D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
51me Année.
No 5,204.
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELCE.
REVUE POLITIQUE.
L'Impératrice des Fraoçais a qnitté Puis mer
credi a*ec son fils, pour aller rejoindre l'Empereur
an camp deChâlons. Leurs Majestés partiront pour
Salzbourgle 17 au matin,et arriterootS Angsbnu'g
le même jour, S minuit et demi. Elles en reparti
ront le lendemain S onze heures, et après un court
arrêt S Munich, elles comptent arriver S leur des
tination vers cinq heures du soir.
Le séjour des augustes «oyageurs S la cour
d'Autriche sera au moins de quatre jours. Ils eo
repartiront le 23 pour armer ii Lille le 26.
Cet itinéraire définitivement anê>é ne parait
guère permettre S l'Empereur et l'Impératrice
d'avoir une entrevue avec le Roi de Prusse; com
me le faisaient supposer les dernières informations
d'une feoille ministérielle de Berlin.
Le Mémorial diplomatique croit pouvoir dé
mentir, d'après des informations reçues de Vienne,
la nouvelle que le gouvernement autrichien ait eu
répondre ou s'attende avoir prochainement
répondre des ouvertures quelconques de la Prttsse
au sujet de la question do Sleswig. Le cabinet de
Vienne n'aurait été stimulé jusqu'ici par aucune
puissance intervenir dans le règlement de celte
questionqu'il ne songe nullement précipiter ni
avec oi contre le cabinet de Berlin.
Plusieurs journaux ont annoncé qae les négo
ciations du gouvernement prussien avec le Roi
George de Hanovre, relativement h la fortune
particulière de ce prince, avaieot conduit une
conclusion, et que l'on avait reconnu au Roi
George le droit une rente de 700,000 thalers.
La Nouvelle Gazette de Hanovre pense que ces
journaux sont dans l'erreur et que les négociations
dont ils parlent sont d'ancienne date. Elles ont été
sans résultat, et il n'a pas été fait d'autres démar
ches depois.
Le gonvernetneot de Saiot-Pétersbonrg exige
que les évêqoes catholiques polooais envoient des
délégués auprèsdel'autorité ecclésiastique centrale,
récemment constitoée dans la capitale de la Russie,
sous ce titre Collège des catholiques romains.
Lesévêques polooais sont eo pourparlers pour or
ganiser une résistance cette demande do gouver
nement russe.
Nous Irouvoos dans la Gazelle de Moscou du
8 août no article extrêmement violent sur la situa
tion générale de l'Europe. La feuille russe fait un
tableau des plus sombres, et déclare qu'en dépit de
tontes les assurances pacifiques, qui, d'ailleurs,
sont en Occident la préface ordinaire de chaque
guerre, une grande lutte est inévitable. Pour
le inomeot, dit-elle, il o'y a peut-être pas eo Eu
rope deux hommes qui ne croient pas qu'one
guerre entre la France et la Prusse est inévitable
il n'y a de différence d'opinion que sur le moment
où elle éclaiera. El la Gazelle de Moscou arrive
cette conclusion un peo leste D'après notre avis,
il serait désirer que cette goerre éclatât le plus
vite possible. Si le choc est inévitable pourquoi
donc le différer Il y a des maladies dans lesquelles
on habile médecin tâche de provoquer et d'accélé
rer la crise, car il sait qu'une maladie lente épuise
les forces du malade, qui lui soot le plus néces
saire au ruomeot de celle crise.
Ni les protestations de la Porte, ni la démission
offerte par Orner-Pacha, ne changeront rien aux
résolutions des puissances, relativement au sauve
tage des familles chrétiennes, victimes de l'instmc-
tion de Candie. Elles s«>ot décidées b passer ontre
la Patrie nous apprend que les bâtiments de la
division navale française oui po recueillir sur les
côtes de la Crète plus de deux mille vieillards,
femmes et enfants. On sait que le commandant
d'un vaisseau de ligne rosse a pris l'initiative de
celte mesure d'humanité, malgré les difficultés
qu'il a rencontrées de la part des autorités musul
manes. Le gouvernement auiricbten a donné les
mêmes ordres; seulement les instructions envoyées
aux commandants des bâtiments autrichiens por
tent que les individus recueillis en Crète doivent
être débarqués sur un autre point du territoire
ottoman.
