D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 51me Année. Samedi 8 Février 1868. 5,254. REVUE POLITIQUE. Les projets militaires du gouvernement ont trouvé hier la Chambre des repré sentants un défenseur déterminé et un adversaire convaincu dans MM. le ministre de la guerre et Couvreurqui ont succes sivement pris la parole dans la séance de vendredi. M. le général Renard s'est attaché dé montrer que tous les traités définissant no.tre neutralité ne changeront rien notre situation géographique, qui nous assigne une grande importance dans les guerres européennes. D'après M. le ministre, si nous n'occupons pas fortement le pays, les autres nations viendront l'occuper, et le meilleursystème d'occupation est celui que propose le gouvernement. M Conveur trouve le système du gou vernement trop coûteux trop infficace et trop impopulaire pour lui donoer son ad hésion. On raconte une anecdote assez piquante au sujet du nouveau ministre de l'intérieur. On sait que le lendemain de sa nomina tion Te jeune ministre fit une chute et se foula le pied. Tous les journaux publièrent l'accident, et il arriva de toutes parts au ministère de l'intérieur des recettes, des remèdes et des conseils, pour obtenir une prompte" guérison. Il en arriva même du haut lieu, le choix était fort embarrassant. Pendant qu'on était occupé poser un appareil, un monsieur en équipage fait sonner l'hôtel du ministre et s'annonça comme un envoyé du Roi. Je viensdit-il, remettre le pied monsieur le ministre. La bonne court vite faire savoir madame qu'il y a là la porte un mon sieur envoyé par le roi pour remettre lais- pais monsieur. Vous voulez dire l'épée, fit madame. Je crois eu effet que c'est cela qu'il a dit. ?r i<> tup Mm' Pirmez, qui est une femme de beau coup d'esprit, avail'bien compris la chose, mais elle voulait distraire son mari de ses soufïrahces et lui dit: Mais, mon cher ministre, est ce que le Roi a l'habitude de faire remettre ainsi une épée chaque nouveau ministre? son ministre de la guerre, je le comprendrais, mais son ministre de l'intérieur, cela ne me paraît guère nécéssaire, dans ce département, il n'y a guère que M. Liénarl qui en fasse usage, au conseil communal d'Alost. M. Pirmez déclara alors tout oet que, s'il était obligé de recevoir le présent du Roi, il ne s'en servirait certainement pas, car il est écrit que celui qui se servira de l'épée périra par l'épée. Cependant on finit par aller au fond des choses, et on apprit enfin que le monsieur en question ne se présentait d'autres fins que pour remettre le pied monsieur le ministre. Une prononciation vicieuse et tant soit peu exotique avait été la cause du qui pro quo M. Pirmez en a beaucoup ri et raconté l'aventure ses amis, avec la bon homie humoristique dont il sait assaisoner son langage. (J. de Bruges.) Nous nous empressons d'insérer la lettre ci jointe, qui nous est adressée Par arrêté royal du 5 février, la dé mission de M. Th. Vanden Boogaerde, de ses fonctions de greffier dû tribunal de première instance séant Ypres, est ac ceptée. Il est admis faire valoir ses droits la pension. LE PROPAGATEUR H 383 y-t>< FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELCE. C'est encore l'nrticie 3 do projet de loi sor la presse qui a occupé avant-hier le Corps législatif de France. Il s'agit do timbre aoqoel restent sou mis les journaux et les imprimés. La Chambre, après avoir écarté plosieors amendements, a ren voyé l'article b la commission. On ne croit pas qoe les antres dispositions do projet poissent occoper longtemps le Corps légis latif. Il n'y a plus guère qoe l'article i5 qui poissé fournir matière b «ne discussion animée; c'est celui qui consacre la liberté de l'imprimerie et de la librairie. Le débat sera d'autant plus vif qoe sor ce point il y a désaccord entre le gouvernement et la commission. Quoi qu'il en soit, on ne doute pas que d'ici b quelques jours la loi entière ne soit votée, et la France fixe déj'a ao i5 février l'époque où le Corps législatif abordera la seconde loi politique de la session, celle qui concerne le dioit de réunion. Des journaux italiens annonçaient il y a trois jours que lePape avait ordonné aux évêquesitaliens de célébrer on triduum de prières pour la victoire de Mentana. L'Osservatore romano dément le fait.