YPRES. A partir du 1er novembre 1867, les dé parts des convois seront fixés comme suit D'Ypres Courtrai 5.28,8.28,11.05 du matin: 4.18 du soir. De Courtrai Ypres 8.05, 10.45 du matin; 2.40,4.20 (le lundi seulement), 8.40 du soir. De Poperinghe Ypres 5.10, 8.10, 10.45 du matin; 4.00 du soir. Un Te Deum sera chanté le vendredi 15 novembre, 11 heures, en l'église de Saint Martin, l'occasion de la fête patronale du roi Léopold II. VILLE D'YPRES. Conseil communal. Le 25 de ce moisun incendie a réduit encendresun fournil attenantà l'habitation du sieur A. De Leu, garde chasse de M. De Necker, Zillebeke. Cet incendie est attri bué la négligence des enfants qui avaient brûlé de la paille de colza dans le fournil. Le dommage s'élève 290 fr. Rien n'était assuré. Le 25 de ce mois, le parquet de Cour trai a fait une descente de justice en la filature de lin de M. Riter, Roulers, au sujetde quelques allumellesphosphoriques qui avaient été trouvées dans les déchets de lin près de la porte de devant de la lilature et au séchoir. Celles au séchoir ont été trouvées juste au moment où elles pou vaient prendrefeueloccasionner des dégâts considérables. Cet acte criminel attribué la malveillance reste inexpliqué jusqu'ici. Le 25 courant, dans la mâtinés, deux jeunes condamnéesâgées de 21 26 ans, se sont évadées de la prison de Furnes où elles subissaient leur peine. Leconseil communal d'Alost a décidé, dans sa dernière séance, que tous les tra vaux et fournitures pour compte de la ville, si peu importants qu'ils soient, feront l'ob jet d'une adjudication publique. Le Roi et la Reine sont presque jour nellement Laeken, auprès de la princesse Charlotte. .Malgré les réclamations fondées qui s'élèvent de toutes parts au sujet du refus, par les caisses de l'Etat, de la monnaie de liillon française, le gouvernement persiste dans le maintien d'une mesure aussi vexa- toire que gênante pour toutes les classes de la population. Ce n'est pas la première fo-is, on le sait, que pareille mesure a été prise, puis bien tôt rapportée, lorsqu'on a reconnu l'impos sibilité de son application. Pourquoi alors y revenir et introduire de nouveau la per turbation dans le petit commerce, car, on do t le reconnaître, c'est celui-ci qui en soufTre le plus. On se demande vainement quel intérêt l'Etat peut avoir en tout ceci. La monnaie de nickel est assez rare dans la circulation; le cuivre français comble une lacune dont personne ne s'est plaint jusqu'ici et si l'on compare la valeur intrin sèque des deux monnaies, les sous français auront certcineraent la préférence, mais comme il ne s'agit ici que de monnaie de billon établie en vue de faciliter les échan ges, la mesure dont il est question ne peut avoir raison d'être. Le bruit court, dit une correspon dance, qu'une des dames d'honneur de la Reine la comtesse de Borchgrave, née comtesse d'Oultremont, a donné sa démis sion. On ne dit pas par qui elle doit être remplacée. On écrit de Bruxelles au Courrier de l'Escaut a L'affaire de .M. Verstraeten nommé juge par M. Bara et dont M. le pro cureur général refusait le serment, parce que les deux années de pratique judiciaire exigées par la loi lui font défaut, celte affaire vient d'avoir son dénouement. M. Mesdach, premier avocat-général, a donné connaissance la cour, en y ajoutant les réserves du parquet, d'un ordre ministériel exigeant l'admission du nouveau juge. Plusieursavocats sont disposés en appeler des jugements qui seront prononcés par le magistrat qui, pour les hommes de loi, reste toujours un magistrat douteux. Un grand nombre de membres du barreau de Liège se sont rendus la semaine dernière, chez M. Raikem, ancien procu reur général, pour lui témoigner les re grets que sa retraite leur inspire et lui demander de pouvoir rétablii sou nom sur le tableau de l'ordre des avocats. M. Raikem a accepté cette marque d'affection avec la plus grande bienveillance. Des promotions et nominations dans l'ordre de Léopold doivent avoir lieu, as sure t-on, dans la garde civique et l'armée, l'occasion de la fête patronale du Roi (la S'-Léopold, 15 novembre). Ensuite du dernier examen, fait par les hommes de l'art, des animaux soumis l'expérience au Jardin d'Acclimatation, Liège, les mesures de l'autorité commu nale prises l'occasion supposée de l'in vasion de la peste bovine, ontété rapportées par un arrêté de M. le bourgmestre. Un grand nombre d'officiers de notre armée viennent de recevoir avis de leur miseà la retraileàcompter du 26 décembre prochain. On assure que le gonvernement vient de décider la mise la retraite des fonc tionnaires civils qui auront dépassé l'âge de soixante-cinq ans la date du 21 dé cembre prochain. Nous lisons dans