D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. La Chambre dès représentants a adopté mercredi les articles 2, 3, 4 et 5 du projet de loi relatif l'organisation militaire. Ces articles, qui ont été adoptés sans modifica tion, ont donné lieu diverses critiques de détail de la part de M. Hayez, auquel a répondu M. le ministre de la guerre. La question du contingent et de la durée du service ayant été soulevée, l'occasion de l'art. 6, M. le ministre des finances a déposé immédiatement trois projets de loi, relatifs au contingent, la répartition des classes, et la durée du service. Ces projets de loi seront examinés par les sections. La Chambres des représentants a adopté avant-hier les articles 7 et 8 du projet de loi relatif l'organisation militaire. Le vote de l'art. 6 et de l'ensemble du projet de loi est tenu en suspens. La Chambre a ensuite successivement adopté le projet de loi ouvrant des crédits supplémentaires pour couvrir les dépenses faites en 1866 au moment du règlement de la question du Luxembourg; le projet de loi qui ouvre un crédit supplémentaire de 100,000 fr. au budget de la dette pu blique pour 1867; le projet de loi qui ouvre au département des finances un crédit de 350,000 fr. pour couvrir les dernières dé- pensesdesévaluations cadastrales;le projet de loi relatif la translation en toiture des prévenus, accusés et condamués. La section centrale chargée d'examiner le projet de loi fixant le contingent annuel de l'armée s'est réunie et a décidé que, sans rien préjuger pour l'avenir, elle maintient définitivement, pour 1868, le contingent de 10,000 hommes. Le projet de loi qui doit déterminer, conformément aux dispositions de l'article 119 de la Constitution, le contingent de l'armée pendant l'année 1869, et qui a été déposé sur le bureau de la Chambre, est conçu en ces termes: a Art. 1". Le contingent de la levée de milice pour 1869 est fixé au maximum de 12,000 hotames, qui sont mis la disposi tion du gouvernement. a Art. 2. Ce contingent est divisé en deux parties, l'une active de 11,000 hommes, l'autre de réserve de 1,000 hommes, assi gnée l'infanterie. La Chambre des représentants a com mencé hier la discussion du projet de loi sur les extraditions. Les art. 1 6 et 8 12 ont été. adoptés. Les art. 7 et 13 ont été réservés. Le Moniteur publie un arrêté royal por tant convocation pour le 23 de ce mois dix heures du matin, du collège électoral de l'arrondissement d'Anvers, l'effet d'é lire un représentant en remplacement de M. le comte Du Bois d'Aissche, décédé. M. Coulon, directeur des Sœurs de Saint- Charles, Doltignies,yest décédé le 2 mars, l'âge de 44 ans. M. AlphonseVandenpeereboom, l'ancien ministre de l'intérieur, est retenu depuis quelque temps chez lui par une attaque de goutte qui le fait cruellement souffrir. 51me Année. N<> 5,262. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. Après avoir voté le cootiogent de 100 mille hommes dans sa se'aoce de mercredile Corps législatif de France a repris avant- hier la discnssion du projet de loi sur la pressp. La majorité a rejeté tous les amendents tendant h réduire le timbre oii-dessons des chiffres fixés par la commission, dont les propositions ont été adoptées. Elles for ment l'article 5 de la loi. L'incognito dn prince Napoléon ne l'empêche pas, paraît-il, de prodiguer ses visites a Berlin. Le télégraphe ne noos entretient, en effet, qne des visites qu'il a faites h la coor de Prusse et qui lui ont été très-ponctuellement rendues. Le ministère conservateur anglais, reconstitué sous la direction de M. Disraeli, a exposé son pro gramme politique dans les deux Chambres. C'est l'honorable chef du cabinet lui-même qui a fait connaître la Chambre des communes les «ues du gouvernemenl.il a dit que sa politique h l'étranger serait pacifique, conciliante et digne; qu'à l'inté rieur elle serait libérale. La politique do ministère cisleithan d'Autriche, dans les questions confessionnelles, devient de plus en plus déplorable. Le ministre de l'intérieur a cru pouvoir abolir par un simple rescril l'acte appelé Erziehungsreverse (convention felative l'éducation), en vertn duquel les ministres du culte catholique étaient en