rations sur la prophylaxie et sur l'influence
des parents sur les eafaals terminent ie
livre.
(Vue nomenclature suffira, malgré sa
séçhieresse, pour montrer combien de
titt-es l'ouvrage de M. le dpcteur Qornette
sartroamandi. Pattentioa. C'eat un vé
ritable vade mecum de la vie de tous les
jours. (Le Nord, journal international.)
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Rome, 10 mars. Cent trente quatre
volontaires, canadiens sont arrivés. Ils se
ront répartis entre les différentes compa
gnies d,e zouaves.
Paria, I2;mara. Le- moniteur universel
annonce que les conseils de révision spé
ciaux pour la formation de la garde natio
nale mobile ont commencé fonctionner,
le 9 mars, par toute la France.
Qqeejsstown, 11 mars, Le steamer
City of Boston, appartenant la Compagnie
Ia«*a niv est arrj vé de JNew-York* apporta nt
les nouvelles suivantes >.ea date du 29
février
Le vote des deux tiers des sénateurs
décidera finalement dans le jugement sur
Je président John soo.
Le Sénat;a rejeté la proposition de ne
pas avoir de communications avec le pré
sident Johnson pendant son procès.
Un meeting tenu hier soir New-York
a approuvé»!a conduite du président John-
CHRQWQFE JUDICIAIRE»!
Il vient de se passer un fait grave et rare
la cour soprètoe de Gonstanliaople vient
de condamner deux ans de travaux for-'
cés le consul anglais des Dardanelles, M.
Calvaert.
M. Cal vert a été convaincu de baraterie.
II a été établi qu'en 1862 M. Calvert avait
assuré la Compagnie du Lloyd et pour
la somme de 12,000 liv. st. (500,000 fr.),
le navire le Poiseidon, tjue peu de temps
après il déclara être détruit par le feu en
pleine mer.
Or, i) a été établi non-seulement que ce
navire n'a pas péri, mais encore, paraît-il,
ce qui est bien plus fortqu'il n'a jamais
existé. »<|S dï*i<|«ib ufl èiosafi*
On lit dans un journal de Bruges
Une des meilleures et des plus honnê-
tes familles de Bruges, la famille Meule-
broeck, boutiquiers, place de l'Oie, a été,
mardi 10, victimed'one houleuse méprise.
Vers six heures du matin* deux gen
darmes, munis dYiifeiuandal d'arrêt, avaient
pris place ladite maison, «klquand la
fille Meulebroeek ouvrit la porte, lés agents
de la force publique firent irruption et
demandèrent son frèrepour le conduire
en prison.
Malgré les supplications^ de la fille,
pour connaître la cause de l'arrestation de
son frèreles gendarmes montèrent la
chambre dacelui-ci et lui intimèrent l'or
dre de les suivre.
Qn comprend la frayeur qui s'empara
du jeune homme, en bon gré mal gré force
lui fut d'obéir aux injonctions des gendar
mes, qui,; arrivés la porte, lui mirent les
menottes. C'est de cette façon et au milieu
de deux boAuets poils que Meulebroeek
fut conduit la caserne de la gendarmerie,
en attendant, son entrée la prison.
Bientôt tout s'éclaircit les gendarmes
devaient arrêter un Meulebroeek, mais pas
celui qu'ils avaient sous lu main; celui
contre qui était lancé le mandat d'arrêt
portait le même nom, mais n'habitait pas
la même rue.
Par l'intermédiaire d'un agent d'affai
res, le malheureux jeune homme a été
relâché dans la matinée.
Il est espérer que la justice ouvrira
une enquête pour connaître l'auteur d'une
méprise aussi grossière, et punira le cou*
pable pour que pareil scandale ne se re
nouvelle plus.
On lit dans YOrgane de Mans Or
nous informe an moment de mettre sous
presse que des troubles ont éclaté dans le
Borinage par suite du manqué de travail.
Nous publions cette nouvelle sous
toutes réserves, car nous ne savons certai
nement qu'une chose c'est que ce matin,
la première heure, un fort détachement
de gendarmes a quitté notre ville, se ren
dant dans le Couchant de Mons.
On lit dans Y Organe de Mons de Mer
credi Nous avons annonté hier sous
toutes réserves que des troubles venaient
d'éclater dans le Borinage. Jusqu'Ici, fort
heureusement, aucun désordre grave n'a
été signalé, tout se borne des rassemble
ments d'ouvriers entre Frameries et Was-
ines; mais la situation est très tendue. Ban
nombre de houilleurs manquent de travail
et leurs familles ont taiin; et la faim, eba-
cuu le sait; est mauvaise conseillère.
Un troupeau de plus de 200 moutons,
armé de la province de Luxemboufg et
qui passait près de la tour Valenciennoise,
Mens* a été mis en fourrière. Il a été re
connu qu'un grand nombre de ces aeimaux
étaient atteints de la gale. La pplice a
dressé procès^erbal.
Les assignations de témoins devant
les juges d'instruction et les mandats de
comparution qui jusqu'ici avaientété signi
fiés par ministère d'huissier, rentreront
désormais dans les attributions de la gen
darmerie.
Les journaux anglais racontent que
toute la discussion sur la question de
YAlabama qui a. paru dans le Times de
samedi dernier a été télégraphiée New-
York par le câble atlantique. La transmis
sion du compte rendu occupé 10 heures.
Une grande lutte se prépare Mar
seille sur un des principaux billards de
cette ville. Un défi vient d'être porté par
un des plus forts joueurs un rival très-
renommé de Marseille^ Le vainqueur devra
faire 2,000 carambolages en cinq séances.
