FRANCE. On lit dans le Bulletin du Moniteur Les troupes françaises qui occupent les provinces de l'Etat Pontifical opèrent on ce moment un mouvement de concen tration vers Rome, d'où elles sont succes sivement dirigées sur Civita Vecchia. Cinq transports de la marine impériale sont arrivés ce matin dans ce port et l'embar quement de la première division a immé diatement commencé. Les soldats de l'armée pontificale qui avaient été faits prisonniers par les gari baldiens la première rencontre de Monte- Rolondo, et qui avaient été ramenés de la Spezzia bord d'un vapeur frété par les soins de M8' Mathieu, cardinal archevêque de Besançon, ont été, leur retour Rome, l'objet de l'accueil le plus sympathique de la part de la population. La noblesse romaine leur a offert un brillant banquet.» La commission de l'Exposition uni verselle vient d'adresser l'assistance publique le montant dessomraesencaissées aux guichets pendant les trois dernières journées d'entrée, soit 176,000 fr. On évalue, dit Ie Courrier de Lijon, de 800 1,000 le nombre de bras inoccu pés en ce moment par suite du ralentisse ment des travaux de la mégisserie. ANGLETERRE. Le Times donne les détails que voici sur la procession funèbre qui a eu lieu diman che Londres, l'occasion de l'exécution des condamnés fenians Les autorités n'ont fait aucune opposi tion au cortège et tous ceux qui y ont pris part semblaient pénétrés de la gravité et de la solennité de cet acte. Néanmoins, nous espérons que sa reproduction annon cée ne se réalisera pas. Ceux qui ont quel que influence sur les basses classes irlan daises Londres devront en user pour prévenir l'aggravation du sentiment défa vorable avec lequel le peuple d'Angleterre, non sans juste raison, considère en ce moment quiconque se trouve avoir une part directe ou indirecte dans l'organisa tion feniane. Dans les discours qui ont précédé la mise en marche du cortège il y a eu des récriminations violentes contre la tyrannie qui pèse sur l'Irlande. On a crié Hour- rah pour la liberté! hourrah pour le peuple! A bas le gouvernement! Un ora teur a protesté de la fidélité des Irlandais, a rappelé les services rendus par eux la patrie. Il a déclaré hautement qu'il ne se trouve pas un assassin parmi eux. La procession ayant atteint son terme, M. Finlan a prononcé l'oraison funèbre, qui a été écoutée par l'assistance tète dé couverte. Il a terminé en implorant les bénédictions du ciel pour tous ceux qui, comme le défenseur judiciaire, ont fait tout ce qu'ils ont pu pour sauver les con damnés. Il a prié le ciel pour que les âmes des suppliciés reposent en paix, quoi l'assistance s'est associée par un amen gé néral. La solennité a été close par la réci tation du De profundis. Un autre rassemblement s'est formé plus tard. On y a tenu un langage plus violent que dans les meetings qui ont pré cédé. L'aristocratie a été fortement atta quée. On a préconisé l'établissement d'une république. ITALIE. Dans la correspondance suivante, adres sée de Florence VUnivers, il est rendu compte des intentions qu'avaient le minis tère et les révolutionnaires italiens pour le I cas où ils fussent parvenus Rome. Nous savons déjà que Garibaldi était d'accord avec Rallazzi sur deux points 1° Arranger toutes choses de façon empêcher l'intervention de la France l'interruption télégraphique avec Paris était un commencement d'exécution, et ce faitaisé constater du reste a été pu blié par le Journal de Genève; 2° Faire en sorte qu'une insurrection Rome, importée, bien entendu, dure au moins six heures pour fournir un prétexte l'armée italienne d'accourir. Ceci résulte manifestement de la lettre de M. Bertani, que notre correspondant nous reproduisait hier. Dans cette lettre il est dit que l'expédi tion garibaldienne a manqué, grâce aux équivoques de M. Rallazzi et de Garibaldi. Ce qui veut dire, comme l'indique l'esprit de toute la lettre, que Garibaldi est accusé par M. Bertani de ne s'être pas franchement attaché au parti républicain et d'avoir encore trempé dans des complots monar chiques. On ne peut plus douter, l'heure qu'il est, que le héros des deux mondes ne laissait planer sur son expédition le soupçon d'un programme républicain que d'après de secrètes instructions données ce sujet Palazzo Vecchio et Palazzo Pilli; ce qui donne un grand caractère de véracité au bruit qui a couru dans le temps quelors de sa dernière apparition Florence après sa fuite de Caprera, Garibaldi avait reçu de Palazzo Pitli une somme de500,000 francs, outre les secours d'hommes et les muni tions qui lui venaient du ministère de la guerre. Ceci posé, voyons quels étaient les des seins des chemises rouges. Du premier coup et tandis que la horde des pillards se ruerait sur les palais pour y mettre tout sac et sang, les chefs de vaient s'emparer de la personne de Pie IX, des Cardinaux et des personnages qui jouis sent plus spécialement de l'estime et de la bienveillance du Saint Père. Cela fait, il fallait agir promptemenl et résolument imposer an Pape une renonciation absolue au