D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 51 me Annee. Mercredi 20 Novembre 1867. No 5,231. Le comité central des OEuvres pontifi cales communique la lettre et les rensei gnements suivants, qui lui sont envoyés de Home. La lettre est du G novembre: Un arrêté royal en date du 11 novembre, nomme M. E. Poil, actuellement sous- directeur des écoles de réforme, directeur de ces établissements, en remplacement de M. G. Poil, décédé. Son traitement est fixé 4,500 francs. Par arrêté royal du 15 novembre, la démission de M. C. Slruye de ses fonctions de juge suppléant la justice de paix du canton d'Hooghlede, est acceptée. La 1" série du 4e trimestre de la cour d'assises de cette province s'est ouverte avant hier matin sous la présidence de AI. le conseiller Valcke. La première affaire ap elée a été celle charge du nommé Edouard Bossier, accusé de tentative de viol. Il était en aveu. Il a été condamné 10 ans de travaux forcés. Hier a commencé une affaire assez im portante et assez dramatique charge du nommé Joseph Van den briessche, accusé d'incendie volontaire 39 témoins sont ci tés. M* Herreboudl est chargé de la défense de Van den Driessche. M. Messelyvicaire Emelghem y est décédé le 14 novembre. M. Van Houver, curé de S" NValburge, Bruges, est décédé le 18 novembre, l'âge de 75 ans. On écrit de NVervicq Les tabacs de nos environs ont donné lieu un très grand mouvement d'affaires. Ceux qui restaient encore disponibles de la récolte de 1865 ont été enlevés des prix très élevés. Celle récolteest aujourd'hui entièrement épuisée. Malgré leur mauvaise qualité, les tabacs de 1866 ont trouvé acheteurs pour de for tes parties vers les prix de 40 47 fr. les 50 kil., suivant qualité et mérite. Ces prix dé notent une hausse de 5 4 fr. par 50 kil. Toutes les petites feuilles dites savonelles sont écoulées. Quantaux grandes, les cours ne sont pas encore fixés, on parle de cer taines parties traitées Coraines et Hei- kem vers les prix de 55 fr., mais notre dernière récolte est si différente, qu'il s'é tablira indubitablement un écart très- grand entre les qualités supérieures et les secondaires. On croit, du reste, que les prix s'amélioreront encore par suite de l'empressement que les acheteurs mettent opérer. Dans la nuit du 15 au 16 de ce mois, vers deux heures du matin, des malfaiteurs se sont introduits dans la demeure du sieur Louisllermini, cultivateur Vlamertinghe; ils avaient au préalable barricadé les por tes et les fenêtres au moyen de planches et de cordes, de manière ne permettre <v personne de sortir de la maison. Eveillé par les cris que poussait sa servante, Her- mini est sorti de sa chambre armé d'un fusil et son approche deux individus on t pris la fuite. L'un d'eux avait déjà proféré des menaces de mort contre la servante. Hermini n'a pu reconnaître les malfaiteurs. On croit que la justice ne tardera pas les connaître. On écrit d'Anvers, 16 novembre Dans une rixe qui a eu lieu avant-hier, un fantassin avait coupé l'oreille un ar tilleur. Cet acte de sauvagerie a donné lieu hier soir une véritable émeute, laquelle, cependant les autorités militaires pouvaient bien s'attendre, car, depuis hier matin, le bruit circulait en ville que des artilleurs du 2e régiment, caserné rue des Prédicateurs, s'étaient donné rendez-vous, vers 6 heures, dans la rue de la Cuiller, dans l'intention de surprendre les fantassins dans le cabaret de la Dlonle, et de venger leur camarade. A l'heure susdite, le îieu de rendez-vous fut envahi en quelques minutes par une cinquantaine d'artilleurs et une vingtaine de mineurs, arrivant de différentes direc tions. A six heures et quart, le cabaret de la Blonte fut soudainement envahi par une vingtaine d'artilleurs,qui devaient engager l'affaire pendant que les autres s'étaient postés, sabre au clair, devant la porte d'entrée, pour se jeter sur ceux des fantas sins qui essayeraient de fuir. Malheureusement pour eux, il paraît que les soldats de la ligne, les plus fidèles ha bitués de la Blonte, avaient eu vent de l'af faire, car les assaillants ne trouvèrent le local occupé que par des bourgeois, quel ques soldats,des chasseurs et une vingtaine de filles suspectes, ce qui fit éprouver un mécompte aux artilleurs; mais ne les ré buta pas. L'un d'eux s'adressant la maîtresse du cabaret lui demanda où s'étaient rendus les fantassins, et quel était le nom de celui qui avait coupé et emporté l'oreille de leur camarade. Cette femme n'ayant pu satis faire cette question, fut menacée de mort si