D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
51me Année.
Mercredi 30 Octobre 1867.
i\o 5.225.
La Chambre des représentants n'a pu
encore tenir séance samedi 53 membres
seulement ont répoudu l'appel nominal.
Voici comment s'est exprimé M. le prési
dent Dolez en faisant connaître ce résultat
En attendant que le gouvernement se
soit prononcé sur les modifications intro
duire dans l'uniforme de l'armée, M. le
ministre de la guerre permet aux officiers
qui changent de corps de conserver la
tenue du régimentauquel ils appartenaient
précédemment.
Ainsi que cela a eu lieu les années pré.
cédentes, des marches manœuvres pour
toutes les armes réunies seront opérées,
chaque semaine, pendant la saison d'hiver,
dans les principales villes de garnison.
Le règlement sur le service de garnison
ne prescrit de faire marcher la musique
aux enterrements des officiers pensionnés
que dans le cas où deux détachements au
moins, commandés par un major, forment
l'escorte. M. le minslre de la guerre vient
de reconnaître que les officiers subalternes
ayant contribué, pendant tout le jerops
qu'ils ont passé au service, payer les ga
gistes, doivent, eux aussi, avoir la musique
leur convoi funèbre. Les chefs de corps
voudront bien, en conséquence, déférer
aux demandes qui leur seront faites pour
obtenir la musique.
Mgr l'Evêque de Bruges vient de nommer
curé Rolleghem, M. Lietaer, directeur
des Dames de la Sainte-Famille et de
l'orphelinat, Thielt.
M,r l'évèque de Bruges vient de nom
mer chanoine honoraire de sa cathédrale,
M. Leuridan, curé de cette église.
Sa Grandeur a aussi nommé curé d'Ise-
ghem, M. Lonnevillecuré Rolleghem.
M8' l'Evêque de Bruges vient de nom
mer directeur des Dames de la S" Famille
et de l'Orphelinat, Thielt, M. Verstraele,
vicaire NVyngheiie.
La semaine dernière ont comparu devant
le tribunal correctionnel de Louvain les
sieurs Peemans, bourgmestre de la ville et
Fizenne, membre du conseil communal,
accusés de duel.
Il résulte des dépositions des témoins
que ce duel a eu lieu la suite des dissen
timents survenus l'association libérale
concernant la candidature de plusieurs
postulants pour la place de greffier. Ce
duel a eu lieu au pistolet. Le sieur Peemans
a tiré le premier et le sieur Fizenne immé
diatement après. Personne n'a été blessé.
Le tribunal a remis le prononcé du juge
ment une prochaine audience.
Il paraît, du reste, que le duel n'a eu lieu
que pour rire car le Moniteur de Louvain
dit que les deux duellistes sont aujour
d'hui amis comme auparavant.
Tous ceux qui souffrent Anvers et dans
les environs viennent de subir une grande
perte M"* Teicbmann, femme de l'ancien
gouverneur de la province d'Aovers, vient
de mourir généralement regrettée.
La ville de Huy vient de faire une
grande perte, en la personne d'un de ses
plus généreux bienfaiteurs, M. Léopold Go-
din.fabricantdepapier,chevalier de l'ordre
de Léopold, décédé Fàge de 65 ans.
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE.
RENTE POLITIQUE.
Deux faits dominent aujourd'hui la situation en
Italie. La formation d'un ministère florentiu et la
publication d'un manifeste du Roi Victor-Emma
nuel.
Le nou.eau cabinet est, ou peut le dire, consti
tué; en réalité cependant trois portefeuilles n'ont
encore que des titulaires pro.isoires. Les départe
ments les plus importants sont ainsi répartis La
présidence du conseil et les affaires étrangères au
général Menabrea; l'intérieur a M. Gualterio; les
'finances a M. Cambray Digny; la guerre au général
Berthoie Viale; la justice M. Mari; les travaux
-publics a M. Cantelli. Par intérimsoot chargés
M. Menabrea de la matine; M. Cambray Digny,
de l'agriculture; M. Cantelli, de l'instruction pu
blique.
Si l'on excepte le président et le ministre de
l'intérieur, M. Gualterio, qui s'est acquis Naples,
comme préfet, une triste notoriété, le uouveau cabi
net ne compte que des noms a peu près inconnus.
Quand au manifeste royal, qui faisait partie
d'une des conditions exigées daos l'ultimatum de
la France, et qu'on semblait ne plus attendre,
puisque dimanche encore les bruits d'abdication
-étaient assez accrédités, on le lira plus loin.
