D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
51 me Annëe.
.Mercredi 11 Septembre 1867.
N° 5,211.
YPUES.
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
Le parlement de la Confédération du Nord doit
s'ouvrir aujourd'hui et l'on assure que le Roi
Guillaume prononcera en personne le discours
d'ooverture. On comprend l'intérêt qui s'attache
ce discours si impatiemment attendu.
La session du Parlement sera longue et labo
rieuse, car le Conseil fédéral a préparé une série
de lois importantes qui embrasseot tous les intérêts
nationaux, l'armée et la marine, les financesla
législation commerciale, les douanes, les postes et
les voies de communication. Quelque pressé que
soit le gouvernement de faire voter ces lois par le
Parlement avant l'ouverture des Chambres prus
siennes, il est douteux cepeodant qu'il réussisse 11
faire marcher la discussion d'une façon assez expé-
ditive, même en supprimait la discossion des com
missions comme cela s'est fait dans ta session du
Parlement provisoire.
On annonce que M. Rattazzi va très prochaine
ment adresser aux représentants de l'Italie
l'étranger une circulaire dans laquelle il déclarerait
que le gouvernement italien est résolu h ne point
sortir de la plus stricte neutralité dans le cas où la
guerre viendrait h éclater entre la Prosse et la
France. M. Rattazzi, qui est vivement accusé en
Italie d'à voir trop de complaisances pour la France,
serait contraint h cette démarche par la majorité
qui l'appuie h la Chambre, et qui De passe pas
précisément pour partager les sympathies do pré
sident du conseil.
Peut être la réonion des chefs de la démocratie
au Congrès de Genève mérite-t-elle plus d'atten
tion. Prim qui dirigeait tout récemment dans
l'ombre, l'iosurreciiou d'Espagne, va parler aussi
en faveur de la paix de concert avec Ganbaldi. Le
premier mot de ce dernier en entrant h Geniève a
été d'assurer ceux qui l'accompagoaient l'hôtel
Fazyoù il est descenduqu'il retournerait a Rome
aussitôt les travaux du Congrès terminé.
Des journaux fraoçais avaient annoncé que
Garibaldi, eu passant par Belgirate en route pour
Genève y aorait logé ou dîoé chez M. d'Usedom,
le ministre de Prusse. Le fait est démenti par un
télégramme de Florence. M. d'Usedom étant en
Allemagne* Mais peut-être Garibaldi est-il des
cendu chez lui en son absence.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal du 4 septembre, la dé
mission de M. A. Landas, de ses fonctions
de juge au tribunal de 1" instance séant
Courtrai, est acceptée.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
Helard de chemin de fer. Dommages-
intérêts réclamés par un voyageur.
Dans le jugement qui vient d'être
rendu par le tribunal de commerce de
iNevers, nous trouvons ce passage caracté
ristique:
Considérant que le fait de prévenir le
voyageur qui se propose de prendre un
train, que ce train est en retard, ne dégage
point la compagnie de la responsabilité
qu'elle peut encourir pour ce retard, parce
que ainsi que le dit le ministre dans son
rapport au Roi l'occasion del'ordonnance
portant règlement du chemin de fer, 15
novembre 1846, il est évident que les
chemins de fer, devenant en quelque sorte
pour les localités qu'ils traversent une voie
unique de communication, par la suppres
sion presque immédiate de tout moyen de
transport sur les anciennes voies parallè
les... le public, prévenu des heures de départ
doit trouver ces même heures et son dé
sir des moyens certains de transport.
Le relard dont se plaint le voyageur est
de 100 minutes environ; le tribunal con
damne la compagnie de Lyon 20 fr. de
dommages intérêts et aux dépens.
(Patrie de Bruges.)
NÉCROLOGIE.
Le dernier chanoine de la collégiale de
Tongres, Mr M. J. Bellonville, est décédé
jeudi Liège.
La musique du 10me de ligne, a clôturé
dimanche dernier la série de Concerts
qu'elle donne au local d'été de la Société de
la Concorde, par un grand pot pourri de
Strauss, exécuté au milieu d'un feu de
Bengale, d'un feu d'artifice et une fusillade
non interrompue. Les membres de la
Société étaient en si grand nombre, que
beaucoup d'eulr'eux n'ont pu trouver
s'asseoir. Le jardin était entouré d'un
nombre prodigieux de curieux. La clôture
de cette fête champêtre a été saluée par
un tonnerre d'applaudissements. Des élo
ges sont dûs non seulement au chef qui
dirige avec tant d'habileté l'excellente mu
sique du 10m", mais encore l'intelligent
artificier, M. Verschaeve-Renty, dont le
savoir pyrotechnique, a excité la satisfac
tion de l'assistance.