elle nefournissait pasdes renseignements plus formels. Au bruit du tumulte qui se faisait dans le cabaret, des militaires qui stationnaient dans la rue se précipitèrent dans l'établis sement. La vitrine, derrière laquelle se trouve le buffet fut brisée en mille morceaux coups de sabres. Le buffet renversé, les caraffes liqueurs vidées et jetées par terre, les verres pulvi - risés sous les pieds, des chaises hachées, les tuyaux et les becs de gaz abattus, enfin tout ce qui s'offrit leur vue fut détrui Tous les habitants de la rue, emportant LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE, - CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. Le discours par lequel l'Empereur des Français a ouvert avant-hier la session des Chambres est aussi pacifique que celui du Roi de Prusse. Eu comparant le discours de l'Empereur avec celui qu'a prononcé le Roi de Prusse en ouvrant les Chambres prussiennes, nous sommes obligés de reconnaîire que (Guillaume Ier a été plus explicite sur la question de la dignité et de l'indépendance du S'-Siége que le souverain qui dirige les destinées de la fille aînée de l'Eglise Nous sommes affligés d'avoir b faire celte comparaison, et nous ne comprenons pas la réserve calculée de Napoléon IIImême en présence de la prochaine réunion de la conférence. Le Corrière italiano prétend avoir reçu une correspondance annonçant que les commandants des troupes françaises prennent les dispositions nécessaires pour leur concentration graduelle b Civita-Vecchia d'où elles appareilleront pour Toulon. Mais nous trouvons dans la Presse des informations qui sont eu opposition flagrante avec les prétendus renseignements de la feuille italienne. Il ne saurait être et il n'est aucunement question, dit la Presse de la rentrée en France de notre corps expéditionnaire de Rome. Loin de la, ajoute ce journal nos troupes prennent des mesures qui semblent faire prévuir un séjour prolongé. L'armée française n'aura, du reste, b redouter aucune surprise; car les précautions sont prises en vue de tous les événements. On vient d'envoyer b Toulon une batterie d'obnsiers de montagne, qui doit être dirigée sur Rome par les premiers trans ports; et le génie français élabore uu plan de for tifications sur quelques points de Rome. COMITÉ CENTRAL DES OEUVRES PONTIFICALES. Home, 6 novembre. La journée de La Mentana a été très-chaude. Nos troupes ont donné avec une valeur et on élan qui ont fait l'admiration des Français Les zouaves marchaient en première ligue; ils ont enlevé quatre positions successives par une brillante charge b la baïonnette; les troupes françaises ont applaudi. Nos officiers supérieurs, particulièrement le colonel Allet et le lieutenant-colonel de Charette, ont été superbes. Noire Dujardin ne le fut pas moins, et, suivant l'avis de tous ceux qui étaient présents, un des plus brillants acteurs de cette journée fut Jeau Moeller, de Louvain. Brave jusqu'à la témérité, il eutraîna tous ceux qui l'entouraient, et, soivi par eux, il entra le premier dans le village de La NIeniana, où les garibaldiens, chassés de leurs po sitions, s'étaient fortement retranchés et combat taient avec acharnement. Moeller fut blessé au pied J'une barricade élevée dans la tue qui traverse La Mentaua. Carlos d'Alcantara reçut sa balle pendant la brillante charge des zouaves. Sa corn- pagoie, la première du premier bataillon, fut une des plus éprouvées. Elle a 12 hommes hors de combat, 1 sergent et 1 zouave tués, 2 sergents et 8 zouaves blessés. Sar la même ligne marchait la 6' compagnie, qui compte également 1 2 hommes hors de combat, parmi lesquels le jeune Waléran d'Erp, fils du géoéral de ce nom. D'Erp était entré aux zouaves le 2 novembre, veille du combat. Il 0 est mort que le 5 au soir, après avoir reçu tous les secours de la religion. Il avait été blessé b la leie. Hier soir, son corps a été ramené b Rome par son cousin Scarsez de Farciennes; il sera enterré au Collège Belge, tout près de Misson et de Limuiin- ghe. Paul de Hemptinne et Charles d'Ursel étaient b celte affaire. Ils n'ont pas été atteints. Annoncez que le seul officier belge blessé est Dujardin de Bastogne dont la blessure n'a aucune gravité. Il pourra bientôt reprendre la campagne. D'Erp a été blessé b la fin de l'action et non loin de Jean Moelier. Il faisait partie de cette petite poignée de braves entre les braves dont 9 ont été tués. ACTES OFFICIELS. CHRONIQUE JUDICIAIRE. NECROLOGIE. NOUVELLES DIVERSES.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 1