DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Constantinople, 12 septembre. (Officiel) Une amnistie complète est octroyée aux Crélots. Il est accordé un délai jusqu'au 20 octobre aux volontaires étrangers pour quitter l'île. Les Turcs continueront maintenir la tranquillité sur les points qu'ils occupent. Ils cesseront de poursuivre les volontaires étrangers et indigènes dans les localités où ils se trouvent. Le blocus est maintenu. Le public est prévenu que le passage pour chevaux et voitures sera interrompu les 16. 17 et 18 septembre courant, sur la route d'Ypres Thourout l'endroit où cette chaussée traverse le ruisseau dit Bellewaertsbeke, près de la borne N° 1entre Ypres et Saint Jean, afin d'achever la con struction d'un acqueduc. Dimanche passé, entre dix heures et minuit, le sieur Fr. Poiriez, cultivateur AVarnêton, étant dans un état d'ivresse, a été attaqué sur la voie publique Ploeg- steertpar deux ou trois individus incon nus jusqu'ici, qui l'ont battu d'importance et lui ont occasionné plusieurs blessures peu dangereuses. Des enfants jouant mercredi avec des allumettes phosphoriques ont mis le Jeu deux meules de foin appartenant au nommé Louis Samien, cultivateur Locre. La perte s'élève 200 francs. Rien n'était assuré. Un fait grave s'est passé au commen cement de ce mois Moorseele et dont l'auteur principal est déjà entre les mains de la justice. Le 5 de ce mois, le sieur Dnégo ciant Menin, se rendait chez le sieur A. M., cultivateur Moorseele, pour y acheter de la graine de colza. D., étant monté sur le grenier M. le saisit la gorge en lui disant qu'il l'épiait déjà depuis 3 mois et ne le lâcherait pas aujourd'hui avant qu'il ne signât une quittance d'une somme de 1,347 fr. que l'agresseur devait D. Une lutte s'engagea entre les deux personnes, mais bientôt le fils de M., qui se tenait ca ché derrière la cheminée, se présenta et aida son père. Étant descendu, le père dicta une quit tance son second fils âgé de 15 ans; celle quittance portait libération de la somme de 1,400 francs; sous la menace de mort, D, signa. Au départ de ce dernier, M. renouvela sa menace de l'assassiner si jamais il révé lait les scènes qui venaient de se produire. La justice est saisie de l'affaire. Vendredi matin, un grand orage a éclaté sur la commune de Meulebeke. La foudre est tombée sur les étables et la grange de la veuve Loncke. Tous les bâti ments sont anéantis, ainsi qu'une grande partie de la récolte. Heureusement a t-on pu sauver le bétail. La maison de la veuve Loncke a été préservée. Le dégât aux bâtiments et la perte de la récolte sont évalués la somme de 16,000 fr.; l'assurance ne couvrait que la moitié de la somme. Dans la matinée de lundi, une que relle surgissait Ruysselede, dans l'atelier des charpentiers de l'école de réforme, entre les nommés Guillaume Putlemans, âgé de 15 ans, et Guillaume Prestal, âgé de 16 ans. Ils se disputaient la propriété d'un outil: au milieu de la discussion, Puttemans ayant un ciseau de charpentier en mains, le jeta vers Prestat, qui le reçut au bas-ventre et y occasionna une blessure. La victime de ce malheureux coup a suc combé le soir. Vendredi midi, une grange contenant 250 bottes de paille et une vingtaine de lapins, occupée par le nommé Charles de Prince, Bovekerke, a été détruite par le feu. On évalue les dégâts 500 fr. La cause de l'incendie est inconnue. Des linges, mis au blanchissage dans une prairie Coraines, ont été volés dans la nuit de vendredi samedi. Ils apparte naient un tailleur de cette ville. Il se confirme que l'inauguration du monument érigé la mémoire des volon taires de la légion belge mexicaine qui ont succombé au combat de Tacamburo, aura lieu le dimanche 13 octobre Audenarde. Le fait paraît être certain bien qu'il ait été révoqué en doute par beaucoup de monde. On assure qu'à l'occasion des prochai nes fêles nationales, d'assez nombreuses décorations de l'ordre de Léopold seront distribuées aux gardes civiques du royaume. Le Roi vient d'adopter le projet du nouvel uniforme destiné l'infanterie de l'armée. Celui de la cavalerie n'a pas en core reçu l'approbation royale. (L Escaut.) On annonce le prochain retour du ministre de l'intérieur. D'autre part, M. le ministre des finances, qui a passé quelques jours Bruxelles, est reparti pour ne reve nir qu'à l'époque de la reprise des travaux parlementaires. Vendredi, entre 2 et 5 heures, un ter rible malheur, arrivé Anvers, a vivement impressionné les personnes qui en ont été témoins. Deux chariots, dont les conduc teurs marchaient côté, se rencontrèrent. L'un des conducteurs, croyant sans doute avoir assez d'espace pour passer entre les deux véhicules, conserva sa place et fut pris entre les deux grandes roues l'en droit de l'abdomen qui fut littéralement