Un homme paraissant âgé d'une cin
quantaine d'années a été retiré hier, vers
les 2 heures de relevée, des fossés de la
ville proximité de la station. Il était
porteur d'une quittance de bail dont la
teneur suit
S' Jans, den 25" november 1867.
Ontvangen uil de handen van Debusschere,
molenaer en landbouwer lot fEylschaetede
somme van zeventig francs, over pagt van eene
partie zaeiland; het jaer pagt is verschenen den
eerslen october achttien honderd zeven en zestig,
(Sigoé) P. Samyn-Vanheule.
NOUVELLES DIVERSES.
Une charrette deux roues apparte
nant au sieur M. Ghesquière, bouchera
Wervicq, a été volée dans la nuit du 20 au
21 courant. Cette charrette se trouvait sur
l'accoltement de la voie publique.
Mercredi soir, le nommé Henri De-
vogelécangueur, domicilié Wervicq,
était occupé travailler dans son atelier,
éclairé par une lanterne pendue un clou;
le dessous de lanterne se détacha et mil le
feu aux étoupes qui encombraient la place.
Malgré les efforts que fit Devogel pour
éteindre le feu, il n'y parvint pas et vit sa
maison, en peu d'instants, réduite en (lam
ines. La maison appartenaità M. Verbrugge,
propriétaire, en la même ville. Le dégât est
évalué 500 francs. Rien n'était assuré.
Un vol de neuf pièces de tissus diffé
rents a été commis la semaine passée au
préjudice de M. Labis-Delbecqfabricant
Mouscron. Les voleurs sont encore in
connus.
La commission chargée de préparer
la révision du Code de procédure civile,
vient de formuler un avant projet de loi
relatif la vente des biens des mineurs,
régie actuellement par la loi du 12 juin
1810. Ce projet a pour but d'amener une
rédaction notable des frais nécessaires la
vente de ces biens.
Nous apprenons que tous les régi
ments d'infanterie ont reçu l'ordre d'en
voyer, dans le plus bref délai possible,
mille fusils la manufacture d'armes de
Liège pour être tranformés.
L'état mental de la princesse Char
lotte s'est considérablement modifié dans
ces derniers temps, en ce sens que les crises
nerveuses auxquelles l'auguste maladeétait
presque journellement en proie, ont pour
ainsi dire entièrement cessé pour faire
place un état d'impassibilité peu près
absolu. La princesse cause peu, mais sa
conversation, quand il lui arrive de rompre
le silence, ne révèle nullement le trouble
de son esprit. Chose remarquable, elle ne
s'informe pas des événements du Mexique,
et ne songe aucunement demander des
nouvelles de son mari dont elle semble
même n'avoir gardé aucun souvenir. On
avait un instant songé lui dire toute la
vérité dans l'espérance que cette révélation
pourrait déterminer une réaction favorable,
mais il paraît que l'on a renoncé cette
expérience, dont les résultats au dire des
médecins, auraient pu être diamétralement
contraires ceux que l'on en attendait.
Les questions litigieuses soulevées
par le testament de l'empereur Maximilien,
entre la maison impériale d'Autriche et le
Roi Léopold de Belgique, représentant sa
sœur l'impératrice Charlotte, ont été réso
lues d'un commun accord. Le règlement
définitif ne tardera pas être signé.
Le premier bataillon du régiment du
génie est arrivé Charleroy lundi, 25 cou
rant, l'effet d'exécuter des travaux et
expériences de mine pour la démolition de
la place. Un convoi d'artillerie doit arriver
avec la poudre et le matériel nécessaires
pour l'exécution de ces travaux.
On lit dans le Courrier de l'Escaut
Les nouvelles qui nous parviennent sur
l'état des récoltes et les travaux de la terre
pendant cet automne sont généralement
des plus satisfaisantes et permettent d'au
gurer favorablement de la récolle pro
chaine. Partout les semailles commencées
s'achèvent dans d'excellentes conditions,
et les quelques froids qui sont survenus
la fin d'octobre et au commencement de
novembre ont déjà eu pour résultat de dé
truire une foule d'animaux nuisibles, com
me les limaces, par exemple, qui commen
çaient dévorer les germes de plantes.
C'est ici le cas de rappeler qu'un des
moyens justement préconisés pour se dé
barrasser de ces redoutables mollusques
consiste répandre de la chaux vive en
poudre sur les céréales, au moment de la
levée, et en ayant soin d'opérer la nuit
tombante. Le Journal de l'Agriculture con
state que l'on n'a pas négligé l'engrais, et
qu'en outre, on a communément augmenté
l'étendue des emblavures consacrées au
froment. On s'est aussi beaucoup préoc
cupé du choix des semences, et l'on a fait
subir aux grains le chaulage nécessaire
pour empêcher la carie, qui a causé tant
de dommage la dernière récolle. Tout
semble donc se réunir pour que le grain
soit plus abondant en 1808 qu'il ne l'a été
celte année.
Dans un avenir prochain, la ville
d'Amsterdam sera reliée directement la
mer du Nord par un canal traversant la
Nord Hollande, de l'est l'ouest. Ce canal,
d'un développement de huit lieues, aura
une largeur et une profondeur suffisantes
pour recevoir les navires du plus fort
tonnage. On estime qu'il sera terminé dans
cinq ans. Les travaux d'art Amsterdam
et Velsen (au débouché dans la mer du
Nord) ont éléexéculés presque entièrement
en béton comprimé, présentant la mer
d'énormes monolithes, défiant par leur
masse l'action du temps et des vagues. Ces
travaux compteront bon droit parmi les
plus beaux monuments de la science des
constructeurs hollandais.
