O'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
51me Année.
Mercredi 6 Novembre 1867.
N« 5,227.
RENIE POLITIQUE.
ÊPIZOOTIE.
PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
DEFAITE DE GAIilBALDE
Paris, 5 novembre.
Le Moniteur universel annonce que les
Pontificaux ont attaqué dimanche les Ga
ribaldiens près de Tivoli. Le combat a été
acharné Les Garibaldiens ont fui perdant
3000 tués, blessés ou prisonniers.
L'armée italienneadésarmé4000fuyards
qui avaient repassé la frontière.
Garibaldi a été arrêté Terni et conduit
Florence avec ses deux fils.
La Gazette de Florence publie la nouvelle
suivante
a Pour éviter toute équivoque, le gou
vernement du roi a résolu de n'accepter
et de n'encourager dans les provinces li
mitrophes aucun acte de nature produire
un changement quelconque dans l'état ac
tuel des choses. Cette résolulion est con
forme au désir du gouvernement du Roi
de voir réserver de futurs accords une
solution satisfaisante et définitive de la
question romaine.
L'organe officiel du palais Pitti entend
sans doute expliquer par ces lignes le refus
ties plébiscites; mais le statu quo qu'espère
le gouvernement llorenlin ne pourra pas
surtout après la dépèche de M. de Mous-
lier durer longtemps. Comme il sied bien
au Roi Victor Emmanuel d'exprimer au
jourd'hui encore le désir de voir réserver
a de futurs accords une solution salisfai-
santeet définitive de la question romaine!
Le temps des faux semblants est passé,
et il n'y a plus désormais d'accords
possibles, c'est l'épée de la France de
hâter la solution, de la rendre définitive
et satisfaisante!
La Presse prétend que M. de Villestreux
aurait remis le 3 au cabinet de Florence
un ultimatum, d'après lequel la France
exige que les troupes italiennes évacuent
le territoire romain avant le 7 au soir.
Les journaux anglais reproduisent une
lettre de Mazzini. Le parti républicain,
déclare t il, s'abstiendra de faire la moin
dre opposition Victor-Emmanuel pen
dant toute la durée de l'intervention de la
France.
En résumé, l'Europe fait silence et sem
ble se recueillir pour suivre de plus près
des événements si graves, parce qu'elle
comprend que la question romaine inté
resse toutes les puissances grandes et
petites, catholiques ou dissidentes. Avant
tout elle paraît disposée contempler avec
une parfaite indifférence la chute de l'unité
italienne. Ce sera le châtiment dp 1 Italie
de se voir périr déchirée par la Révolution,
sans qu'une voix s'élève, pas même celle
de ses anciens amis ou alliés, pour protes
ter contre l'arrêt implacable qui la frappe
de mort.
On lit dans le Mémorial diplomatique
au sujet de l'entrevue de l'Empereur d'Au
triche et du Roi (le Prusse Oos
Hâtons nous d'ajouter que le langage
tenu en cette circonstance par S. M. prus
sienne a été aussi cordial que pacifique. Le
Roi a déclaré son auguste neveu qu'il
souhaitait une sincère réconciliation avec
l'Autriche, et qu'il n'entendait ni affaiblir
sa puissance ni lui contester l'influence
légitime qu'elle est appelée exercer dans
les conseils de l'Europe. La Prusse, a dit
le Roi Guillaume, ne poursuit qu'un seul
but consolider les résultats acquis par le
traité de Prague, mais sans sortir des
limites légales que ce traité lui assigne.
S. M. prussienne a prié l'Empereur
François Joseph de répéter ses paroles
l'Empereur des Françaiset au besoin
d'employer son influence médiatrice pour
le maintien des bons rapports entre la
cour des Tuileries et celle de Berlin.
Enfin le Roi Guillaume a protesté hau
tement contre l'insinuation que la Prusse
favoriserait secrètement les projets d'en
vahissement de Garibaldi l'égard de
Rome. Bien que le cabinet de Florence eût
chargé son ministre Berlin de se rendre
expressément Baden Baden pour sonder
les dispositions de S. M. afin de l'amener
appuyer les projets de l'Italie, le Roi a
formellement décliné tout concours moral
ou matériel que l'Italie eût pu espérer ob
tenir de la Prusse, attendu, a ajouté le.Roi,
que nous avons trop besoin de l'ordre et
de la tranquillité pour que nous secondions
les menées révolutionnaires de Garibaldi.
