D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
TimIesT"
51me Année.
A» 5,219.
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
Lors de la clôture de la dernière session légis'a -
tive en France, on s'est demandé si la léuoioo des
Chambres annoncée pour le mois de novembre
serait une session extraordinaire ou s'il ne serait
pas préférable de faire commencer cette date la
session de 1868. Il paraît que les conseils de l'Em
pereur se sont prononcés sur cette dernière alter
native et qu'en conséquence un discours d'ouver
ture permettra sous peu au cbef de l'Etat de passer
en revue les événements contemporains et de pré
ciser la politique, tant intérieure qu'extérieure,
qu'il compte soivre b leur égard. Les bases de ce
discours ont été arrêtées b Biarritz dans les délibé
rations qui viennent d'y avoir lieu et qui sont
closes aujourd'hui.
Rien ne transpire naturellement encote sur les
résolutions prises, mais il est permis d'espérer
qu'elles ne seront défavorables ni aox intérêts de
la liberté ni aux rapports pacifiqoes de la France
avec l'Allemagne et l'Italie. Le Globe met an jour
un document intéressant qui, s'il répond encore aox
sentiments de l'Empereur, peot achever de nous
rassurer sur ces dispositions c'est une lettre adres
sée par lui b M. de Lavalette, au mois d'août de
l'année dernière pour désavouer la politique de
compensation qui a coûté b cette époque b M.
Drouyo son portefeuille de ministre des affaires
étrangères. L'Empereur y proclame que le véri
table intérêt de la France n'est pas d'obtenir un
agrandissement de territoire insignifiant, mais d'ai
der l'Allemagne b se constituer de la façon la plus
favorable aux intéiêts de la France et b ceux de
l'Europe.
La mort subite de M. Fould, annoncée par le
Moniteur, a produit sur le public une impression
pénible. M. Foold était, comme M. de Morny et
tant d'autres morts aujourd'hui, on des premiers
et des meilleurs serviteurs de l'Empereur.
Un télégramme de Berlin nous apporte la ré
ponse du roi de Prusse b l'Adiesse du Reicbstag.
Après avoir exprimé sa satisfaction au sojet de
cette Adresse, le monarque a déclaré qu'il espérait
DU TABAC.
Le tabac, apporté de l'île de Tobago, a été in
troduit en France par Nicot, ambassadeur français
de la conr de Portugal du temps d'HeDri IV. Oo
le nomma d'abord poudre la reine, parce que
Nicot l'avait offert b la reine Marie de Médicis. On
l'appela anssi nicotine. Et aujourd'hui encore,
la science donne le nom de oicotine b uue substance
alcaline, extraite du tabac, laquelle est un des
poisons les plus actifs que l'on coonaisse.
Celui des écrivains que l'on pourrait appeler le
chef de l'école humouristiqne française, Alphonse
Karr, a éctit, sur l'introduciioo et l'usage du tabac,
les réflexions suivantes, que nous nous faisons un
plaisir de citer
a Pendant longtemps le tabac, a fleuri solitaire
et isolé daus quelques coins de l'Amérique. Les
sanvages, auxquels nous avons donné de l'eau-de-
vie, nous ont donné en échange le tabac dont la
fumée les enivrait dans les grandes circonstances.
C'est par cet aimable échange de poisons que les
relations entre les deox mondes ont commeocé.
v Les premiers qui jugèrent devoir se mettre la
pondre du tabac daus le nez furent bafoués d abord,
puis persécutés. Jacques I", roi d Angleterre, fit
de voir bientôt la réalisation des vceox réci
proques du reste exprimés par le Reicbstag.
Une dépêche de Rome annonce que les zouaves
pontificaux ont, après un engagement de 3 heures,
chassé les bandes garibaldienoes de la petite ville
de Bagnorea, dans la province de Viterbe. Les
eovabisseurs étaient au nombre de 5oo: 70 ont été
tués ou blessés et 110 faits prisonniers. Les zouaves
n'ont eu de leur côté que quelques blessés.
Le Journal officiel de Rome nous apporte de
nouvelles rassurantes.
Deux faits sont acquis désotmais et ne devront
pas être perdus de vue dans la suite des événe
ments dont la Péninsule italienne est en ce moment
le théâtre. Le premier, c'est que les iosurgés, les
insorli, ne sont point du tout des sujets pontifi
caux révoltés comme l'insinuent des feuilles flo
rentines, mais bien des garibaldiens ce sont donc
bien soixantes chemises ronges que les zouaves
pontificaux ont fait prisonniers b Acquapeodeote.
Quant aux Romains ils offrent tous les jours et
spontanément de combattre soos la direction de la
gendarmerie, pour la défense de leur gouverne
ment.
C'est b Caprera non b Rome que se trouve
encore le foyer de l'insurrection; une proclamation
émanée de Garibaldi et secrètement expédiée par
un intermédiaire, l'iodique suffisamment.
