D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
51me Année. Mercredi 21 Août 1867. N° 5,205.
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LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. -CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
Des télégrammes de Salzbourg annoncent qne
Napoléon III et l'Impératrice y ont été leçns di
manche avec beaucoup de cordialité par la cour
d'Autriche et b"aucoup d'rnihousiasme par les
populations. Le Roi de Bavière, qui était allé le
matin leur rencontre, les a accompagnés depuis
Angsbourg jusqu'à Munich.
A propos de la lettre impériale, la Liberté, fait
justement remarquer qu'eu 1861 l'Empereur, s'a -
dressant M. de Persigny, avait proposé d'achever
les chemins vicinaux dans le délai de 8 ans. Il y a
six ans de cela. Du reste, unanimes applaudir le
prompt achèvemeot des chemins vicinaux les
joornaox ont diversement accueilli la leure de
l'Empeieor, selon qu'ils avaient cm on non aux
bruits semés par VÉtendard et la Patrie.
L'incident c'était presque un conflit sou
levé en France, entre le ministre de l'instruction
publique et le préfet de la Haute Vienne, propos
d'un instituteur qui a.ait abjuré sa religion, se
trouve terminé sans trop de scandale. La mesure
du préfet est maintenue en ce qu'elle enlè.e
l'instituteur l'école qu'il dirigeait; mais elle est
modifiée en ce sens qu'on lui laisse la chance de
diriger au jour une école protestante; ces écoles, en
France ne soot pas nombreuses. Tout le inonde de
cette facou se montre satisfait.
Le Courrier français, qui correspond diiecte-
raeot avec les révolutionnaires, depuis qu'il ne se
sert plus des dépèches Ha.as, nous apprend, mais
sous toutes reser.es, que Garibaldi et ses toloo-
taires font une descente sur Rome. Et il ajoute
Pour cette expédition, Garibaldi aurait reçu
de la Prusse t5o,ooo florins. Il a promis de signer
la quitiaoce et la promesse de remboursement au
Capitnle.
a M. Raltazzi est allé trouver Victor- Emmanuel
afio de lui demander des ordres s'il fallait fermer
les yeux sur l'expédition ou faire nne seconde
édition d'Asproroonte.
Les réserves du Courrier français oe sont point
inutiles, eo effet. Si la Prusse commettait une telle
iofamie, si l'Italie la laissait faiie, le rôle de la
France est tout tracé, et les amis du Courrier
français n'enjpêcberaieul pas le gouvernement de
refaire uoe expédition de Rome pour enlever aux
garibaldiens leur proie et la Prusse la garantie de
ses i5o,ooo florins.
Il y a eu le 1 5 août une tentative d'insurrection
en Espagne, Des bandes d'hommes armés ont tout
h coup surgi dansles environs de Madrid, ont coupé
le télégraphe en plusieurs endroits, et se sont em
parés des foods publics dvns les villes qu'ils traver
saient. Aujourd'hui le mouvement est comprimé,
les communications sont rétablies, et on a fait un
assez grand nombre de prisonniers. On attribue ao
général Prim la responsabilitédeceileécbauflourée,
et il paraît en effet que c'est en France qoe le
complot aurait été préparé; mais le gouvernement
espagnol ne s'est pas laissé snrpreodre, et le gou
vernement français ne permettra pas qu on atuse
de son hospitalité pour conspirer contre la sécurité
des Etats «oisios. Le télégraphe nous apprend que
le préfet de Perpignan s'est mis lui même la
tête des gendarmes de son département pour pour
suivre uue bande qui voulait travetser la frontière.
La session extraordinaire, nécessitée par
les présentations faire par le Sénat pour
les places devenues vacantes la cour de
cassation, s'est ouverte avant-hier.
Le Sénat, après avoir validé les pouvoirs
de ceux de ses membres élus depuis la der
nière session, a procédé la nomination
de son bureau, dont la composition n'a pas
été modifiée.
Le Sénat s'est réuni hier, une heure,
pour s'occuper des présentations qui lui
incombent aux termes de la Constitution.
La séance de la Chambre s'est ouverte
sous la présidence de M. Lange, doyen
d'âge, M. Jacobs faisant fonction de secré
taire.
La Chambre a procédé au tirage au sort
d'une commission chargée de vérifier les
pouvoirs de M. Zerezo de Tejada, élu repré
sentant de l'arrondissement de Tumbout.
Sur le rapport présenté par M. Nolhomb
au nom de cette commission, l'élection est
validée. M. Zerezo deTejada prèle serment.
La Chambre s'occupe ensuite de la for
mation de son bureau.
