YPRES. Les travaux du chemin de fer d'Ypresà lïoulers avancent rapidement. On dit que l'inauguration en aura lieu le 15 du mois prochain. D'après des informations prises source plus sûre, l'inauguration de cette nouvelle voie ferrée aurait lieu le 1er avril prochain. Il y a quelques jours, un saumon a été expédié de Rotterdam l'adresse du sieur Meraini Mortier, marchand de poisson en cette ville. Ce saumon coûtait un prix énorme et se vend aujourd'hui raison de 10 francs le kilo. C'est cher, n'est-ce pas, lecteur, et cependant combien de person- nés désireraient manger de cet excellent poisson! Le temps est loin où, d'après la chronique, les domestiques des fermiers de la Zélande s'engageaient sous condition de ne devoir manger du saumon que deux ou trois fois par semaine. Au Marché au Poisson de ce jour, beau coup de poisson a été reconnu trop mau vais et a dû être enfoui. On écrit de, Londres Décidément, les relations si cordiales établies entre les soldats citoyens de la Belgique et nos vo lontaires, loin de s'affaiblir, se cimentent de plus en plus. Les chefs des corps de volontaires anglais viennent de former une commission anglo belge pour fonder un prix annuel de tir qui sera disputé alter nativement Bruxelles et Wimbledon. Le portrait en pied du roi Léopold II, peint par le capitaine Mercier et offert l'an dernier Sa Majesté par les volontaires de Manchester, va être gravé ici, et le produit de la vente des exemplaires, estimé 3,000 livres, formera un capital pour la fondation de ce prix, qui sera d'une valeur approxi mative de 150 liv. Il y a plus de 9,000 officiers dans nos corps de volontaires, et l'on compte avec raison que la plupart, sinon tousachète ront des exemplaires, dont le prix sera d'une, de trois, de cinq ou de dix guinées, selon le travail de la gravure. Le prix décerner au meilleur tireur sera appelé prix Léopold. Le prince de Galles a accepté la présidence honoraire du comité, et S. Exc. le baron Dujardin, ministre de Belgique, a demandé en faire partie. Encore une bonne nouvelle qui n'est pas étrangère vos volontaires ni aux nôtres. Le comité pour la réception faite l'an dernier vos compatriotes a dans sa caisse un excédant de souscriptions d'en- vjron 700 livres. Je ne crois pas commettre d'indiscrétion en vous disant que c'est le fonds de la Société belge de bienfaisance Londres qui en profilera. Un ouvrier ébéniste de Paris, le sieur B..., ayant fait une maladie qui l'avait em pêché de travailler pendant quelque temps, s'était endetté chez le boulanger, auquel il devait une soixantaine de francs. Comme il avait toujours été bon payeur, il s'étonna qu'en se présentant pour prendre son pain de deux kilogrammes comme d'habitude, le boulanger lui fit l'observation qu'il ne pouvait prolooger son crédit. «Soyez tranquille, dit l'ouvrier, je recom mence travailler depuis trois jours; la quinzaine je vous donnerai unforlà-compte. Les temps sont durs, répond le boulao- ger, il faut payer comptant tout ce que vous prendrez. B... tire son unique pièce de vingt sous et paye son pain. Une heure aprèsil revient dans la boutique, tenant la main un pa pier; le boulanger croyant qu'il va payer, veut se donner une apparence de bon pro cédé et dit Il ne fallait pas vous déranger, vous auriez bien payé demain. Pardon répond B...nous avons un compte régler. Oui. On discuta, l'ouvrier tint bon. Enfin le boulanger, pour éviter une grave pour suite, se résigna payer 250 fr. en échange du certificat constatant sa fraude. Le récit qui suit, emprunté au journa/ du bord d'un navire hollandais, donnera une idée du froid qui sévit cette année dans les contrées de l'Océan glacial arctique. Arrivé le 1" janvier dernier au 80' de gré de latitudece navire était occupé reconnaître la pointe nord-est de l'une des îles du Spitzberg, qui se signale aux navi gateurs par une saillie de roches énormes que l'on désigne sous le nom de Rocber- Fourchu. Tout coup une immense plaine de glace se forme, se coagule et enserre le navire. Lethermomètremarquait40degrés. La glace, rapidement amoncelée et compac te, taisait craquer les flancs du navire, et, chose plus terrible encoredes blocs flot tants passant sous la quille le soulevaient pendant une minute jusqu'à ce que le poids du bâtiment les eût brisés. Peu après la plaine de glace fut envahie par des mor ceaux énormes poussés par la boule, et ces morceaux, s'empilant les uns sur les autres formaient autour du bâtiment des monta gnes de la hauteur de la grande vergue. La situation devenait alarmante, on avait craindre la dislocation subite du bâtiment sous la pression des glaces on tint conseil, et l'on décida que les chalou pes et les canots seraient descendus du bord, déposés sur la surface glacée et traî nés indéfiniment, jusqu'à ce que l'on ren contrât la mer navigable. Cette surface hérissée de glaçons était sans horizon. Le désespoir était dans toutes