Une feuille de Paris annonce que M.
Bovier Lapierre, fort ténor, qui l'année
dernière faisait partie du Théâtre de Liège,
vient de rentrer au barreau comme avocat.
Une famine épouvantable décime en
ce moment les populations de l'Ukraine, de
la Podolie et de la Liihuanie. Celles de la
Finlande ne sont guère plus épargnées. Un
journal élève un chiffre effrayant le nom
bre des victimes que cette famine aurait
faites, et ajoute que le typhus sévit dans un
grand nombre de gouvernements du nord
et du nord est de là Russie.
Un fait assez singulier s'est produit
Lille, au théâtre dés Variétés.
Lorsque l'on a levé la toile, les acteurs
ont remarqué avec stupéfaction qu'il n'y
avait persoune dans la salle. On jouait
Y Œil crevé.
Il est probable que les abonnés des Va
riétés avaient suivi lès artistes de ce théâtre
qui étaient allés Gand jouer Paul Foreslir.
On s'occupe beaucoup, dans les cer
cles militaires de Viennede cette idée bi
zarre qu'on prête au gouvernement prus
sien de faire distribuer des lunettes aux
soldats pour augmenter la précision de
leur tir.
r On reçoit Anvers des noovellesaf-
fligeantes des côtes de la Plata (Amérique).
Le choléra y décime la population. A
Buenos-Ayres, tout commerce est inter
NOUVELLES DIVERSES.
des amis; car j'étais trop jeune encore pour exciter
J'envie. Malheureusement* une femme recherchée
par un grand seigneur., attira mes sympathies...
C'était une faute grave, là où l'affection n'est qu'un
mot, et la mode et le caprice la règle des senti
ments!.... On me fit sentir durement mon errepr.
Je m'en vengeai en veis satyriqoes je fus exilé,
l'homme que j'avais offensé (n'ayant signalé comme
courtisan dangereux. Cesl ainsi que je payai mon
inexpérience des hommes et des choses. r,l -an
Le repos n'était point fait pour mon âme; elle
avait besoin d'activité, d'espérance, de gloire.
Les Maures venaient d'attaquer nos possessions
d'Afrique; on y faisait passer une armée je de-
mandai d'en faire partie. J'obtins cette g'âce, et je
me d stinguai daus cette expédition de manière
mériter, la fin de la campagne, ma rentrée la
cour.
La triste position de mes affaires et de nouvelles!
contrariétés me firent quitter une seconde fois
Lisbonne je m'embarquai paur Goa, rêvant sur
li teire lointaine une destinée plus heureuse. La
guerre me luit dans le cas dç signaler aux Iqdes
ma valeur et mou courage, comme je l'avais fait
Mir la côte africaine. Quelque chose de semblable
au Sorbeor entotra mon cœur, pendant quelques
mois. Je fus fêlé, entouré; je crus avoir des amis;
et croire l'amitié, poot moi c'était vivre! Hélas
déco de nouveau, de nouveau brisé contre les pas
sions jalouses de ceox dont je m'étais cru aimé, ne
sachant ni ramper, ni feindre mon mépris pour ces
caractères bas et dissimulés qui m'entouraient,
j'eus l'imprudence encore de m'en venger dans mes
I vers!... Vous voyez, Gonzalez, dit Camoëns s'in-
lerrompanl, que l'expérience est pour certaines
natures inutile!
Je vous comprends, répondit le jeune Por
tugais; on comprime difficilement l'indignation
qu'excite dans une âme élevée, la bassesse de sen
timent de ceux qui abusent de leur puissance pour
l'abaisser; mais de grâce, continuez.
Ma vengeance poétique, reprit Camoëns, fut
regardée comme no crime car elle atteignait le
plus fort le vice-Roi de Goa m'exila, Macao.
Seul sans ressourceloin de mon ingrate patrie,
mon âme b.rûlante rêvait pourtauf sa gloire Après
quelques mois d'épreuves je trouvai un modeste
emploiqui, fournissant mes premiers besoins,
tue donna ie loisir de satisfaire ce besoin d'écrire
qui me tourmentait. Ce fut donc l'a, sur la frontière
de la Chine, que je composai ma Lusiade.
Quand inuu poème fut achevé, je sentis se ré-
veiller en moi ce sentiment du sol Datai, ce de'sir
d'approbation sor la terre de la patrie. Eb quel
est l'homme qui De trouve la plus douce récom
pense de ses travaox dans les suffrage^ de ses
compatriotes? Je me disais: j'ai chanté la gloire de
mon pays; je l'ai défendu eu versant pour lui moa
sang, il n'est donc aucun Portugais maintenant qui
ne me regarde comme on fidèle ami... Tous verront
en moi un poète, no soldat dévoué. Ainsi, je rêvais
l'avenir... Ainsi, je me faisëis encore nn tableau
mensonger des hommes! Hélas! le cœur n'aban
donne jamais sa chimère!
Je quittai Macao, plein de cet espoir trompeur.
Le ciel sembla me présager de nouveaux malheurs:
le vaisseau que je montai fut assailli par une hor
rible tempête, près de Cambaye, je cros périr aussi
au sein des mers où avait péri ntoo père. Le navire
fut submergé; l'équipage presque entier fut en-
glooti dans les profondeurs de l'Océan pour mot,
pins beoreHX je me sauvais la nage, travers
les vagues écumantes, jusqu'aux rochers de la
côte, emportant d'une main le précieux manuscrit
de ma Lusiade, mon unique trésor. J'avais aban
donné sans peine toot le peu que je possédais
mais j'eusse préféré fa mort la perte de mon
poème. Pour être continué