D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
vint 1 s.
51me Année. Samedi II Janvier 1868. iV 5,246.
REVUE POLITIQUE.
La dépulalio» permanente de la Flandre
occidentale ne s'ésl pas ralliée l'arrêt de
la deuxième chambré de la ébur de cassa
tion. en date du 6 septembre 1867, cassant
un arrêté de la députation péi mahente de
la Flandre orientale qui avait rejeté du
cens éiectojal le droit de débit en détail
de boissons alcooliques.
La députation permanente de Bruges a
jitgé, Cdùime celle 6e Gand, que le droit de
débit en détail de boissons alcooliques
constitue de sa nature uu impôt indirect
qui, couséquemmeut, et exclu du cens
électoral.
M. le gouverneur Yrambout s'est pourvu
en cassation contre la décistou de la dépu
tation de Brugesde mauière que la cour
aura de nouveau statuer'sur-cette affaire.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Bome, 7 janvier, Le Journal officiel
anuouce que le Pape a fait remettre au
cardinal d'Andréa une rétractation portant
que le cardiual demande pardon d'avoir
désobéi au Pape en allant Naples malgré
'lui; il déplore le scandale donné par Son
attitude envers le Pape et les congrégations
romaines, par ses écrits, par ses cautions
avec le journal tslimdtore, dont il réprouve
les doctrines hérétiques el scbismaiiques;
il adhère l'Adresse des évêques venus au
Centenaire, réprouve'les actes commis
contre le Bref du 12 juin 1866, demande
bumhlemeut pardon au Pape et présente
ses excuses aux cardinaux et aux autres
personnes qu'il a offensées.
Lecardinal d'Andrea a signé celle pièee.
'BeRlin 8 juin. 'La Correspondance
'provinbiùte annonce qué les enquêtes faites
)ar lé gouvernement danS" la Prusse de
l'Est ont constaté que U misère et dés' ma-
adies en provenant y régnent, mais pas
a famine.
Nominations ecclésiastiques.
Mgr. PEvêque de Bruges vient de nom
mer curé de Dadizeele: M. Ghoeaaaere,
curé Ingoyghem.
Un Sermon de Charité sera prêché jeudi
prochain, 5 h'eupes du soir, en l'église de
Saint Martin, par M. l'abbé Parmentier,
principal du collège de Court'rai.
Avant de quitter Iq ministère, M. Van-
denpeerehooiu a fait donau nom du
gouvernementau, musée d'Ypres d'un
tableau de mariue, dû au pinceau de M-
François Musin.
M. le professeur Burggraeve vient de
demander son éméfhat après quarante
années de services l'Université'de fiand.
Tous les étangstous les bassins
grands ou petits sé couvrent de patineurs;
le'moment ne saurait donc être mieux
choisi pour dire? un mot du patin
On ignore quel est l'inventeur du patin.
Il est prohahlequ'il remonte aux temps les
plus reculés, et tout ihdîquë qti'i! èst né
dans les froides contrées du Nord, ou la
glâce est permanente. Là lé patin fut un
objet d'indispensable nécessité, car il fal
lait trouver ufrtnoyensbit pdur les rela
tions commerciales; soit pour les besoins
les plus Urgent»-de la vie,"dé se rendre
duri'point Ira autre et comme il fallait
traverser d'immenses glaciers et marcher
sur un sol couvert de neige gelée, le patin
fut inventé.
Avant de devenir un objet d'amusement,
il a été un objet de nécessité.
C'ést naturellement dans les pays froids
que se trouvent leà meilleurs patineurs.
Ce que l'on obtient du patin en Uaponie,
eh Sûè'dèVtert'Norvyégé et'dans là Frise tient
vraiment du miracle.
Les laitiers frisons parlent chaque uiatin
dé leur ferme, et leurs marchandises sur
les épaules chaussés de patinss'en vont
d'un clîént l'autre, de la ferme la ville,
de l'étable au marché,"toujours glissant,
toujours courant. Leur vitesse ordinaire
est rtoublède celle d'une voiture attelée de
chevaux de poste, et il n'est pas rare de
leur Voir franchir cinquante kilomètres en
deux heures et demie.
■En Nôrwége; bù le Roi est couvert de
glaces pendànt neuf mois de l'année, tout
le monde patine. Le gouvernement a mê-
0 me jugé nécessaire de faire adopter lepatin
A uo1 régiment particulier de son armée,
que l'on appelle le régiment des patineurs.
Ces soldatsgravîssént aisément les tnoo-
«-'tagnes les plus élevées, et en descendent
surtout'avec'une admirable facilité; ils
traversent les lacs, les riviêres;foni'nexer-
cice avec l'arme blanche ou avec d'arme
feu, et 'exécutent, enfin les évolutions les
plus difficiles 'âVec une agilité qui étonne
le'spectateur étranger.
En Hollande également lè'patiU' est d'un
service usuel, ét fotll'le ïnénde en confiait
l'usage. Là, les cltihs de patineurs sont
"très-nombreux celui de Leeuwlaarden
"dans lé Frise; a le prince d'Orange pour
président honoraire!,
LE PROPAGATEUR
i m 1 1 -rj m>f j y 4 -nft|j,p OlifffilJJ 12 00 OS»|ITIOj l»Jl> f
FOI CATHOLIQUE. •- CONSTITUTION BELGE.
