TPKES.
Dans la liste des jurés de la première
série de la Cour d'assises de la Flandre
occidentale nous remarquons les noms
suivants
MM. De Gheus, L„ propriétaire, Voor-
mezeele; Hynderick, A., propriétaire,
Ypres; Lagrange, E., percepteur des pos
tes, Ypres; Merghelynck, E., proprié
taire, Ypres.
En conséquence du démantèlement
d'Ostende et de Nieuport,'l'Association
libre de cultivateurs de Gbistelles vient
d'adresser la lettre suivante au Ministre
de la guerre
Le président,
F. Vandenkerchoven.
Une cérémonie des plus attendrissantes
a eu lieu le 4 et. Anvers. Une charmante
petite fille de cinq ans, habitant la rne des
Jardiniers, venait de mourir. Le deuil a
été conduit par les petites compagnes de la
jeune fille. Celles-ci avaient été réunies
par la directrice de l'école sur les bancs de
laquelle elles avaient connu leur jeune
amie défunte. Les quatre plus grandes é-
lèves portaient le cercueil sur leurs épau
les en le retenant de leurs mains; les qua
tre plus petites portaient les coins du poê
le. Après suivait le père désolé, entouré de
ses amis. Le passage du cortège, de la
maison mortuaire l'église et de celle-ci
au cimetière a provoqué partout une pro
fonde émotion.
Cette jeune enfant était la fille de M. le
capitaine Marquet, f) en garnison Anvers
et originaire de Liège. Les nombreux amis
que le capitaine Marquet possède ont été
des plus attristés en apprenant l'affreux
malheur qui vient d'atteindre sa jeune
M. le capitaine Marquet, qui vient
d'être si cruellement éprouvé dans ses
affections les plus chères, a longtemps été
en garnison Ypres, où il comptait de
nombreux amis et où il a laissé les meil
leurs somenirs.
famille. Il a perdu en moins d'un mois les
deux aînés de ses enfants, Nous avons dit
que le deuil avait étéconduit par les petites
compagnes de la jeune fille. Nous devons
ajouter que M. le colonel Hoeben, com
mandant le 0' de ligne, la tête de tout le
corps des officiers du régiment, est allé
présenter ses condoléances au capitaine
Marquet, si douloureusement éprouvé; ils
ont assisté ensuite l'enterrement de sa
jeune et regrettée fille Emma. Ce fait, qui
prouve l'esprit de corps qui règne parmi
les officiers du 6° de ligne, honore la fois
ces derniers et prouve leurs sympathies
envers leur camarade Marquet,
Plus de 200 personnes suivaient religieu
sement le cercueil la suite des officiers,
Voici l'ordre du jour de la séance du
Conseil communal d'aujourd'hui
1° Communication de pièces. 2° Arrêter
définitivement le rôle de l'indemnité pour
trottoirs, rue des Bouchers et du Temple.
Pian-trottoirs, 2e partie rue de Lille. 4°
Budget 1868 de l'Académie des beaux-
arts et de l'Ecole professionnelle. 5°
Compte 1866, Bibliothèque publique et
populaire. 6" Compte 1867 de l'école du
soir. 7' Demande de réduction pour indem
nité de trottoirs.
Chacun doit reconnaître que les nou
veaux trottoirs non seulement embellissent
les rues qu'ils bordent mais facilitent en
core le passage des piétons. Malheureuse
ment, ces trottoirs qui, comme dans toutes
les autres villes, devraient être exclusive
ment réservés Ja circulation des piétons,
ne sont que trop souvent sillonnés de
brouettes, parfois lourdeweul chargées et
dont le poids doit nécessairement exercer
une pression pernicieuse sur le terrain peu
soldifié que recouvrent les nouveaux pavés.
De là ces petits enfoncements que l'on
commence déjà apercevoir sur quelques
parties des nouveaux trottoirs. En outre,
la circulation de ces véhicules gêne plus
ou moins la libre circulation des passants.
Il arrive aussi que quand le verglas recou
vre ces voies nouvelles, les gamins s'amu
sent y pousser des traîneaux, et la voie
n'en devient que plus impraticable, Nous
croyons qu'il suffira de signaler ces faits
l'administration communale pour qu'elle
s'empresse d'y porter remède.
Avant-hier après-midi, a eu lieu l'enter
rement du capitaine pensionné Gools
décédé presque; subitement. Les honneurs
militaires ont été rendus au défunt par un
détachement du 10' de ligne- La musique
du régiment ouvrait 1^ marche du cortege
funèbre. Le cercueil était porté par des
sous officiers, les coins du poêle étaient
tenus par quatre capitaines. Deux décorés
de la croix de Waterloo, escortaient les
dépouilles mortelles que suivaient un
grand nombre d'officiers et des amis du
défunt.
Tous les soirs, des polissons s'amusent
tirer la sonnette et obligent ainsi bien
des personnes venir ouvrir sans néces
sité. Avis la Police.
DÉPÊCHES TÉEÉGRAPH1QEES.
le conseil des ministres tenu hier sous la
présidence de l'Empereur. Les dépendes
ordinaires du ministère de la guerre s'élè
vent 80 millions de florins et les dépen
ses extraordinaires 31 millions.