Que ressort-il de ces deux faits? Pour nous, ils
ce signifient rien de nouveau. La comédie italieuue
■continue. Les acteurs chargent MM. Rattazzi et
Cialdini disparaissent, M. Menabrea prend leur
place; de plus, Victor-Emmanuel se produit sur la
«cène caractérisant sa façon les derniers événe
ments qui ont si vivement ému l'Europe.Toutefois,
oo peut couclore de la proclamation insérée daus
la Gazette officielle, que le gouvernement floren
tiu ne soDge point souteoir une guerre contre la
France. Quant Mazzini, le deus ex machina il
se tient toujours dans la coulisse, attendant le
déuoùtneut pour s'avouer au grand jour.
Les feuilles garibaldienoes faisaient grand bruit
depuis 48 heores d'un succès remporté par Gari-
batdi a Monte Rotondo; le Moniteur annonce, au
contraire, que la garnison de Monte Rotondo est
restée maîtresse de la place, aptès avoir repoussé
deux assauts successifs.
Messieurs,
L'appel nominal constate nn résultat profondé
ment déplorable. (Oui! oui!) Je le répète, profon
dément déplorable. Voici la seconde fois en trois
jours que la Chambre, au début de ses travaux, ne
se trouve pas en nombre. Il n'y a qoe 53 de nos
collègues qui aient répondu l'appel nominal. Il
est donc impossible qne la séance ait lieu.
Je dois, avant de faire connaître l'ordre do jour
de la séance de mardi, indiqoer les noms de ceux
de uos collègues qui avaieot demandé des congés,
bien qu'il soit impossible de statuer sut ces de
mandes. Leur position est en effet différente de
celle des membres qui ne se sont pas mis en règle.
Ce sont MM. d'Ursel, Bricoult, de Rongé, Valc-
keoaere, Scbollaert et de Wooters.
Le résultat de l'appel nominal sera inséré au
Moniteur,
Le pays saura ainsi qnels sont les représentants
qui ont fait preove de diligence et ceux qui s'en
sont abstenus.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
NECROLOGIE.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Florence, 37 octobre.
La Gazetje officielle publie la proclamation
suivante do roi d'Italie
Des bandes de volontaires séduites et excitées
par l'oeuvre d'un parti, sans mon autorisation ni
celle de mon gouvernement, ont violé la frontière
de l'Etat. Le respect dû également par tous les
citoyens aux lois et aux stipulations internationales,
sanctionnées par le Parlement et par moi, ont
prescrit dans ces circonstances une inexorable dette
d'honoeur.
L'Europe connaît qoe le drapeau élevé dans
les territoires voisins du nôtre, drapeau sur lequel
a été écrit Destruction de la suprême autorité
spirituelle du chef de la religion catholique n'est
pas le mien.
Cette tentative a mis la patrie commune dans
nn grave danger et m'impose l'impérieux devoir
de sauver en même temps l'honneur du pays et de
ne pas confondre dans une deux causes absolument
distinctes, deux objectifs différents.
L'Italie doit être assurée des dangers qu'elle
peut courir, l'Europe doit être couvaincue que
l'Italie, fidèle h ses engagements, ne vent pas, ne
peut pas être la perturbatrice de l'ordre public.
Une guerre avec ootre allié serait une guerre fra
tricide entre deux armées qui ont combatto pour
la même cause.
Dépositaire du droit de paix 11 de guerre, je
ne puis en tolérer l'osurpation. J'ai donc confiance
que la voix de la raison sera écoutée et qoe les
citoyens italiens qni ont violé le droit se mettront
promptement derrière la ligne de nos troopes.
Les dangers que ces désordres et ces projets
inconsidérés peuvent créer parmi nons doivent être
conjurés en maintenant la ferme autorité do gou
vernement et l'inviolabilité des lois. L'booneur du
pays est dans nos mains et la confiance que la
nation a eue en moi dans les jours les pins dou
loureux ne peot me faire défaut.
Quand le calme sera rentré dans les esprits,
et que l'ordre public sera pleinement rétabli, mon
gouvernement, d'accord avec la France, selon le
vote du Parlement, s'efforcera avec toute loyauté
de trouver nn accommodement utile et de nature a
mettre un terme a la grave et importante question
de Rome.
J'ai en et j'anrai toujours confiance dans votre
sagesse comme vous l'avez eue dans l'affection de
votre roi pour cette grande patrie que par des sa
crifices communs nous avons enfin ramenée au
nombre des nations et que nons devons remettre a
nos enfants entière et honorée.
Cette proclamation est signée par le Roi et de
tous les ministres.
Le ministère est constitué. Le général Menabrea
est aai affaires étrangères et président du conseil,
Gualterio A l'intérieur, Cambtay-Digny aux finan
ces Cantelli aux travaux publicsle général
Bertoli-Viale a la guerre, Mari la justice.
Jusqu'à la complète formation du cabinet
Menabrea fera l'intérim de la marine, CjiuL:..\
Diguy celui de l'agricoltuie, et Cauiel.i celui Je
l'insti uciioo pub ique.