D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 51'"« Année. Mercredi 4 Décembre 1867. flo 5,235. Y PRES. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. Les nouvelles graves reçues de Rome ces joors derniers se trouvent confirmées aujourd'hui par les correspondances de presque tous les journaux. Les correspondants de VElendard, de la Liberté et de la Patrie annoncent comme prochaine une invasion nouvelle dirigée contre Rome. Le gou - vernement florentin semble décidé aider, au moins autant que la première fois, les efforts ruaz ziuiens et garibaldiens; il continue la comédie. Se croirait il désormais obligé h moins de scrupules encore? Le discours de M. le ministre des afT.ire» étran - gères de France est destiné a produire Florence un vif sentiment de satisfaction. On mettra pro fit et sans retard les complaisances a«onées par M. de Moustier pour l'unité italienne; on se dira qn'on peut maintenant aller plus loin que jamais. Pour le moment présent, tout en aidant sous main aux préparatifs d'une nouvelle expédition romaine a, on nourrit au palais Pitti le secret es poir de faire avorter la Conférence; on a déjà obtenu que les négociations seraient traînées eu longueur, ou veut arriver un échec complet. Une dépêche de Munich, dont il ne faut pas, il est vrai, exagérer la valeur, affirmait que l'idée première aurait déjà subi une transformation an lien d'une Conférence chargée de résoudre défini tivement la question romaine, il ne s'agirait guère plus que de réunir une Conférence chargée de discuter cotte question. On voit que de là l'avortemem que recherche le gouvernement florentin il n'y a pas loin. Quoi, d'ailleurs, de plus naturel que la France vieuue déclarer dans quelques jouis que, malgré sa bonne volonté et son activité elle a été obligée de renoncer l'idée d'une Conférenceles grandes puissances n'ayant pas l'air de s'eu soucier, et opposant des obstacles insurmontables? Les nouvelles sontdu reste, peu ptès nulles aujourd'hui. De tous les points de l'Europe les yeux sont tournés vers la France, et, de là, se portent sur Rome. Il y a comme un statu quo général qui prendra fin aussitôt que l'attitude du cabinet des Tuileries semblera se définir suffisam ment. A Rome et en présence de l'état actuel des choses, le général Kanzler aurait pris la résolution de faite surveiller la frootière par des colonnes volantes. On parle de six petits corps de troupes qui seraient organisés en vue d'etnpecber toute concentration garibaldieune ou autre sur le terii- toire pontifical. Oo évalue environ 2,000 hom mes le nombre des soldats pontificaux qui seraient dirigés sur les confins du territoire italien. Une dé pêche de l'Agence Reuter, disant que le brigan dage s'accroît dans la campagne romaine et sur la frontière de la terre de Labour, semble confirmer cette nouvelle. Son Emin. le cardinal archevêque de Matines a reçu les derniers Sacrements, dimanche dr au soir. Mauves, 5 décembre, 11 h. 26 m. S. Emin. va un peu mieux. Les médecins ne sont pas sans espoir. M. Carlos d'Alcanlara, de Gand, blessé la bataille de Mentana. est décédé Rome vendredi 10 heures et quart du soir. Les mauvaises nouvelles se succèdent le vaillant M. Jean Moëller, qu'on appelait le brave des braveset qui était entré le premier Mentana, vient de mourir Rome la suite de ses blessures. On annonce la mort de MM. Iluygen, d'Ilasselt, et Malhys, de Sainl-Trond, ainsi que celle de M. Schollen, d'Arshem. Les tieux premiers n'ont pu résister aux suites de l'amputation du bras. Le zouave Van Audenhoven, d'Alost, qui a été amputé aussi d'un bras, est dans un état très satisfaisant. Le zouave Maus, de Bruges, a éprouvé une crise violente, mais il en est sorti, et son étal qui inspirait na guère de vives inquiétudes est devenu rassurant. Le zouave Jacques Van Hees, Hollandais, blessé d'un coup de feu la jambe gauche, Mentana, a été amputé le 14 novembre. Le zouave Pierre Leibler, Relge, blessé la main, hors la place du Peuple, asubi le 15 