pouvoir temporel, et, s'il résistait déca piter l'un après l'autre les Cardinaux et les autres personnages de la cour, en planter la tête sur une pique et la porter sous les yeux du Saint Père et lui répéter l'intima tion jusqu'à ce qu'il eût cédé. Dans le temps voulu et qui était nécessairementtrès limité, se débarrasser de sa personne et promener sa tête sur une pique dans les rue de Rome. Ces instructions sont imprimées, et l'Ar- monia a l'honneur d'assurer que ces nou velles et d'autres non moius monstrueuses que nous omettons pour le moment (c'est le journal qui parle), bien loin d'êtae inex actes ou exagérées,sont connues dans tous leurs détails par beaucoup de personnes qui vivent dans celle capitale et qui ren drons justice, dans le fond de leur cœur, la vérité de nos paroles. Il est possible qu'on crût Florence toutes ces horreurs indispensables pour justifier aux yeux de la Prance et de l'Europe la rapide inter vention de l'armée italienne; mais on con çoit que le moment venuquelqu'un des hauts conspirateurs se soit senti manquer le courage pour jouer son rôle jusqu'au bout. Quant aux chemises rouges, elles étaient bien la hauteur du mandat qu'elles al laient remplir. 11 y avait les barbares par fanatisme et les barbares par instinct. Les dossiers des courscriminellesde l'Italie ont la plus ample collection des biographies de ces libérateurs, ce qui explique le phéno mène que tant qu'a duré l'invasion dans les grandes villes de la péninsule on n'a plus entendu parler d'attentat contre la vie ou contre la propriété. ÉTAT-PONTIFICAL. On lit dans la correspondance romaine du Monde On commence parler d'un voyage de l'Impératrice des Français Rome. On sait qu'il en a déjà été plusieurs fois question un peu avant le retrait des troupes françaises, et que l'Impératrice Eugénie a un vif désir de visiter Rome, qu'elle ne connaît pas. La présence dans cette dernière ville de l'armée française offrirait une occasion favorable l'exécu- tionde ce projet. Ce voyagoserait prochain, dit on et fixé pour les fêtes de Noëlafin que Sa Majesté pût voir dans toute leur heauté les cérémonies et les pompes du culte catholique. Paris, 28 novembre. Un des légionnaires français fait prisonnier par Garibaldi Monte Rolondo, dans line lettre écrite a sa mère, trace le portrait suivant du chef des chemises rouges L'attitude et l'accootretnen) de Garibaldi sont loin de ressembler h celle qu'on lui prête sur les gravures. Pour moi, il m'a fait l'effet d'un vieux marchand de fripiers. Il était petcbé sur une bête de l'Apocalypse dont on aurait pu facilement compter les côtes trente pas. Il a une figure rouge et assez commune, la barbe grise, courte et raide, ce qui se l'embellit pas. Son accoutrement se com posait d'nne vieillie paire rie souliers noués avec des cordons usés, un mauvais pantalon gris, uu petit paletot gris rapé, le tout surmonté d'un cha peau gris crasseux qui bien sûr n'en était pas a son premier été. Tel est le portrait de Garibaldi lorsque je l'ai vu sur son perchoir. Pilules Holloway. Remède certain pour les Maux de Tête, la Bile, les Pertes d'Appétit, les Faiblesses d'Esprit. Ces Pilules peuvent êlre prises saus danger, en temps humide ou froid, et u'exigent aucune interruption dans les affaires ni les plaisirs. Elles agissent doucement sur les intestins, fortifient l'estomac, excitent one saine ac tion du foie; de là elles porifiem le sang, nettoient le peau, donnent du ton aux nerfs et fortifient le système entièr. Elles effectuent un changement véritablement merveilleux, lorcqne la constitution est débilitée, de même elles donnent un bon ap pétit, corrigent l'indigestion, chassent la bile, les étourdissements, la migraine, et les palpitations de cœur. Des instructions claires pour l'usage de cette médecine, 'a la fois douce et efficace, entourent chaque boîte. Désormais nul ne pourra douter des cures mer veilleuses obtenues par la Revaleuta Arabica Du Barry. Aux milliers de bénédictions déjà reçues, nous sommes heureux de pouvoir joindre celle du Pape. Elle est constatée dans la Gazelle du Midi: Rome, 2t juillet x 866 La santé du Saint Père est excellente, surtout depuis que, s'abstenant de tout autre remède, il fait ses repas de la Revalenta Arabica du Barry,qui a opéré des effets surpre nants sur lui. Sa Sainteté ne peut assez louer les avantages qu'elle ressent de cette excellente farine dont elle prend une assiettée chaque repas. Le problème de se guérir sans médicament a été parfaitement résolu par I importante découverte de MM. Barry, de la Revalenta Arabica Du Barri, qui économise cinquante fois son prix-eu d'autres remèdes. Voici uo petit extrait de 65,ooo goérisous parfaites N 62,476. Sainte-Romaine des - Iles (Soôue- et-Loire), ce 00 décembre 1862. Monsieur. Dieu soit béni! La Revalenta Arabica Du Barry a mis fin mes 18 aus de souffrances de l'estomac avec faiblesse et sueurs Docturnes pour m'accorder de nouveau le précieux trésor de la santé. J* Compare!curé.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 2