D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 51 me Année. Mercredi REVUE POLITIQUE. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Florence, 6 décembre. M. Lanza a été élu président de la Chambre par 194 voix contre loi données M. Rattazzi. Londres, 7 décembre. Hier soir, 10 heures 45 minutes, le feu s'est déclaré au théâtre de Sa Majesté (ancien Opéra de llav Market). Tout le bâtiment est totale ment détruit. New-York, 27 novembre (par steamer). Le Congrès adople la résolution de pren dre en considération la réduction immé diate de l'armée. Londres, 9 décembre. Dimanche a eu lieu Dublin une procession monstre qui s'est terminée sans désordres. New York, 7 décembre. La résolution concernant la mise en accusation du président Johnson a été rejetée par la Chambre la majorité de 108 voix contre 57. Munich, 9 décembre. Les représentants des Etats de l'Allemagne du Sud ont mani feste au sein de la conférence militaire la ferme résolution en cas d'une guerce éven tuelle avec la France de se ranger unani mement du côté de la Prusse. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. C'est a.anl-hier que le Corps Législatif de France a enteutn les développement de la seconde iuterpellatioo de la gauche sur les affaires exté rieures, et qu il a ou.ert la discussion relative la politique du gouvernement impérial dans ses rap ports avec l'Allemagne. Le premier orateur entendu a été M. Garnier Pagès, qui a constaté la contradiction qui existe entre les déclarations pacifiques et les actes du gouvernemeot. Selon l'orateurla France doit chercher son appui eo Allemagne mais non pas en Autriche. M. Futile Ollivier a également a:taqué la poli tique du gouvernement, qu'il a trou.é confuse, cootradtcioire et impuissante vis-fe-*is de l'Alle magne. Il croit que la France n'a rien a redouter de l'Allemagne uuifiée, et ne doit voir qu'avec des sentiments tout sympathiques la transformation qui s'y opère. Tel n'est pas, on le sait, l'avis de M. Tbiers, qoi a renouvelé sa protestation contre la formation d'un Fiat aussi puissant que la confédération de l'Allemagne du Nord sur la frontière de la Fiacce, e' qui a démontré le danger qu'uffie la perspctive d'une coalition omnipotente en Europe d'une Al- lemegne de 60 millions, s'apptiyani sur une Russie de 120 millions d'habilauis. M. le ministre d'État a combattu les théories de M. Tbiers. Il croit défeudre le gouvernement contre le soupçon de peoser démembrer l'Italie et, quant l'Allemagne, il a déclaré que la Fiauce acceptait les faits accomplis. Mais il n'a point dissipé les obscurités dont l'Empereur, Sans son discouts d'ouverture de la session, a enveloppé sa pensée. Il n'a fait que répéter les paroles mêmes du chef de l'État. Le dernier mot du gouvernement n'est sans doute pas dit, car la discussion doit cootiuuer et quelque péripétie nouvelle pourrait ramener le ministre d'Etat la tribune. Un journal officieux de Floreoce, VOpinione, assure que le gouvernement italieo a reçu du mi nistre des affaires étrangères de France une Note expliquant le sens et la valeur du discours de M. Rouher. Il semble pourtant que ce discours était assez clair ponr pouvoir se passer de tout commen taire; mais il est probable qo oo a sollicité des explications Floreoce, dans l'espoir qu'elles atté- nneraieut tant soit peu le veto opposé par la Fraoce aux entreprises uliérieotes de l'Italie contre Rome. A en juger par l'analyse que le télégraphe de Florence nous transmet de cette note, le langage de M. de Moustier u'aurait été, comme on devait s'y attendre, que la reproduction en langage diplo matique des déclarations de M. Rouber. Le gou vernement est décidé plus que jamais, aorait écrit le ministre des affaires étrangères, s'op poser des tentatives violentes qui auraient pour but de provoquer l'aooexion de Rome. A celte déclaration si formelle, M. de Moustier aurait toutefois ajouté que le gouveroemeot fran çais ne s'opposerait pas ce que la question ro maine fût résolue d'un commun accord. Mais l'Italie sait maintenant et c'est le point essentiel que la condition préalable de toute solntion est le respect du domaioe pontifical dans ses limites actuelles. Si l'Italie veut négocier sur cette base, libre elle; sinon toutes ses tentatives se briseront cootre le non possumus qui vient de lui être signifié, oous ne ditous pas au