D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 51me Année. Samedi 26 Octobre 1867. No 5.224. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. La crise ministérielle dore encore Florence. Une de'péche mettait en avant, d'après le Corriere ilaliano, les noms de MM. Durando, Cngia, De- pretis, Correnti, Vigliani. On mande de Florence que rien n'est définitivement arrété. Nous ne savons donc pas quels sont les hommes qui seront appele's a seconder M. Ctaldiui dans la tâche difficile de rétablir l'ordre dans la péuinsule et de faire respecter la Convention de septembre. Qnels qu'ils soient, la France aura le droit et le devoir de surveiller de près leurs actes. Si dès l'abord le cabinet Cialdini ne donnait des garanties suffisantes de loyauté et de fermeté,si l'inviolabilité îles frontières pontificales n'était pas promptement assurée, si les chemises ronges ne disparaissaient point en un court délai, la note du Moniteur pour rait être coosidérée comme non avenue. La situation redeviendrait alors ce qu'elle était il y a peu de joars. La Patrie confirme un fait auquel d'autres journaux avaient déjà fait allusion,sa voir qu'api ès avoir obteuu satisfaction pour le maiulieu de la Convention de septembre, le gouvernement fran çais serait disposé déférer une conférence euro péenne l'affaire de Rouie, afin d'arriver une solution qui, tout en sauvegardant les intérêts religieux représentés par le Saint-Siège, serait de nature préveuir toute complication politique dangereuse pour l'équilibre européen. Lesjouroaux officieux de Berlin avaient déjk fait entrevoir assez clairement une pareille éventualité. Les communications télégraphiques sont réta blies entre Floreoce et Rome. Les soldats poutifl- oaux ont livré nn nouveau combat aux envahisseurs Borghetto. La victoire vivement disputée, est restée aux défenseurs du Sain! Siège. Battu dans toutes ses rertcorttres avec les troupes pontificales, le garibaldisme paraît avoir ces jours derniers dirigés son principal effort sur Rome, où il voulait provoquer un mouvement révolutionnaire. Mais là encore il a essuyé un éhec complet. Uo journal de Florence, le Corriere ilaliano, parle, en effet, d'one insurrection dont l'explosion d'une mine devait donner le stgoal. La mine a éclaté, mais les conspirateurs en ont été pour les frais de leur provocation, car le journal révolutionnaire en e-t réduit auuoncer en termes assez embarrassés /l'insuccès de cette tentative. 1 Un télégramme de Marseille complète, d'après des lettres d'Italie, les détails relatifs l'engage ment de Nerola. Les deux colonnes d'attaque étaient dirigées par le commandant Cirlot, de la légion d'Antibes, et le commandant Des Trous- sures, des zouaves. La légion a marché aux cris de Vive Pie IX! Vive la France! Les zooaves et les carabiniers suisses ont fait la légion une cordiale ovation. La lutte a été des plus vives. Le colonel De Cbarette a eu son cheval tué sous lui. Un lieu tenant et dix légionnaires antibiens ont été mis hors decombat. Le chef des gai ibaldiens s'est reodu avec x34 des siens. Le général Kanzler avait envoyé la légion on ordre do jour ainsi conçu Deux compagnies de la légion partiront, elles battront les insurgés et reutrerout Borne. Cet ordre avait été reçu avec ecclamation; il a été, on l'a vu, accompli la lettre. Le bureau définitif de la Chambre des représentants a été constitué mercredi. Comparativement au bureau de la session précédente, deux changements sont a no ter: M. Dolez remplace M. Ern. Van den Peereboom au fauteuil, et M. Reynaert, dépuléde Coudrai, remplaceM. Thienpont comme secrétaire. Les deux anciens titu laires avaient renoncé toute candidature nouvelle. La Chambre a fixé mardi prochain la discussion générale du budget des voies et moyens pour l'exercice 1868. La Chambre des représentants débute, comme l'a fait remarquer M. le président, en constatant que l'assemblée n'était pas en nombre pour délibérera d'une manière profondément regrettable. Cinquante six membres seulemeut ont répondu l'appel nominal. Or, la Chambre n'est en nombre pour délibérer que lorsque soixante trois membres sont présents. Le Sénat est convoqué pour le mardi 5 novembre, deux heures, l'effet de s'oc cuper de la discussion du projet de loi relatif aux expropriations par