Les détails qui précèdent proviennent
d'une source qui nous inspire une confiance
absolue; c'est pourquoi nous nous empres
sons de les reproduire dans nos colonnes.
La verte des biens ecclésiastiques er
Italie.
Quelques feuilles révolutionnaires avaient
prétendu que la combinaison adoptée par
le gouvernement du Roi d'Italie relative
ment la confiscation des biens ecclésias
tiques, réussissait au delà de toute attente.
De ce mensonge le correspondant floren
tin de Y Indépendance écrit
La souscription aux fameuses obliga-
tions ecclésiastiques ouvertes aux sièges
n de la Banque dans toutes les villes
d'Italie depuis le 28 octobre courant,
d avait donné hier (31) pour tout résultat
1 million et demi, lorsqu'on en demande
160. Cette souscription restera ouverte
indéfiniment.
Dans la liste des jurés qui auront juger les
affaires portées devant la cour d'assises de
la Flandre occidentaledans la i0 série du
4e trimestre 1867 qui s'ouvrira Bruges le
18 Novembre, sous la présidence de M. le
conseiller Falcie, nous remarquons tes noms
suivants
MM. Deoy-Bauwensfabricant, Menin.
Verhaeghe-Vao Elslande. écbe»io, Werticq.
De Schrevel-Liebaert, médeciu et cocseiller com
munal Wertrirq.
Vanderniee-schnotaire, Ypres.
Ver'iude Vené, sa*ooBÎer, Loo.
E. Stroye, particulier,'Ypres.
B. Batayenotaire, Messines.
L. Wullepot, éche«in, ReniDgbe.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal du 30 octobre, M. Mes-
siaen, juge au tribunal de 1" instance
séant Ypres, est, sur sa demande, dé
chargé du mandat de juge d'instruction
près ledit siège, et le sieur Iweins, juge au
même tribunalest désigné pour remplir,
jusqu'au 13 octobre 1868, les susdites
fonctions déjugé d'instruction.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
Mp l'Évêque de Bruges vient de nommer
vicaires
A Wynghene, M. Van Graefschepe, vi
caire Caeneghem;
A CaeneghemM. Bostynvicaire
Crombeke;
A Crombeke, M. Nevejan, chapelain de
la cathédrale.
A dater du 10 de ce mois, les bêles
bovines présentées aux bureaux de la
douane belge depuis Gemmenich jusqu'à
Allius inclusivement, ne seront admises
l'entrée et au transit que sur la production
de certificats délivrés par les autorités lo
cales allemandes, constatant qu'elles o
séjourné en bonne santé pendant qui
jours au moins, dans les communes du
Zollverein d'où elles proviennent.
(Moniteur.)
NOUVELLES DIVERSES.
On-écril d'Ostende, en date d'avant-hier
Ce malin sept heures le navire brick
anglais, Volunteer, capitaine While, faisant
route pour ce port, a manqué l'entrée et
est venu s'échouer l'ouest, en face du
Cercle du Phare, et 9 1/2 heures le brick
anglais, Paragon, capitaine Slockdale, a
sombré entre Ostende et Blankenberghe,
la hauteur de Breedene.
Les deux navires venaient de Sunder-
land, chargés de charbons, en destination
d'Ostende. Le premier n'avait pas de pilote
bord. Les deux équipages ont été sauvé?.
s La mer continue être très agitée par
suite des vents du nord, b
Une baisse sensible sur les céréales
s'est manifestée en Angleterre, par suite
d'arrivages considérables; les ordres d'a
chat expédiés pour le continent ont été
suspendus ou contreraandés, ce qui fait
également fléchir les prix sur les lieux ('e
production, où le télégraphe électrique
transmet des instructions avec la plus
grande rapidité. Il paraît qu'aux Etats-
Unis la récolte est abondante dans l'en
semble et la qualité très satisfaisante, ma s
comme il reste dans les magasins fort ptu
de vieux grains les prix continuent êtie
élevés. Il est arrivé dans les ports angla s
127 cargaisons en une semaine, et tes