Berlin, 12 août. L'état de M. de Bis*
mark est satisfaisant. Sa blessure est en
bonne voie de guérison.
YPKES.
FRANCE.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal du 8 août, M. J. Dujar-
din, commis greffier au tribunal de 1"
instance séant Courtraiest nommé
greffier du tribunal de commerce de celte
ville, en remplacement du sieur Dobbe-
laere, décédé.
La distribution des prix aux élèves du
Collège épiscopal a eu lieu bier au local
des Halles.
M. le général Berten est arrivé aujour-:
d'hui en celte ville pour inspecter la gen
darmerie.
NOUVELLES DIVERSES.
Le 8 de ce mois, une somme d'environ
200 francs, une paire de boucles d'oreilles
en diamants ri une chaîne en or, ont été
volés au préjudice de la veuve Wybo, jour
nalière Coolscamp.
Nous lisons dans le bulletin financier
d'un journal de la capitale
Les obligations Ostende Armentières
sont remontées jusqu'à 176 depuis que l'on
a appris que celle société a renoncé au
projet de cession de son exploitation en
faveur de la compagnie Bruges Blanken-
berghe pour traiter, dans des conditions
plus avantageuses, avec la nouvelle société
générale d'exploitation placée sous le pa
tronage de la Banque de Belgique.
Le comité chargé d'arrêter le compte
des recettes et dépenses de l'excursion de
Winbledon s'est réuni samedi dr, sous la
présidence du bourgmestre, dans l'une des
salles de l'hôtel de ville de Bruxelles.
La restitution faire chaque garde a
été arrêtée la somme de 33 fr. 75 c. Ce
pendant les gardes de l'agglomération
bruxelloise n'ayant pas eu payer leur
transport en chemin de fer de Bruxelles
Anvers, ont subir de ce chef une retenue
de 85 c.
Leur carnet sera donc remboursé par
32 fr. 90 c.
Les dépenses communes se sont élevées,
par garde, 16 fr. 25 c. Il faut remarquer
que 5 fr. ont été abandonnés par chaque
excursionniste, soit fr. 10,750, en faveur
de la société de bienfaisance anglo-belge
de Londres.
Ainsi la dépense a été effectivement de
11 fr. 25 c. par garde.
Chaque chef de corps recevra avec la
liste, les sommes nécessaires pour rem
bourser les gardes qui ont fait partie de
l'excursion de Londres.
Les gardes pourront donc toucher inces
samment l'imporl qui leur revient. (Monit.)
Nous lisons dans une correspondance
bruxelloise
On ne peut parler de l'empereur Maxi-
tnilien sans s'occuper en même temps de
l'impératrice Charlotte. L'opinion générale
est que l'infortunée princesse n'a pas perdu
la raison; on croit seulement qu'elle est
sous l'empire d'idées fixes qui constituent
une sorte de monomanie. Le bruit a couru
cette semaine, que des mesures seraient
prises pour le règlement de ses intérêts
dans la succession du Boi son père. Des
personnes bien informées prétendent que
le partage de relie succession n'a pu jus
qu'ici s'effectuer, et, qu'à l'heure qu'il est,
M de Comway continue l'administrer
pour le compte de tous les héritiers. Mais
celle situation ne peut durer, et c'est pour
ce motif qu'on aviserait au moyen de ren
dre un partage possible.
Le Temps assure qu'il a fallu sept
jours deux médecins, MM. Hibadeira et
Licenle, pour embaumer le corps de Ma-
xirailien. Plusieurs balles ayant traversé le
thorax et l'abdomen; il était nécessaire
d'apporter de grands soins l'opération.
On a employé le méthode égyptienne
d'embaumement. Le baron de Magnus, mi
nistre de Prusse, devait accompagner le
corps jusqu'à la Vera Cruz.
Le Médical Times and Gazette discute
ainsi la supposition que l'état mental de
l'impératrice Charlotte serait où un em
poisonnement
L'infortunée impératrice Charlotte ayant
été conduite Bruxelles, a été confié aux
soins d'un médecin belge, célèbre par ses
succès comme aliéniste. Le sort terrible de
cette princesse ue peut manquer de lou
cher tous les cœurs. Les malheurs qui l'ont
assaillie, elle et son impérial époux, ont été
assez grands pour briser l'esprit le plus
fort il n'est donc pas nécessaire d'invoquer
l'action du poison, comme beaucoup sem
blent inclinés le faire. Ensuite, il n'est
aucune espèce de poison qui agisse perpé-
tuellernentsans être renouvelé. Un puissant
corrosif peut détruire la vie longtemps
après qu'il a été avalé, mais cela d'une
façon aisément intelligible pour tous; car
les constranions du gosier ou la destruc
tion des parois de l'cstomacsont facilement
appréciables. Si un homme avale une dose
de strychnine ou de morphine, ou bien il
meurt dans un temps donné, ou bien il se
rétablit entièrement, et les efforts du mé
decin ne tendent qu'à aider le patient
traverser celte période critique.
o Mais lorsqu'on nous parie d'un poison
administré uniquement pour produire la
folie, non pas pendant une heure ou deux
mais durant des mois, des années, sans
qu'aucune nouvelle dose soit administrée,
nous sommes nécessairement frappés de
sa ressemblance avec les mythes du moyen
âge, et sommes obligés de l'attribuer la
même cause la vive imagination d'un
peuple grossier et ignorant.