uom de l'Empereur ou de la France, mais au nom de deux cents mil lions de catholiques. Ce n'est pas seulement dans les Etats catholiques que la question romaine passionne l'opinion. Les catholiques d'Angleterre se sont émus; ils ont en leur meeting, et Mgr. Maoning a proclamé, au nom de six millions de catholiques anglais, que Rome ne pouvait être la capitale de l'Italie, parce qu'elle était la capitale de la chrétienté. L'Allemagne est le théâtre des mêmes manifes tations. Dans les provinces rhénanes, en West- phalie, eu Autriche, ont eu lien des réunions populaires, des Adresses, des souscriptions en fa veur du Souverain Pontife. Partout les gouveroe- ruents s'aperçoivent que dans cette question ils doivent compter avec leurs peuples. -g oi»o«g-» Le Sénat est convoqué pour le lundi 16 de ce mois, a deux heures. Sa Sainteté le Pape Pie IX vient de nommer Mgr. Dechamps, évêque de Na- mur, au siège archiépiscopal laissé vacant par la mort de S. Lm. le cardinal Sterckx, archevêque de Malines. Le Saint Père a donné en même temps nn successeur Mgr. Dechamps pour I evêché de Namur. C'est sur Mgr. Gravez, curé doyen de Sainte Elisabeth Mons et chanoine de la cathédrale de Tournay, que le choix de Sa Sainteté s'est fixé. Mgr. Gravez est un prêtre qui jouit d'une grande autorité par sa science et ses lumières et d'une grande considération'par ses vertus. Mgr. Dechamps devait prononcer l'orai son funèbre du défunt cardinal mais, en présence de la nouvelle de sa promotion l'archevêché de Malines, l'illustre orateur s'est empressé d'écrire MM. les vicaires généraux de Son Éminence pour leur faire comprendre qu'il lui est impossible de déférer leur désir. Mgr. Dechamps n'a pu se résigner recevoir des félicitations dans un palais en deuil et en présence de la dépouille mortelle de son vénéré et bien aimé prédécesseur. L'éloge funèbre écrit par Mgr. Dechamps sera lu par un prêtre désigné par le chapi tre métropolitain. La majorité de la commission judiciaire se prononce pour la mise en accusation du président Johnson pour hauts délits. 16,000 personnes y assistaient, avec des rosettes vertes. NOUVELLES DIVERSES. Dans toutes les églises de la ville, la fête de l'Immaculée-Conceplion a été célébrée en grande pompe, le 8 décembre Le train express partant de Bruges pour Courtrai 4 h. 30 m. du soir, a dé raillé samedi en deçà de Lophem. Aucun voyageur n'a été blessé. Le machiniste et le chauffeur ont été légèrement contusion nés. La cause de ce déraillement est encore inconnue. Les voyageurs en ont été quille pour un retard de trois heures. La semaine passée, le nommé Char les Dely, cordonnier Zedelghem, retour nant de la fête de Saint Éloi célébrée Thourout, s'est mis dormir dans un petit boisa proximité de sa maison. On l'a trouvé mort le lendemain il avait succombé au froid. Les palmipèdes du Nord commencent paraître sur nos rivières. C'est la chasse des canards qui va s'ovvrir, la grande joie des chasseurs aquatiques. Nous apprenons que les souscriptions l'emprunt s'élèvent 122,381,200 fr. Le capital nominal mis en souscription publique étant de 38,540,000 fr., il en ré sulte que les souscripteurs n'obtiendront, en général qu'environ le tiers du capital qu'ils ont souscrit. (Moniteur.) Un malheur épouvantable vient d'ar river. M. le lieutenant Léon Timmerhans, du régiment des grenadiers, en jouant avec un revolver qui avait encore deux ou trois coups chargés, a reçu une balle dans l'oeil gauche qui est allée se loger dans la tête. A partir de ce moment M. le lieute nant Timmerhans n'a plus repris connais sance et est mort deux heures après. La princesse Charlotte, après être venue dimanche faire visite la famille royale,au palais de Bruxelles, est retournée Laeken vers 4 heuresdans une voituie attelée la Daumont. La peste bovine a éclaté de nouveau Anvers dans deux étables peuplées la première de 5 et la seconde de 41 bêtes bovines. Des mesures sont déjà prises pour combattre ce fléau Le prix de la viande a baissé de 20 centimes au kilogramme chez les princi paux bouchers de Liège. Ce prix, qui était de 1 fr. 90 centimes, fut porté, il y a quel que temps 1 fr. 80 centimes et depu s quinze jours, par suite de la nouvel e baisse, il est de 1 fr. 70 cent. Puisse se continuer celte marche descendante! (Gazette de Liège.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 1