D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
51me Année.
Mercredi 4 Septembre 1867.
I\o 5.209.
Hier, dix heures du matin, les mem
bres du Congrès, au nombre de plus de
deux mille, se sont rendus en cortège
l'église métropolitaine de S' Bomba ut où
une messe célébrée ponliûcaleœent par
S. E. le cardinal archevêque de Malines, a
été dite pour attirer les bénédictions de
Dieu sur les travaux du Congrès. Cette
magnifique solennité terminée,l'Assemblée
Générale des catholiques ouvrait sa session
au local du Petit Séminaire. Après la
prière d'usage, M. le baron Dellafaille,
vice président de l'Assemblée, a déclaré la
séance ouverte. S. E. le cardinal archevê
que a pris la parole, et a caractérisé le but
et la portée des travaux qui allaient s'ou
vrir. M. le président Dellafaille prenant
la parole après S. E. a retracé avec vigueur
la situation actuelle des catholiques et les
devoirs qui leur incombent.
Par arrêté royal du 26 août, la démission
de M. C. Goubau, jugesuppléanl la justice
de paixdu canton de Messines,estacceptée.
Par arrêté royal du 26 août, M. Fla
mand, greffier de la justice de paix du
premier canton d'Ypres, est autorisé
continuer, sous le nom de son épouse, le
commerce d'épiceries et de tabacs établi
Ypres.
Celte autorisation est révocable en tous
temps.
L'n arrêté royal, en date du 26 août,
accepte la démission offerte par M. C. De-
pnydt, de ses fonctions de bourgmestre de
la commune de Dickebusch, arrondisse
ment d'Ypres.
L'Uoiversité de Heildenberg vient de
faire une perte douloureuse. Millermaier,
le célèbre professeur cette Université,
est mort dans la soirée du 28 août. Il était
né en 1787 Munich.
Depuis 1821, M. Mittermaierétaitchargé
de la chaire de Heildenberg. Tout le
monde connaît ses travaux en faveur de
l'abolition de la peine de mort, mais ce
qu'on sait moins généralement, c'est que
le défunt a exercé une influence considé
rable sur le développement de la législa
tion et du régime constitutionnel en
Allemagne.
YPRES.
La nommée Amélie Van Overschelde,
âgée de 51 ans, épouse, sans enfants, de
Jean Vanhee, charpentier, rue de Weninck,
a été retirée, le 2 c' 4 heures de l'après-
midi l'état de cadavre des eaux de la
ville, dans lesquelles elle serait tombée la
veille, volontairement ou accidentellement.
Depuis quelque temps, cette femme était
mélancolique, paraissait livrée au déses
poir et donnait de temps en temps des
signes d aliénation mentale.
Hier, 1 1/2 heure de l'après-midi, on a
trouvé pendu, en sa demeure, rue des
Chiens, -6, M. bûchez,ancien commissaire-
voyer.
M. Bûchez n'était âgé que de 45 ans.
Depuis quelque temps, il donnait des
sigr»t« oon équivoques de dérangement
d'esprit, son idée fixe était une ferme vo
lonté d'être débarrassé de la vie, déjà il
avait essayé d'attenter ses jours mais il
redoutait une mort trop violente.
Pendant la nuit du 50 au 51 août, des
voleurs se sont introduits, en brisant trois
barres en bois du soupiraildans la cave
du sieur François Van Ackere, cultivateur
Ledeghem, d'où ils ont enlevé deux pots
contenant 18 kilogr. de beurre, évalués
48 fr. Les auteurs sont inconnus.
Tous les hôtels d'Ostende et de Blan-
kenberghe sont actuellement remplis jus
qu'aux mansardes inclusivement. Si le
temps se maintient encore quelques jours,
la saison de 1867 sera le pendant de celle
de 1865.
Le 50 août, vers 5 heures du matin, le
cadavre d'un inconnu, paraissant être âgé
d'environ 50 ans, portant le costume de
marin, a été rejeté par la mer sur la plage,
en la commune de VVestende. Cet individu
avait la figure toute décomposée et aucun
papier n'a été trouvésur lui pouvant établir
son identité; on suppose qu'il aura péri
dans un naufrage.
On écrit de Bruxelles la Meuse Le
duc d'Aumale a passé par Bruxelles, venant
d'Allemagne et se rendant en Angleterre.
Le prince est allé Tervueren rendre vi
site la princesse Charlotte. L'auguste
malade l'a parfaitement reconnu et l'a ac
cueilli par ces mots a Ah! voici mon
oncle. Elle s'est entretenue avec lui très
longuement, mais toujours sans faire la
moindre allusion au Mexiqueetà son mari.