FRANCE.
Le Journal des Débats trace up émouvant
tableau de la crise alimentaire que traver
sent en ce moment plusieurs pays de
l'Europe, et qui a pris pour ces pays le
caractère du plus redoutable fléau
Un mot sinistre se reproduit aujour
d'hui dans les documents qui nous par
viennent des points les plus éloignés. Dans
les provinces septentrionales fie la Russie,
dans la Prusse orientale, ce n'est plus la
disette, c'est la famine qui sévit. Pendant
qu'on parlait au Corps législatif de la mi
sère qui désole en ce moment les popula
tions arabes de l'Algérie, les journaux
allemands nous apprenaient qu'en Prusse,
dans la ville de Gumbinneu, située près de
la frontière russe une horrible maladie,
le typhus de la faim venait de se dé
clarer. Elle avait déjà fait quatre victimes,
et l'on craignait qu'elle ne devînt épidemi-
que. A Memel des rassemblements fie
malheureux affamés assaillaient les bouti
ques des boulangers et les comptoirs des
négociants, réclamant de l'argent et des
vivres.
En Russiele fléau sévit d'une façon
plus terrible encore, et rien ne saurait
mieux peindre l'affreuse situation du gou
vernement d'Arkangel, par exemple, que
celte sinistre phrase d'une lettre.du consul
anglais, publiée par le Times Il est ab
solument impossible, dit-il, pour une
grande partie de la population, d'éviter
de mourir de faim. El, pour comble de
malheur la peste sibérienne est venue
dans plusieurs provinces, décimer le bétail
ét les chevaux.
Le déficit de la dernière récolte s'est
fait sentir en France par une augmenta
tion sensible dans le prix des céréales
mais, aucun moment, celles-ci n'ont fait
défaut,
On mande de Velzen (Hollande) que la
misère est au comble parmi les ouvriers
du canal. Ou a vu une famille de ces mal
heureux mangeant les entrailles d'un che
val mort de maladie.
L'armement des places du Nord, Metz,
Lille, Strasbourg, etc., est poussé avec la
plus grande activité. Des ordres réitérés et
pressants sont arrivés pour le même objet
pour Toulon, Amibes, Villefranche, etc.
'PRESSE.
Nous lisons enlr'autres dans une cor
respondance de Berlin adressée au Times:
Les diplomates français sont l'œuvre
dans celle capitale, soufflant paix et amitié
avec plus de zèle qu'ils n'en ont mis depuis
quelque temps.
Mais les gens de Berlin ne peuvent
pas fermer les yeux ce fait que la
France, dans le même moment où elle lui
fait des avances, se bâte néanmoins de
fortifier ses forteresses de l'Est, et avec
tant de précipitation qu'elle ne suspend
pas ses travaux même au milieu de l'hiver.
En Prusse, l'activité militaire n'est pas
interrompue non plus par l'inclémence fie
Monsieur le Ministre,
VAssociation libre de Cultivateurs
Ghistelles, a Chonneur de se faire auprès de
vous l'interprète des sentiments de reconnais
sance des propriétaires et des cultivateurs, pour
lesquels le démantèlement de Nieuport et d'Os
tende est un véritable bienfait, qui concourt
puissamment au développement de la richesse
publique.
Qu'il nous soit permis. Monsieur le Ministre,
de vous remercier sincèrement de cette impor
tante mesure. Le cultivateur n'aura plus
craindre pour ses récoltes de redoutables inon -
dations, comme en 1795 et en 1814, et la santé
publique ne sera plus exposée aux miasmes
pernicieux qu'exhalaient ces vastes surfaces
d'eau stagnantesvéritables foyers de fièvres
paludéennes.
Le démantèlement de Nieuport et d'Ostende
est un nouvel avantage pour nos populations
rurales; nous Vavons enregistré avec autant de
plaisir que de reconnaissance et nous voudrions
y voir un acheminement vers un système nou
veau celui de soustraire les habitants d'une
ville aux dangers d'un bombardement et aux
horreurs d'une ville prise d'assaut.
Le fameux siège d'Ostende au commence
ment du 17* siècle qui dura quatre ans où
périrentcent cinquante mille hommes, qui laissa
la ville sous des monceaux de décombres et où
il fallut tirer une population nouvelle des con
trées voisines, est un fait entre mille qui ne
justifie,que trop les vives et continuelles appré
hensions des habitants des villes contre les
travaux d'embastillement.
Le secrétaire,
P. Bortier.
nmsmt
Paris, 14 janvier. Le Corps législatif
a adopté aujourd'hui l'art. 14 du projet
d'prganisalion militaire, puis l'ensemble
dé ce projet par 197 voix contre 60. Il
s'est ajourné au 27 janvier.
Vienne,janvier. La Presse apprend
que le budget de l'empire a été fixé dans
Saint-Pétersbourg, 14 janvier. La
Gazette de ta marine (journal officieux.)
publie une correspondance de Bordeaux
disant que l'Angleterre et la France font
de grands préparatifs de guerre dans la
Méditerranée.
Paris, l5 janvier.