Les nouvelles de New-York qoe nous apporte
le câble atlantique, confirment la révocation par
le piésident des États-Unis, du secrétaire d'État
pour le département de la guerre, M. Slanlon, qui
aurait pour successeur le général Granl. Les mêmes
nouvelles confirment aussi la remise du corps de
l'Empereur Maximilien au baron Magnus, ministre
de Prusse au Mexique. Elles parlent également
d'un fait dont il avait déjb été question, b savoir
que Maximilico après le départ des Français, aurait
offert de se rendre en Europe eo attendant que le
peuple mexicaiu se fut prononcé pour l'empire ou
la république. Il aurait sollicité b cet effet les bons
offices du président Johnson.
Celui-ci aurait déclioé celte mission.
Monsieur Jules Cbrisliaen, ûls de M. le
notaire Cbrisliaen de Passcbendaele, vient
de subir avec distioclioa soa examen de
caodidat en droit.
«-g
L'idée de l'uniGcatioti monétaire semble
devoir faire rapidement son chemin. En
effet, la conférence internationale, dont les
membres se sont réunis Paris pendant
le mois dernier, produit déjà des effets.
Ainsile délégué autrichienM. le baron
de Koch, a pu signer, avant de quitter
Paris, avec M. de Parieu, un projet de
convention en vingt et un articles. Par
celle convention, l'Autriche se trouve rat
tachée pour les monnaies d'or au système
monétaire de France, de Belgique, de
Suisse et d'Italie. La France consentirait,
de son côté, frapper des pièces d'or de
25 francs, qui représenteraient exactement
la valeur de 18 florins d'Autriche, et qni
auraient, en outre, pour conséquence, de
faciliter un rapprochement avec l'Angle
terre et les Etats-Unis.
Le maréchal Vaillant adressait, il y a
peu de jours, a sa ville natale un don de
cent raille francs. La somme est asser im
portante pour être mentionnée, mais une
autre circonstance s'y rattache, et elle n'est
pas moins digne d'intérêt. L'honorable
maréchal rappelait dans sa lettre d'envoi
qu'il a l'honneur d'avoir la même ville na
tale que Bossuel, et il exprimait le désir,
non pas la volonté, qu'une parcelle de cette
somme fût appliquée l'érection du mo
nument que depuis cent cinquante ans
bientôt la ville de Dijon a promis au plus
grand des orateurs chrétiens.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêtés royaux du li août, sont
acceptées les démissions de MM. C. Vande
Brouke, juge de paix du 2'canton d'Ypres;
L. Godlschalck, id.'de Wervirq.
MM. Vande Brouke et Godlschalck sont
admis Déméritai et autorisés conserver
le litre honorifique de leurs fonctions.
En vertu d'un arrêté ministériel, la
baisse des eaux de la partie de la Lys com
prise enlrel eclusede Menin exclusivement
et l'écluse de Vive Saint Éloi inclusivement,
sera prolongée jusqu'au 8 septembre pro
chain inclusivement.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Londres, 14 août. Le Roi des Belges a
visité hier Brighton.
S. M. a fait une promenade en voiture
dans la ville et a exprimé au lord maire sa
reconnaissance pour la réception des vo
lontaires belges.
Le Roi des Belges a été accueilli partout
avec enthousiasme.
New-Y ork, 15 août. Le corps de Maxi
milien a été livré au baron de Magnus,
ministre de Prusse Mexico.
Venise, 16 août. Un grand incendie
s'est produit dans l'église Saint Jean et
Saint-Paul; le tableau du Titien représen
tant le martyre de saint Pierre et d'autres
chefs d'oeuvre ont été détruits.
Francfort, 15 août. Un grand incendie
a éclaté dans la cathédrale, celle nuit 2
heures. Le presbytère a été réduit en cen
dres et les bâtiments qui l'entourent sont
détruits. L'émotion causée parcet incendie
est calmée.
Il y a eu 5 morts.
Le Roi est arrivé d'Ems 11 heures.
Les autorités de la ville lui ont été pré
sentées.
Le Roi est allé voir le théâtre de l'incendie.
Après avoir déjeuné l'hôtel de Westen
halle, leRoi esi parti 1 heure pour Cassel
Madrid, 14 août, au soir. Le ministre
de la justice prépare une nouvelle circon
scription des diocèses, une nouvelle orga-
nisalion paroissiale et d'autres projets con-
cernant l'exécution du concordat.