-Les mêmes journaux ajouraient que des trou bles avaient éclaté, le 3i janvier, b Padotie, b l'occasion de la solennité religieuse prescrite par la cour de Rome. Des renseignements qui sont apportés par les feoilles italiennesil ressort en effet, que des troubles ont eu lieu b Padone, mais les prières avaient été prescrites seulement par l'évêque. La seconde Chambre de la Diète prussienne a continué la discussion du projet de loi relatif au fonds proviocial du Hanovre. M. de Bismark a prononcé mercredi on long discours dans lequel il s'est attaché b exposer le système de décentra lisation au moyen duquel il se propose d'assimiler les provinces nouvellement annexées b la Puisse. Uoe grosse question vient d'être soulevée an sein de la commission parlementaire chargée par les délégations aolricbiennes de l'examen préala ble da budget des affaires étrangères. Un membre de cette commission a proposé de supprimer les ambassades autrichiennes en Saxe et dans les au tres Etats eoglobés dans la Fédéiation du Nord, et sobsidiairement de remplacer l'ambassade de Wurtemberg parla création d'an poste de chargé d'affaires. Des nouvelles télégraphiques de New-York, transmises par la voie de Hambourg, parlent d'une nouvelle révolution qui se serait produite an Pérou. Le colooel Prado aurait été renversé, et l'on atten dait b Lima l'arrivée du général Canseco. Langhemaicq, ce 5 février 18G8. Monsieur, Par arrê'é royal du 23 mai 1864, et eo vertu de la loi du 21 août de la même année, un chemin de fer a été concédé partant d'Osteode pour aboutir b Armentières depuis cette époque et cela dans 00e durée de bientôt quatre ans, une seule section a été construite celle d'Osteude b Tbourout, sec tion qui n'est pa9 même livrée b la circulation, tandis que dans un pareil intervale de temps le cbemto de fer autait pu être complètement con struit l'on ue doit pas ignorer qu'un sourd mé contentement se déclare dans les diverses commu nes par où le chemin de fer doit passer; ce qui certes ne doit pas surprendre personne, car un chemin de fer produisant Ib où il passe, la vie et l'activité, le commerce et l'iodosirie, pour des communes tels qoe Corlemarq, Stadeu, Laoghe- marcq Boesinghe Voovmezeele Wytschaete, Messines et Warnêtoopar où ce chemin de fer doit passer, communes qui sont des plus belles et des plus populeuses de nos Flandres, l'on doit comprendre quelle importance elles mettent dans son exécution prompte, car uoe attente aossi lon gue est pour elles presque une déception, voire même une sorte de mystification, 00 doit compren dre toute la légitimité de ce mécontentement, alors que tant de chemins de fer sont constrnits activement dans notre pays, et qoe sons ancon rapport ne peuvent être comparés b celui-ci. Il y a déjb quelques mois qn'un accord est inter venu entre la Société Armeniières-Ostendé et la Société générale d'exploitation des chemins de fer, par suite de cet accord, la Société d'exploita tion a pris b bail le chemin de fer d'Armentières- Osteode mais bien entendu il faut qne celui-ci soit construit, cette nouvelle a été bien reçue par tout le monde, ici comme ailleurs; car l'on était persuadé que par suite de cet accord, les travaux allaient être poussés avec' une grande vigbeor et une grande activité; mais jusqu'b ce jour il n'en a rien été. Bientôt nous aurons le printemps, époqoe b laquelle les travaux seront repris partout, la Société d'Armeolières Osleode mettra-1-elle enfin la main b l'œovre? Ou bien enfin est-elle impuis sante? S'il en est ainsi, qu'elle ue fasse plus perdre on lemps mile, qu'elle le déclare franchement et sans réticence, et l'on verra sans nnl doute une autre Société se présenter poor reprendre la con cession, car ici il s'agit d'one ligne internationale, qni a les plus belles chances d'avenir; si enfin la Société ne s'exécute de l'one 00 de l'aotre ma nière, elle peut être persuadée qoe les justes, plain tes des populations lesées iront s'adresser ep bant lieu et nous sommes convaincus qu'on fera exé cuter les engagements pris loyalement. Mais avant d'en venir b ce moyen extrême, nons espérons qne nos représentants interviendront ac tivement près de la Société et près du gouverne ment pour qu'un plus loDg retard n'ait plus lieu ils se souviendront avec qoel bonheur et quelles marques de réjouissances les communes précitées reçorent la nouvelle de la construction de ce chemin de fer, et témoignèrent b nos représentants toute leur reconnaissance sans distinction de parti, en portant sur eux leur vote aoxdernièresélections. Espérant, Monsieor le rédacteur, que vons vou drez bien trouver one place dans votre estimable Joornal b ces observations fondées, poor qne, par snite de leur publicité, elles arrivent b qni de droit, je vous prie d'agréer les assurances de toote ma considération. Z ACTES OFFICIELS. Institution royale pour l'éducation de filles de militaires. Un arrêté de Sa Majesté, du 5 février, autorise la commis sion administrative de l'Institution royale de Messines admettre dans cet établisse ment 27 filles de militaires morts ou deve nus invalides au service de l'Etat.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 1