droit de refuser de procéder aux mariages mixtes quand ils n'avaient pas obtenu du conjoint dissident la promesse de faire baptiser et élever dans la religion catholique les enfants naître du mariage. La Eniehungsreverse était nne conséquence immédiate, une partie intégrante do concordat. Il semble certain maintenant que la Russie a réellement donné ses agents, daus les provinces torques, la consigne de calmer momentanément les populations slaves et de les dissuader de toute entreprise immédiate. Une lettre adressée de Saiot-Pétersbourg la Correspondance du Nord- Est trace le plus sombre et le plus navrant tableao de la famine qui sévit dans dix-neuf gouvernements de l'empire russe. Tout est mangé, y est-il dit; il ne reste pins de grains pour les semailles. Ia'0 VBZtZ OU LE TALENT MALHEUREUX. Par la Vierge Marie et le salut de votre âme donnez celui qui souffre! Telles étaient les paro les qo une voix tremblante et mal assurée, faisait eotendre chaque soirsous les hauts arbres qui sur les bords du Tage, aux portes de Lisbonne, se déroulent en magnifique^ et longues avenues. C'est là que les riches Portugais ont l'habitude de venir la fin do jourchercher dans la rêverie d'une promenade solitaire nn délassement leur broyante "te, et respirer la fraîche brise du rivage. Dom Gonzalez, jeube et opulent seigneur, venait régu lièrement la chute du jour, errer seul dans ces belles allées. Bien des fois cette voix plaintive était arrivée jusqu'à luiet sa touchante prière jusqu'à son cœur, sans qu'il eût encore pu découvrir l'être souffrant qui la faisait eotendre; car ces accents ne résonnaient qne lorsque la nuit ce permettait pres que plus de distinguer les objets. Oh! assurément, se dit Gonzalez, un mystère entoure une grande douleur! dès lors, il ne fut occupé qu'à observer davantage pour le découvrir. Le jour suivant, rempli de son généreux désir, le jeune Portugais s'approche du côté d'où parlait cette voix suppliante, et distingue entre les arbres comme une ombre qui glisse lentementIl s'a- vaoce..,; un nègre vieox, couverts des larateaox de la misère, lui tend une main amaigrie et tremblante, répétant d'une voix émue ces paroles de douleur. Mon amilui dit Gonzalez, quoi donc, dis- moi qui t'a réduit en cet état? Disant ces mots, il lui présente quelques pièces de monnaie. Hélas! mon bon Monsieur, reprit le pauvre nègrece secret n'est pas le mien... Merci, oh merci, 8jouta-t il, baisant la main de son bienfaiteur avec toute l'expression de la reconnaissance... Ab si vous saviez poor qui j'ai l'honneur de demander ÉLECTION D'UN REPRÉSENTANT. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Mumch, 4 mars. La Suddeutsche Presse avoue que des négociations sont entamées pour la formation d'une fédération de l'Al lemagne du Sud. Paris, 4 mars. Dans la discussion du projet de loi fixant le contingent de la classe 1867 100,t)00 hommes, répondant M. Ernest PicardM. Rouher a dit que les relations de la France avec les puis sances étrangères sont excellentes. Les nuages qui semblaient poindre et occa sionnaient divers bruits sont entièrement disparu. NÉCROLOGIE. NOUVELLES DIVERSES. Pour qui lu demandes! reprit Gonzalez sur pris.... Hé! ce n'est donc pas pour toi? Oh! non, c'est pour tnon digne et cher maître.... Mais je dois me taire.... Encore une fois c'est son secret, son fidèle Natham ne le trahira pas! Le pauvre nègre s'inclina jusqu'à terre, et s'élci- guant laissa dom Gonzalez plus qne jamais en traîné chercher le moyeu de connaître la vérité. La journée suivante parut s'écouter avec nue insupportable lenteur avec quelle impatiente joie Gonzalez vit s'abaisser les premières ombres dn soir Il vole où t'appellent ses généreux instincts; où sans doute l'attend une ré«élatiou que son wr ardent désire il est jeune, sensibledé»onê! Il erre en tons sens; passe entre chaque arbre... écoute... cherche... rien o'esl entendu... rien ne paraît! Surpris, attristé, eh! quoi sedit-il, le p< n qu'il reçut de moi hier lui aura donc suffi? Héla- il ne demande que loisque la misère est a son com ble! mais ce petit secoos sera bien vite éuiiiié demain il teviendrs.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 1