Un orage a éclaté hier soir sur celte ville. Dans les environs des dégâts ont été con statés. La foudre est tombée sur le moulin exploité par lesieur Ampoorter,au hameau d'EIzendamme (Oostvleteren), et l'a réduit l'état de carcasse, tout çn respectant tout ce qu'il contenait. M. Roelens, ancien directeur des Sœurs de S' Joseph, Blankenberghe, est décédé Bruges, le 6 octobre l'âge de 30 ans. Le Moniteur annonce que M. Fould, l'ancien ministre, est mort subitement sa medi soir a sa villa, près de Tarbes, l'âge de 67 ans. Un second câble sous-marin fonction nera prochainement entre l'Angleterre et la Belgique. Le point de départ choisi par la Compagnie anglaise qui va l'établir est fixé au petit port de la Panne. On écrit d'Ostende Le Roi, en quit tant Ostende, laissera parmi nous bien des marques de sa munificence. Plusieurs per sonnes ont été reçues par S. M., qui leur a exprimé toute sa satisfaction. La libéralité du Roi s'est étendue aux pauvres de la ville, aux nécessiteux hon teux, pour lesquels S. M. a fait parvenir des sommes d'argent. Les employés subaltrnees des bains, qui ont assisté S. M. dans la série de bains de mer qu'elle a prise, ont été largement re- compensésdeleur zèle et de leur exactitude. Le conseil communal d'Audenarde inaugurera le 13 octobre le monument élevé aux Belges qui ont succombé la prise de Tacamburo Un banquet sera offert aux nombreux invités de l'autorité locale. Le comte et la comtesse de Flandre sont attendus très-incessamment Bruxel les, de retour de leur voyage en Allemagne. On s'occupe activement au château de Laeken préparer les appartements des tinés la princesse Charlotte, qui viendra passer l'hiver dans cette résidence royale. Le déménagement du mobilier du palais de Tervueren celui de Laeken est déjà presque achevé. On écrit de Bruxelles la Gazette de Liège Les renseignements que je reçois sur la santé de l'impératrice Charlotte sont assez satisfaisants. L'infortunée princesse est loin de se trouver dans l'état de pros tration que quelques journaux lui ont at tribué. Elle cause toujours avec l'élévation d'un esprit supérieur et ne cesse de se li vrer de longues et sérieuses lectures. Seulement elle ne parle jamais du Mexique si ce n'est accidentellement et d'une façon indifférente, et elle ignore positivement la mort de l'empereur Maximilien. Il est ab solument inexact qu'elle doive passer l'hi ver Madère. Il est probable que lorsque les premiers froids se feront sentir, elle viendja s'établir au palais de Bruxelles, et qu'à ce moment on complétera sa maison, qui ne se compose actuellement que d'une seule dame d'honneur, M'" Clolilde de Bas- sompierie. On écrit de Vienne: D'après l'Avenir national, les négociations au sujet de la succession de feu l'empereur Maximilien, et dont le ministre belgeM. Tescha été chargé, auraient rencontré de telles diffi cultés qu'un procès entre les deux cours de Vienne et de Bruxelles serait inévitable. Je puis vous assurer que celle allégation est dénuée de tout fondement; l'affaire est plu tôt dans la meilleure voie d'arrangement. Votre compatriote, qui, après avoir eu ici plusieurs conférences avec le baron Kraus, président de la haute chambre de cassation, est allé dernièrement Bruxelles pour s'a boucher avec le roi Léopold et prendre des instructions, doit revenir ici au com mencement du mois prochain, pour regler définitivement, en qualité de curateur, les intérêts de l'impératrice Charlotte. On attend sous peu Anvers l'escadre américaine commandée par l'amiral Far- ragut, le même dont la récente réception Saint Pétersbourg a fait un certaiu bruit. Le 3 novembre prochain, l'université de Liège compleracinquante années d'exis tence. La rentrée des cours et la remise du rectorat se feront celte année sans aucune solennité. Il y aura, le 5 novembre, une cérémonie spéciale pour célébrer le cin quantième anniversaire de l'inaugaralion de l'Université. Tous les anciens élèves seront conviés au banquet qui clôturera la fêle. La commune de Vierset-Barse (Liège) vient d'être le théâtre d'un tragique événe ment. M. L.-F. Joye, garde forestier, a teçu le 26 septembre, par accident, un coup de fusil dans la région du cœur presque bout portant. La mort a été instantanée. Pour chasser les corbeaux, ce malheu reux était monté au grenier des apparte ments qu'il occupe; et poure11 descendre, l'aide d'une mauvaise échelle, il avait couché, tout armé, son fusil dans une lucarne, le canon tourné vers lui. En vou. lant reprendre son arme, il est probable que la délente se sera accrochée un» pierre et que le coup sera parti. C'est du moins la conjecture que l'on tire de l'in spection des lieux de l'événement. Joye laisse une veuve et trois enfants. Jardin d'Acclimatation de Liège. M. Coclet, vétérinaire du gouvernement, va introduire au Jardin une troisième bête bovine (une génisse), de sorte qu'il y aura trois sujets sur lesquels l'expérience déci dée par le gouvernement s'effectuera. M. Coclet, pour rendre l'expérience plus concluente encore, a inoculé l'une de ces bêles (le veau) du liquide recueilli dans l'intestin de la biche, dont l'autopsie a été faite jeudi dernier. Lesdivers rurainans du Jardin n'ont rien présenté de fâcheux depuis samedi. Ou a parlé de dérangements éprouvés par deux bêtes, mais ils n'ont rien d'anormal ni de sérieux. A la dernière séance du conseil com munal de Maastricht, M. le président du conseil a annoncé que la démolition des fortifications commencera le plus tôt possi ble, notamment entre la porte Saint-Martin et l'ancienne porte de Wyck, où les terrains seront vendus publiquement. Le steamer Telegraaf, faisantleservice entre Anvers et Rotterdam a été abordé, vendredi, entre Slavenisse et Zypen, par le bateau hélice Zuid lievetand. Far une manœuvre habile, le Telegraaf a pu atté nuer le choc il n'en a pas moins subi des avaries si considérables qu'il n'a pu con tinuer son voyage. Dans la collision, deux passagers ont été grièvement blessés la tète. Ils ont reçu bord même, les soins médicaux que réclamait leur état. Le Zuid- Beveland a subi aussi des dégâts assez importants. - Une terrible catastrophe vient d'ar river en Russie, dit la Gazelle du gouverne ment. A la clôture de la foire de kineschma (gouvernement de Kostroma) une centaine de personnes des deux sexes, en habits de fête, gaies et la chanson aux lèvres, entrè rent dans un petit bateau sur le Volga pour se rendre au rivage opposé. La voile était levée et la frêle embarcation, toute sur chargée qu'elle était, allait toucher le rivage, lorsque le patron de la barque eut la malheureuse idée de demander aux pas sagers le prix du transport avant le débar quement. La foule s'agita et imprima au cauot une secousse qui le fit chavirer. Ln cri d épouvante se fit entendre pour cesser aussitôt. Soixante trois personnes furent englouties une petite fille parvint se sauver après des efforts inespérés. Une jeune femme étreignit d'une main convul sivement crispée la banquette des rameurs eteutégalemenl la vie sauve. Le lendemain, un certain nombre de cadavres étaient re tirés de I eau et disposés sur le rivage. Il y avait de pauvres femmes enceintes, des en fants dans leurs atours de lête, les visages décomposés. Cétait un spectacle navrant! Incendie d'Atep. Dans la nuit du 31 août au 1" septembre, le feu a réduit en un monceeu de cendres environ six cents boutiques et plusieurs bazars de la ville. Les llammes s élevaient une telle hauteur et la lueur qu elles projetaient était si gran de, que I on se croyait en plein jour. Jamais spectacle aussi effrayant qu'imposant ne sétait offert la population d'Alep, qui dormait d un profond sommeil, bercée par le chant du sélam que les imans de toutes les mosquées répétaient sans s'émouvoir de la scène épouvantable et grandiose qui se déroulait au pied de leurs minarets. Il semble incroyable que parmi tous ces muezzins, qui du haut de leur tour louaient et adoraient Allahaucun d'eux n'ait eu 1 idée de jeter le cri d'alarme pour appeler la population arrêter le fléau dans sa marche; il a fallu que le hasard donnât eveil une famillebourgeoiseeuropéenne. Le premier mouvement de cette famille fut de se disperser, les uns pour avertir I autorité, les autres pour offrir leur aide sur les lieux de la catastrophe et chercher a circonscrire le feu. Mais quel ne fut pas NÉCROLOGIE. NOUVELLES DIVERSES. Mon bon ami, aarait-on dit l'homme assez insensé pour tenir od semblable langage, personne ne vous disputera le privilège de ven- dre une denrée qui n'aura pas d'acheteurs. Il y aurait de meilleures changes d'ouvrir nue bouti- que et d'écrire dessus Ici on vend des coups de pied. Ou Un tel vend des coups de bâton en gros et en h détail. Vous trouveriez plus de consommateurs que pour votre herbe vénéneuse. Eh bien! c'est le second interlocuteur qoi aurait eu tort. Les rois de France n'ont pas fait des satires; ils n'ont pas fait conper les nez; ils n'out pas confisqné les tabatières. Loin de lâ, ils ont vendu du tabac, ils ont établi un impôt sur les nez, et ils ont donné des tabatières aux poètes avec leur portrait dessus et des diamants l'eotonr. Ce petit commerce leur rapporte je ne sais combien de millions chaque année. Fagon, médécin de Louis XIV, devait soute nir une thèse contre le tabac dans les écoles; malade, il se fit remplacer par un confrère qui lut la thèse, tout en prisant énormément. h Le pi ëie Santeoi! est mort presque subite ment après avoir bu on verre de vin dans lequel on avait mis du tabac. h La pomme de terre a eu bien plos de peine s'établir que le tabac, et a encore des adversaires. b En même temps, le comte et la com tesse de Flandre iront habiter l'hôtel qu'ils ont acheté place Royale, et qui a été naguère occupé par le comte Vilain Xlill. L'hôtel est loin d'être achevé, et l'aile nouvelle qui doit en faire un véritable palais ne sera pas terminée pour l'hiver. Mais la partie la plus ancienne du bâtiment sera en état de recevoir ses augustes hôtes, et c'est dans cette partie là que ceux ci se fixeront pro visoirement.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 2