novembre l'amputation, au milieu de l'avant bras. Tous deux vont bien. Le sous lieutenant Dejardin est passé la convalescence du Quirinal. Samedi a eu lieu l'assemblée générale des actionnaires de la Société anonyme d'exploitation de chemins de fer. Il résulte du rapport présenté qu'après avoir cédé la compagnie générale l'exploitation de nombreuses lignes de voies ferrées et des établissements de Tubize, la Société ano nyme a pu s'occuper des travaux de con struction et de parachèvement qu'elle avait exécuter en vertu des traités antérieure ment conclus. Les sections d'Audenarde Courtrai, de Dixmude Nieuport et d'Ypres Roulers seront livrées l'exploitation dans les pre miers mois de l'année prochaine. Les tra vaux sont entamés sur toutes les autres sections, sauf toutefois sur celle de Pope- ringheà Hazebrouck, dontle gouvernement français n'a pas encore approuvé les plans. ACTES OFFICIELS. Le Moniteur vient de publier l'arrêté royal relatif l'emprunt de 60,000,000 fr. Il sera offert,en souscription publique, jus qu'à concurrence d'un capital de 38 mil lions 540,000 fr., sur le pied de 102 fr. 50 pour 4 fr. 50 de rente annuelle. Dans l'après-midi de dimanche dernier, le boulanger Crabbe rue de Lille venait de quitter pour un instant sa boutique; en y revenant, il fut surpris de remarquer qu'un carreau de vitre était brisé et que quelques pains blaucs avaient disparu. Crabbe alla aux informations, on lui indi qua la direction qu'avait prise le voleur, le boulanger le poursuivit et l'arrêta. C'était un jeune homme de 23 ans, natif d'\ près, revenu de France et qui avoua qu'étant affamé, il n'avait pu résister la tentation de faire face un pressant besoin. Ce mal heureux a été conduit au Bureau de Police. C'est lundi que nous avons vu la pre mière neige; elle tombait si abondamment qu'en un instant nos rues en étaient litté ralement couvertes; aujourd'hui elle a disparu. Avant hier, une tentative de meurtre, sui vie du suicide de l'auteur, a été commise Armentières. Un Yprois, travaillant dans une fabrique, Armentières, devait épouser hier une fille, employée dans le même éta blissement. Les parents de la jeune fille, ayant reçu des renseignements peu favo rables sur le compte de leur gendre futur, avaient amené la rupture de l'union pro jetée. Furieux de sa mésaventure, l'évincé se munit d'un pistolet et attendit la jeune fille, sa sortie de la fabrique. Mais il fut observé et au moment où il allait com mettre son lâche attentatune main vigoureuse détourna l'arme meurtrière braquée sur la victime désignée. I,'auteur de celle tentative criminelle fut immédia tement arrêté et conduit au Bureau de la Permanence. Le soir venu, l'assassin se déshabilla et se pendit au moyen de sa chemise, la fenêtre de sa prison. Un Triduum de prières prescrit par S S. Pie IX, pour les besoins urgents de l'Eglise, se célèbre depuis hier en l'église S' Martin. Un service funèbre pour le repos «les âmes des zouaves pontificaux, morts pour la défense des droits du Saint Siègeaura lieu demain. Les Pompiers célébreront dimanche prochain leur fête patronale de la Sainte Barbe. Un honorable habitant de cette ville, M. Jean DeBoucq, directeur du Mont-de Piété, est mort subitement hier soir, pendant qu'il se trouvait attablé l'estaminet le Boerenltol. Deux ouvriers de la fabrique Barbier- Mulier et O ont quitté lundi dernier la ville pour se rendre Home et s'y engager dans le Corps des Zouaves pontificaux. NOUVELLES DIVERSES. Un chien enragé rôde dans les environs d'OostvIeleren. Il a mordu le secrétaire communal d'Elverdingheun maître ma çon, habitant Oostvleteren et une famine des environs de Poperinghe. La bête fu rieuse s'est attaquée des chiens et d« s chats qu'on s'est empressé d'abattre coups de fusil. Le 29 novembre dernier, on a reibé d'un réservoir d'eau situé Proven. le <;.- davre du cullivaieur Yerhaegbe. qui y était tombé accidentellement pendant la i.u:t du 27 au 28.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 1