La maladie qui a emporté si rapide
ment la Reine douairière (les Deux Siciles
n'est autre que le choléra. Sa Majesté se
trouvait en villégiature, ainsi que le Roi
François 11, quelques lieues de Rome
Alhano.
Un de ses fils, le comte de Callelgirone,
et une de ses filles, la princesse Pie, filleule
dn Pape, ont été atteints du même fléau.
Le jeune prince est en voie de guérison.
La dépêche qui transmet ces tristes infor
mations n'ajoute rien sur l'état de la prin
cesse Pie.
On assure que M8' Mislin, précepteur
des archiducs d'Autriche, a été désigné par
l'archiduchesse Sophie pour accompagner
ladépouille mortelle desonfils Maximilien,
qui sera, comme on sait, rapportée en Eu
rope par l'amiral Tegeiihoff.
On écrit de Middelbourg (île de
Walcheren): o Les quatre cents ouvriers
qui sont occupés ici aux travaux du chemin
de fer et du canal se sont mis en grève, il
y a quelques jours.
Le chemin de fer dont il s'agit ici est
celui qui doit relier Flessingue l'île de
Sud Beveland par Middelbourg et le bar-
tage du Sloe.
On écrit de la Gueldre que la peste
bovine qui semblait avoir disparu de celte
contrée, a fait de nouvelles victimes Cu-
lembourg. Dimanche dernier, deux bêles
1 bovines ont été atteintes de la peste.
Un grand désastre vient de frapper
la colonie hollandaise de Java. Dans la
matinée du 10 juillet, un violent tremble
ment de tefre a occasionné de graves sinis
tres et a fait de nombreuses victimes dans
plusieurs résidences spécialement dans
celle de Djokjokart. Le détails du funeste
événement ne sont connus jusqu'ici que
par des télégrammes incomplets, mais ils
ne laissent deviner que trop l'étendue des
ravages exercés par le terrible phénomène.
Des édifices magnifiques, des villages en
tiers sont détruits: on parle de centaines
d'hommes et de femmes ensevelis sous les
décombres. A Djocsa, le dommage matériel
dépasse quatre millions de florins. Cette
résidence compterait elle seule plus de
300 morts et blessés. Les places de Tjandi,
Kediric, Toeloeng et Trmgalek ont beau-
coup souffert. A Batavia aussi le tremble
ment de terre s'est fait sentir, mais sans
occasionner de dégâts sérieux.
Un journal catholique vient de faire
le relevé de toutes les sommes versées jus
qu'à ce jour pour l'œuvre spéciale des
zouaves pontificaux. Le total dépasse un
million, qui se divise en 2,000 et quelques
offrandes de 500 francs chacune.
Paris, io août.
Le Moniteur publie un télégramme de
M. Dano, daté de Mexico 20 juillet, annon
çant qu'à moins d'incidents imprévus, il
sera en mesure de se mettre en route sous
peu de jours.
La Patrie donne la nouvelle suivante
que nous publions sous réserves
S. M. le Roi des Belges, accompagné du
général Chazal et du colonel Vandersmis-
sen, se rendra, dit on, au camp deChâlons.
S. M. belge aurait l'intention d'assister
aux grandes manœuvres qui doivent avoir
lieu pendant le séjour de l'Empereur, et
serait particulièrement désireuse de se
rendre compte de l'effet des changements
apportés l'armement.
On lit dans l'Etendard:
Une lettre particulière d'Ems nous fait
connaître que, dans les conversations po
litiques qui ont eu lieu récemment entre le
Roi Guillaume, M. de Bismark et le comte
de Gollz, l'ambassadeur de Prusse près la
cour des Tuileries a pu non-seulement se
rendre compte des vues amicales qui do
minent Paris, mais aussi recueillir de la
part de son souverain des assurances dans
lesens leplusconciliantet le plus pacifique.
Dans 1 entourage du Roi on considérait
comme possible une entrevue prochaine
entre le Roi de Prusse et l'Empereur, au
retour de Salzbourg.
Le Roi de Prusse se trouverait cette
époque Bade,
yoici comment le Moniteur du soir s'ex
prime dans son bulletin hebdomadaire sur
les relations de la France et de l'Italie:
En Italie, l'agitation que les partis ex
trêmes avaient essayé de fomenter paraît
devoir complètement échouer devant le
bon sens public. La note pliée dans le
Moniteur français au sujet du voyage du
général Dumont Rome a replacé les cho
ses sous leur jour véritable et mis un terme
a toute espèce d'équivoque ou de malenten
du. Le geuvernement du Roit Victor Em
manuel comme le gouvernement de
Empereur, montre la ferme intention de
respecter scrupuleusement la convention
du lo septembre, qui est la fois la sauve-
garde du territoire pontifical et le gage des
relations amicales existant entre la France et
l'Italie.
La Patrie annonce que sur ooOélec-