D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
ypresI
51me Annee.
Ao 5,222.
REVUE POLITIQUE.
Le Pape a convoqué les cardinaux pour
délibérer sur les événements actuels.
L'infortuné Loonis, renversé, il y a trois
semaines, par un chariot, a succombé dans
la journée de mercredi dernier.
Hier matin le premier convoi partant
d'Ypres pour Courlrai a failli dérailler
proximité de la ville. Une vache échappée
d'une prairie voisine rôdait sur la voie
ferrée, le train en l'écrasant, a ressenti une
forte secousse. L'accident n'a pas eu d'au
tres suites.
Les élèves de l'Académie des Beaux-
Arts et de l'École professionnelle ont as
sisté la messe de S'-Luc, célébrée hier
10 heures, l'église de S'-Martin.
On annonce la mort de M. Scholtey,
notaire la résidence de Dixmude.
Un vol d'objets d'habillement, de bijoux
et d'une somme de 35 francs a été com
mis, dans la nuit de lundi mardi, au
préjudice du sieur François Huyghe, cul
tivateur Elverdinghe. La police est sur
les traces du voleur.
Lundi soir, la ferme du sieur Martin,
cultivateur, S'-Genois, est devenue la
proie des flammes avec ce qu'elle conte
nait le mobilier, 9 hectolitres de froment,
3000 bottes de pailleun cochon et douze
poules sont restés dans les flammes. On ne
connait pas la cause de cet incendie. Le
dégât total s'élève 5,000 fr. Tout était
assuré.
Mardi vers 3 heures du matin un
incendie s'est manifesté dans l'étable des
bêtes bovines et dans la grange des enfants
Biebuyck cultivateurs, Denterghem
huit têtes de gros bétailune partie de la
récolte et une grande quantité de lin, ap
partenant M. Yerhaegbe, de la même
localité, ont été consumées. Le bâtiment,
qui appartenait M. le notaire VYibo
d'Aerseele, est totalement détruit. Il était
assuré, ainsi que le mobilier du locataire.
La perte pour celui-ci s'élève 3,500 fr.;
pour le propriétaire 4,000 fr., et pour
le sieur Yerhaegbe 1,500 fr. La malveil
lance n'est pas étrangère ce sinistre.
L'autorité communale a déjà arrêté un
individu.
On nous communique une nouvelle
laquelle nous refusons de croire jusqu'à
plus ample renseignement. L'or belge
ayant été refusé par la Banque de France,
M. le ministre des finances aurait fait par
venir hier matin toutes les administra
tions du royaume, l'ordre de refuser dé
sormais la monnaie de cuivre française.
Cette mesure aurait déjà occasionné,
dit-on, de graves difficultés, ce que nous
croyons saDS peine, attendu la grande
quantité de sous français en circulation
dans notre pays. (Escaut.)
On écrit d'Anvers, le 16 octobre
Le prince et la princesse de Galles sont
arrivés Anvers ce matin vers huit heures
par le train venant d'Allemagne. Aucune
réception officielle n'a été faite LL. AA.
BR. M. le consul britannique et la plupart
des familles anglaises habitant notre ville,
altendaientà la gare les augustes voyageurs.
Le prince, la princesse et les personnes
de leur suite ont pris place dans des voi
lures particulières et ont été conduits im
médiatement au port, où stationnait,
l'embarcadère, en face du pilotage le yacbt
royal Osborne.
Au moment de l'arrivée de LL. AA. RR.
au port, celui-ci présentait un coup d'oeil
des plus animés. Plus de cinq raille per
sonnes se pressaient aux abords de l'em
barcadère, autour duquel 200 soldats de la
marine royale anglaise formaient la haie.
Le capitaine commandant du yacht et
les officiers du bord, en grand uniforme,
se tenaient au pied de l'embarcadère. Sur
le pont de YOsborne, des soldats de l'infan
terie de l'armée britannique étaient rangés
en bataille.
Les voitures conduisant le prince et la
princesse avaient traversé la ville au petit
trot. Celle dans laquelle LL. AA. RR.
avaient pris place fut menée jusque sur le
tablier de l'embarcadère où les chevaux
furent dételés.
Le prince de Galles descendit de voi
ture, puis il souleva la princesse, en la pre
nant sous les bras, et la déposa sur le pont,
où on remit deux béquilles l'auguste
malade. Des acclamations suluèrent lu
princesse.
