D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Gf TviiES. 51nie Annee. Samedi 30 Novembre 1867. No 5.234. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. Aa Corps Législatif il y a eu uo incident préli minaire, une sorte de prélude aux interpellations sur la question italienne, qui doi.ent être faites lundi. L'opposition n'a pas trou.é que les cornrou- oxations du Livre jaune fussent suffisantes et, par l'organe de M. Pellatan, ellea signalé l'absence, dans ce recneil, de tout document émanant soit du cabinet de Florence, soit du cabinet de Roare, et a demandé on supplément d'informations. Mais M. Rouher lui a opposé une fin de non rece»oir pé- remptoire, en la forme du moins, comme on dit au palais, en déclarant que le ministre des affaires étrangères n'avait reçu, de la part des deux gouvernements dont il s'agitque des communi cations verbales, et qu'aucune pièce officielle écrite ne lui ayant été remise, il ne loi serait pas possible d'en produire la moindre. Une réponse identique a été faite par M. le ministre d'Etat M. Garnier Pagès, qui demandant s'il n'y avait point de documents diplomatiques communiquer sur l'entrevue de Salzbourg et sur l'affaire de la rétrocession, toujours différée d'une partie du Schleswigau Danematk. En vertu d'un décret communiqué au Corps Législatif de France, c'est le ministre des affaires étrangères qui représentera le gouiernemeut dans le prochain débat sur Rome et sur l'Allemagne. Le Moniteur annonce le mouvement de con centration vers Rome des troupes françaises qui occupaient les provinces de l'Etat pontifical. Elles seront successivement dirigées sur Civita-Vecchia, où sont arrivés cinq transports de la marine impé riale destinés l'embarquement de la première division. Le gouvernement italien a dû suspendre la vente des biens ecclésiastiques dans la plupart des pro vinces du royaume des Deux-Siciles, en donnant ici et l'a, pour masquer sa retraite, des raisons plus on moins plaosibles telles que par exemple la présence du choléra en quelques localités. Ou lit dans l'Italie, de Florence, ao sujet de l'exposé finaocier qui se fait au Parlement L'exposé conclurait par la déclaration d'au déficit de 5oo millioos et plus pour 1868. Le mi nistère proposera d'augmeoter le budget actif de i 56 millions en adoptant les mesures ci-après Taxe sur la mouture, 80 millions; accroissement des droits d'exportation, parmi lesquels les huiles, 20 millioos; économie et nouvelle organisation des impôts existants, 3o millions; taxe sur le rente, 20 millions. CONSEIL PROVINCIAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. Session extraordinaireSéance du 28 novembre. La séance est ouverte 11 heures. M. le gouverneur, introduit, donne lecture de l'artê'é royal qui convoque le conseil provincial de la Flandre Occidentale l'effet de procéder la désignation de deux candidats la place de prési dent du tribunal de 1" instance de Bruges. Des requêtes sout adressées par M. Defoort, vice-président du tribunal de Brnges; M. De Schryvergreffier provincial; Vercautereo, juge au tribunal de Bruges. Le scrutio est ouvert. Pour la 1" candidature 52 votants. Majorité absolue 27. M. Defoort obtient 44 voix; M. De Schryver 7; et M. V. Vercautereo j. M. Defoort est proclamé 1" candidat. Pour la 2e candidature 52 votants. Majorité absolue 27. M. Vercautereo obtient 35; M. De Schryver 17. M. Vercautereo est proclamé 2" candidat. La séance est levée midi. NECROLOGIE. Une terrible catastrophe est venue jeter la désolation dans l'une des familles les plus considérées de la capitale. Un jeune avocat du barreau de Bruxelles, M. Ernest Barbanson, a été atteint mardi, près de Boitsfort, sur le chemin de fer du Luxem bourg par un train lancé toute vitesse. Il a eu un bras coupé et un pied broyé. M. Ernest Barbanson fils du sénateur de ce nom, est mort mercredi, des suites du terrible accident dont il a été victime. .Mm° Thérèse-Marie Dorothée Becqué, veuve de M. Joseph Bieswal, (domiciliée Furnesjest décédée Haesebroucq (France) l'âge de 70 ans. Les journaux français annoncent la mort de M. le comte Bernard de Quatre- barbesqui a succombé aux suites des blessures qu'il avait reçues Monle-Kolon- do. On avait clé obligé de lui faire l'ampu tation du bras au-dessus du coude. Outre la blessure du bras, M. de Quatrebarbes avait reçu la main droite, qui lui restait, d'autres graves blessures qui lui en au raient rendu l'usage fort