1 de grains étrangers, et pourtant la récolte de ce pays est très satisfaisante; mais le commerce des blés y est devenu l'un de ceux où s'engage en ce moment une grande partie des fonds que l'on n'ose hasarder dansles autres industries. Le fails'explique tout naturellement. Aux Etats Unis la récolte est abondante et ce pays pourra contrairement l'année dernière, exporter une partie de ses pro duits. En Hongrie elle est extraordinaire, et de nombreux arrivages de qette contrée qui sont signales dans les ports français et anglais, nul causé en partie le mouvement de baisse assez prononcé qui se manifeste en ce moment. Les avis d'Odessa signalent égalemeutdu ralentissement dans la hausse qui avait été produite par les nombreux ordres d'achat venus de l'étranger. Le gros lot du tirage de l'emprunt d'Anvers de 1867, 50.000 fr., a été gagné par un cultivateur des environs de Tirle- mont, qui n'avait acheté son obligation qu'il y a environ dix jours. Des journaux ont annoncé tort le prochain départ de l'impératrice Charlotte pour l'île de Madère. L'état de la santé de la princesse ne demande pas de change ment de climat. Elle se promène chaque jour en voilure avec la Reine, ou pied dans le parc de Tervueren avec M"° de Bassompière, dame de la Reine, spéciale- ment attachéeà la personnédel'impératrice. On lit dans la correspondance de Bruxelles d'un journal de Charleroi On prête M. Rogier l'intention de soumettre l'arbitrage des puissances signataires du traité de 1839 la contestation qui a surgi entre la Belgique et la Hollande propos du barrage de l'Eseaut. Le gouvernement a fait remettre, le 25 septembre écoulé, MM. les questeurs de la Chambre des Représentants et du Sénat les exemplaires des procès-verbaux des séances de la commission d'organisa tion militaire, destinés MM. les membres de la législature. (Moniteur.) Un journal de Bruxelles annonce que S. A. R. M"" la comtesse de Flandre se trouve dans une position intéressante et qu'on attend sa délivrance pour le mois de janvier prochain. On écrit d'Ostende La commission pour le démantèlementl'agrandissement et l'embellissement de la ville d'Ostende, a repris ses travaux, et cette affaire vient de recevoir une solution. Après deux séances, Ja commission a terminé l'examen du plan d'ensemble pour la création de nouveaux quartiers sur les terrains militaires de la place d'Ostende, depuis le bastion n° 1, par le nord, jusqu'au chemin de fer. Le bastion n° 1 est situé proximité et en arrière du débarcadère des bateaux vapeur; de sorte que, partir de ce bastion jusqu'à la digue de mer, près le cercle du Phare, une ligne de belles maisons, ayant vue sur le nouveau quai des pêcheurs et le port s'éleveraittandis que du côté de la mer apparaîtraient de superbes édifices. Depuis la digue de mer jusqu'à la hau teur pour ainsi dire delà station du chemin de ferl'on pourrait donc bâtir aussi et donner de ce côté la ville un aspect qui fera disparaître tout ce qu'elle présente actuellement, dans ces quartiers, de mau- sade et de disgracieux. D'autre part, on lit dans la Paix, relati vement la même affaire Le Roi, qui est retourné Ostende, vient de déclarer officieusement que son intention est desup- primer toutes les fortifications de celte ville. Une compagnie se formera immédia tement pour construire Ostende deux quartiers nouveaux et un Jardin Zoologi que. On écrit d'Anvers, le 1" octobre Un accident funeste est arrivé ce malin dans la 5e section. Un enfant de 4 ans, laissé un instant seul pendant que sa mère était allée faire un bout de conversation dans le voisinage, s'est empoisonné en mangeant de la chaux vive que ses parents avaient préparée pour blanchir la maison. Qu'on juge du désespoir de la pauvre mère en retrouvant son petit, qu'elle avait quitté quelques minutes auparavant en si bonne santé, couché par terre et se débal lant contre les dernières agonies de la mort. Deux heures après, tout était fini, l'enfant avait cessé de vivre. On écrit de Luxembourg, le 29 sep tembre Des accapareurs français vien nent renchérir les prix de nos denrées, ils n'achètent pas seulement au marché, mais ils vont de village en village, en offrant des prix exorbitants. Ce matin deux marchands français étaient notre station pour rece voir toutes les pommes de terre que les cultivateurs leur amèneraient et pour les quelles ces marchands avaienloffert jusqu'à 18 fr. par maldre, rendues la station. Une cinquantaine de nos ouvriers se sont interposés pour empêcher ce marché. Ils ont empoigné ces deux messieurs, leur ont enfoncé le chapeau les ont maltraités et malmenés; des pierres même ont été lan cées sur eux les gendarmes survenus avaient toute la peine du monde les faire sortir de cette foule exaspérée, et ces mar chands se sont sauvés en toute hâte. La justice informe. FRANCE* Les journaux deParis neconservent plus aucun doute sur l'arrivée prochaine en France de l'Empereur d'Autriche. Les com missaires autrichiens près