NOUVELLES DIVERSES.
Dimanche dernier, 1500 personnes de
Courtrai, AL le doyen en tête, se sont ren
dues en pélérinage Dadizeele, et ont
offert l'Église des présents pour une va
leur de 1,800 francs. Quand il y a un an,
l'épidémie cholérique sévissait Courtrai,
les personnes susdites firent vœu, si elles
parvenaient par leurs prières obtenir la
.cessation du fléau, de faire, chaque année,
pendant dix ans consécutifs le pélérinage
N.-D. de Dadizeele. C'est ce vœu qu'elles
venaient accomplir pour la première fois.
Le 6 courant, vers 4 heures de relevée,
un hangar construit en bois et couvert en
tuiles, situé sur le parcours du chemin de
fer en construction d'Ostende Armen-
tière, territoire de la ville de Thourout,
servant remiser les machines et objets
accessoires, a été complètement consumé.
Ce hangar appartenait aux frères W'illems,
entrepreneurs de ces travaux.
Ce sinistre serait altribuéà l'imprudence
d'un fumeur.
Les perles sont évaluées 900 fr.
Le 2 courant, vers deux heures de
relevée, un incendie a totalement réduit
en cendres deux cents hottes de paille, ap
partenant au cultivateur Pierre Marlens,
Schuyfferscappelle.
La perle est évaluée 550 fr.
L'auteur de ce sinistre est, suppose t on,
un enfant de huit ans.
C'est par erreur qu'une feuille de
Bruges a fait direqu'aux courses d'Iseghem
M. le comte de Buisseret avait été jeté bas
de sa monture et qu'il s'était, dans sa chute
demis l'épaule. Cet accident est arrivé au
fils de M. le vicomte Carliers Buisseret,
demeurant près de Seneffe.
Mercredi, deux femmes travaillant
dans les champs Oostcamp ont trouvé
une boîte en carton contenant un enfant
nouveau né du sexe féminin. EHes en ont
immédiatiment donné connaissance l'au
torité communale. L'enfant a été baptisé
sous les noms de Louise-Marie Van Doos.
Pour se faire une idée du nombre de
voyageurs qui cette année se sont rendus
Blankenherghe, il suffit de reproduire le
chiffre des recettes opérées par la compa
gnie de Bruges Blankenherghe durant le
mois d'août.
Du 1" au 15 août, on a reçu fr. 17,006
81 c., soit fr. 1,153 79 c. par jour; et du
16 au 31 dito, 22,833 32 c., soit 1,427 fr.
par jour.
L'augmentation de recette durant le mois
d'août de cette année, comparé au même
mois de l'année dernière, atteint la somme
considérable de fr. 8,145 22.
On écrit d'Ostende, dimanche 8 sep
tembre, au soir a Le Roi, dont je vous
avais annoncé le départ pour Bruxelles,
hier 2 heures de relevée, est revenu
Oslende ce matin 81/2 heures.
Depuis quelque temps, Sa Majesté
prend des bains de mer. Deux ou trois fois
par semaine, vers dix heures du malin,
une voilure de la cour quitte le palais, sort
de la ville par la porte de Bruges, traverse
les fortifications de l'est de la place, longe
le grand phare l'est de notre port et con
duit le Roi sur la plage toujours l'est
du port où une couple de cabines de
bains se trouvent en permanence la dis
position de S. M. C'est cet endroit désert
que le Roi prend son bain de mer. Un petit
service y est spécialement organisé et deux
baigneurs, nommés Bekaerl et VanCulsem,
y sont spécialement attachés.
La Reine est arrivée Ostende aujour
d'hui midi et demi. Le Roi, qui sortait
peine du bain de mer et était rentré au pa
lais, ne se trouvait pas la gare pour rece
voir la Reine. S. M. a été reçue par les
officiers de la maison du Roi dans les voi
tures de la cour et conduite au palais.
Peu après son arrivée, la Reine
après avoir changé de toilette et pris une
collation est sortie pied avec le Roi.
LL. M.VI. se sont promenées sur la digue
de mer jusqu'à 4 heures et demie, puis
sont rentrées au palais.
Il est très piobable que la Reine quit-
I tera de nouveau Oslende den a n a- ant