midi, pour aller voir Tervueren la prin- j
cesse Charlotte.
Ou écrit de Tervueren, 7 septembre
M. le docteur Bulkens part aujourd'hui
pour Gbeel. L'état physique et moral de
l'impératrice Charlotte est assez sensible»
uient améliorer pour que la présence de
ce spécialiste distingué ne soit plus con
stamment nécessaire. L'auguste princesse
a recouvré, dit-on, toute sa présence d'es
prit. A partir de lundi, M. le docteur Bul
kens reprendra la direction de la colonie
des aliénés de Gheel, mais il reviendra de
temps en temps au château de Tervueren,
pour s'assurer des progrès de la guérison.
On assure cependant que l'impératrice n'a
pas encore appris la mort de son mari,
On écrit de Bruxelles, que le neveu
du Taïkoun, chef de l'ambassade japonaise,
dont l'arrivée Paris a fait sensation, vient
de témoigner le désir d'être reçu par notre
Roi. S. M. a accueilli celle demande et a
fixé la réception du prince japonais et de
sa suite l'époque de nos fêles nationales
de septembre.
On lit dans YUnion de Cliarleroi
Un vol d'une audace extraordinaire et
qui rappelle les exploits de la trop fameuse
bande noire, a été commis pendant la nuit
de samedi dimanche dernier, vers une
heure du malin, au faubourg de Charleroi
(hameau de la Brouchelerre.)
Deux hommes ayant la figure noircie, se
sont introduits, en crochetant la serrure
de la porte, dans la demeure d'un ouvrier
llamand, occupé en ce moment un travail
de nuit dans un charbonnage. Pendant que
l'un d'eux se jetait sur la femme et l'em
pêchait décrier en la serrant par la gorge,
l'autre allumait une bougie, fouillait les
meubles et en enlevait une somme de qua
rante francs environ montant du salaire
d'une quinzaine de travail, touchée le ma
tin même par cet ouvrier..
Le soin qu'ont pris les malfaiteurs de se
travestir et la connaissance de cette double
circonstance l'absence du mari et les 40
Jr. touchés ce jour même, font supposer
que les auteurs de ce vol ne sont pas étran
gers la localité.
Les documents envoyés en Europe
par l'Empereur Maximilien, sont, assure-t
on en ce moment sous presse en Angle
terre.
On ne se console pas Hanovre du
départ de la Reine Marie; sa présence sem
blait au pauvre peuple un gage du retour
du Roi. Lors de son départ pour Hilzingeu,
ordre avait été donné au train qui trans
portait Sa Majesté et la princesse Marie de
traverser la ville de Gcettingen sans s'ar
rêter la gare. Tous les étudiants de
l'Université, instruits de ce fait, ont envahi
3a voie, jurant de se faire tuer plutôt que
«le faire place. On a été obligé de prévenir
«lu danger par signal électrique. Le train
royal s'est arrêté la gare; on a encombré
«le (leurs le wagon de la Reine et les plus
touchants adieux ont ému et consolé la
malheureuse princesse.
Presque toute la noblesse a déserté la
capitale, on ne voit que palais et belles
maisons vendre. C'est une affreuse déso
lation.
son séjour Nicolaïew, l'Empereur Alex
andre a failli être la victime d'un attentat
de la part de deux Russes déguisés en
femmes, qui s'étaient glissés jusqu'auprès
«le lui. Le procès sera tenu secret, et un
grand nombre d'arrestations ont été faites.
Il a parlé du balcon de son hôtel et a
déclaré qu'il ira Rome.
Garibaldi, président d'honneur, a nom
mé M. Jolisaint, conseiller de l'Etat de
Berne, président effectif, et M. Barni, vice-
président.
Garibaldi a prononcé la déchéance de la
papauté.
On lit dans le Moniteur, sous la date du
7 septembre
L'Empereur, l'Impératrice et le prince
impérial ont quitté le palais des Tuileries
aujouad'bui, 4 heures 40 minutes, pour
se rendre Biarritz.
Encore un symptôme de paix
On assure, dit la Liberté, que le gouver
nement français vient de commander
800,000 ceintures, conteuant chacune une
petite pharmacie. Celle pharmacie renfer
me ce qui est nécessaire pour faire, tant
bien que mal, le premier pansement d'une
blessure ou ce qui est nécessaire pour ar
rêter la dyssenterie.
Ces 800,000 ceintures ne coûteront pas
plus de 1,500,000 fr.
Un perruquier de lettres, dont la
phrase, tirée par les cheveux, sent la
pommade cent lignes de dislance, vient
d'être décoré de la Légion d'Honneur.
N... est certainement le chevalier le
plus heureux de toute la parfumerie litté
raire; mais il était bien embarrassé le jour
où il a reçu son brevet il ne savait quelle
forme donner son ruban. Un nœud
ferait-il bien? Un simple liseré rouge ne
ferait-il pas mieux?
Il consulta un vieux capitaine qui a une
longue habitude de la chose et qui passe
pour être de bon conseil, Mon cher-
confrère, comment doit on mettre le ruban
de la Légion d'Honneur? Mon cher
monsieur, cela dépend. Quand on a fait
quelque chose pour le mériter, on le met
sa boutonnière; quand on n'a rien fait, on
le met dans sa poche. (Figaro.)