les âmes. Les canots furent descendus et tout l'équipage se mit traîner les barques sur un espace de trois milles. Mais le froid paralysait les membres de ces malheureux, et tous les efforts furent vains; les chaloupes ne pou vaient franchir les aspérités de ce sol et subissaient les soubresauts terribles. On s'arrêta là. Les matelots, fatigués, privés de nourriture, retournèrent bord et refusèrent tout service. Cette épouvan table position paraissait tous sans issue, et chacun se disposait la mort, lorsque la houle, augmentant, souleva par le centre la plaine de glace, la fit craquer avec un bruit formidable, et forma de cette plaine une multitude de petites surfaces qui dérivant et flottant sous la direction du vent, laissèrent autour du navire des pas sages faciles franchir. On gagna l'île d'Amsterdam, où l'on mouilla. Là le navire eût subir l'attaque d'une troupe innom brable de morses, qui abondent sur les côtes du Spitzberg. FRANCE. Paris, a5 février. M. le maréchal ministre de la guerre vient de prendre un arrêté portant fixation du prix payer pour l'exonération du ser vice militaire en 1868, et aux termesduqnel le taux de la prestation individuelle que les jeunes gens compris dans le contingent de la classe de 1867 auront payer pour obtenir l'exonération du service militaire sera fixé la somme de 2,500 fr. ALLEMAGNE. Une dépêche de Nice donne des détails Alarmants sur la santé de l'ex-roi Louis de Bavière. Le vieux souverain serait toute extrémité. Le 24 février, le duc de Nassau, qui a établi ses quartiers d'hiver Francfort, a fait une chute de cheval tellement grave qu'il a dû être transporté dans une maison voisine. Pendant trois heures le duc est resté privé de connaissance. Le lendemain, la situation était moins inquiétante; cepen dant, on redoute l'existence d'une grave lésion intérieure. AUTRICHE. La prince Salm Salra, l'adjudant général de feu l'empereur Maximilien est revenu depuis quelques jours avec la princesse, sa femme, du Mexique Vienne. On mande de Vienne que les obsèques définitives de l'empereur Maximilien au ront lieu jeudi prochain en présence de presque tous les membres de la famille impériale. On sait que la dépouille mor telle avait été inhumé provisoirement dans un cercueil de bois. Aujourd'hui ce cercueil sera placé dans uu autre en cuivre. Le général commandant de Vienne vient d'adresser une circulaire aux com mandants des corps d'armée qui produit une certaine sensation dans la capitale autrichienne. La circulaireslygraalise dans des termes fort énergiques la conduite de certains officiers de l'armée qui ne crai gnent pas de se montrer dans les lieux publics avec certaines dames mal famées dont les noms de guerre sont cités dans la circulaire. NOUVELLES DIVERSES. refusa, et eut la barbarie Je la reofermer au cou sent, espérant éteindre la passion qu'elle rendait mon fils. Depuis ce temps il a perdu la raison et croit être la femme qu'il a aimée; sa jeunesse, sa belle figure, en ont trompé bien d'autres que tous toujours habile b m'écbapper, je suis sans cesse errant sa recbercbe... L'expression vénérable de ce père, et les divagations toujours croissantes de Blauche me prouvaient trop bien ma bizarre illu sion je laissai emmener Edooard sans murmurer, mais non sacs regretter Blanche. J'avais tant vécu depuis vingt-quatre heuresqu'un sentiment de «ide profond s'empara de moi, je sautai sur mon obérai et prison galop que j'aurais voulu conduire josqa'ao bout du monde pouroublier mon aventure. Le croiez-vous, mesdames? Blanche me manqua longtemps, longtemps... de giâce ne vous moquez pas trop de mon premier amour... etcomme je veux m'en éviter la honte, vous ne saurez point mon nom. j> Voici le mien je viens de faire peser le pain que j'ai pris chez vous; voici un certificat, signé de trois témoins honora bles, constatant uu déficit de plus de cent grammes. Vous me fournissez depuis envi ron dix ans, et comme très-probablement, vous m'avez volé autant sur chaque pain, j'estime que vous me redevez trois cents francs. Je vous en dois cinquante, remettez- moi la différence ou je vais chez le com missaire. Onguent et Pilules Holloway. Tou jours de l'Espoir. Tous ceox qui souffrent de plaies, d'ulcères, d'affections scorutiques, peuvent, eu toute confiance, commencer, avec ces curatifs et dépuratifs remèdes, le traitemeot de leurs nom breuses infirmités. Au moyeu des célèbres médi caments Hollowayles cas les plus pernicieux assument bientôt on bon aspect et, peodaot les progrès de la guérisoo, les malades De se trouve ront Di embarrassés par les difficultés, ni découragés par les insuccès. Avec un peu de persévérauce|et d'attention aux Instructions qui entourent cha que pot d'Onguent, ainsi que chaque boîte de Pilules, tout malade peot se guérir lui-même, et être certain qu'en suivaut ce simple, mais pénétrant.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 2