La séance d'a.anl-hier au Crttp» législatif de i
France a fait faire un grand pas a la qut-stibn
militaite les dispositions do projet de loi sont
votées jusqu'au trentième article inclusivement.
Tons les amendements ont été rejetés, sauf un
seul, concernant les cas d'exoaéraiion et qui a été
adopté, bieo qu'il fût combattu tout la fors par
le maréchal Niel, au nom du gouvernement, et par
M. Grusier au nom de la commission.
Au début de la séance, un autre question, d'un
grand intérêt pour la presse, a.ait été soulevée
incidemment 'par M. Picard propos du Procès-
verbal. L'honorable membre s'est plaint des pour
suites dont seize journaux sont eo ce moment
l'objet pour avoir apprécié les débats parlemen
taires. M. Tbiers appuyé lés observaiious de sou
collègue de la dépuiaiioo de Paris. M. Roober
s'est attaché A défendre la doctrine du gouverne
ment en celte matière, en établissant une distinc
tion assez subtile entre le compte rendu et l'ap
préciation. Ces explications n'ouï pas empêché M.
Betbmont de déposer une demande d'interpellation
a cet égard, et si elle est admise, la question sera
souspeo discutée d'une manière plus appronfoudie.
Tout n'a pas été dit encore sur la mission de
lord Clareudon eo Italie. L'ancieu ministre des
affaires étrangères, reste parfaitement au courant
de la publique suivie par les grandes puissances,
n'aurait pas hésité A se proooncer très nettement
sur l'attitude probable de l'Angleterre le cas
échéant d'une guerre européenne D'après le Ti
me» l'ancien cbef du Foreing Office aurait dit
positivement que si celte guerre éclatait, l'Angle
terre' s'abliendrait, gardant'une neutralité sjm-
patbique a la France, pour ne rien dire de plus.
Le Sénat de Madrid a adopté, par 79 voix
contre 3o, l'adresse en répouse au discours du
Trône. Celte adresse, comme celle de la Chambre
dés députés, approuve hautement l'attitude dn
gou vernemeot espagnol dans la question romaioe.
La seconde Chambre de la Diète prussienoe a
discuté mercredi la motion du député Lasker rela
tive la liberté de la tribuoe. Plusieurs députés de
la droite ont combattu la motion, qui a été défen
due avec beaucoup d'éclat par son aulenr et par le
député Braon de Wiesbadeo. Dabs lé cours des
débats, le nouveau ministre de la justice a déclaré
qu'il ne se croyait pas autorisé A émeute son opi
nion personnelle sur cette question, él qu'au nom
du cabinet il n'en avait aucune défendre. La
Diète a vu dans celte déclaration no revirement
du gouverdèment dans le sens libéral. La motion
Lasker a été adoptée psr 174 voix contre '^44.
Elle consacre la liberté de la iriboue dans les li
mites indiquées par l'article 84 de la Constitution
fédérale.
La Gabelle de là Banque annoncé qôè'lèi'oé-
gociatiods pendantes eotre lé goorernëmëét prus
sien et le gouvernement danois au sujet' du
Schleswig n'ont ancnne cb'abce d'aboutir. Mi de
Oiiaatfe Aurait rapporté de Copeiihagoé dès instruc
tions qui tendent A reporter plus au $od la ligne
des frontières sur laquelle on s'était prôvisoire-
roeot entendu. Ces instructions repousseof aussi les
garanties démâodées par fa Prusse pour les sojets
prussiens qui passent au Danëmatk.'Dans ces con
ditions, il sérail inutile de repreudre'lès négocia
tions, la Prusse élaot décidée A ne rien céder ni
sur la question des frontières ni sur celle des'ga
ranties.
f
Dans sa séance du 7 janvier la seconde Chambre
de Wurtemberg a résolu, par^77 voix contre 3,
d'abolir inities Tes peines corporelles inscrites en
core dans le Code.
Un ukasè itra'exan.lre II Ahppritaè là dénotai-
nation de royaume de Pologne. Les cartes de l'erti—
pi.e e! les ULcbirieuts administratifs porteront
désormais ces mots Pro.titre dé la Visible. Il
y a dens cet acte nue violation fLgt'ante -du contrat
ert vertu duquel la Russie régnait A Varsovie. Les
trai'és de 1815 avaient consacré l'autouowie delà
Pologne et avaient sous cette condition imposée
par l'Europe et acceptées par la Russie, uni par
uo lieu personnel le royaume A l'empire. Le con
trat est effacé j'r-qu'A ses dernières traees. et la
Russie oe peut plus arguer, pOnr détenir ces terri
toires, que du seul droit de conquête.
La Russie, en agissant de la sorte, pose dé nou
veau devant l'Euiupe la question polonaise f ce
n'est ceitainenjeiii pas son but. L'Emope avait
réglé cette question, qui ii*itiiëiésse pas seulement
la Russie'; mats lé tègiémeni est aujourd'hui nul
il faudra, comme le dit la Preste, qu'où y supplée
a la preoiiète occasion.
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NOÙVELLES DIVERSES.