zones pour cause d'utilité publique. ÉPIZOOT1E. Le Moniteur vient de publier un arrêté royal daté du 22 octobre, qui rapporte la disposition de l'art, 1" de l'arrêté royal du 14 mars 1867, interdisant l'entrée des mou tons et des ruminants autres que les bêtes bovines, ainsi que des peaux, de la viande et des débris l'état frais de ces animaux, de la paille, du foin et des autres fourrages, du fumier et des usteusiles d'étable ayant servi. ACTES OFFICIELS. Par arrêté royal du 24 octobre, la démis sion de M. C. Van Caloen, de ses fonctions de président du tribunal de première in stance séant Bruges, est acceptée. Le sieur Van Caloen est admis faire valoir ses droits la pension et autorisé conserver le titre honorifique de ses fonc tions^ NOMINATIONS ECCLESIASTIQUES. .M8' l'évêque de Bruges vient de nommer curé Meulebeke, M. Aernoudtcuré Iseghem. CHRONIQUE JUDICIAIRE. I.es assises de la province de la Flandre occidentale, pour le quatrième trimestre de 1867, s'ouvriront Bruges, le lundi 18 novembre 1867 dix heures du matin, sous la présidence de M. Valcke, conseiller la cour d'appel de Gand. MM— DEPECHES TELEGRAPHIQUES. Florence, 23 octobre L'Opinione an nonce que Garibaldi est arrivé Foligno et qu'on lui a interdit de continuer son voyage. Berlin, 23 octobre. La Correspondance provinciale dit que l'entrevue du Boi de Prusse avec l'Empereur d'Autriche doit être saluée comme un signe favorable d'un nouveau rapprochement entre les deux gouvernements. Berlin, 23 octobre. La Gazette de la Croix annonce que la ratification du traité avec le Boi Georges de Hanovre est arrivée. Marseille, 23 octobreDes lettres de Civita-Vecchia, en date du 21, disent que le gouvernement a envoyé le colonel d'Argy prendre le commandement de Civita-Vec chia. en cas de siège de cette ville. NOUVELLES DIVERSES. Onze jeunes gens catholiques, dont cinq de Bruges, cinq de Boulers et un de Thou- rout, sont partis avant-hier matin, se ren dant Borne pour aller s'engager dans le régiment des zouaves pontificaux. M. Alexandre Délia Faille, fils de 51. Délia Faille de Leverghem, ancien repré sentant d'Anvers, qui,était rentré dans sa famille, en congé définitif, après avoir servi pendant dix huit mois dans les zouaves pontificauxest reparti immédiatement pour Borne, lorsqu'il eut appris par les derniers événements, que le Saint Père avait besoin de tous ses défenseurs. Ce jeune et vaillant zouave a tenu se trouver dans les Etats de l'Église avec plusieurs de ses compagnons d'armes de Belgique. MM. Kervyn de Volkaersbeke, de Hemptinne, de Turck de Kersbeek et le comte d'Ursel. La vaillante phalange de zouaves belges se distingue d'une manière toute particulière. Les périls qui assiègent la Papauté raniment partout l'ardeur de la foi catho lique. Chaque jour de nouveaux défenseurs se lèvent pour aller renforcer la vaillante armée du Saint Père. Nous apprenons que MM. Jean et Al phonse Moeller, dignes fils du regretté professeur de Louvain, sont partis pour Borne où ils vont s'enrôler dans le régiment des zouaves Pontificaux. D'après les correspondances qui ar rivent de Borne, on peut affirmer que bon nombre de zouaves flamands ont pris part aux derniers combats contre les garibal diens. Le journal De Klolide Saint Nicolas publie deux lettres, l'une du sergent De Mouchyl'autre du zouave Louis-Léopold Janssens, tousdeux enfantde Saint Nicolas. Ces braves jeunes gens se sont battus Bagnorea et Bareio. Le sergent Du Mou chy raconte que, jour et nuit sur pied, la poursuite des bandes italiennes, les soldats de sa compagnie sont restés dix-neuf jours sans quitter leurs vêtements. Tous deux donnent des détails sur les dévastations et les sacrilèges commis par les garibaldiens dans les églises ei les couvents de Bagneroa. Leurs lettres respiient les plus beaux sen timents de foi et de dévouement l'Eglise. On assure que l'empereur d'Autriche fera visite la famille royale de Belgique, ainsi qu'à la princesse Charlotte. Cette visite aurait lieu lors du retour «le François Joseph dans ses Etats. On écrit de Liège, 23 octobre Un crime épouvantable a dûêtre commis vendredi passé dans le bois de Colonsi r mais, jusqu'à présenton n'a aucun indu qui puisse diriger les soupçons contre l'au-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 1