L'autre fait est celui-ci lors de l'insurrection
de Sicile, les troupes du roi de Naples avaient ré
tabli l'ordre partout; Garibaldi était b Gêues, hési
tant b partir pour Marsala. M. Crispi, pour relever
le coorage du général, imagina alors d'inventer
des bulletins de l'insurrection, et eut assez de
chance pour les faire accepté b la Gazella di To-
rino, orgaue ministériel. Ce sont ces faux bulletins
qui décidèrent Garibaldi b partir et M. de Cavour
b l'appuyer.
Le système Crispi est redevenu nécessaire. Le
correspondant florentin do Monde tient de source
officielle que plusieurs garibaldiens sont déjb ren
trés en deçb de la frontière, découragés par l'atti
tude des populations. N'importel les bolletins
s'impriment et ou espère que quelque chose eu
sortira.
coDtre ceux qui prenaient do tabac on livre appelé
Miso Capnos. Peu d'années après, le pape Urbain
VIII excommooia ceux qui prenaient do tabac dans
les églises. L'impératrice crut devoir ajouter b la
peine de l'excommunication contre les personoes
qui se bourraient le oez pendant l'office divin, elle
aotorisa les bedeaux b confisquer les tabatières b
leur profit. Amurat IV défendit l'usage du tabac
sous peine d'avoir le nez coupé.
Uoe plante utile n'eût pas résisté b de pareilles
attaques.
Si, avant cette inveotion, un homme s'était
trouvé qui du I Cherchons on moyen de faire
entrer daus les coffres de l'Etat on impôt volon-
taire de plusieurs millions par au. Il s'agit de
u vendre aux gens quelque chose doot tout le
monde se serve, quelque chose doot on ne poisse
se passer. Il y a en Amérique 00e plante essen-
tiellemeot vénéneuse; si vous exprimez de son
feuillage 00e huile empyreuraatiqne, une seule
goutte de cette huile fera périr un animal dans
d'horribles convulsions. Offrons celte piaule en
u veo'e, hachée eu morceaux 00 réduite en poudre;
nous la vendrons très-cher; nous dirons aux
gens de se fourrer la poudre dans le nez.
Vous les y forcerez pr-r une loi?
Nullement. Je vous ai parlé d'un impôt
voîontaiie. Pour celui qui sera haché, nous leur
Des avis transmis de Rome rappellent
sous les armes les soldats de l'armée pon
tificale en coDgé et les engagent rejoindre
leur corps le plus tôt possible.
En Belgique, les enrôlements pour la
cause du Saint Siège vont reprendre une
activité nouvelle. On annonce, pour tous
les lundis, l'expédition de détachements de
volontaires, et déjà, avant hier, le départ
de plus d'unecentaine d'entre eux a eu lieu.
La comtesse du Chasteltante par al
liance, de M. Iweins, procureur du Roi en
celle ville, y est décédée dans la nuit du 6
au 7 courant l'âge de septante ans. Ses
dépouilles mortelles seront transférées
demain Bruxelles. Il y a quelques semai
nes cette respectable dame avait eu le
malheur de glisser de quelques degrés d'un
escalier et avait reçu une fracture très-
grave qui a entraîné la mort.
A plusieurs reprises déjà et même tout
récemment le Gouvernement a accordé des
subsides pour la restauration de l'église
Saint-Martin. Ce monument, quand il sera
achevé, sera certes un des plus beaux édi
fices de la Belgique. Dernièrement on a
trouvé dans les archives de la Fabrique de
cette église, l'acte par lequel ce temple a
été vendu au temps de la Terreur un
M. de Wilde, pour la somme de huit mil
lions et quelques cent mille francs. Cette
somme a été payée en assignats par l'ache
teur, qui cet effet avait fait recueillir tous
les assignats qu'il pouvait se procurer. La
Fabrique d'église voulant donner un té
moignage de reconnaissance la mémoire
du noble défunt et perpétuer ce souvenir
de sa générosité a décidé d'ériger en l'é
glise de Saint-Martin un monument sa
mémoire.
dirons d'en respirer ei d'en avaler un peu la
famée
Mais ils mourront
Non; ils seront nn peu pâles; ils auroqt des
maux d'estomac, des vertiges, quelquefois des
coliques et des vomissements, voila tout. D'ail-
leurs, voyez-vous, on 00 a dit Vhabitude est
une seconde nature; 00 n'a pas dit assez
L'homme est comme le couteau auquel on avait
changé successivement trois fois la lame et deox
fois le manche. U n'y a plus pour l'homme de
nature, il n'y a plus que les habitudes...
La première fois qn'oo fumera do tabac, 00
a aura des manx de cœur, des nausées, des vertiges
des coliques, des sueurs froides mais cela dimi-
nuera peu b peo, et avec le temps 00 s'y babi-
tuera au point de n'éprouver plus ces accidents
que de temps b autre, et seulement quand on
fumera de mauvais tabac, ou do tabac trop fort,
ou quand on sera mal disposé, 00 dans cinq ou six
autres cas.
Ceux qui le prendront en poudre, éternneront,
sentiront uo peu mauvais, perdront l'odorat et
établiront dans leur nez uoeespèce de vésicaloiie
perpétuel.
•a Ah çb cela sent donc bien boD
•r Non! au coutraiie, cela sent très mauvais.
Je dis doue que nous, rendrons cela très cber, et
que ooos nous en téservetons le monopole.