. Son ca
davre n'a été retiré que le lendemain
matin.
On écrit de Courtrai Mardi passé,
un monsieur parfaitement mis, aux ma
nières polies, s'est présenté l'hôtel esta
minet le Miroir, pour y passer quelques
jours. Il attendait un coffre que devait lui
expédier son père. Effectivement un coffre
fut envoyé et portait l'adresse de M. le
marquis de Tavislock, gare restante, Courtrai.
A la réception de ce colis, le marquis, car
c'en était un, fit la remarque que c'était la
première fois que son père lui donnait ce
litre; celui ci lui faisait, disait M. le mar
quis de Tavistock, une pension de cinq
cents francs par mois. Inutile de dire qu'un
tel hôte fut soigné dans l'établissement, il
sut se faire très bien venir des jeunes gens
qui fréquentent cet hôtel et fut avec eux
d'une amabilité charmante, il ne se fit
faute de régaler ses nouveaux amis, le
Champagne coulait tous les soirs. Cette vie
de sybarite a pris une fin; il y a trois jours,
notre Marquis a furtivement quitté l'hôtel,
laissant le coffre en otage. La police l'a
ouvert et y a trouvé une quantité de loques
et de chiffons.
Le marquis de contrebande avait su
capter l'amitié d'un des familiers de la
maison et lui avait promis l'intendance de
la famille Tavislock.
Voici comment VËcho dOstende parle
de l'accident arrivé en celte ville
Lundi vers les 11 5/4 heures du matin
un déplorable malheur estarrivé aux bains
de la section de l'ouest.
Les guides baigneurs chargés spéciale
ment, conformément au règlement, du
service de sauvetage pendant la journée,
savoir Naert Joseph, Ooghe Charles et
Vanblaere François, entendirent des cris
de détresse; ils se précipitèrent immédia
tement vers l'endroit d'où partaient ces
cris. Voyant que des baigneurs étaient
entraînés par le courant, les autres guides,
même des personnes étrangères l'admi
nistration, se jetèrent la nage vers le lieu
du sinistre. Au même instant le canot fut
mis l'eau; le chef de service Richard De-
seck, et trois hommes du personnel y
entrèrent et repêchèrent la demoiselle
Salomon qui ne donnait plus signe de vie.
Deux médecins, MM. Bastiné et De Hondt,
ainsi que M. le pharmacien Lanszweert qui
se trouvaient sur la plage lui ont prodigué
les premiers soins. Cette jeune demoiselle
a été transportée peu après l'Hôlel de
COcéan. Fendant le même temps, des
guides avaient sauvé M. Kobiliquine
consultant que son courage, s'était élancé
au secours des personnes en danger et
avait failli périr victimedeson dévouement.
Tout le personnel s'est montré plein de
courage et d'abnégation entre autres le
cocher Jean Acke qui s'est jeté la nage
avec son cheval. Le cheval s'étant abattu
s'est noyé et le sieur Acke est parvenu
grandes peines regagner la plage.
Dans ce moment on croyait généralement
que tout le monde était hors de danger.
Malheureusement il n'en était pas ainsi.
Il fut bientôt constaté par la visite des
voilures qu'un baigneur était resté l'eau
et en même temps on s'aperçut de la dis
parition du guide Charles Ooghe.
Le baigneur qui a été reconnu pour être
M. Mayer, de Berlin, avait été vu peu avant
l'accident. Il guidait une demoiselle au
bain et marchait reculons vers la pleine
mer. Tout porte croire que le pied lui a
glissé; et c'est alors que tous les deux
poussèrent des cris de détresse qui mirent
immédiatement en émoi tout le personnel
de l'administration et toute la foule des
baigneurs et des promeneurs. Le guide
Ooghe qui était un des plus intrépides
nageurs de la section avait dévancé tous
ses compagnons et l'on est unanimement
d'opinion qu'il doit avoir été paralysé dans
ses mouvements par l'infortuné Mayer.
C'est la seule explication possible de la
disparition de ces deux victimes.
Ce lugubre drame n'a duré que quelques
minutes.