YÊclio agricole du 24: On signale l'entrée Marseille de 4 navires portant 4,560 hectolitres de blé et le passage aux Dardanelles de 105 navires destinations des ports français, de 57 faisant voile peur l'Angleterre et de 26 pour divers points de l'Europe. Les 105 bâtiments, dont 101 se dirigent sur Marseille, représentent environ400,000 hectolitres de grains. Le Courrier des Etats-Unis fait en ces termes le récit d'un drame indien: Près des cataractes de la rivière Colum- bia, dans l'Orégon, demeurait un vaillant guerrier indien nommé Cos-te o la. Par ses prouesses la guerre et sa sagesse dans le conseil, il était devenu le chef de sa tribu. Il vieillit couvert de gloire, entouré de sa famille, composée de sa femme et de sept enfants. Il n'aspirait plus qu'au repos éter nel lorsqu'un jour la nouvelle arriva au wigwan qu'une tribu hostile s'avauçait en répandant partout la terreur. Un conseil fut convoqué, et les plus braves guerriers demandèrent au vieux chef de secouer le poids des ans pour mar cher encore une fois leur tête. Le feu de la jeunesse se ralluma dans le cœur de Cos-te 0 la: il courut au wigwan, endossa le harnais des combatsets'élançaau devant des insolents envahisseurs. Le succès cou ronna son audace, etavant la lune nouvelle il revenait au village chargé de dépouilles et accompagné d'une cohorte de prison niers. Sa vieille squaiv le reçut bras ou verts. Mais quelle 11e fut pas sa douleur lorsqu'elle vit que son époux avait choisi parmi les femmes de l'ennemi une jeune et belle esclave qu'il ramenait au wigwan. La jalousie et la haine entrèrent l'instant dans son cœur, et elle ne respira plus que pour la vengeance. Un jour que Cos-te-o la avait été faire une excursion de quelques heures avec son canot sur la rivière, il fut étonné, en reve nant, de n'entendre aucun bruit dans le wigwan, de ne voir personne l'entour. Il entra, et ses yeux furent frappés d'un hor rible spectacle autour de lui gisaient ses sept enfantsle crâne ouvert par le fatal tomahawk. Du centre du wigwan descen dait une corde de cuir, au bout de laquelle se balançait le corps inaniméde son épouse, tenant encore la main une chevelure san glante, toute pailletée de verroteries et d'ornements éclatants; c'était celle de la jeune captive, dont le cadavre était étendu dans un coin obscur du wigwan* C'en était trop pour le vieux Cos-te-o la. Il bondit comme un tigre blessé, se jeta dans son canot, pagaya avec rage vers la tête des cataractes, et se lança dans les profondeurs de l'abîme en poussant un cri désespéré qui roula d'écho en écho parmi les gorges des montagnes. La tribu a enseveli avec les honneurs dus leur rang les victimes de cette sau vage tragédie. Mais le corps de Cos-te-o-la n'a jamais été retrouvé. Seulement, les chanteurs de la tribu disent, le soir, dans les réunions autour des feux nocturnes, que l'esprit du vieux héros apparaît par fois, aux rayons du soleil couchant, travers les vapeurs irisées des cataractes. Nous lisons dans la Gazette de France, de dimanche: Une dépêche télégraphique est arrivée hier de Rome au gouvernement des Pays-Bas, lequel l'a expédié son re présentant Paris. Elle portait textuelle ment Rome attaquée. Garibaldi aux portes. Prière de donner communication au gouvernement français et au nonce, o Le ministre de Hollande en a donné immédiatement communication M. de Moustier. On lit dans une correspondance pa risienne Comme symptôme de la situa tion, il convient de mentionner ce fait que tous les journaux qui suivent une iigoe favorable au gouvernement pontifical sont en ce moment très en faveur, et que la Gazette de brance, par exemple, qui défend avec beaucoup de fermeté sur ce point la politique traditionnelle de notre paysa vu son tirage quotidien augmenter de sept a huit mille exemplaires depuis quelques semaines. C'est un très-beau succès, dû une excellente et patriotique attitude. On écrit de Toulon, le 26 Pendant la nuit dernière il est arrivé la gare 20,000 fusils Chassepot dont la distribu tion a été faite aujourd'hui même aux ré giments de ligne composant la garnison de loulon. Ces régiments doivent faire partie du corps expéditionnaire. 1 Cinq cents marins, envoyés de Cher bourg, sont arrivés avant-hier Toulon. On<lit dans le Temps: Toutes les informations s'accordent en ceci D'Ypres Poperingbe 9.15, 11.55 du matin; 5.40,6.25 (le lundi seulement), 9.44 du soir. Séance publique fixée au Jeudis Octobre 1867, 9 heures du matin. ORDRE DU JOUR 1° Règlement du compte communal pour 1866. 20 Dépôt du rapport sur la situation et l'adminis tration des affaires en 1865-1866. NOUVELLES DIVERSES. FRANCE. Paris,, 27 octobre.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 2