La démolition du palais de l'Exposi
tion et de ses annexes est une chose déci
dée. Le Champ de Mars sera rendu sa
destination première. On parle d'une
société anglaise qui aurait offert la com
mission impériale d'acheter le palais du
Champ de-Mars, se chargeant en outre, a
ses frais, de remettre les terrains dans
l'état où ils étaient avant l'Exposition. Si
nos renseignements sont exactsladite
société aurait offert une somme de trois
millions, mais la condition qu'on lui ac
corderait une année pour la démolition du
palais et la transformation des terrains.
Les spéculateurs anglais, si leurs offres
sont acceptées, ce qui n'est guère probable,
profiteraient du délai demandé pour don
ner au Champ de Mars des fêtes interna
tionales d'un caractère inconnu en France.
Le commerce des truffes, qui se chiffre
aujourd'hui en France par millions, et,
mieux que cela, procure du travail des
milliers de pauvres gens pendant l'hiver,
a produit celle année au moins 55,000,000
de francs.
Voici des cas de longévité assez rares
qu'on signale de Travecy, canton de La
Fère (Aisne). Dans une même famille, le
père, la mère, le beau père et une tante
forment eux quatre le chiffre respectable
de 401 ans. Ce qu'il y a de surprenant,
c'est que les deux vieillards ont pris, cette
année, chacun un permis de chasse, et ils
dirigent encore avec une grande sûreté de
coup d'œil et de main les travaux de la
ferme.
Le correspondant florentin de YUnivers
donne le détail suivant
Le prince Amédé, second fils du Roi
Victor Emmanuelvient de renoncer au
grade de général. Dans sa lettre au minis
tre de la guerre, qui n'a pas été publiée, il
est dit que cette résolution lui a été inspi
rée par la pensée que, pour quelque temps,
l'armée italienne n'aura plus d'occasion de
se montrer sur le champ de bataille. Ceci
signifierait donc que la politique que M.
Raltazzi veut inaugurer, dans le cas d'une
conflagration générale, est celle de la plus
stricte neutralité.
Nous recevons des lettres de Palerme
du 28 août, dit le Monde
Depuis quelques jours le choléra était
entré dans sa période de décroissance, et
tout faisait espérer qu'on serait prochaine
ment et entièrement délivré du fléau meur
trier. La ville, si profondément atteinte et
désolée, commençait s'animer pendant
la journée, mais le soir elle offrait toujours
un lugubre spectacle; les boutiques étaient
fermées et les rues presque désertes. Les
terribles conséquences de cette calamité
se font sentir plus que jamais. La misère
a pris des proportions énormes; il serait
impossible de faire une description exacte
de la situation. Falermese meurt de faim.
11 y a eu une telle aflluence de déposants
au mont de piété,que depuisquelques jours
cet établissement manquait de l'argent né
cessaire pour satisfaire aux demandes des
indigents qui se présentaient pour engager
des objets de toutes sortes, et le préfet
Rudini a dû fournir un fonds de 50,000 fr..
qu'il a prélevés, de sa propre autorité, sur
la Banque nationale.
Attentat sir l'empereur de Russie.
Avenir de Berlin raconte que, pendant
Un joli mot attribué Charles Baudelaire
C'était eu 1848. Tout le monde alors faisait
partie de la garde nationale. Beaudelaire dot aussi,
malgré ses habitudes pacifiques, endosser l'uni
forme de soldat-citoyen. Quand nous disons l'mi-
forrae, c'est une façon de parler chacun s'habillait
h sa guise et s'armait comme il le pouvait. Le cos
tume des défenseurs de l'ordre public ressemblait
souvent celui des inoffensifs chasseurs de la
plaine Saint Denis.
Une nuit d'hiterjesombre poète était de faction
sur un des boulevards extérieurs, près de la Vil -
letre un quartier où l'on rencontrait plus de
blouses qne de paletots. Il était près de onze heu
res et les passants commençaient devenir rares,
car ce coin de Paris n'avait pas encore été transfi
guré par l'auuexioo.
Tout coup un bruit suspect se fait entendre,
etaux lueurs iudécises d'un réverbère éloigné,
ootre factionnaire aperçoit le long des mors de
ronde, demi noyé dans l'ombre, une sorte de
faolôme marche quatre pattes.
Passez au large, s'écrié Baudelaire, peu ras
suré; ou sinon je lire dessus.
Eh! là bas! pas de bêdses, répond une voix
lointaine. C'est mon terre neuve, ue lui faites.pas
de mal.
Ah! Ah! reprend le poète en riant de sa
méprise, c'est votre chien
Mais, sans doute, et je vous assure qu'il n'a
pas de fusil.
Eh bieo continue Baudelaire, eu donnant
un libre cours son hilarité, chez moi, c'est tout
le contraire, c'est mon fusil qui n'a pas de cbien.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Genève, 9 septembre. Garibaldi est
arrivé hier soir six heures. Il a été reçu
par une foule immense.
Genève, 9 septembre. Le congrès de la
paix s'est réuni deux heures.
FRANCE.
ITALIE.