Le prince de Galles, après avoir dé
jeuné bord du navire anglais, est parti
par un convoi spécial 10 heures 1/4 pour
Bruxelles.
Le retour du prince de Bruxelles
Anvers est signalé pour 9 heures demain
matin. S. M. le Roi reconduira le prince
jusqu'à bord de YOsborne, où S. M. ira
visiter la princesse.
PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELCE.
La Bourse de Broxelles a opéré jeodi sous l'em
pire d'une panique occasionnée par le bruit qu'une
dépêche avait transmis la nouvelle d'un soulève
ment a Rorue.
Cette nouvelle communiquée Y Indépendance
par une personne qu'elle dit être sérieuse et en
situation de recevoir d'Italie de bonnes informations
ne semble être confirmée par aucune nouvelle
postérieure. Au contraire, s'il faut s'en rapporter
aux renseignements que donnait encore hier le
Moniteur universel, le gouvernement français ne
paraissait s'attendre rien de pareil. La feuille
cfïicielle assure, en effet, que, dans toute l'étendue
des Eta's pontificaux, la population non-seulement
demeure calme, mais se prononce de plus en pins
contre les envahisseurs. Dans les provinces de
Viterbe et de Frosinone plusieurs villes deman
deraient même des armes pour aider les gendarmes
repousser les bandes.
Le conseil des ministres que l'Empereur des
Français devait tenir a Paris aussitôt après son re
tour de Biarritz a eu lien mercredi h 2 heures.
Naturellement rien n'a encore transpiré sur les
résolutions qui ont pu être prises par le gouverne
ment français; toutefois, dans le public, l'opinion
la plus accréditée est qu'une intervention militaire
en faveur du pouvoir temporel, déjà décidée
Biarritz y a été définitivement arrêtée et sanc
tionnée.
Mentionnons une nouvelle grave que nous trou
vons daos la Gazette de France
On assure cette feuille que M. Rattazzi a
donné sa démission. Ce serait M. Mordini qui
serait chargé de la formation du nouveau cabinet,
dont les membres seraient pris dans le parti d'ac
tion.
Le télégraphe transmet le résumé d'un article
que la Patrie publie au sujet de Rome. Cette
feuille déclare nettement qoe l'Italie n'a pas fait
son devoir depuis quinze jours. Dès lors, la France
a pour devoir d'agir seule, en revendiquant, au
nom des engagements contractés au nom de
l'ordre et de la société, le droit d'arracher Rome
r> et l'Italie la Révolution et l'anarchie. Nous
aimons entendre parler ce langage ferme et
digne; nous aimons b voir ainsi rappeler ses en
gagements solennels le gouvernement italien. Le
cabinet de Florence veot-il décidément faire res
pecter la signature qu'il a apposée an bas de la
convention de septembre? Toute la question est
la; mais s'il veut se soustraire b cet impérieux de
voir, la Fiance, comme le dit la Patrie, doit faite
respecter rigoureusement la convention qo elle a
lignée de concert avec le gouvernement de V ictor—
Emmanuel.
depèciies télégraphiques.
Londres, 1" octobre. Le limes dit
Nous croyons qu'il est authentique que
FempereurNapoléon a formellement averti
le gouvernement italien que la convention
de septembre étant violée par les garibal
diens, une expédition française Rome va
avoir lieu immédiatement.
Florence, 16 octobre. Le prince Hum-
bert est arrivé. Les journaux démentent
que Garibaldi ait quitté Caprera. Menotti
a pris le commandement général des
insurgés.
Paris, 17 octobre. A Rome un consis
toire extraordinaire vient d'avoir lieu.
Londres, 17 octobre. La Correspon
dance anglo américaine publie la réponse
de l'Italie l'avis qui lui a donné le cabinet
des Tuileries, savoir que la France doit
envoyer une nouvelle expédition Rome.
L'Italie répond qu'une telle expédition
serait dangereuse, et que si l'ordre était
donné pour le départ d'une expédition
françaises pour Rome, l'Italie devrait y
envoyer des troupes qui y arriveraient
avant les troupes françaises.
NÉCROLOGIE.
NOUVELLES DIVERSES.
d Afin de faciliter l'embarquement delà
princesse de Galles, on avait construit un
énorme pont-volant qui reliait le quai au
yacht et était couverf de tapis sur toute sa
longueur.