M. Tescb, ministre d'État, part pour
l'Autriche, chargé d'une mission du Roi
relative la succession de l'Empereur Ma
ximilien. 0
On écrit de Bruxelles la Meuse que
la session des Chambres nesouvrira pas la
15 octobre, mais la premier mardi de no
vembre, c'est-à-dire huit jours avant la date
ordinaire.
Une dépêche de Paris nous apprend
qu'au concours de fanfares, qui a eu lieu,
samediles Belges ont obtenu d'éclatants
triomphes. Ce concours, la fois national
et international, s'est fait sous la présidence
de M. le baron Taylor.
Au concours national de fanfares, le prix
d'excellence a été décerné l'unanimité la
société des Pélissiers de Binche.
Au concours international, c'est encore
la même société qui a obtenu par acclama
tion le premier prix d'honneur, consistant
en une médaille d'or.
La même dépêche dont nous parlons
plus haut annonce aussi que la société de
Fanfares de Soignies a remporté deux pre
miers prix dans la première division.
On écrit de Paris, le 51 août
Hier soir, minuit et demi, s'est terminé,
le troisième et dernier grand concours de
chant d'ensemble donné Paris a l'occa
sion de l'Exposition universelle.
Cette fois encore le nombre des sociétés
de France, de Suisse et du Nord de l'Eu
rope élait tellemeat considérable, qu'il a
fallu les répartir en diverses sections, les
faire chanter dans des locaux séparés et
I
LE PBOPAGATEUH
FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELCE.
REVl'E POLITIQUE.
L'emperetir des Français dit daDS ses diseonrs
Ayez confiance daDS le maintien de la pais.
Et *oici comment les jooroaas officieox des dé
partements tiennent compte de la paiole impériale:
Noos lisons dans une feuille préfectorale, le
Messager de Toulouse
Eo levant le camp de Châlons, le ministre de
n la goerre a dit (si la chronique est exacte)
Messieursvous venez d'étudier la théorie de
la guerre bientôt vous en étudierez la pra -
n tique.
Oo se prépare, cela est certaio. a
Les élections poor le Parlement de l'Allemagne
du Nord se sont accomplies tranquillement. On a
seulement remarqué le peo d'empressement des
électeurs fe se rendre au scrutin. Les progressistes
ont eu la majorité h Berlin et les conservateurs
dans les campagnes.
Deux courants d'informations divisent aujour
d'hui l'opinion sur les mouvements do général
Garibaldi. Seloo les uos, cédant aux instances du
gouvernement piémontais,ou désespéré de soolever
les populations fidèles du Souverain-Pontife il
aurait renoncé pour cette fois h ses audacieux pro
jets et s'éloignerait de la frontière romaine, se di
rigeant vers Caprera, le lieu de son repos, ou vers
Genève, ville qui doit, avant peu de jours, donner
l'hospitalité aux membres du Congres de la paix.
Selon les autres, il erre encore a ce moment sur les
limites des États Pontificaux, entre Sienne et Or-
vieto, s'arrétaot dans les villages gagnés h loi ou
occupés par les Iroapes royales, afin d'y recevoir
les acclamations des soldats de l'armée, et des
révolutionnaires qu'il a enrôlés et qui d'ordinaire
marcbeot sous son drapeau.
Oo écrit de Washington h la Liberté que parmi
les documents officiels sur les affaires du Mexiqoe,
qui sont en ce moment sous presse dans cette ville,
poor être communiqués au Congrès américain,
documents qui formeront le tome septième de la
collection, il se trouve une Dote importante adres
sée en janvier de cette année, par doo Thomas
Murphy, ministre des affaires étrangères de l'em
pire mexicain, au général Almoote, ministre du
Mexique Paris. Dans cette cotedon Thomas
Murphy se plaigoait amèrement du maréchal Ba-
zaine et faisait voir h quel degré les dissensious en
étaient arrivées entre le maréchal et Maximilien.
Malgré les nombreux traités conclus avec les
puissances de l'Europe par le Japon, malgré tootes
les promesses qui ont été faites par les gouvernants
de ce pays, la situation des chréiieos y est sojette
de pénibles retours d'adversité. Un télégramme de
Hong-Kong anooDce qoe go chrétiens viennent
d'être emprisonnés Nagasaki cause de leur
religion.
CONGRES CATBOMQEL
DE MALINES.
ACTES OFFICIELS.
NÉCROLOGIE.
NOUVELLES DIVERSES.