Le cadavre de M. Mayer a été rejeté sur
la plage et recueilli une heure environ
après l'accident. Le corps du malheureux
Ooghe n'a pas encore été retrouvé. Il laisse
une veuve et deux enfants en bas âge.
L'Echo dOstende annonce de source
officielle que S. M. le Roi a réuni mercredi,
au palais d'Ostende, la commission du dé
mantèlement, composée du collège éche-
vinal, de cinq membres du conseil com
munal et divers fonctionnaires.
Le ministre de la guerre vient de
donner des ordres pour qu'on hâte l'in
struction du tir au camp de Beverloo, afin
que les miliciens de la classe de 1867 puis
sent rejoindre leurs corps et qu'on renvoie
dans leurs foyers les miliciens des classes
1865 et 1866.
L'Empereur doit partir, dit on, le 14
août pour le camp de Châlons, où il passe
rait la journée du 15. Dans la matinée du
16, aurait lieu le départ pour Salzbourg.
A propos de ce voyage et des entrevues
princièresdeces derniers jours, le Courrier
Français publie ce qui suit, sous le titre
Conséquences fâcheuses de l'entrevue de
Lentrevue de deux souverains a tou
jours été un événement politique de la plus
haute gravité. Nous soutenons même que
ces entrevues ont presque toujours eu des
conséquences fâcheuses. Ces conséquences
offrent, en effet, plusieurs dangers
LES JUGES DE MAXIMILIEU.
Plnsienrs géoéraox et officiers sope'rieors
quipar leur naissance et leur instruction, avaient
été d'abord désignés pour faire partie de la com
mission qui devait juger Maximilien et ses généraux,
ont refusé, ne voulant prendre d'avance aucun en
gagement vis-b-vis d'Escobedo, et entendant con
server leur liberté, leur indépendance et ne relever
que de leur conscience. On a choisi ensuite un
colonel-président et un lieutenant-colonel pour
rapporteur et boit capitaines. Ce sont presque
tous des officiers mal famés, et un d'entre eux avait
été déjà, il y a quelques années, l'objet de pour
suites pour viol ou tentative de viol sur une jeune
fille. Un autre avait dérobé un ostensoir dans la
chapelle d'on couvent de femmes, et l'avait vendu
Mexico, etc. Tons ont reçu leur salaire: le colonel
5,ooo dollars (25,ooo fr.)le lieoteuant-colonel
4,ooo dollars (20,000 fr.); et les capitaines chacun
3,ooo dollars 15,ooo fr.) L'auteur de la lettre
ajoute C'est sur les i5,ooo fr. qui avaient été
payés X..., que j'ai reçu un fort b-compte sur ce
qu'il me devait pour la parure que je lui avais
vendue lors de son mariage il y a sept ans. Je
croyais bien ma créance perdue entièremeot, etc.
ACTES OFFICIELS.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Rome, 9 août. La Reine Marie-Thérèse de
Naples est morte hier.
Lisbonne, 8 août. La récolte dé blé. d'hoile
et de vio sera iosoffisante dans toot le Portugal.
Brownsville, 20 juillet. Tous les préfets
impériaux au Mexique ont été exilés pour six ans.
L'é»êque de Jalapa a été arièté; il est accusé
d'avoir aidé l'cmpiie.
La confiscation générale des propriétés des im
périalistes est commencée. On assure que les pri
sonniers étrangers marchaient nus dans les rues de
Queretaro.
Lopez, le traître qui a livré Maximilien, a été
arrêté 'a Oajaca par ordre du gouverneur et ren
voyé devant un conseil de guerre pour des abus
commis peodant son service comme officier au ser
vice de l'empire.
Escobedo annonce sa candidature b la présidence
de la république, il iodiqne comme sa ligne politi
que l'extermination ou l'expulsion des étrangers
du Mexique.
NOUVELLES DIVERSES.
FRANCE.
Paris, 7 août.
deux souverains
b 1° Les souverains, chose rare, se lient-
ils d une étroite amitié, leur mutuelle sym-