l'exposition uni verselle en auraient reçu l'avis officiel et des préparatifs se feraient l'hôtel de l'am- bassaded'Aulrichepour le retour du prince de Melternich. Des officiers hongrois et au trichiens viendraient en France vers le 10 octobre pour y attendre leur souverain. La présence de l'Empereur François Joseph Paris coïncidera probablement avec la clô- lui e de l'exposition. Sa Majesté quitter a ses Etats le 20 octobre pour se rendre en Fran ce par Strasbourg et Nancy, où elle s'arrê tera quelque temps pour visiter les tom beaux de ses ancêtres, les ducs de Lorraine. L'Impératrice Elisabeth n'accompagnera positivement pas son auguste époux dans ce voyage, celte princesse se trouvant dans un étal intéressant, ainsi qu'on l'avait an noncé de Vienne. Un décret impérial,inséréau Moniteur, ordonne qu'il soit procédé des travaux d'amélioration du port de Graveline. Un assassinat a été commis dimanche, Lambersarl, près de Lille. Mm° veuve Leignelâgée de 83 ans avait été laissée seule la maison pendant que les autres membres de la famille s'étaient rendus la grand'messe. M"e Leignel, rentrant la première, vers onze heures et demie, trouva sa mère étendue au milieu d'une mare de sang. Elle appela au secours. Les voisins accoururent. La veuve Lei gnel avait cessé de vivre. Elle portait au cou une horrible blessure par où le sang s'échappait encore. Celle blessure a été faite, croit-on, avec le couteau dont se ser vait la pauvre femme pour éplucher ses légumes, au moment où son meurtrier s'est précipité sur elle. Le coup a été porté avec tant de violence que la tête était presque séparée du tronc. Près d'une armoire pla cée dans la cuisine se trouvaient deux fer ments qui avaient servi fracturer les tiroirs de ce meuble. C'est ce qui fait pré sumer que l'assassin n'était pas seul. La maison a été littéralement saccagée. Tous les meubles, coins et recoins ont été fouil lés. 475 fr., du linge et des vêlements ont été enlevés. Cette affreuse nouvelle se ré pandit comme un éclair dans la commune. On le sut bientôt Lille. L'autorité judi ciaire et la gendarmerie se rendirent immédiatement sur le théâtre du crime, où une enquête fut aussitôt ouverte. On lit dans le Progrès du Nord La crise que subit depuis plusieurs mois l'in dustrie linière et qui a déjà amené la fer meture d'un grand nombred'établisseraents est devenue tellement intense, que les in dustriels se voient forcés d'opposer au mal des mesures radicales. Une réunion laquelle assistaient cinquante soixante filateurs, vient d'avoir lieu Lille. Nous croyons tenir de bonne source que la proposition suivante a été adoptée l'unanimité Les adhérents prendraient l'engagement de réduire leur production de un quart, soit en réduisant proportion nellement le nombre de leurs broches, soit en réduisant la journée (je travail neuf heures. Cet engagement serait pris jusqu'à la fin de décembre; il ne deviendrait défi nitif que lorsqu'on aurait réuni l'adhésion d'un nombre de filateurs représentant les trois quarts de broches du département, sans tenir compte des établissements déjà arrêtés. Un grand nombre d'adhésions ont déjà été recueillies. On lit dans le Journal de lloubaix Une grève partielle d'ouvriers fileurs s'est déclaré lundi malin Tourcoing. M. Ph. Lamourette filateur de laines, ayant prévenu samedi ses ouvriers qu'il se voyait forcé de baisser le prix de main- d'œuvre partir de la sem&;ne suivante, ces derniers ont refusé de reprendre le travail lundi malin, et se sont portés sur la place de l'Hôtel de-ViIle, où M. le maire les a vivement engagés ne pas commettre de désordres. Ils se sont alors répandus dans la ville en chantant. Quelques bandes avaient des tambours et des drapeaux. Aujourd'hui mardi, la grève continue. Aucun excès n'est déplorer. ITALIE. Nos lettres de Florence sont du 29 sep tembre, dit YUnivers. On commence recevoir des détails circonstanciés sur ce qui s'est passé Alexandrie, lorsque le dictateur romain y demeurait prisonnier, et ils sont de nature inspirer de sérieuses réflexions. Le 41° régimenten garnison la cita delle, malgré toutes les représentations des officiers supérieurs, a fait une ovation Yillustre prisonnier, aux cris de Vive le général Garibaldi! Vive le héros italien Vive Rome! Ceci se passait mercredi, lorsque les loges d'Alexandrie n'avaient pas encore pu organiser une émeute populaire. Le lendemain, six heures du soir, les soldats du 42°, casernés en ville, entraient dans la citadelle, et, s'unissant ceux du 41°, se portaient sous les fenêtres de Yillus tre prisonnier et répétaient le vacarme du jour précédent. L'illustre prisonnier se pré sentait la fenêtre et haranguait ainsi les soldats Mes chers enfants, je vous remercie encore une fois de votre sympathie et de votre amour; je vous en remercie au notn de l'Italie. Une telle démonstration faite par vous, avec l'uniforme que vous por- Paris, i octobre.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 2