Un premier scrutin donne 35 voix M.
Vandenpeereboom, 32 voix M. Nolhomb.
Aucun des membres n'ayant obtenu la
majorité absolue des suffrages, il est pro
cédé un second scruliu qui donne 41 voix
M. Vandenpeereboom34 voix M.
Notbomb. En conséquence M. Vandenpee
reboom est proclamé président.
Le bureau est complété par l'élection de
MM. Moreau et Crombez comme vice-pré
sident, et de MM. De Moor, de Florisonne,
Vaubumbeeck elTbieuponl comme secré
taires.
Le Moniteur vient de publier le règlement
du tir national de 1807, qui commencera
le dimanche 22 septembre, neuf heures
du malin, sous la direction de la commis
sion nommée par le gouvernementcon
tinuera les jours suivants et sera clos le
mardi 1" octobre, six heures du soir.
Pour faire suite aux mille quiproquos
auxquels a donné lieu le singulier esprit
d'organisation qui a présidé l'ordonnance
de la visite faite Londres par nos gardes
civiques, le Tablel cite le fait suivant
On nous avait prié de nous mettre en
mesure de recevoir dans notre église plu
sieurs centaines de gardes civiques qui de
vaient y venir le dimanche assister la
sainte messe. M'' l'évéque avait été invité
la cérémonie et S. G. avait accepté l'invi
tation. Les aménagements intérieurs de
l'église avaient été faits de façon placer
environ six cents personnes. Les dames
avaient gracieusement cédé leurs chaises,
et plusieurs gentlemen avaient mis leurs
bancs noire disposition. Les rues et le
pont de Westminslre étaient encombrés de
monde qui attendait la venue des Belges;
des pelotons de policeoien étaient éche
lonné sur le chemin; tout, en un mot, était
parfaitement prêt.
Vers le quart avant onze heures, ne
voyant venir personne, nous nous décidâ
mes envoyer la rencontre des gardes
pour presser leur marche nos messagers
ne trouvèrent personne. On monta la
tour pour voir de plus loin rien. Cepen
dant, l'officiant et Me' l'évéque attendaient,
impatients. Nous vîmes alors un Belge
arriver dans la sacristie pour s'informer si
la messe était finie; on lui répondit qu'elle
n'était pas commencée, et on lui demanda
si le bataillon allait venir. Le brave homme
parut stupéfait; il ne savait absolument
rien de la grand'rnesse projetée. Bref, per
sonne ne vint, et prêtres et public furent
victimes de la pluscomplèlemystification.»
Le Tabtel ajoute, en guise de moralité de
l'histoire Si vous avez organiser quoi
que ce soit qui ne doive pas réussir, confiez
votre projet au Comité de désorganisation
(Mismanaqcnxenl) belge, et soyez persuadé
que le désordre dépassera votre attente.
1
M. Julien Van Werveke vient de passer
son examen de philosophie et lettres avec
la plus grande distinction. Ce succès honore
la fois l'étudiant et le collège épiscopal
d'Ypresdont M. Van Werveke était l'an
née dernière le lauréat de Rhétorique.
ACTES OFFICIELS.
Un arrêté royal du 11 août décide qu'in
dépendamment de la présentation de can
didats aux places de conseillers aux cours
d'appel vacantes par suite de la mise
exécution de la loi du 15 juillet dernier, le
conseil provincial de la Flandre occidentale
s'occupera des modifications apporter,
conformément l'arrêté royal du 9 août
courant, aux dispositions qui règlent le
montant et l'application delà taxe provin-
ciale sur le permis de port d'armes de
chasse.
Un arrêté ministériel du 14 août pro
longe jusqu'au 8 septembre prochian la
baisse des eaux de la partie de la Lys com
prise entre l'écluse de Menin exclusivement
et I éclusedeVive Saint Eloi inclusivement.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
On se rappelle qu'au mois de mai der
nier, un cocher découvrit dans le bois de
Fontainebleau le cadavre déjà en voie de
putréfaction d'une femraeinconnue; auprès
du cadavre se trouva le parasol de cette
femme. On sut bientôt que cette personne
était Sidonie Marguerite Dussart, veuve
Meriens, âgée de 34 ans, née Liège le 27
-juin 1833, qu'elle était de mœurs légères
sans avoir même la misère invoquer
comme excuse. La justice constate que la
femme Meriens avait été la victime d'uu
assassinai par suffocation et elle fil des
ietherches pour découviir l'auteur de ce
crime. Bientôt elle parvint savoir que la
victime avait pour amie intime la femuie