difficile. A partir du 1" décembre 1867, les départs des convois seront fixés comme suit D'Vpres Courtrai 5.37,8.50,11.36 du matin; 4.52 du soir D'Ypres Foperiughe 8.51, 11.41 du malin;3.37,6.20(le lundi seulement), 9.37 du soir. Ou a retiré hier, vers midi, des eaux de la ville, l'endroit dit Boterplas, le cadavre en putréfaction du nommé Léonard De Brabandere, employé des douanes, de rési dence Foperinghe. De Brabandere était marié et père de deux enfants en bas-âge. Il avait quitté sa demeure le 4 de ce mois et depuis ce jour le bruit de sa disparition s'était répandu en ville. NOUVELLES DIVERSES. Far dispositions ministérielles du dépar tement de la guerre Le lieutenant C.-L. Baessens, du 1" ré giment d'artillerie, attaché l'école de cavalerie, est désigné pour rejoindre le régiment dont il fait partie. Le lieutenant J.-N.-E. Courtin, de l'é cole de cavalerie, est désigné pour passer au 1" régiment de chasseurs cheval. Nous apprenons que les travaux de la première section du chemin de fer d'Os- tende Armentières sont sur lepoinld'êlre entièrement achevés. L'inauguration de cette section aura probablement lieu le 22 décembre prochain. On lit dans un journal de Verviers o II résulte de documents officiels que depuis le 1" novembre 1866 jusqu'à la fin d'octobre 1867, c'est-à dire dans l'espace d'une année, cent et nonante et un chevaux ont été immolés notre abattoir et livrés la consommation. On lit dans le Cosmos En 1830, l'abondance des chevaux était telle dans l'île de Marajo (delta de l'Amazone), qu'un président de la province de la ville de Fara, de concert avec une maison de commerce du Fara, fit abattre la plupart de ces ani maux afin d'en vendre les peauxdont la valeur était de 19 fr. la piècetandis que le cheval vivant ne se vendait que 6 fr. 11 résulta de l'abattage de ces quadrupèdes une infection de l'atmosphère due la putréfaction des chairs abandonnées sur le sol. On dut, pour purifier l'air, mettre le feu l'île. d Cet incendie fit périr tous les chevaux restés vivants. Depuis celte époque, malgré toutes les tentatives qui ont été faites, jamais celle race ni aucune autre de l'es pèce chevaline n'a pu se reproduire dans l'île où ces animaux périssent d'une para lysie des membres postérieurs, connue dans le pays sous le nom de Quebra bonda (casse-reins). Le journal I'Art musical raconte l'anecdote suivante relative au célèbre ténor italien Farinelli 1 Personne ne pouvait tenir ptus longtemps on son que le chaateur Broscbi, plus coanu sous le nom de Farinelli. Cette renonnne'e l'avait précédé Rome, où il arriva en 1722. Or, dans cette ville se trouvait no musicien de l'orchestre du théâtre, qui se piquait de briller de la même façon sur la trompette. Ayant appris la venue de Farinelli, celui-ci se hâta de le provoquer pour le jour de ses débats. La oouvelle de ce défi ne tarda pas a se répandre dans le public qui aussitôt se partagea en deux camps; l'un prit fait et cause poor le chaDteur, l'autre pour le trompette; des paris s'organisèrent et on ne parla plus dans Rome que de ce tournoi de longue haleine. Le soir si désiré vint enfin, et dès l'entrée en scène de Farinelli, ce furent des tenues insensées de la part des deux champions. Cependant la victoire demeurait indécise, et le public allait cou ronner deox têtes au lieu d'une, quand, vers le fin de la représentation, une tenue plus longue que les autres réveilla l'attention et ranima les partis. La tenue semblait ne devoir pas fioir. Farinelli avait toujours la bouche ouverte, et sa voix sortait toujours; pendant ce temps, les joues do musicien ne se désenflaient pas et le son sortait toujours, cuivré, joste, éclatant; de temps autreil levait la tête vers sou concurrent, mais aucun muscle ne tressaillait dans la physionomie du chanteur; le roalbeureox suait sang et eau. Enfin, bonheur! les lèvres de Farinelli se sont rapprochées, c'est donc qu'il faiblit! Dans son i-resse, le musicien sonne une fanfare et pose son instrument. n Mais quel n'est pas soo élonoemeot en enten dant Farinelli continuer le son et le cuiiliiitirr si longtemps, et le regarder avec uu suurire si mo queur que, n'y teuant pius et comme fou de douleur et de huote, il se sauve au milieu des huées et des siflL-ts. Quant a Farinelli, il tint eucore quelque temps sa cote, puis donna pour finit, tout uu putut d'orgue arec des agiéments nombreux..1

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 1