Le consul général des Pays Bas
Berlin a fait savoir son gouvernement
que la peste bovine se répand dans la
Silésie prussienne, et vient d'éclater dans
la Silésie autrichienne. La peste bovine
qui règne en Silésie est une des plus terri
bles dont la Prusse ait eu souffrir jus
qu'à présent. Elle s'étend sur plusieurs
cercles, surtout sur celui de Ratibor.
Plusieurs centaines de tètes de bétail ont
déjà été sacrifiées. Toutes les mesures né
cessaires sont prises par le gouvernement
pour empêcher le fléau de s'étendre. Plus
de douze bataillons sont employés for
mer des cordons sanitaires tant sur la
Irontière autrichienne qu'autour des loca
lités infectées.
Un singulier pari a été engagé, il y a
peu de tempsBerlin. Cinq jeunes gens
ont fait la gageure de passer une semaine
sans dormir. Il était loisible chacun des
parieurs d'employer les moyens qu'il ju
geait propres bannir le sommeil. Durant
la nuit on dansait et on prenait du café
fort. On passait la journée en montant
cheval, en chassant, en faisant l'escrime et
en prenant du café toutes les demi-heures.
Un seul est parvenu atteindre le délai
fatal sans dormir, mais en perdant 25 livres
de son poids. Deux des parieurs se sont
endormis après avoir veillé pendant 150
heures. Le quatrième est alité la suite
d inflammation de la poitrine. Le cinquiè
me enfin s'est endormi en se trouvant
cheval; il tomba terre et se cassa un bras.
La Reine Victoria d'Angleterre vient
de faire placer sur la chaire de la chapelle
royale de son palais de Saint James un
sablier qui s'écoule en dix huit minutes.
C'est, dit on. un avis indicatif donné au
chapelain que ses sermons ne devront pas
dépasser cette durée.
Si les sermons ne sont pas bons, elle
tient du moins ce qu'ils soient courts.
On écrit de Givors au Salut public de
Lyon Hier matin, vers 7 heures, des
cris de détresse, auxquels se mêlait par-
intervalle une sorte de rugissement éclatant
et sinistre, partaient d'une petite cour où
le nommé R..., roulier messager, remise
ses carrioles. Les voisins accoururent et
furent témoins du spectacle le plus effrayant.
Un des chevaux de R animal vigou
reux et de haute taille, était en train de
dévorer son maître. Happé par une épaule,
le malheureux se débattait vainement pour
échapper la prise des redoutables mâ
choires qui le broyaient dans leur élau. Ses
efforts ne réussissaient qu'à le faire secouer
avec violence par la bêle furieuse, qui, en
même temps, lâchait de le piétiner de ses
jambes de devant.
Les assistants s'empressèrent de déli
vrer le malheureux charretier et forcèrent
le cheval antropophage rentrer dans son
écurie. Là une nouvelle surprise les atten
dait. Des deux autres chevaux qui compo
sent le train de R..., l'un mangeait pacifi
quement son foin au ratelier;l'autre, abîmé
de coups, sanglant, un œil pendant hors de
l'orbite, paraissait en train d'expirer sur
sa litière.
Voici ce qui s'était passé La veille au
soir, R..., qui n'est pas tendre pour ses
animaux et qui de plus est un maître ivro
gne, revenant, plus ivre,que de coutume,
de Mornant Givors, avait résolu d'en finir
avec ce dernier cheval, pauvre vieux carcan
qui. selon lui, ne travaille pas pour le foin
qu'il mange. Il l'avait dételé, attaché un
arbre au bord de la route et assommé
grands coups de bille (c'est le levier qui
sert assujettir le changement l'aide d'un
câble). Le pauvre animal était tombé ina
nimé. R..., le croyant bien mort, avait
ramené chez lui la charrette attelée du
limonier et s'était endormi dans un coin
de l'écurie, cuvant son vin.
Cependant, le pauvre immolé, que la
main mal assurée de l'ivrogne n'avait tué
qu'à demi, avait réussi remettre sur ses
quatre vieilles jambes et regagner le lo
gis de son bourreau. La porte de la cour
étant restée entr'ouverte, il l'avait poussée
et s'était réinstallé dans l'écurie, où son
arrivée, la pointe du jour, était saluée par
le hennissement fraternel de ses deux ca
marades.
Ce hennissement réveilla R..., en qui
I aspect de sa victime inachevée, et qui ve
nait confiante se remettre sa merci, loin
de provoquer un sentiment de pitié, sou
leva au contraire un paroxysme de brutale
fureur. S'arment de sa bille meurtrière, il
s efforça derechef d'assommer son vieux
cheval. Mais, rendu furieux son tour par
la vue de celle exécution barbare, l'un des
deux autres chevaux, jeune et ardent per
cheron, avait brisé sa longe pour voler au
secours de son vieux compagnon et le ven
ger. Saisissant avec ses dents l'homme par
derrière, il I avait traîné dans la cour, où,
sans I intervention des voisinsil eût sans
doute puni la cruauté de sou maître de la
mort la plus épouvantable.
Les blessures de R..., sont graves. Les
teiiib.es pinces du percheron ont pénétré