écrasé; le sang sortait par la bouche. On juge de l'état alfreux dans lequel cet infor tuné a été transporté l'hôpital. Le Britisli médical journal publie les renseignements suivants sur l'état de santé actuel de la princesse de Galles La prin cesse n'a eu aucune maladie; pas de rechute d'aucune espèce; rien qui puisse causer la plus légère inquiétude. Outre l'exercice qu'elle est en état de se donner en voiture, inèlhe sur des routes raboteuses, elles peut marcher dans sa chambre et, l'aide d'une béquille, s'appuyer légèrement sur la join ture affectée. Cette jointure plie, et il est donc probable que même l'inconvénient d importance secondaire (minor misforlune) de la fixité de la jointure, qui semblait peu près inévitable, pour être écarté et que l'on atteindra un succès presque inespéré. La mode a inventé pour les femmes une nouvelle coiffure le chignon la Bis mark. Ce chignon se compose d'une mul titude de tresses qui ne se relient guère mieux entre elles que les peti'es principau tés annexées par le célèbre ministre et il est presque aussi embrouillé que les rap ports entre la Prusse et la France. La police de La Haye a arrêté la semaine dernière un individu nommé Gardenier, porteur d'environ 500 faux titres américains de 1,000 dollars chacun, et qui ont été contrefaits en celte ville. Il est très probable que les contrefacteurs ont des relations en Europe et au dehors. Plusieurs faux litres sont déjà en circula tion. La police fait d'activés recherches. On lit dans une correspondance gé nérale autrichienne Nous apprenons que M. le baron de Kranss ancien prési dent de la cour de cassation, a été chargé, de concert avec M. Tesch. ministre d'État de la Belgique, des affaires de succession de feu S. M. l'Empereur Maximilien, et que S. M. l'Empereur sera représenté par S. A. I. l'archiduc Charles Louis. Nousextrayons d'une lellredeMexico, 28 juillet, le passage suivant que nous pu blions sans commentaires Une scène horrible vient d'avoir lieu au théâtre. Le rideau était peine levé que le public commença demander grands cris La Concha Mendez. Celle ci ayant paru sur la scène, on lui enjoignit de chanter la chan son aujourd'hui populaire parmi les assas sins de l'Empereur iMaximilien, et intitulée Marna Carlota. Malgré les assurances don nées par le directeur du théâtrequeConcha Mendez ne savait pas cette chanson, mais qu'elle en chanterait une autre, le public insista en poussant les cris les plus effré nés. La malheureuse femme entama alors cette chanson cynique; mais presque aus sitôt elle se mit fondre en larmes en disant qu'il lui était impossible de conti nuer que l'Empereur avait été pour elle un bienfaiteur lorsque sa mère était mou rante et elle finit en disant qu'il lui était matériellement impossible de chanter. La fureur des spectateurs, appartenant tous au parti triomphant, ne connut plus alors de bornes; mais ni leurs cris, ni leurs me naces, ni même les coussins de leurs sièges qu'ils lançaient la tête de la courageuse actrice, rien ne put la décider chanter; elle ne faisait que pleurer en répétant sans cesse qu'on pouvait la tuer, mais quelle ne serait jamais ingrate. A la suite de cette scène le directeur a chassé l'héroïque fem me de théâtre, et la police l'a fait mettre en prison. FRANCE. On lit dans le Moniteur Par une lettre datée de New-York, M. Dano confirme son arrivée dans celle ville. Parti de Mexico le 8 août dernier, et de Vera Cruz le 16 du même mois, notre mi nistre au Mexique a débarqué le 28 aux Etals Unis avec tout le personnel de sa lé gation Il était, en outre, accompagné des chargés d'affaires de Belgique et d'Italie, auxquels il avait offert de prendre passage bord du Phlégêton. Environ deux cents Français qui avaient exprimé le désir d'ê tre rapatriés sont également parvenus New-York, où ils ont été transportés par les avisos de la marine impériale le Phlê- gélon et le Bouvet. MM. du Courlhial et de Saint Charles, nos consuls Vera Cruz et Tampico, ont dû s'embarquer directement pour la France par l'un des derniers paquebots. Le Journal de Paris publie la curieuse nouvelle suivante On assure que le gouvernement russe est dans l'intention de provoquer la créa tion d'un Congrès. Le cabinet de Saint-Pé tersbourg s'appuierait, pour justifier sa proposition, sur ce que les traités de 18l5 ont été déchirés par la France et par la Prusse, et que, par suite, il convient de jeter les bases d un nouveau concert euro péen. Nous n enregistrons ce bruit que parce qu il est assez répandu mais nous croyons qu'il mérite confirmation. On constate qu'il y a en ce moment Paris un certain nombre de galeux et on attribue ce désagréable phénomène la NOUVELLES DIVERSES. Paris, ej septembre.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 2